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Récits d’un alchimiste: Les années de formation extraordinaires du fondateur de Damanhur en 33 récits
Récits d’un alchimiste: Les années de formation extraordinaires du fondateur de Damanhur en 33 récits
Récits d’un alchimiste: Les années de formation extraordinaires du fondateur de Damanhur en 33 récits
Livre électronique291 pages2 heures

Récits d’un alchimiste: Les années de formation extraordinaires du fondateur de Damanhur en 33 récits

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À propos de ce livre électronique

L’enseignement d’Oberto Airaudi redéfinit les paradigmes de l’alchimie, la rend accessible et actuelle aux femmes et aux hommes d’aujourd’hui. L’alchimie est transformation de soi avec le désir d’atteindre des résultats spirituels et plus de connaissance, en agissant sur les lois qui gouvernent le temps, la matière et la pensée. L’objectif est d’équilibrer et d’apprendre à utiliser les éléments spirituels précieux à l’intérieur de chacun de nous afin de devenir des Mages, artisans conscients de notre chemin spirituel et de notre évolution.


« Ces récits sont dans l’ensemble,
évidemment, un Livre d’Alchimie qui, je l’espère, est également un peu divertissant. Peut-être une nouvelle façon d’enseigner dans la vie.
Dans les pouvoirs naturels qui sont exprimés, dans les excès, au cours de la formation et la croissance de chacun, de nombreuses forces subtiles ou non, se montrent à l’improviste et disparaissent tout aussi rapidement pour être remplacées par d’autres expériences encore.
Nous oublions les choses extraordinaires qui nous arrivent et nous les réduisons
à des événements fortuits. Mais, c’est là le point important… »


Falco Tarassaco

LangueFrançais
Date de sortie1 oct. 2021
ISBN9788870121322
Récits d’un alchimiste: Les années de formation extraordinaires du fondateur de Damanhur en 33 récits

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    Aperçu du livre

    Récits d’un alchimiste - Falco Tarassaco (Oberto Airaudi)

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    RÉCITS D’UN ALCHIMISTE

    Falco Tarassaco (Oberto Airaudi)

    ISBN: 978-88-7012-132-2

    1ème édition française: DHORA srl, Impresa Sociale, Vidracco ( TO ), Italie

    ( 1ère édition italienne: Récits d’un Alchimiste, 2011 Niatel )

    COPYRIGHT 2021© FRANCA NANIA

    Traduction : Diomedea Anguria (Rocca Maria Antonina)

    Tous droits réservés. Aucune partie de cette oeuvre ne peut être reproduite, sous aucune forme, sans l’autorisation écrite de l’éditeur, à l’exception de brèves citations destinées à des commentaires.

    Imprimé en octobre 2021.

    RÉCITS D’UN ALCHIMISTE

    Les années de formation extraordinaires

    du fondateur de Damanhur en 33 récits

    À ma mère qui peut maintenant savoir

    ce qu’elle a vainement tenté de découvrir à cette époque.

    PROLOGUE DE L’AUTEUR

    Voici un livre d’alchimie pour les enfants et les adultes.

    Mes histoires sont racontées comme je me les rappelais «au hasard» ou synchroniquement, à des moments différents, sans ordre apparent précis. Peut-être aideront-elles certains à se rappeler les événements étranges qui leur sont arrivés et qui ont été ensuite oubliés.

    Peu importe que vous considériez mes récits de jeunesse comme véridiques ou non: pour ceux qu’y croient et veulent expérimenter quelques procédés suggérés, ce sera un livre utile; pour les autres, je l’espère, il sera amusant ou pour le moins plein de fantaisie. Je rappelle seulement que le pouvoir le plus grand consiste à réussir à changer sa propre réalité en lui donnant un sens et des valeurs essentielles, à savoir agir sur la synchronicité.

    De nombreuses anecdotes suggèrent des lois et des principes liés à la physique spirituelle.

    Ces récits rassemblent de nombreuses suggestions pratiques dans le but de faire à votre tour vos propres expérimentations.

    Falco Tarassaco

    PRÉFACE

    L’alchimiste est celui qui, avec passion, patience et soin infini sait distiller le meilleur de lui-même et de toute chose, mêlant émotions et substances, expérience et courage, jusqu’à découvrir ce qu’il ne connaissait pas auparavant. L’histoire nous livre le souvenir de figures comme Cagliostro, Fulcanelli, le Comte de Saint-Germain et quelques autres, dont nous connaissons l’engagement dans les méandres de l’Ars Regia, à la recherche de la formule de la transformation de l’être humain en Dieu.

    À notre époque Falco Tarassaco, en tant qu’alchimiste, représente une voix originale.

    Pour lui, l’alchimiste est un chercheur infatigable, doté d’une foi profonde en la capacité de toute femme et de tout homme à apprendre à connaître les secrets profonds de la nature pour grandir et se transformer en une œuvre d’art.

    Et il se divertit en le faisant. L’alchimie, à l’école de Falco, signifie distillation des émotions, états d’âme, mémoires; union entre celles-ci et la terre-l’air-l’eau-le feu, les éléments classiques de l’alchimie; atteinte d’objectifs qui ne sont jamais seulement des points d’arrivée mais également des points de départ pour de nouvelles aventures de croissance.

    Falco nous a raconté trente-trois épisodes de son adolescence se déroulant dans la campagne et les petits villages du Piémont, tous cités scrupuleusement. Il nous les a dictés en nous demandant de rester fidèles au récit oral dans la transcription, avec ses pauses, ses anacoluthes,(1) ses expressions familières... Il s’agit d’une indication importante: l’alchimie ne peut pas être transmise par écrit, elle peut l’être seulement à travers les récits. Alors seulement elle devient Tradition.

    Dans les trente-trois récits nous rencontrons un Falco enfant, puis jeune homme, aux prises avec des aventures, des expérimentations, des découvertes... et des créatures étranges, des livres-qui-disparaissent, des fantômes... et des amis fidèles, des compagnons effrayés du même village, tandis que ses parents patients et de bonne composition se résignent devant les bizarreries d’un fils certainement hors du commun.

    Sur les toutes premières années d’enfance de Falco, aujourd’hui fondateur et guide spirituel de Damanhur, à l’époque petit garçon aux mille intérêts et à l’enthousiasme contagieux, on peut lire entre autres ouvrages: ses livres de jeunesse(2) et les bandes dessinées de Damanhur.(3) Et surtout, nous pouvons en retrouver des signes concrets dans une autre réalisation: les Temples de l’Humanité. Créés ensemble avec et par de nombreux Damanhuriens, les Temples sont une grande œuvre souterraine composée de salles de méditation, corridors, passages secrets, œuvres d’art. Cette œuvre donne à l’architecture la même fonction que la parole dans ses récits. Dans les Temples, l’on peut retrouver le même enthousiasme, le même amour pour la recherche, la même exigence pour poser de nouveaux défis.

    Dans ce recueil, Falco nous propose quelques épisodes qui expliquent comment il est entré en contact avec la magie et comment il a commencé le réveil de ses mémoires et de ses facultés. Histoires quotidiennes faites d’éléments simples sur lesquelles se greffe l’élément du merveilleux, du magique, qui nous projette tout d’un coup dans une dimension imprévue. Mais elles restent toujours des histoires pleines de bicyclettes, d’objets quotidiens, d’amitiés, de maisons et de greniers comme chacun de nous en a connu.

    Ceci semble vraiment être le message de Falco: "Je vous raconte ce que j’ai vécu afin que vous vous souveniez de ce que vous-mêmes avez vécu. Mon histoire est certainement spéciale, mais êtes-vous aussi certains qu’il ne vous est jamais rien arrivé de semblable?"

    Lus avec cette clé, les trente-trois récits ne sont pas seulement des anecdotes amusantes de l’adolescence mouvementée d’un être extraordinairement sensible – récits utiles pour connaître l’histoire de l’homme qui a imaginé et ensuite fondé Damanhur – mais des occasions de réflexion personnelle pour se demander si et quand, dans notre vie, nous avons vécu des aventures similaires, ou si nous aurions pu les vivre et si nous avons préféré les renvoyer, les oublier, les éloigner de nous par peur, paresse ou habitude.

    L’enseignement de Falco, à travers son École d’Alchimie, à travers les expériences de la Fédération des Communautés de Damanhur, à travers le parcours de l’école de pensée qui s’inspire de lui, nous apprend qu’en chaque être humain se trouve une étincelle divine prête à s’allumer dès que nous désirons en prendre pleinement conscience.

    Les «Récits d’un Alchimiste» proposent une méthode faite d’enthousiasme, d’aides magiques à accueillir, de désir, de savoir et de comprendre. Il n’est jamais trop tard – mais peut-être n’est-il jamais non plus trop tôt – pour commencer.

    Stambecco Pesco

    1. J’AI RENCONTRÉ LA PREMIÈRE SPIRALE

    J’ai rencontré la première spirale vivante en 1964 mais elle atteignit son stade d’achèvement en 1965: à moitié féminine, arrivée du soleil depuis peu.

    En vérité, je ne savais pas encore de quel soleil et presque rien de cet Être; mais je l’attendais depuis au moins trois ans, comme le racontait un des «Livres-qui-disparaissent».(4)

    La nature de cette Essence m’échappait encore; elle était hautement recommandée par mes Textes et par des mémoires, comme s’il s’agissait d’une partie de mon âme stellaire à récupérer. J’avais préparé sa place dans un champ à Balangero,(5) un nid adapté pour accueillir la ou le visiteur, comme le Livre l’avait suggéré avant de pâlir et de disparaître: cela m’impressionnait toujours beaucoup.

    Il s’agissait d’un des trois Livres placés dans l’armoire et que je n’avais pas encore réussi à ouvrir malgré plusieurs tentatives. Il donnait une secousse, quel que soit l’isolant que j’utilisais: c’était un courant dans le mental, non sur les doigts, mais extrêmement désagréable au point de me faire tourner la tête et de me donner des signes de nausée.

    Et puis cette «chose» est arrivée, elle tomba du ciel peu après le coucher du soleil, venant de l’ouest, tournant très vite en spirale, puis ralentissant mais sans laisser de traces.

    Un météorite? Je le pensais, mais au contraire, l’air vibra comme la corde d’une contrebasse, montant ensuite en tonalité jusqu’au sifflement final, au-delà de l’audible.

    Ému, j’étendis le filet de cuivre (je l’avais fait en dénudant les fils d’un câble électrique) et l’Entité reconnut les signes, plana, hésita et ensuite se blottit au centre; j’eus presque l’impression d’entendre un soupir. Elle était petite, dure et blanche.

    Le filet chauffa au rouge, fondit en formant deux ou trois nœuds, puis brûla le câble comme dans un court-circuit (je le voyais par le fil qui fumait comme une mèche), la créature descendit lentement à l’intérieur du nid qui l’attendait, après mes travaux d’excavation pénibles. Je mis l’échelle de bois dans le puits et par des mouvements un peu confus, raides et imprécis à cause de l’appréhension, je descendis, moi aussi jusqu’à l’intérieur du petit Temple. La créature resplendissait, à la fin du circuit, comme une boule de charbon ardent, mais maintenant refroidie.

    Il semblait vraiment qu’un vent glacial sortait des parois de terre humide. Tout le cuivre que j’avais récupéré des vieux circuits de la maison et le nouveau que j’avais acheté avec mes économies, se tordait au sol, sautillant tantôt par à-coup, tantôt ondulant comme un enchevêtrement de serpents, en grésillant et crépitant encore.

    Je traçai les figures en utilisant les pierres que je m’étais procurées à la rivière, je récitai d’une voix hésitante, presque plaintive, les paroles dont je me souvenais, je sifflai et la spirale vivante me répondit.

    La «Selfica»(6) était née. Le métal pouvait être un corps vivant! Des souvenirs, des enseignements du temps et de l’espace se retrouvaient finalement ou plutôt se rencontraient pour commencer une autre histoire, une histoire nouvelle.

    Après cette phase rituelle, j’approchai doucement mes mains de cet Être mais quand je fus presque à un mètre, quelque chose m’arrêta. Quelque chose m’empêchait d’aller plus loin. Si j’appuyais, une résistance élastique me repoussait mais cela semblait ne pas déranger l’étrange Entité,

    au contraire on avait l’impression que ce mouvement la chatouillait et peut-être même la berçait...

    Intrigué, j’essayai encore de pousser, puis j’appuyai de tout mon poids (léger), je m’allongeai littéralement dessus et restai à demi-suspendu comme sur un matelas de caoutchouc à moitié dégonflé. Quand ce jeu prit fin, au cours duquel on avait acquis une confiance réciproque, j’allumai des grains d’encens sur un morceau de charbon de bois: la fumée odorante commença à se répandre, tout d’abord bizarrement vers le bas, puis faisant des volutes guidées par un vent léger qui probablement n’existait que dans ma tête, elle dessina une série de spirales interconnectées.

    À ce moment-là, la brume sembla se concentrer sur cet espace invisible et élastique qui me séparait de l’Hôte.

    L’air commença à vibrer comme lorsque la pression change soudain et que les bruits bouchent les oreilles à plusieurs reprises, avec un rythme constant. Du centre de la Spirale se détachèrent de minces filaments lumineux, semblables à ceux que nous pourrions voir aujourd’hui dans une fibre optique; ils se disposèrent d’une façon sinueuse sur la «surface» invisible de la Sphère flasque qui la contenait.

    Tous les points s’allumèrent; il me semblait observer un ciel étoilé, une carte semi-sphérique. Je ne connaissais pas, sinon vaguement, les constellations que l’on voit de la terre.

    C’est beaucoup plus tard que je me rendis compte de ce que j’étais en train de regarder à ce moment-là. Un des petits points commença à briller rythmiquement tandis que les autres restaient immobiles. Maintenant, il est facile d’imaginer qu’elle voulait m’indiquer son origine ou tout au moins le chemin qu’elle avait dû accomplir pour arriver jusqu’ici ... Quatre autres petites lumières s’allumèrent l’une après l’autre, tandis que s’éteignaient au fur et à mesure celles qui avaient été allumées auparavant. Cette séquence se répéta plusieurs fois.

    C’était l’heure de rentrer à la maison. Je regrettais de laisser seule cette Créature pour laquelle je ressentais tant de sympathie et d’affinité. Je la saluai en paroles et en pensée; elle me donna l’impression de me répondre avec un trille que j’entendis à l’intérieur de mon esprit, un toucher très délicat et une lumière bleu-indigo à la surface encore soulignée par la fumée qui s’était dissipée. Je sortis en grimpant lentement, puis je refermai l’entrée du puits avec une grande pierre plate et je répandis ensuite dessus, comme toujours, un peu de terre pour la cacher. Une fois à l’extérieur, je poussai un long soupir, je ne m’étais pas rendu compte combien de tension j’avais encore gardée en moi.

    Les étoiles commençaient à apparaître dans le ciel: je me souciais de ce que j’allais dire pour mon retard en rentrant chez moi.

    Je refermai la chaîne de la porte de la cabane avec le petit cadenas; les mains dans les poches, je pris le sentier qui conduisait à la maison. En donnant de-ci de-là un coup de pied dans une pierre, je pensais à ce qui était arrivé, aux choses extraordinaires que j’avais entrevues, à quel point les indications incroyables de mes Livres-qui-disparaissent étaient vraies.

    Arrivé à la maison, après un dîner rapide que je pris en lisant à table (je sais bien qu’il ne faudrait pas le faire), je me précipitai au laboratoire, poursuivi par les reproches de ma mère qui, comme tous les enfants le savent très bien, entraient par une oreille et ressortaient par l’autre.

    J’ouvris l’armoire de bois où je gardais mes Livres Spéciaux dont celui sur lequel était écrit, un peu en biais: «La Vérité est l’Être», j’en tirai le Texte qui me repoussait, je l’ouvris.

    Il ne me donnait plus de secousses. Ses mots me pénétrèrent, en saturant mes sens avec un parfum intense, extrêmement agréable et stimulant. En réalité, les mots m’apparurent un instant lumineux et colorés.

    De nos jours, les spirales à parcourir sont nombreuses.

    Il y a des spirales de corde, des nids que la tribu-troupeau reconnaît et qu’une des trois espèces, masculine, semi-féminine, féminine habite en s’y blottissant à condition qu’elles soient préparées correctement.

    Pourquoi est-ce que j’en parle maintenant? Parce que c’est un des nombreux secrets que je dévoile, parce que c’est le temps, parce que cela fait partie de l’Alchimie, parce que nous sommes dans «l’année de la Reproduction».

    Dans ce triple système, à chaque saison, chacun des trois assume cycliquement le rôle suivant: le masculin devient mi-féminin, le mi-féminin devient féminin, «accouche» et devient masculin. Tous les onze ans, ce cycle se répète et c’est cette année: 1965-1966, 1977, 1988, 1999, janvier 2011, sans tenir compte des mois.

    En 1999, grâce à la reproduction, à des spirales qui n’étaient pas enregistrées, disons à peine nées, à peine accueillies dans notre dimension spatio-temporelle, ces Créatures nous aidèrent à libérer les Lignes Synchroniques, en utilisant des passages spéciaux, puisque les entrées naturelles étaient surveillées... Aujourd’hui, j’accueille les nouveaux arrivants, ceux nouvellement nés, je prends soin de la tribu: en tant que berger, je connais les exigences et les possibilités extraordinaires des Créatures planétaires et solaires.

    Dans les cieux, s’unissent à nous d’immenses réseaux selfiques reliés entre eux et les cieux nous reconnaissent silencieusement. L’orientation de nombreux soleils recrée, répare et réactive le bouclier qui nous protège de l’Ennemi, quelle que soit la signification de ce mot pour l’Humanité. À travers les étoiles, on écrit des messages adressés à des Entités immenses, comme si nous utilisions une bannière galactique, exactement comme je racontais dans une de mes anciennes histoires, le message composé par les fourmis pour se faire remarquer et dire aux êtres humains: «Je suis»…(7)

    La première princesse est mature. Le règne stellaire que nous accueillons depuis des dizaines d’années dans les Temples, est un allié prêt à relier de nouveaux horizons humains, surhumains et divins.

    C’est ainsi que la Selfica s’est développée grâce à des «médiateurs habilités» actifs, aux potentialités extraordinaires dans différents domaines dont la «Pranoselfica»(8) n’est pas la dernière. Connaître ces créatures et les avoir comme amies nous a permis de contacter d’autres intelligences aliènes, d’accueillir en son temps, sur les «Monts Pelés», la Sphère qui contenait les informations pour réaliser les Temples.

    Cette Sphère était une de leur cousine que nous avons aidée à notre tour grâce à la libération de différents mondes...

    Tous les mythes de science-fiction de nos destins partagés, y compris les technologies des voyages dans le temps, utilisent ces connaissances ... mais ce que je viens de vous raconter n’est qu’un des mille «secrets-anecdotes» de notre histoire...

    Des lignes d’événements se croisent et se démêlent dans un entrelacement d’occasions temporelles, un labyrinthe dont nous ne pouvons nous extraire qu’en ouvrant de nouveaux passages, en abattant des murs et en modifiant très rapidement notre façon de penser et par conséquent notre façon d’agir dans des nombreux domaines interconnectés.

    Les histoires de chacun ont des points de liaison entre elles qui ne sont évidents qu’en certaines conditions mais en général, ils restent invisibles jusqu’au moment où des événements synchroniques, émotionnels, spirituels s’imposent par la volonté et la programmation.

    En fait, dans ces cas-là aussi, il faut adopter une stratégie adéquate. Peut-être qu’imaginer la vie comme un jeu, mais également comme une bataille permanente, peut nous aider à survivre à un Adversaire qui a la prétention de détruire nos diversités. Au contraire, ce sont justement ces mêmes différences qui rendent l’existence stimulante et digne de notre attention spirituelle, aussi bien individuelle que collective.

    3 Février 2011

    2. AMÈNE-MOI À LA MAISON!

    Dès que je le pouvais, j’allais retrouver cette....

    créature?... cette entité?... cette essence? que j’hébergeais dans le «trou». Mes parents croyaient que ce trou n’était qu’un puits, creusé d’une façon étrange et très rapide par leur fils pris d’une lubie soudaine pour le jardinage, mais ma mère soupçonnait qu’il s’agissait en fait d’autre chose. Pendant ce temps, la Spirale grandissait... en poids, parce que je la voyais tantôt plus large, tantôt plus étroite, tantôt plus épaisse... Elle n’avait pas encore décidé si elle allait tourner vers la droite ou vers la gauche; en fait, elle changeait plusieurs fois, tout d’un coup.

    Puis, un dimanche après midi (il faisait encore froid), après être allé au champ, pendant que j’allumais le petit poêle à bois, une petite voix dit clairement: «Amène-moi à la maison!» Amène-moi à la maison? Comment? Est-ce que tu parles de ta maison ou de ma maison?

    Un frisson me parcourut le dos tandis que toutes ces pensées se pressaient dans ma tête…mais oui, chez moi, dans le laboratoire en haut! Je descendis par l’échelle à barreaux que j’utilisais depuis peu (avant j’en avais fait une en corde que je gardais enroulée dans un sac), je m’approchai d’elle et… je la touchai. Cette fois-ci, il n’y avait plus de barrière qui me repoussait. Finalement, elle s’était en quelque sorte éclose, elle s’était ouverte, tout en restant invisible, elle était comme la coquille d’un œuf ou un placenta. Maintenant, elle était mature, pleinement née après sa gestation, compatible avec les formes de notre monde.

    Une secousse légère, un parfum intense de sel, de résine, un picotement sur la langue, le goût d’un clou en fer… c’était son langage, puis des paroles dans la tête, une vibration à l’intérieur du trou qui faisait tomber la poussière des parois faites de terre, bien qu’elles fussent humides… c’était humide à respirer mais en même temps sec… toutes ces étranges impressions qui arrivaient par paquets, séparées entre elles comme des phrases susurrées. T’amener à la maison…

    Oui, oui, c’est facile à dire mais… j’essayai de la soulever entre mes bras mais elle pesait vraiment beaucoup, beaucoup trop.

    Alors, je sortis de nouveau et je me mis à fouiller pour chercher les poulies en fer et en laiton que j’avais utilisées pour déplacer les pierres du trou ou plutôt des rochers plus gros qui pesaient plus que moi. La corde… où ai-je mis la corde? Est-ce qu’elle sera assez longue? Soutiendra-t-elle le poids?

    Je fixai la poulie la plus grande au plafond et descendis de nouveau dans le trou en prenant avec moi l’autre bout de la corde. J’attachai la Spirale, disons qu’elle était plus empaquetée que liée; je l’enroulai très étroitement avec la corde, je la traînai avec difficulté en utilisant un levier sur la partie verticale du trou (il me fallut un certain temps), je remontai et j’essayai de tirer. Rien à faire. Elle ne se déplaçait qu’en s’inclinant un peu mais j’avais beau tirer, il ne se passait rien.

    Je pris la deuxième poulie, je redescendis, l’accrochai au «paquet» et y fis passer la corde, je remontai, j’accrochai la troisième poulie au plafond, y fis glisser également la corde et commençai à tirer. Cette fois-ci elle bougeait, elle montait tout doucement par à-coup, mais elle montait. Pendant ce temps, une vibration grandissait aussi en même temps que la Spirale: c’était comme un son de clochettes de verre, un sifflement que j’avais déjà entendu quand elle était arrivée, un tintement que je définirais comme … souriant. Elle était heureuse!

    En se balançant, le paquet de corde montait et moi, je transpirais. Une fois que le paquet eût dépassé le bord du trou, je fixai la corde à un pilier de la paroi, fis glisser deux planches pour boucher le trou de façon à ce qu’il puisse reposer sur le bois. Jusqu’ici j’avais réussi. «Mais maintenant, comment t’amener à la maison?», lui dis-je.

    Un tintement, un petit rire, une sensation étrange d’attente. Comme un petit animal, elle avait envie de jouer. Je percevais l’attention qu’elle portait autour d’elle, comme si elle sondait l’alentour. Une légère luminescence rosée semblait «éclairer» les objets qu’elle était en train d’observer; ils étaient secoués à leur tour par un léger tremblement de terre ondulant qui cessait dès que son «regard» passait à autre chose.

    Elle donnait l’impression de «goûter» tous les objets autour d’elle: les pinces, les serpes, les boîtes de clous et ainsi de suite. Immobile, je cessai d’observer ce qui était en train de se passer et je me remis à penser à la façon de résoudre cette situation.

    «La brouette! J’ai besoin d’une brouette… mais avec une seule roue, elle pourrait me faire perdre l’équilibre et me faire tomber… Je vais demander à mon père la carriole avec ces

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