Survie au désert

Par Philippe Gassiot

Ce livre a pour objectif de vous présenter, dans son détail, une méthode de travail unique, sans concession aucune pour les valeurs bien-pensantes de l’ordre établi. Articulé à la manière d’une check-list, les étapes de la survie y sont abordées les unes après les autres, dans un ordre chronologique. Il se lit comme une histoire dont vous seriez le personnage central, apportant un éclairage aux trois questions essentielles que tout un chacun est en droit de se poser en situation de détresse. Que va-t-il se produire ? Que dois-je faire ? Comment procéder ?

• Langue: Français
• Éditeur: Les Éditions du Net
• Date de sortie: 2 nov. 2015
• ISBN: 9782312039305

Aperçu du livre

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Survie au désert

Philippe Gassiot

Survie au désert

Daech Djihad Danger

LES ÉDITIONS DU NET

22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes

© Les Éditions du Net, 2015

ISBN : 978-2-312-03930-5

Préface du colonel Pierre Hector Damiette

Ancien membre des forces spéciales, Philippe GASSIOT a forgé son expérience au gré des vents qui l’ont poussé de Cape Town au Cercle polaire et de la Polynésie française au Laos. Ayant passé de nombreuses années dans les sables du Sahèl et du Sahara, il en a fait son milieu de prédilection. Spécialisé dans la survie au combat, il a très rapidement adapté des procédures pour faire face à des naufrages d’un genre nouveau. Expert dans son domaine, l’auteur a minutieusement rassemblé dans cet ouvrage des détails précieux, richement illustrés.

Vous allez affronter les déserts africains, ce livre vous donnera les rudiments de la conduite à tenir après un accident aérien. Sur la base d’emport d’une balise de détresse, ces conseils peuvent s’appliquer à un incident de la circulation routière. En plus de ces quelques enseignements utiles, il vous apprendra également énormément sur vous. Ne faites pas de la survie votre nouvelle ligne de conduite, votre vie et celle des membres de votre entourage deviendraient rapidement fastidieuses. Simplement, essayez de la conjuguer au quotidien. Comme il est souligné dans l’ouvrage, anticiper c’est prévoir. Posez-vous la juste question avant d’être confronté à la problématique.

La détresse est une épreuve que l’on réussit à surmonter avec un peu de préparation. La captivité laisse une cicatrice amère et profonde dont nul ne parvient véritablement à effacer les stigmates. Donnez-vous les moyens d’en réchapper.

Amadou Hampâthé Bâ, grand homme de lettres Peuhl, a écrit un jour, je cite : « un griot qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ». Alors, lisez et relisez cet ouvrage. Commentez ses passages autour de vous. Renouez avec la tradition orale. Faites-en votre guide de réflexion.

PHD

Avant-Propos

La géopolitique s’est brutalement immiscée dans le quotidien, rendant la survie des occidentaux plus incertaine encore, dans la bande sahélo-saharienne, notamment en cas de naufrage. Dans un même temps, il faut faire face aux nombreux pièges tendus par le milieu naturellement hostile que constitue le désert et, également, échapper à la traque d’un homme aux motivations diverses, qu’il soit bédouin ou combattant, djihadiste ou membre de DAECH. À travers les âges, ce dernier a particulièrement développé les 3 sens que sont : l’ouïe, la vue et l’odorat. Il sévit sur son territoire dont il connaît les moindres failles et cachettes. Les liens, à la fois complexes et profonds, souvent issus du mariage, unissant les membres des différentes tribus nomades justifient à eux seuls de ne plus chercher le salut aux abords d’un campement. Avant, il fallait uniquement survivre, aujourd’hui, en plus de lutter pour conserver la vie, il faut se cacher, se soustraire à la vue d’une menace potentiellement omniprésente.

Face aux conflits armés contemporains, affrontements non internationaux, opposant forces régulières et groupes armés, les Conventions de Genève et leurs Protocoles additionnels peinent à trouver leur application. Un temps, la conception de survie au combat ou en zone d’engagement fut simple. En cas de capture, s’appliquaient le devoir d’hospitalité ou les règles de la guerre. Ce temps est désormais révolu. En cas de capture, point de salut.

Des milliers d’ouvrages traitant de la survie ou du désert ont déjà été édités à ce jour. Le propos de celui-ci n’est pas de vous enseigner une kyrielle de procédés pour allumer un feu, se procurer de l’eau ou s’abriter. Ces manuels existent déjà et sont parfaitement détaillés. De même, il ne prétend pas initier des héros ou autres Robinson des temps modernes en mal de découverte de sensations nouvelles, disposant d’une antenne médicalisée abritée des caméras, à peine dissimulée derrière un rideau d’acacias ou de myrrhe africaine. Son but n’est pas, non plus, de constituer un recueil de cuisine exotique, à base de serpents et autres scarabées pilés, pas plus que de traiter de secourisme. L’objectif de ce livre est de vous présenter une méthode de travail unique, dans son détail, sans concession aucune pour les valeurs bien-pensantes de l’ordre établi. Articulé à la manière d’une check-list, les étapes de la survie y sont abordées les unes après les autres, dans un ordre chronologique. Cet ouvrage se lit comme une histoire dont vous seriez le personnage central, apportant un éclairage aux trois questions essentielles que tout un chacun est en droit de se poser en pareille circonstance. Que va-t-il se produire ? Que dois-je faire ? Comment procéder ?

« Survie au désert » s’adresse à tout personnel amené à naviguer sous les cieux de ces régions inhospitalières. Chacun, à sa mesure, retirera la substantifique moelle de cet ouvrage. Que l’on soit spécialiste en forage ou en exploitation minière, scientifique ou humanitaire, chef de programme, directrice commerciale ou tout simplement aviateur, nous tous, avons ce point commun de pouvoir basculer brutalement dans le néant sur une simple avarie.

L’ouvrage s’enracine autour de l’accident aérien mais reste aisément transposable aux naufragés d’une piste routière. Il fera appel au bon sens paysan au travers de techniques éprouvées en la matière, déjà largement répandues auprès d’un public avisé. L’auteur ne saurait être tenu responsable de toute interprétation hasardeuse du mode opératoire décrit dont les conséquences induites se révèleraient dramatiques. La prise de décision, notamment d’évacuer un blessé grave, constitue un acte personnel réfléchi.

La panne ne survient pas qu’aux autres. Lorsque vous empruntez l’avion de brousse ou une navette pour vous rendre sur un site industriel, ne devancez pas votre agenda professionnel en revêtant, en avance de phase, le costume ou tailleur soigneusement sélectionné pour votre réunion. Il est un temps pour tout. Parvenu à destination, vous aurez tout loisir de vous apprêter. Voyagez confortablement. Quand bien même vous ne disposez ni de gilet, ni de sac de survie, montrez-vous prévoyant.

Si, à l’aune de cette lecture, vous abordez les diverses situations du quotidien sous un autre jour, alors l’objectif aura été atteint. Contrôler sa respiration, anticiper, glisser une mini lampe dans un sac à main ou choisir de façon réfléchie un emplacement sur le quai d’une station de métro, c’est déjà entrer en résistance et pratiquer la survie. Anticiper, c’est prévoir.

Ce livre a été rédigé à l’intention de personnels professionnels, responsables, d’horizons différents, ayant rendez-vous avec leur destin, dans le désert, au cours d’une circonstance tragique. Il se veut avant tout une ouverture vers la réflexion.

Vous ne participez pas ici à une émission de téléréalité, c’est votre vie qui est en jeu.

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Photo 01 : Le désert, milieu envoûtant et hostile

Postulat

Nous allons admettre pour postulat de base l’évacuation sans dommage de l’appareil avec l’intégralité de vos équipements de survie, c’est à dire sac et gilet. La composition de ces derniers est donnée, à titre indicatif, ci-dessous, pour 1 personne. Dans le cas d’un groupe, il n’est pas nécessaire de doter l’ensemble des personnels d’équipements coûteux, tels que la radio VHF et le téléphone satellite. Se souvenir simplement qu’idéalement, un groupe ne doit pas excéder 3 personnes afin de garantir ses capacités de discrétion et de manœuvrabilité. Ce critère sera pris en compte pour définir la nature et la quantité des matériels à acquérir. Tous ces équipements sont aisés à se procurer en magasins spécialisés, ne nécessitant pas d’autorisation particulière, à l’exception des poignards, en fonction de leurs caractéristiques. Point majeur à notre propos, les lots de survie que nous aborderons, ne contiennent pas d’arme à feu. Il ne s’agit pas ici, d’une action militaire. Pour autant, la dotation devra comprendre des lames de