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Les Voéyaghes d'Albertine: P’rmière Rabalée
Les Voéyaghes d'Albertine: P’rmière Rabalée
Les Voéyaghes d'Albertine: P’rmière Rabalée
Livre électronique72 pages55 minutes

Les Voéyaghes d'Albertine: P’rmière Rabalée

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À propos de ce livre électronique

Albertine, journaliste dans un journal satirique en patois, raconte quelques uns de ses voyages, en langue saintongeaise, Chine, Angleterre, Pays Gabaye, Grèce.. Texte plutôt humoristique.
LangueFrançais
Date de sortie28 avr. 2017
ISBN9782312051703
Les Voéyaghes d'Albertine: P’rmière Rabalée

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    Les Voéyaghes d'Albertine - Jean Luc Buetas

    cover.jpg

    Les Voéyaghes d’Albertine

    Jean Luc Buetas

    Les Voéyaghes d’Albertine

    P’rmière Rabalée

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    © Les Éditions du Net, 2017

    ISBN : 978-2-312-05170-3

    « Ol è-t-intardit de pouser thiulotes darrière la ghendarmerie pass’ que les ghendarmes peuriant mett’ la main d’sus »

    Anounyme, dau bon sens dan nout’ Pey Saintongheais

    Aux Patoésans, avant qu’o s’parde

    Prélude

    Pour nos lecteurs qui n’auraient pas la chance d’entendre le Saintongeais, cette si belle langue, ce prélude est écrit en bon français (le Pointu).

    Tout d’abord, une précision. Défendre une langue régionale n’a pas pour but de vouloir l’imposer dans une région. Nous sommes en premier lieu des amoureux de la langue française et de sa littérature. La grande diversité du vocabulaire du français vient de ses origines, le latin, mais aussi les langues anciennes, d’avant l’arrivée du latin, comme le celte, la langue francique et d’autres. Puis, ce vocabulaire s’est enrichi grâce aux langues régionnales, les langues d’oïl et d’oc, ainsi que des langues étrangères au grè de notre histoire. Les langues régionnales, en France ne sont pas des langues mortes, et elles continuent à vivre, certaines avec difficultés comme le Saintongeais, d’autres avec plus de vivacité comme l’Alsacien, le Breton, le Basque, le Corse, le Créole par exemple. La défense de ces langues régionnales vise à conserver une richesse linguistique qui participe encore à la diversité du Français, cette langue qui sera, d’après des spécialistes, la langue la plus parlée au monde vers 2050 grâce l’augmentation de la population francophone d’Afrique.

    On appelle Patois saintongeais, les parlers des provinces de l’Aunis, de la Saintonge, de l’Angoumois et du Nord Gironde (le Pays Gabaye). On disait autrefois, les parlers saintongeais. Aujourd’hui, le saintongeais est surtout parlé par les anciens et on l’entend encore sur les foires ou les marchers. Il est aussi utilisé par les jeunes générations comme signe de ralliement à la culture saintongeaise. On le trouve encore dans des spectacles, des revues, des émissions de radio. Certains mots issus du saintongeais sont encore utilisés dans la région. Des mots comme la since (serpillère) sont si répandus qu’ils peuvent être considérés à tort comme des mots de français.

    L’idée du journal l’Ajhasse Désencruchée est venue après une élection municipale dans le Pays Gabaye. A cette époque, au début des années 2000, lors des élections municipales ou cantonales, paraissait un petit journal satirique nommé l’Andouillette avec pour devise la politique c’est comme l’andouillette, il faut que ça sente la merde, mais pas trop. Inspirée par l’Andouillette, il nous est apparu intéressant de faire un journal satirique mais qui paraîtrait régulièrement et pas seulement pour les élections, et qui parlerait pas seulement de politique, mais de tout ce qui pourrait se préter à la satire.

    A la même époque, naissait le personnage d’Albertine PISSEDRU, inspirée d’Albertine, une marchande de poissons des années cinquante et du début des années soixante vendant sa marée sur une charette à bras et connue pour son franc parler, et c’est presqu’un euphémisme. Les premiers textes se firent naturellement en gabaye, variété girondine du saintongeais.

    Alors patois plus journal satirique, c’était parti. Manquait le titre. Il existait le Canard Enchainé, mais chez nous ce sont plutôt les pies qui volent et qui donnent de la voix. Et pas question d’être enchainée. Pie en patois se dit ajhasse,  et pour se déchainer il fallait qu’elle soit désencruchée.  Ainsi ets née l’Ajahsse Désencruchée (ISSN 2267-0351).

    Il fallait à ce journal un rédacteur en chef ou une rédactrice en chef. Il est vite apparu qu’il fallait une poéssounère à la goule beun fendue. Albertine a vite été choisie. Elle avait toutes les qualités pour le poste, patoisante, curieuse, au courant de tout.

    Albertine était une figure blayaise. Elle disparut à la fin des années soixante sans faire de bruit. Elle avait un vocabulaire de poissonnière, une dégaine assez « up-to-date » et poussait une carriole remplie de poissons péchés dans l’estuaire, et que les normes d’hygiène n’avaient pas encore conquise. Quasiment oubliée, seuls quelques vieux blayais la gardent encore en mémoire. Marmots, on la croisait sur le Cours de la République ou dans les rues environnantes. Nous avons eu envie de lui redonner vie à travers Albertine PISSEDRU, mais si nous revoyons bien sa dégaine, ses propos se sont effacés. Nous avons du la réinventer et la réactualiser. Mais, nous sommes persuadés qu’elle aurait tenu le genre de discours de l’Ajhasse Désencruchée.

    Il se dit chez les anciens de Blaye, qu’elle adorait invectiver le curé, elle bouffait de la calotte. Elle l’apostrophait régulièrement : « Eh ! Thiuré, monte don su’ ma cariole, o f’ra in

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