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Le Trésor d'Oncle Greg: Un Roman Plein d'Énigmes et de Fuseaux Horaires
Le Trésor d'Oncle Greg: Un Roman Plein d'Énigmes et de Fuseaux Horaires
Le Trésor d'Oncle Greg: Un Roman Plein d'Énigmes et de Fuseaux Horaires
Livre électronique294 pages3 heures

Le Trésor d'Oncle Greg: Un Roman Plein d'Énigmes et de Fuseaux Horaires

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À propos de ce livre électronique

Cédric H. Roserens est un écrivain valaisan nomade, rédacteur web, serial-voyageur, chocoholique, un brin vexillologue, straussophile, aspie, et observateur attentif de la voûte céleste. 

 

Cet ouvrage fut finaliste 2018 des Wishing Shelf Book Awards

 

Jean-Baptiste Fourchette, employé de banque valaisan, voit sa carrière brutalement interrompue à l'aube de ses 40 ans pour partir à l'aventure sur les cinq continents.

LangueFrançais
Date de sortie15 avr. 2018
ISBN9781386024675
Le Trésor d'Oncle Greg: Un Roman Plein d'Énigmes et de Fuseaux Horaires
Auteur

Cédric H. Roserens

Écrivain-voyageur, nomade numérique, rédacteur web, chocoholique, un brin vexillologue, et observateur attentif de la voûte céleste, CÉDRIC HENRI ROSERENS est né à Martigny (Valais, Suisse) en 1974, un peu trop tard pour être James Cook et explorer les eaux infinies de l'océan Pacifique, un peu trop tôt pour être James Kirk et explorer les espaces infinis de notre Galaxie.

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    Aperçu du livre

    Le Trésor d'Oncle Greg - Cédric H. Roserens

    PREFACE

    Tous les personnages et noms d'entreprises sont fictifs, même s'ils s'inspirent partiellement de mon vécu, tant privé que profes­sionnel. Les lieux sont eux bien réels, à l'exception des noms de cafés, d'hôtels, etc. Les villes et les pays font partie de celles et ceux que j'ai eu le privilège de visiter entre 2000 et 2015. Sauf Naples, Puerto Rico, Pago Pago et quelques autres rares escales nécessaires à la cohérence du récit.

    Têtu comme un Valaisan, je tends vers le système de ponctu­ation anglo-saxon! Peu d'espaces insécables, pas d'accents sur les majuscules, des guillemets verticaux et quelques autres bizarreries stylistiques d'outre-Manche et d'outre-Atlantique. Sans oublier les helvétismes, qui pourraient surprendre les lecteurs qui n'y sont pas habitués. Exemple: 80 = huitante.

    Le style épistolaire adopté est lui à la sauce XXIème siècle, c'est-à-dire que les lettres sont des e-mails, ou courriers électroniques (courriels). Ceci explique que certaines correspondances soient datées du même jour.

    Ce monde quelque peu idéalisé, que le héros parcourt au gré des énigmes, est le reflet de mon expérience de voyageur. Malgré le tsunami de mauvaises nouvelles dont nombre de médias nous abreuvent, nous vivons sur une planète pleine d'opportunités et surtout d'une infinie beauté. Puisse cet ouvrage, mon premier roman, vous inciter à faire vos bagages et à partir explorer le monde autant que possible!

    Les courriels envoyés et reçus par le héros tout au long de son aventure constituent le cœur de l'ouvrage. Si vous êtes perdus parmi les nombreuses énigmes du récit, pas de panique, celles-ci sont toutes reproduites dans l'annexe en fin d'ouvrage.

    Je vous souhaite une agréable lecture!

    Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas. Lao-Tseu

    PROLOGUE

    Genève, Suisse. Vendredi 17 septembre 2004, 16 heures 59.

    Et cinquante secondes.

    Le compte à rebours commence:

    10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1, 0!

    Bip, bip, bip...

    La pointeuse s'emballe, c'est le week-end!

    Les employés de Boquet & Cie font la queue pour sortir de leurs locaux dans un joyeux chaos. Parmi eux, Jean-Baptiste Fourchette, anxieux, l'œil rivé sur sa montre. Son train part dans 19 minutes. Pas question de le rater. Il a un rendez-vous impor­tant ce soir du côté de Martigny, nonante minutes de train à l'est de Genève: un apéro avec son cercle d'amis sur la place Centrale.

    Boquet & Cie, banquiers à Genève depuis la nuit des temps. L'entreprise compte un bon millier d'employés locaux et interna­tionaux. Les affaires sont au beau fixe. Quand on entre chez Boquet, comme dit l'adage, on en sort à la retraite!

    Boquet & Cie, à ne surtout pas confondre avec Bocquet & Scie, menuisiers-charpentiers de père en fils, depuis la nuit des temps aussi, mais du côté de Russin, petit patelin bucolique de la cam­pagne genevoise.

    Genève, au bord du lac du même nom (pour les locaux), au bord du lac Léman (pour les autres). Genève, un peu plus de 200 000 habitants, plus de 500 000 selon ce que l'on inclut dans sa périphérie. Genève, centre du monde, l'un parmi tant d'autres. Centre du monde, oui, mais uniquement du lundi au vendredi, car le week-end, Genève est rendue aux Genevois, une fois que le troupeau de frontaliers s'en est allé rejoindre la France voisine, les meutes vaudoises et valaisannes leurs provinces respectives. A peine moins spectaculaire que la Grande Migration des gnous en Tanzanie, ce vaste mouvement de foule paralyse le centre-ville tous les vendredis en fin d'après-midi.

    Si Jean-Baptiste est si pressé de la fuir, Genève, comme tous les week-ends, c'est aussi parce qu'il aime le soleil, un soleil qui commence à se faire rare au bout du lac en cette mi-septembre. L'hiver approche. A l'autre bout du lac, par contre, tout s'illu­mine! Le climat quasi méditerranéen du Valais permet d'y appré­cier une fondue au fromage en terrasse trois cents jours par an, quatre cents les bonnes années!

    Autre explication à l'empressement de JiBé à rejoindre la Mère Patrie, c'est qu'il va franchir un cap ce week-end.

    JiBé? C'est le surnom officiel de Jean-Baptiste.

    La Mère Patrie? Il s'agit bien sûr du canton du Valais, l'une des 26 provinces, nommées cantons, que compte la Suisse. Car oui, JiBé est un peu indépendantiste valaisan sur les bords à ses heures perdues, surtout quand le FC Sion, l'équipe de la capitale valaisanne, est en finale de la Coupe de Suisse de football.

    Né le 18 septembre 1964, Jean-Baptiste Fourchette, ce grand noiraud quasi svelte d'un mètre huitante-sept, s'apprête à deve­nir quadragénaire. Dernière soirée de trente­naire. Qui s'annonce arrosée. Il rentrera tôt, c'est sûr. Tôt le lendemain matin...

    Réglé comme une horloge helvétique, Jean-Baptiste salue ses parents à son arrivée à la gare à 19 h 02. Des parents généreux qui lui offrent un pied-à-terre bienvenu lorsqu'il passe le week-end chez eux en Valais, soit environ cin­quante fois par an. Et ce depuis quinze ans, quinze ans qu'il est chez Boquet.

    Quid des deux week-ends restants? Il y a le deuxième week-end de juillet, traditionnellement consacré au camping dans le sud de la France. Et bien sûr, le week-end de ski Boquet sur lattes à Zermatt, fin mars. Boquet, banque de traditions et de re­lations, avec les familles hôtelières zermattoises notamment. En effet, deux jours durant, et surtout une nuit, l'entreprise et ses employés débarquent en masse dans la station du pied du Cervin pour resserrer les liens, loin des vicissitudes du quotidien.

    Inutile de détailler la soirée de Jean-Baptiste à Martigny, une soirée arrosée, malgré le beau temps. Comme prévu, c'est au le­ver du soleil qu'il est rentré chez ses parents, à cinq kilomètres de là, à Charrat. En train! L'avantage de sortir du dernier bar à 6 heures du matin, même en rampant, c'est qu'il y a déjà des trains qui circulent. Evité le taxi, par conséquent!

    Charrat, le village d'enfance de JiBé, sis entre des montagnes fort esthétiques. Au nord, le Grand Chavalard (2 899 m). Au sud, le Mont Chemin (1 808 m) et la Pierre Avoi (2 473 m), une pierre qui se laisse entrevoir d'autant mieux au fur et à mesure qu'on s'éloigne du coteau. Charrat, village paisible entre Sion et Marti­gny, dans la plaine du Rhône, rive gauche. On y compte un peu plus de mille habitants. L'agriculture y est très présente, surtout sur le coteau, couvert de vignobles et d'abricotiers. On note aussi que d'autres arbres fruitiers viennent s'immiscer jusque dans ses rues habitées. Charrat sort de son sommeil tous les deux ans à l'occasion de la fête villageoise, qui voit toutes les communautés du village se rassembler dans l'un de ses quartiers en un joyeux brouhaha tant multiculturel que gastronomique.

    La plaine du Rhône, un paradis pour JiBé, avec ses vignobles à perte de vue et leurs innombrables cépages qu'il connaît par cœur! C'est à Martigny que ces cépages seront à l'honneur tout bientôt, à l'occasion de la Foire du Valais. Un rendez-vous incontournable pour JiBé! Ouverture fin septembre. Martigny, l'Octodure des Romains, la ville voisine de Charrat, dont la population avoisine les vingt mille habitants.

    Ce qu'ignore Jean-Baptiste à ce moment-là, c'est que fin sep­tembre aura pour lui une tout autre signification cette année. Mais laissons-le dormir tranquille...

    Tena, province de Napo, Equateur. Quelques mois plus tôt.

    – Allo Francesco, tu m'entends?

    – Si Gregorio, come stai? Tutto bene?

    – Oui, tutto bene, grazie! L'expédition part demain. On descend le río Napo tout d'abord, en Equateur puis au Pérou. Ensuite, à Iquitos, on se jettera avec le Napo dans l'Amazone!

    – Sacré Greg! Le Nil et le Yangzi Jiang ne t'ont pas suffi? Il faut vraiment que tu remettes ça?

    – Oui Francesco. Et tu sais bien que l'expédition n'est pas sans risques! Et je ne suis plus tout jeune! Alors n'oublie pas, si je ne suis pas de retour en Italie début septembre, envoie les lettres à qui tu sais! Au pire, elles feront office de testament!

    – Pas de problème, Greg, mais prends soin de toi! Pas question que ces lettres deviennent ton testament, d'autres fleuves attendent ta visite!

    Charrat, Valais, Suisse. Samedi 18 septembre 2004.

    JiBé se réveille, il est 14 heures. Même pas mal à la tête. Quand on boit du bon vin du Valais, peu de risque! Il a toutefois suivi le conseil d'un vieux sage valaisan et ingurgité d'un trait trois verres d'eau vive des Alpes, avant de sombrer dans le sommeil du juste. L'eau de source du Valais, naturellement enrichie en minéraux millénaires, a le pouvoir magique de prévenir la gueule de bois! Mais il paraît que ça fonctionne aussi avec de l'eau d'ailleurs. De l'eau d'ici ou de l'eau de là...

    Occupation principale de l'après-midi pour Jean-Baptiste: lire le courrier. Puis ce soir, raclette en famille. Que du bonheur!

    La raclette, ce sommet de la gastronomie valaisanne, souvent imitée, jamais égalée. JiBé salive d'avance à l'idée d'une bonne demi-pièce de fromage d'alpage fondant sous la douce chaleur du four à raclette familial.

    Du courrier, donc. Des factures, des vœux surtout. On n'a pas 40 ans tous les jours! Une lettre attire tout particulièrement son attention. Le timbre est italien. L'oblitération, parmesane.

    Ah, Parme, sa trilogie: pâtes, jambon, fromage. Parme, 200 000 habitants, moins courue que ses consœurs Venise et Florence en matière de tourisme en Italie du Nord, bien que ne manquant pas d'attraits, parmi lesquels le baptistère et sa sublime coupole, une coupole ornée de seize arches et décorée de fresques en six bandes, dont la cinquième, qui retrace certains épisodes de la vie de Jean le Baptiste. Mais revenons à la vie de notre Jean-Baptiste et à ses souvenirs parmesans. Des souvenirs qui remontent à loin, à l'adolescence, à ses pèlerinages annuels chez l'oncle Gregorio et Padre Francesco, le cousin prêtre de Gregorio qui officie à Parme et dont la cave à vin est sans égale dans toute l'Emilie-Romagne.

    Une lettre en provenance de Parme, JiBé se doute donc bien de qui ça vient! Il l'ouvre sans attendre. Et reste sans voix.

    Voici la lettre...

    Cher Jean-Baptiste,

    Quarante ans et toutes tes dents: félicitations! Quinze ans de boîte, plus que vingt-cinq et tu pourras enfin pro­fiter d'une retraite bien méritée.

    S'il te reste assez d'énergie...

    Je sais bien que finir alcoolique anonyme dans une banque genevoise a toujours été ton rêve de gosse, mais si l'idée d'un petit break, d'un congé sabbatique, t'a un jour traversé l'esprit, si sacrifier quelques mois de ta bril­lante carrière d'employé de base ne te fait pas peur, alors j'ai un cadeau pour toi!

    Je te propose de partir en quête d'un trésor!

    Oui, tu as bien lu: un trésor!

    Rendez-vous à Parme à Noël, dans la cave de Padre Francesco. Nous t'y remettrons tes premières énigmes.

    Cette quête te prendra environ une année. D'ici là, tu sais ce qu'il te reste à faire!

    P.-S: si tu ne relèves pas le défi, tu es tout de même attendu à Parme pour Noël! Un jéroboam estampillé JiBé-40 t'y attend!

    Amicalement,

    Ton oncle Gregorio

    Partir à la recherche du trésor de Gregorio dès Noël, cela veut dire, pour JiBé, étant donné ses trois mois réglementaires de préavis, donner sa démission avant fin septembre, soit dans à peine deux semaines!

    La décision ne sera pas facile à prendre. Surtout après quinze ans de bons et loyaux services chez Boquet & Cie...

    Ils ne comprendraient pas.

    Ils ne comprendront pas.

    Ils ne comprennent pas.

    Ils n'ont pas compris.

    Ils ne comprirent pas.

    Pourtant, JiBé l'a fait! Envers et contre tout. Envers et contre tous. Il a donné sa dém pour fin 2004. Pour le solstice d'hiver plus précisément. Le 21 décembre. Il lui reste en effet quelques jours de congé qu'il a décidé de caser fin décembre, histoire de finir le 21. Le jour même du souper d'entreprise de fin d'année. Sacrilège! Sacrebleu, il va être doublement arrosé, le souper!

    Et tout ça pour un trésor imaginaire, que lui fait miroiter un oncle d'Italie dont on est depuis sans nouvelles, un oncle qui a sans doute disparu quelque part en Amazonie.

    COURRIEL 1

    Expéditeur: Jean-Baptiste Fourchette

    Destinataire: Marie-Jeanne Dufourlin

    Sujet: Règles du jeu et tous mes vœux!

    Date: Dimanche 2 janvier 2005

    Lieu: Parme, Italie

    Chère Marie-Jeanne,

    Comme promis lors du souper de fin d'année, le 21 décembre dernier, je vais te faire parvenir sans faute, tous les dimanches soir de l'année nouvelle, mon compte-rendu hebdomadaire! Ce premier compte-rendu est un poil plus qu'hebdomadaire. Il s'étend en effet de la veille de Noël jusqu'au 2 janvier...

    Vendredi 24 décembre: trois jours tout juste après le souper de fin d'année, j'arrive en gare de Parme. Padre Francesco m'y accueille, seul. On est en effet toujours sans nouvelles de mon oncle Gregorio, parti en Amazonie depuis plus de six mois.

    Padre Francesco, la soixantaine, pas un seul cheveu blanc et une coupe de cheveux qu'aurait appréciée Elvis Presley. Il est prêtre catholique à Parme, et surtout c'est le cousin de mon oncle Gregorio. Surnom: Cesco.

    Gregorio G. Verna, la soixantaine aussi, pas de cheveux blancs non plus, il est chauve. Il exerce la noble profession d'aventurier. Et c'est donc mon oncle. Surnom: Greg.

    Nous nous rendons dans l'antre de Padre Francesco, qui n'est autre que sa cave, accessible directement depuis la petite, discrète et jolie chiesa di Santa Lucia, l'église où il officie. Des Abruzzes à la Vénétie, de la Toscane à l'Emilie-Romagne, de la Sicile à la Lombardie, sa cave est une véritable encyclopédie du vin italien. Des cépages par dizaines: malvasia, sauvignon, moscato, pinot gri­gio, pinot nero, barbera, merlot, montepulciano, nebiolo, rondinella, sangiovese, etc. De quoi avoir la tête qui tourne! Une vraie caverne d'Ali Baba, la cave à Cesco! Et ce divin fumet de jambon de Parme, de quoi faire craquer végétaliens et végétariens!

    Je confie à Francesco la garde du jéroboam promis par l'oncle Gregorio en guise de cadeau de Noël, juste le temps que j'accomplisse mon périple. On l'ouvrira dans une année à ton retour, car tu es attendu de pied ferme, ici même, trésor en main, Noël prochain! clame Francesco. Ainsi soit-il! acquiescé-je.

    Padre Francesco m'explique alors dans le détail les règles du jeu conçues par l'oncle Gregorio avec sa modeste contribution. Jeu, façon de parler. Chasse au trésor, plus précisément. Le trésor est un puzzle! Un puzzle de 51 pièces. Il se dévoilera petit à petit, tout au long de l'année 2005, faisant ainsi monter le suspense de semaine en semaine. Ma mission consistera à découvrir une pièce du puzzle par semaine, dès début janvier. Les 51 pièces se trou­vent dans 17 pays différents. Trois pièces par pays. Au dos de chaque pièce, une lettre de l'alphabet, précédée du chiffre 1, 2 ou 3. La combinaison des trois lettres découvertes dans un pays, dans l'ordre adéquat défini par les chiffres, formera le code en trois lettres du prochain pays, le code étant celui utilisé lors des Jeux Olympiques. Exemple: les trois pièces qui permettraient d'identifier la Suisse comme prochaine destination auraient en leur dos: 1=S, 2=U et 3=I. SUI étant le code olympique en trois lettres de la Suisse. Il faudra toutefois obtenir l'aval par e-mail de Padre Francesco, histoire d'éviter de partir dans la mauvaise direction.

    Et comment les trouverai-je, ces pièces? En résolvant trois énigmes composées de trois mots, qui permettront de découvrir les trois lieux renfermant chacun une pièce du puzzle. Tout va donc aller par trois. Francesco me transmettra trois nouvelles énigmes à chaque fois qu'un nouveau pays aura été dévoilé par les inscriptions figurant au dos des trois pièces du puzzle découvertes dans le pays précédent.

    Ce périple devrait s'achever juste avant Noël 2005. En effet, 51 énigmes, dès lundi 3 janvier, premier jour de l'officielle pre­mière semaine de l'année nouvelle, cela signifie que la 51ème se­maine prendra fin le week-end des 24 et 25 décembre. A noter que le premier pays n'est pas à découvrir, puisqu'il s'agit du point de départ du périple, l'Italie, qui en sera aussi le point d'arrivée.

    Je reste perplexe. Les instructions, bien que précises, parais­sent floues. La faute au moscato? Qu'importe, le lendemain matin, jour de Noël, Padre Francesco reformule.

    Trois énigmes par pays. Chaque énigme permet de découvrir une pièce du puzzle. Une par semaine. Une fois les trois pièces du pays découvertes, combiner les lettres se trouvant au dos, dans l'ordre indiqué par les chiffres les précédant (1, 2 et 3), puis contacter Padre Francesco pour valider la prochaine destination et recevoir les trois prochaines énigmes. Nouvel exemple: l'Italie, ma première destination, aurait pu m'être dévoilée via les trois inscriptions suivantes: 3=A, 1=I, 2=T. I+T+A = ITA, donc. Je commence à y voir un peu plus clair, le vin chaud d'après messe de minuit s'étant évaporé. En prime, je reçois un magnifique sac à dos tout beau tout neuf de la part de Cesco. Et une enveloppe, avec les trois premières énigmes à l'intérieur. Padre Francesco la gardera au chaud jusqu'à mon retour en janvier.

    Ça me laisse une bonne semaine pour aller poursuivre les festivités de fin d'année 2004 en Valais, faire mes adieux à la patrie, à la famille, et réveillonner dignement avec mes amis! Chose dite, chose faite. Quant aux adieux professionnels, ils vous ont été faits en bonne et due forme le 21 décembre dernier, lors du souper d'entreprise, mais là, je ne t'apprends rien.

    Retour à Parme le samedi 1er janvier 2005 en fin de journée, pour une année qui s'annonce exceptionnelle, une année à nulle autre pareille, une

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