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Les Voéyaghes d'Albertine: Deusième rabalée
Les Voéyaghes d'Albertine: Deusième rabalée
Les Voéyaghes d'Albertine: Deusième rabalée
Livre électronique92 pages1 heure

Les Voéyaghes d'Albertine: Deusième rabalée

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À propos de ce livre électronique

Les Voéyaghes d’Albertine Deusième Rabalée est le deuxième tome des tribulations d’Albertine Pissedru, la rédactrice en chef du journal satirique l’Ajhasse Désencruchée, racontées en saintongeais, cette langue régionale si pittoresque, très imagée, et qui se prête si bien à l’humour. Du Pays Gabaye, au nord de la Gironde, et plus particulièrement la région de Blaye, en passant par les Balkans et l’Allemagne, Albertine livre sa vision du monde, pas toujours objective, mais toujours souriante.
LangueFrançais
Date de sortie23 août 2018
ISBN9782312060613
Les Voéyaghes d'Albertine: Deusième rabalée

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    Les Voéyaghes d'Albertine - Jean Luc Buetas

    cover.jpg

    Les Voéyaghes d’Albertine

    Jean Luc Buetas

    Les Voéyaghes d’Albertine

    Deusième Rabalée

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    Du même auteur

    Les Voéyaghes d’Albertine. P’rmière Rabalée, Editions du Net, 2017

    Mourcias Chouésits de l’Ajhasse Désencruchée, Editions du Net, 2017

    Photographie de couverture : Jean Luc BUETAS

    © Les Éditions du Net, 2018

    ISBN : 978-2-312-06061-3

     « Jhe creis qu’tu peutes, Veille, en cheminant. – Vous disez qu’les Preussiens n-arrivant ? – Jhe dis qu’vous peutez. – Vous les voéyez ? – Au Yâb la veille tant a pu ! – Ah, mon Yeu ! Si l’arrivant, jh’sons teurtous peurdut ! »

    Anounyme Saintongheais

    Aux Patoésans, avant qu’o s’parde

    P’r Maxime BUETAS thi s’é nallé bein trou tôt dans l’ouche à Musard et qu’at pas oyut l’temps d’aprenre thieu jhabrail. Dans l’paradis, oubyie pas mon bon Drôle de mangher ine goulée anvec Goulebenèze, le Grand Simounet’ et teurtous les aut’ bardes saintongheais. A des cots, outroume le tapon d’la bonde dau Paradis et fé nous in signe anvec ine éloise. Jh’allons pas t’oubier de si tôt. Bihjes.

    Préface

    C’est avec un grand plaisir que l’on retrouve Albertine Pissedru pour cette Deuxième Rabalée de ses carnets de voyages. Après nous avoir emmenés en Chine, puis en Angleterre, et aussi en Grèce, voilà qu’elle nous entraîne dans les Balkans, en Germanie et, bien sûr, toujours dans son pays, en Gironde dans le Blayais. Plus que des « Carnets de voyage », ce deuxième opus pourrait s’intituler les Mémoires d’Albertine, du Pays Gabaye aux Balkans en passant par la Germanie.

    Faut-il l’avouer : nous aimons Albertine. Nous l’aimons pour sa gouaille, son insolence, sa pétulance, sa légèreté d’être, sa désespérante humanité, son bon sens paysan mâtiné d’une ingéniosité irrésistiblement rabelaisienne, son toujours prêt-partant à vivre et à bien vivre, et parce qu’elle s’exprime en saintongeais.

    Albertine est grand reporter chez notre confrère « L’Ajhasse Désencruchée » qui est à la Saintonge ce que « Le Canard Enchaîné » est à la France, avec cette nuance que l’on ne connaît aucun Saintongeais enchaîné mais bien davantage des Saintongeais déchaînés, pour ne pas dire déjantés à s’en désencrucher, quand l’envie leur prend de regarder le monde par le creux de la bonde – évidemment du tonneau – ce que fait si bien notre Albertine.

    Derrière Albertine, se trouve Jean-Luc Buetas. Il est œnologue et vigneron à la tête avec son épouse Isabelle du domaine viticole du Château Peyreyre à Saint-Martin de Lacaussade.

    Jean-Luc-Buetas est plus qu’un Saintongeais de Gironde amoureux de sa terre, il est un militant de la langue saintongeaise. C’est tout naturellement qu’on le retrouve dans le premier Collectif pour la Défense de la Culture Saintongeaise apportant alors tout le poids de sa voix de maire de Saint-Paul de Blaye. Il fut le premier à recevoir du ministère de la Culture, en 2007, la confirmation que le vieux dialecte saintongeais est bien une langue de France autonome bien distincte du poitevin, dans laquelle un feu Conseil Régional Poitou-Charentes, en mal d’identité, a voulu la dissoudre. Sans doute, quelques affaireux spécialistes du lobbying dans les assemblées régionales – au demeurant ni Poitevins ni Saintongeais – y ont pris ombrage. Mais qu’un Saintongeais meurt, dix derrière sont déjà debouts. C’est un peu le miracle du territoire. La langue saintongeaise, faut-il le dire, est totalement increvable.

    Avec Albertine, Jean-Luc Buetas fait la paire, à moins que ce soit l’inverse. Tous les deux nous livrent des perles de Culture où c’est à foison que jaillissent sous leurs plumes – d’oie pour le premier, de pie pour la seconde – des expressions saintongeaises oubliées qui percutent nos mémoires. Ils nous font la démonstration que le saintongeais n’est pas une langue morte, mais bien une langue vivante avec laquelle ils jonglent avec dextérité.

    Albertine donc voyage, ce qui fait mentir tous ceux qui pensent les Saintongeais comme une peuplade à œillères, scotchée à ses charentaises. Ne comptent-ils pas dans leurs rangs Alphonse de Saintonge, grand explorateur sous François 1er, Saintongeais s’il en est, ou encore Champlain, Xaintongeois de Brouage, fondateur de la ville de Québec au Canada ? Et la liste serait longue, à en voir les dictionnaires.

    Albertine prend les transports à en avoir parfois le mal, elle mange des fois à s’en faire peuter le pont, elle commente jusqu’aux petits détails ce qu’elle voit, elle dort, elle vit et elle respire nous contant tout ce qui lui arrive, Albertine fait tous les voyages qu’elle commence, toujours curieuse, au simple pas de sa porte. Albertine est un regard. Et Jean-Luc Buetas nous fait visiter à travers elle, toutes ses propres aventures, qui le ramènent toujours dans sa capitale de Blaye et son pays gabaye qu’il chérit tant, pays des étrangers selon les Gascons, comme si les Saintongeais pouvaient être étrangers chez eux, tout Girondins que se revendiquent les gens du Pays Gabaye et tout Charentais que soient en grande partie les Saintongeais. Il est des frontières qui n’ont pas cours pour des cultures qui affichent sans complexe, et avec le sourire, leur insubordination à des découpages administratifs qui ne se font toujours que de Paris, ce qui les rend toujours très aléatoires et fluctuants, et à fortiori, un tantinet comiques.

    Albertine d’un côté et Jean Luc de l’autre nous offrent un festival qui rime avec régal de retrouver dans ces pages cet esprit saintongeais si particulier sur ce sol de France dont il est une jolie couleur et que nul ne peut copier sans en avoir été, par la famille ou le terroir, imprégné pour ne pas dire imbibé, la vigne restant le fleuron du territoire saintongeais.

    Que chacun se laisse emporter par ces deux bâtisseurs qui solidifient par leurs joyeux écrits si étincelants, les fondements de la culture saintongeaise dont ils assurent à leurs manières, la transmission.

    On dit : Jamais Deux sans Trois. Nous disons : Encore ! Et attendons d’ores et déjà le troisième opuscule des Rabalées d’Albertine. N’oubliez pas en attendant, de vous recharger des saveurs du premier.

    Bonne lecture et pour ceux qui, à la langue saintongeaise encore « patinent »,

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