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Une esquisse de traitement du chômage et du déclin français
Une esquisse de traitement du chômage et du déclin français
Une esquisse de traitement du chômage et du déclin français
Livre électronique242 pages2 heures

Une esquisse de traitement du chômage et du déclin français

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À propos de ce livre électronique

L’Economie française fonctionne-telle bien ? Le niveau de chômage français est-il acceptable ? La France garde-elle son rang parmi les nations ?
- NON.
Le présent essai cherche à établir la réalité, à en rechercher les causes, à dénoncer les dérives que subit la France et de proposer une solution de régression du chômage. Le principe proposé a fonctionné dans d’autres nations, et la méthode particulière a été éprouvée dans des entreprises, a la satisfaction des des partenaires sociaux.
Les travaux de Georges Dumézil sont évoqués. Ils ont déterminé trois fonctions dans nos sociétés occidentales Noblesse, Clergé et Tiers Etat, autrement dit, d’une manière moderne : Politique, Culturelle, Economique.
Des pages d’histoire de quelques nations, éclairées sous ce prisme trifonctionnel, déterminent les conditions principales du bien vivre ou du mal être du plus grand nombre. Puis des pages de notre histoire récente et ainsi tenter, de la même manière, de dégager les causes du déclin économique français avéré.
Rappel est fait de quelques principes élémentaires, mais fondamentaux de microéconomie.
Des solutions sont proposées dans le chapitre «Que faire?» dont la principale est exposée en détail.
Enfin, les écueils à rencontrer lors de la mise en place.
LangueFrançais
Date de sortie17 nov. 2016
ISBN9782312048925
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    Aperçu du livre

    Une esquisse de traitement du chômage et du déclin français - Claude Simon Gosselin

    978-2-312-04892-5

    Dédicace

    Cet ouvrage est dédié à mon grand-père Georges Falck.

    Il est né à la fin du XIXe siècle dans une famille des plus pauvres. Jeter du pain soulève l’opprobre. Son père est tâcheron. Il parcourt régulièrement une dizaine de km à pied pour se rendre à son travail. Il n’a pas les moyens d’acheter une bicyclette. Les études de Georges sont courtes. Sachant juste lire et écrire, il est retiré de l’école pour travailler avec son père. Cependant sa curiosité insatiable l’amène à lire, lire beaucoup obtenant des réponses aux questions de tous ordres qu’il se pose, jusqu’à obtenir une solide culture. Son courage inébranlable lui fait franchir les obstacles rencontrés.

    Marié à une douce femme aussi pauvre que lui, une fille nait de leur union Madeleine, ma mère, vive, studieuse, elle hérite de l’esprit curieux et du courage tendant à témérité (illustré au cours de plusieurs épisodes). Georges mobilisé en 1914 ; dans la boue des trous d’obus de Verdun, il contracte une maladie pulmonaire qui le handicapera durant sa vie entière. Dès son retour, Il se fait employer dans une entreprise de travaux publics. Il y apprend le métier de paveur. Son efficacité et son esprit d’initiative le font remarquer et il reçoit, Jeune, la promotion de chef de chantier

    Quelques années plus tard ; il fait le grand saut. Il quitte son emploi salarié abandonnant la sécurité. Il choisit de devenir tâcheron paveur. Ses maigres économies suffiront-elles à faire subsister les siens entre deux commandes de travaux ? Il ne plaint jamais, pourtant, le souci du lendemain l’assaille chaque jour. Il se prive pour les siens. Il parvient, cependant à loger sa mère et sa sœur démunies. Une volonté tendue, sans faille, l’anime dans son travail accompagnée d’une honnêteté scrupuleuse à tous égards. C’est pour les siens qu’il fait un tel effort. Il veut leur éviter les affres des besoins essentiels non satisfaits qu’il n’a que trop connus.

    Bientôt, apparait la nécessité d’être aidé sur ses chantiers. Alors il embauche un collaborateur puis deux, puis d’autres ; il acquiert le statut d’entrepreneur. Statut social certain ; mais Georges ne se soucie que d’occuper ses ouvriers et de les payer. Se trouver sans travail à leur fournir, le ronge. Si cela devait arriver, il retomberait dans une situation pire que celle ou il était, tâcheron, seul, cherchant du travail. Son courage sans faille, son audace, sa ténacité portent leurs fruits. Des commandes arrivent. Sa première initiative est de prolonger les études de sa fille, elle entre en primaire supérieur (Ce n’est qu’en 1922 que les filles bénéficieront de la formation au baccalauréat dans l’école publique). Elle passe le brevet supérieur équivalent et prépare une école de chimie. Elle ne l’intègre pas, elle se marie, et assure la partie administrative de l’entreprise qui, en quelques années, atteint l’effectif de quarante personnes. Dix ans plus tard, l’effectif triple, Georges achète une des premières pelles mécaniques, Il acquiert des camions, puis des locaux, ateliers, entrepôts, et bureaux.

    Encore enfant, mon grand-père m’emmène voir ses « fouilles » en ville où il consolide les assises des immeubles mitoyens grâce à des étaiements de bois, beaux ouvrages de charpentiers. Je descends dans les galeries qu’il perce dans le sous le sol parisien. Il me montre le travail du mineur, la sape, la manière de poser des poteaux et chapeaux puis d’enfiler en force les planches du « ciel »de galerie.

    Survient la deuxième guerre mondiale et l’humiliante défaite de nos armées, l’occupation et son corolaire : presque plus de chantiers sur le marché, si ce n’est pour l’occupant. Ce qu’il refuse. Après la guerre l’entreprise est en ruine. Avec son gendre, mon père, revenu de Dunkerque en 1940 mutilé gravement, il lui rend une activité.

    Et Georges Falck laisse, en décédant jeune, de nouveau une belle entreprise.

    Tu m’as appris, par l’exemple, le respect profond de la personne humaine et surtout des humbles. Tu m’as appris la gestion, des techniques, et la droiture. Tu étais un juste. Ton exemple est une leçon et une preuve qu’avec la seule volonté pour capital, le seul gout d’entreprendre comme culture, il est possible de sortir du dénuement le plus profond.

    À mon tour, en présence de meilleures connaissances, en l’absence de dénuement, j’ai créé une, puis plusieurs entreprises. J’ai connu à mon tour les affres de la création, dans des conditions moins pénibles que les tiennes, mais aussi, angoissantes. J’ai ressenti aussi la joie de l’accomplissement. Merci, grand père. On ne te connait pas d’aïeul compagnon de Philippe Auguste à Bouvines, mais, ton parcours est un exemple.

    Je te suis reconnaissant du chemin que tu as généreusement tracé, toi qui n’as rien reçu, et tant donné. Je ne te l’ai jamais dit, je profite du présent ouvrage pour dire ; grand père, ton parcours est emblématique, je t’admire, je t’aime.

    Source ; J. Freyssinet le chômage 1988 la découverte.

    Il convient d’augmenter ces taux pour tenir compte de la détérioration de l’emploi depuis cette date.

    Parmi les pays anciennement développés, les taux de chômage cat A : s’établit en 2015 Allemagne à 4,6 % ; Royaume Uni : à 5,6 % ; États unis à 4 %, 6 ; France à11 %. Les taux d’emploi en 2014, en Allemagne 64,8, en France 73,8 Notre chômage est considérable, le plus élevé parmi les pays anciennement industrialisés.

    Et pourtant la productivité des travailleurs français est la seconde au monde derrière les USA et loin devant l’Allemagne et le Royaume Uni. Nos entreprises diminuent globalement leur nombre d’emplois. Nos exportations diminuent, nos importations s’accroissent. La balance commerciale de la France présente un déficit de 60 milliards d’euros, celle de l’Allemagne un excédent de 240 milliards d’euros.

    La France s’appauvrit.

    Ne nous voilons pas la face, le déclin français est bien en cours. Alors que la plupart des nations accroissent à moyen terme leur activité économique, la France depuis 1913, après avoir inventé l’automobile, l’avion, le cinéma, la radioactivité, après avoir été le premier constructeur de moyens de transport, a perdu sa place et perd son rang, descend dans l’échèle des nations industrialisées.

    Pour de nombreux français, le déclin commence à la mort de Louis XIV. Ils sont, dès lors devenus orphelins et demeurent encore nostalgiques. Il est vrai que ce roi avait donné à la France la première place parmi les nations, soutenue par une agriculture assurant sa suffisance, un commerce maritime actif, des industries efficaces ; la première place lui revenait dans tous les arts dont celui de la guerre et exprimés comme jamais, comme nulle part, littérature, théâtre, musique, peinture, architecture et danse que le roi pratiquait lui-même.

    Son successeur, Louis XV intelligent, majestueux, élégant plus efficace en conquêtes galantes que militaires a cédé cette première place à l’Angleterre au cours de la guerre de sept ans en 1763. Fut-ce vraiment le début du déclin ? Non ! Seulement la fin de l’hégémonie, de la puissance française ; demeureront les exceptionnelles créations de la pensée, des arts, des techniques dans lesquels la France excellera. Mais pour que ceux-ci s’expriment et rayonnent durablement, il faut une économie solide.

    Plus tard, se battre contre les allemands en 1914, alors que la capacité de l’industrie allemande dépassait largement la nôtre, alors que notre démographie avait stagné durant le XIXe siècle, était une épreuve au-dessus de nos forces. Elle a été surmontée grâce au sacrifice de plus d’un million de soldats. La France en est sortie anémiée et, dotée d’une mauvaise constitution, d’une mauvaise politique, d’une économie stagnante, de conflits sociaux a entamé son déclin politico-économique jusqu’à son humiliante défaite annoncée en 1940 : jamais vu au cours de sa longue histoire.

    Un homme providentiel, rassemblant, un premier temps quelques fidèles peu nombreux, a replacé la France dans le concert des nations, lui a rendu sa dignité, a permis le sursaut économique aidé, en cela, précédemment par des hommes politiques efficaces et par le plan Marshal. Mais, après les « 30 glorieuses », depuis les chocs pétroliers de 1974 et 1978, les fautes politiques des années 80, le déclin réapparait. Des crises mondiales de 1997et 2008 l’affaiblissent plus que les autres. Les jeunes élites s’en vont ailleurs chercher la reconnaissance de leur valeur. Elles participent à l’importation de produits et services étrangers en lieu et place de ceux qu’elles auraient dû produire en France.

    Nos écoles forment des cadres parmi les meilleurs, notre main d’œuvre fait preuve d’habileté et de la plus haute productivité.

    Cependant, aux quelques sans domicile fixe, jusque-là volontaires, s’est ajouté, dans toutes nos villes, des centaines pauvres gens exclus par la précarité. Le chômage sévit sévèrement, supérieur à celui, record, de la crise de 1997

    Le festin industriel français terminé, le lendemain, on sert les restes dans des musées. Vocation future des français : gardiens de musées ; c’est pourquoi, dans les villes et les villages, les musées prolifèrent. Ils sont bâtis à la place des usines, celles qu’on voit dans les pays du nord, nos voisins. Y sont, rassemblés à grands frais, tabliers folkloriques à fleurs, soufflets de forges en cuir, sabots de bois remplis de paille, râteaux en bois de cornouiller…

    Chaque président de la République construit son musée grandiose, payé au compte la dette publique, on s’endette pour des musées. C’est ainsi que chez nous, on crée des emplois de gardiens de musées, à défaut d’autres, marchands.

    Atteindrons-nous le niveau économique albanais ? Quand la France voit de nombreuses entreprises industrielles disparaître chaque année, quand elle en voit peu se développer à moyen terme, quand fleuron de son industrie, l’automobile, diminuent de plus de 20 % son nombre de voitures vendues en dix ans, alors que dans le même temps, l’Allemagne l’augmente de 40 %, que, de toute évidence, Renault va passer sous la coupe de Nissan, qu’on arrive à maintenir, avec peine, la tête hors de l’eau, les fabriques de presse purée. Entend-on parler de Bull créé à grands frais pour figurer parmi les grands de l’informatique ? L’activité informatique française, bien que composé d’éléments brillants ne concerne que peu d’entreprises importantes. La fonction production française est « plombée ». Au coureur de fond français est imposé le port de chaussures de ski. L’économie française est de toute évidence, sur une mauvaise pente, celle du déclin, du chômage.

    Prélèvements, mépris de la réussite, tracasseries, carrières ternes. Nombreux sont ceux qui travaillent beaucoup pour faire reconnaitre leur valeur ou, simplement, éviter le renvoi, et qui, pour finir, se retrouvent à la rue à 55 ans. Le chômage des jeunes atteint 25 %

    On constate que l’usage de l’informatique a été célébré en France, dans la joie, par l’emploi de 60 000 fonctionnaires supplémentaires, dans toutes nations industrialisées, par la suppression d’un nombre équivalent. Les entreprises françaises réalisent en moyenne, le plus faible bénéfice au monde. Pas étonnant que nombreuses frôlent la disparition ; de plus, elles sont maltraitées, et certaines, à leur tour, se désintéressent de leur personnel. Les investissements des entreprises ne sont que le quart de ce qu’ils devraient être. Le temps moyen pour se rendre à son travail était il y a 10 ans le même en France et en Allemagne s’établissait à 2 h 10 ; aujourd’hui Le Français met 2 h 40 et l’Allemand 1 h 30, source : statistique de l’Université de Dresde Contre la montée du chômage, certains élus ont imaginé le « partage du travail » : travailler moins pour « dégager des emplois » : l’opposé de ce qu’il convient de faire, et cela perdure, un peu édulcoré heureusement, mais le mal psychique demeure.

    La France fabrique du chômage, appliquant la contre recette de l’essor qui consiste en l’accroissement des biens et services produits et leur vente qui seul génère l’augmentation des emplois.

    Sur le plan politique international, la France détient, cependant, grâce à son passé, une place permanente au conseil de sécurité de l’ONU. Elle possède l’arme nucléaire, des escadrons d’interventions sur des sites extérieurs, mais sa voix se fait moins entendre, faute de crédibilité économique. Sur le plan des brevets déposés, leur nombre diminue chaque année, les américains en déposent dix fois plus. La plupart de nos grands penseurs ont élu domicile de l’autre côté de l’Atlantique dans les universités américaines.

    Les réverbères parisiens ne brillent plus comme avant, Ceux des autoroutes sont en partie éteints ; écologie oblige, économie d’énergie impose. Paris s’endort comme une bourgade de province. La France n’est plus le pays d’où s’élèvent les premières montgolfières mais est devenu celui du principe de précaution. Ce principe, appliqué quelques siècles plus tôt, aurait empêché cette folle ascension dans les airs des frères Montgolfier « Tentative d’une inconscience totale ! ». Les nations du reste du monde qui n’appliquent pas le principe de précaution, ce signe de décadence, nous font payer cher produits et services novateurs.

    Nous exportons moins, même de haute couture. Sur les Champs Elysées on vend des gaufrettes, sur les grands boulevards on vole les portables. Les graffitis progressent, les vitrines de luxe régressent. L’élégance cède la place au style vagabond, nouvelle référence. Dans les banlieues, trop souvent lieux de non-droit, les policiers sont accueillis par des cuisinières lancées des terrasses. Sur les pelouses ce ne sont pas les chardons qui piquent, mais les seringues. Qu’on ne s’aventure pas dans certains halls d’immeubles HLM, ce sont des chausse-trappes ou les petits mafieux règnent, élaborent leur stratégie de méfaits et molestent les passants.

    Les touristes dont la manne est bienvenue, sont considérés comme des intrus. Pas la moindre politesse pour les accueillir, mais des arnaques en veut-tu en voilà, des prix spéciaux, des leçons de savoir vivre en matière d’accueil.

    LE CHÔMAGE,

    CE MONSTRE QUI ENFLE ET DÉTRUIT

    On peut le définir comme : « Interruption forcée d’une activité salariée », appelée aussi « être remercié ». En guise de remerciements, on fait mieux : Impossibilité de subvenir à ses besoins et à ceux des siens : un calvaire, la pire épreuve à souhaiter à son ennemi. Une calamité. Choqués quelquefois démolis, les chômeurs

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