Dans chaque ville du Nord, la famille Trogneux lance une confiserie locale supposée venir du Moyen Âge
Par Sylvie Bommel
« Pour ta sœur, je prends un paquet à 15 euros, qu’est-ce que tu en penses ? » Il n’en pense rien, le mari. D’ailleurs, toute cette escapade amiénoise entre seniors semble l’ennuyer au plus haut point. Comme près de 800 000 touristes chaque année, le groupe vient d’arpenter le dallage noir et blanc de la plus vaste cathédrale médiévale du monde. Puis, du parvis, le guide leur a désigné du doigt la prochaine étape, le magasin – enfin plutôt, le « bar à chocolat » – de la maison Trogneux. Depuis que Jean-Alexandre Trogneux a mis la main, en 2009, sur cet emplacement béni de Dieu, quitter la capitale picarde sans une provision de macarons est aussi improbable que de repartir de Montélimar sans nougat.
En 2019, une autre boutique, la huitième, a ouvert au Touquet, étoffant ainsi un