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Histoires de sexe, de fric et de prostitution
Histoires de sexe, de fric et de prostitution
Histoires de sexe, de fric et de prostitution
Livre électronique269 pages4 heures

Histoires de sexe, de fric et de prostitution

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À propos de ce livre électronique

Ce livre est composé de deux éléments: - Un préambule de 10 pages qui se veut une réflexion libre, un tour d’horizon non exhaustif, sur notre société, ses mœurs, son rapport avec le sexe, le fric et la prostitution. - Puis un récit de 218 pages construit à partir d’un personnage autour duquel se croisent et gravitent 10 personnages principaux entourés de personnages secondaires. Il s’agit de portraits ou d’histoires de femmes en majorité, et d’hommes aux destins très divers. Le récit est teinté d’érotisme, de passion, d’amour et de sentiments avec pour points communs le sexe, le fric et la prostitution sous de multiples facettes. Le style se veut simple et dépouillé. - De tous temps ce sujet, clive, passionne, provoque, irrite, mais laisse rarement indifférent. Les pour et les contre (abolitionnistes/réglementaristes) trouveront matière à débattre sereinement ou argument à s’étriper joyeusement. Plutôt que signer une ixième étude sur le sujet, ou produire un récit pontifiant, le choix d’écriture s’est porté sur la simplicité, la brièveté, la multiplicité des personnages/témoignages à partir de leur histoire propre. - Dans les 2 derniers chapitres, le témoignage mettant en scène la relation d’une Escort avec le personnage DSQ, s’inspire d’une affaire bien connue, mais ne fait-il que s’en inspirer ? - Je vous propose donc quelques «histoires, de sexe, de fric et de prostitution». Histoire de découvrir comment et pourquoi, ils et elles, ont fréquentés les chemins d’une activité qui prête à tant de controverses, tant de polémiques, tant d’incompréhension et tant de mépris aussi. Histoire aussi de donner corps (et pourquoi pas ?) à des propositions qu’elles formulent chacune à leur manière et qui ne sont que de simple bon sens.
LangueFrançais
Date de sortie18 févr. 2015
ISBN9782312030654
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    Aperçu du livre

    Histoires de sexe, de fric et de prostitution - Jack Daniel

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    Histoires de sexe, de fric et de prostitution

    Jack Daniel

    Histoires de sexe, de fric et de prostitution

    Essai

    LES ÉDITIONS DU NET

    22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes

    « L’amour est la conscience du plaisir donné et reçu »

    HONORE DE BALZAC, Le contrat de mariage.

    © Les Éditions du Net, 2015

    ISBN : 978-2-312-03065-4

    Préambule

    Si l’est un homme en France qui a une dette envers les prostitués c’est bien François HOLLANDE. Il s’honorerait d’un minimum de reconnaissance envers elles. Sans le goût immodéré du sexe du fric et des putes d’un certain DOMINIQUE mais néanmoins concurrent il est probable que François n’aurait jamais été notre Président.

     « Embrasse-moi sur la bouche » c’est par cette injonction d’une femme jalousement amoureuse, à notre Président qui s’y est soumis devant les caméras du monde entier, qu’a commencé son quinquennat. On connait la suite des tribulations amoureuses de notre Président….

    Triomphe de l’influence des femmes sur le pouvoir, la politique et l’histoire ? Finie l’époque où les hommes faisaient les lois, et les femmes faisaient les mœurs ? Rien n’est moins sûr.

    Dans les années 90 le mouvement européen des prostitués a provoqué une amélioration de leur condition de travail en Allemagne, en Espagne en Suisse en Belgique pays qui ont adopté des régimes réglementées. En France ce mouvement ne s’est pas traduit par une prise en compte de leurs demandes. L’occasion aurait donc été belle pour notre Président d’honorer sa dette. Mais la reconnaissance n’étant pas le fort de nos élus, c’est une dégradation de leurs conditions « de travail » qui va s’abattre sur elles. Il faut un aplomb proche de l’inconscience pour débouler devant les médias en tant que Ministre des Droits de la Femme fraîchement nommée et annoncer qu’elle va d’un trait de plume supprimer la prostitution. Les féministes du gouvernement ont probablement un compte à régler avec la prostitution puisque contre toute logique elles ont fait voter une loi pour son abolition pure et simple en refusant de faire la part des choses. Loi qui en réalité n’abolit rien et ne fait que compliquer la compréhension de la réglementation française déjà passablement illisible. La France est un pays centralisateur où les décisions tombent du haut d’un pouvoir censé connaître ce qui est bon pour le peuple. Ce n’est probablement pas par hasard, si la prostitution a été réglementée, et non pas abolie, dans des pays dont le fonctionnement est beaucoup plus décentralisé, Allemagne, Suisse, Espagne. Les décisions y sont prises au plus proche des gens concernés. Je suggère donc aimablement à Mme la Ministre de méditer sur cette citation d’ALEXANDRE JARDIN « C’est le plus souvent au nom du bien le plus exigeant que l’être humain s’accorde le « droit moral » de commettre le pire ». Car au bout du compte cette nouvelle loi changera quoi pour les proxénètes et les réseaux mafieux ?

    Si l’on considère que la doctrine qui a présidée à la loi pour le mariage pour tous, correspond ni plus ni moins à reconnaître un état de fait sociétal. La même logique doctrinaire aurait du aussi conduire nos gouvernants à l’appliquer pour réglementer la prostitution. Or ce n’est pas du tout ce schéma là qui a été voté.

    Le regard de notre société sur le sexe, ses pratiques et sa place dans la vie quotidienne ne cesse d’évoluer. Ce qui hier était considéré comme des pratiques déviantes, est devenue aujourd’hui banal : homosexualité, échangisme, BDSM etc., mais à l’inverse ce qui hier était plus ou moins toléré ou le plus souvent enfoui dans le huis clos familial n’est plus toléré par la société, inceste et pédophilie par exemple. Les couples se composent, se décomposent et se recomposent assez naturellement, chacun puise dans l’imaginaire collectif et se bricole sa propre expérimentation sans complexe ni tabou. Sexe, amour, désir, plaisir prennent-ils le même sens selon que l’on est jeune ou vieux, homme ou femme, homo ou hétéro, religieux ou non, riche ou pauvre, marié ou célibataire, citadin ou rural, éduqué ou pas ?

    L’examen de la presse dite féminine révèle un paradoxe évident : les articles sur la sexualité, l’érotisme, les pratiques à la mode, y sont fréquents et participent à une forme de normalisation générale, souvent dénoncée par des féministes de toute obédience. Les images de porno chic sont légion et donnent une tonalité tout aussi décriée par ces mêmes féministes. Et pourtant le verdict est là, les lectrices et lecteurs y sont largement favorables. A y regarder de plus prés, la coupure générationnelle est également passée par là. De moderne et branché le discours féministe est, pour certaines de leurs mouvances, devenu ou du moins perçu (ce qui revient au même) comme dogmatique, réactionnaire et sectaire. A vouloir à tout prix un monde tel qu’on voudrait qu’il soit, on en oublie de voir le monde tel qu’il est.

    Outre les motivations réelles et pour certaines contestables de celle qui donnera son nom à la fermeture des maisons closes en 1946, Marthe RICHARD, surnommée alors avec humour teinté d’ironie « la veuve qui clôt », nul ne saurait contester que les pensionnaires de ces maisons fussent majoritairement des prisonnières de tenanciers sans scrupules. Dont acte que leur libération est à considérer comme une avancée a priori positive. Sauf que s’arrêtant au milieu du gué, cette loi aurait du être complétée par un volet réglementariste que le législateur n’a pas osé (ou voulu ou pu ?) accomplir. La suite chacun peut la mesurer au triste sort qui est toujours réservé aux femmes et aux hommes qui exercent cette activité. D’un bien naquit un mal tout aussi critiquable : la prostitution de rue sous contrôle mafieux.

    Alors abolir ou réglementer ? Les deux mon général ! Tant que ce dossier sera abordé sous cette seule alternative il ne trouvera aucune réponse satisfaisante. Décréter l’abolition de LA prostitution n’a aucun sens car il n’existe pas une prostitution unique et uniforme, mais DES prostitutions sous des formes très différentes pratiquées par des femmes différentes dans des conditions très différentes. Quand à l’idée de pénaliser le client dans le but avoué d’assécher la demande, c’est comme vouloir interdire (et punir) les dépôts d’argent en banque pour éviter les braquages ! Un raisonnement par l’absurde mais bien commode pour se donner bonne conscience ! Dans ce cas, supprimons aussi les voitures au motif qu’elles tuent en moyennent 10 personnes par jour ! Le simple bon sens voudrait que l’on réglemente la prostitution pour se donner des armes contres les abus dont sont victimes celles qui pratiquent cette activité.

    La nouvelle religion de ce siècle qui débute sera celle du sexe du fric et de la prostitution. Cela peut paraître un peu abrupt comme affirmation mais tous les ingrédients sont là pour que ce soit le cas :

    – Perte des repères religieux (la désaffection est un phénomène mondial et les perversions intégristes qui manipulent une partie des « fidèles » sont, à terme, les meilleurs agents de destruction du véritable esprit religieux)

    – Perte des repères politiques (au point que même l’idéal communiste en Chine et en Russie s’est transformé au fil du temps au point d’en arriver à fonctionner sur les pires principes du capitalisme) Dans les pays occidentaux les temps sont au sauve qui peut pour limiter les conséquences (économiques, morales, sociales) d’une mondialisation effrénée.

    – L’évolution des mœurs est constatée partout sur tous les continents avec une libération diverse selon les pays, mais néanmoins réelle.

    – L’évolution de la science et de la médecine favorisent l’épanouissement personnel (contraception, lutte contre les maladies, Viagra, chirurgie esthétique, diffusion accélérée des connaissances)

    – l’empire économique dans lequel nous vivons a pris le pas sur toute autre considération, la course au fric est devenue la préoccupation principale de toutes les civilisations et de chaque individu. L’économique commande désormais au politique dans un mouvement difficilement réversible. Mais c’est aussi l’économique qui préside à l’harmonie du couple et de la famille.

    – La recherche d’un épanouissement personnel a pris le pas sur le vivre ensemble à tous les stades de la société, du noyau familial au niveau sociétal pris dans son ensemble. Il ne s’agit pas là d’un jugement de valeur mais d’un constat généralement partagé.

    Pour propulser tous ces ferments favorables à cette nouvelle religion et la mettre sur orbite géostationnaire global il fallait disposer d’un vecteur surpuissant : et le dieu internet apparu. C’est un dieu tout puissant, ce n’est pas un dieu docte c’est un dieu malléable, protéiforme et permissif. Cette révolution numérique a déjà modifiée en profondeur nos habitudes professionnelles, mais aussi notre relation personnelle avec les autres, familles, amis, rencontre. Ces outils nous mettent aussi dans un état de servitude volontaire sans précédent : être privé de connexion est désormais plus mal vécu qu’être privé de manger ! La transparence de nos actes et de nos pensées n’est pas imposée par une quelconque volonté de contrôle politique ou policière, nous nous soumettons tous avec volupté et vile servitude à étaler la moindre parcelle de nos faits et gestes dans un état d’exhibition permanente. De l’auto délation en quelque sorte !

    Pour préparer l’avènement de ce nouveau dieu et de son message, depuis prés d’un demi siècle les médias visuels ont été des promoteurs zélés ; sexe, glamour, fric et même quasi prostitution si l’on se réfère à certains types de téléréalités tel que le BACHELOR (un homme jeune beau et riche se voit offrir au choix, plusieurs filles jeunes belles et souvent paumées) ont envahi nos vies et nos maisons par leur intermédiaire. Les courbes de pratiques sont symétriquement opposés : à la montée en puissance de ces médias correspond la perte d’audience des religions et la perte du caractère sacré du fait politique (ce n’est rien de dire que nos leader nationaux n’hésitent pas à se « prostituer » pour essayer d’exister puis ensuite pour tenter de durer !)

    Sans parler du mélange des genres : sexe, fric, prostitution et politique dont un éminent représentant français s’est fait (involontairement ?) la caricature parfaite avec un lynchage final par médias et justice interposées, alors que ces mêmes lyncheurs lui promettaient l’Elysée. Coucher pour devenir ministre ou obtenir un bon poste ou simplement pour accélérer sa promotion en politique, ou devenir « première dame de France », n’est-ce pas déjà de la prostitution ? Et pour l’homme de pouvoir qui « protège » ou « parraine » à tel poste bien placé telle ou telle jeune femme qui a cédé à ses avances pour obtenir une promotion, ne se comporte-t-il pas comme un proxénète mafieux ? L’ex maitresse d’un ancien « sage » du conseil constitutionnel ne revendiquait-elle pas le titre de « Putain de la République » ?

    Pour dire les choses simplement le cul se vend bien et il fait vendre, à part les aveugles (et encore !) tout le monde le sait. Dans un univers où le commerce domine tout, le cul est un carburant de premier choix. Sa banalisation imprime donc déjà notre génération et encore plus celle qui va lui succéder. Le contenu et l’usage qui sont fait d’internet sont un formidable révélateur de l’état de nos sociétés. On pourra toujours objecter qu’internet n’est qu’un outil et que chacun l’utilise selon ses désirs ou ses besoins. C’est exact, internet n’est ni le bien ni le mal il est à notre image. En cela il rejoint la connotation religieuse de mon propos. Si, pour les croyants Dieu a créé l’homme à son image, cette fois ci l’homme a créé le Dieu internet à son image avec sa face noble et sa face cachée. Sauf que notre face cachée nous saute à la figure sans fard, pour le meilleur et pour le pire. Nous préparons déjà une société où demain il sera peut-être banal et admis qu’un mari vende sa femme qu’une femme vende son mari pour des prestations sexuelles qui permettront de combler les fins de mois (çà existe déjà !) ? Le sexe, le fric, la prostitution. A y naviguer de prés, on y rencontre déjà des étudiantes, des mamans seules mais aussi des femmes retraitées en mal de rencontre et de fin de mois qui considèrent logique et normal de faire coïncider le sexe et le fric sans autre état d’âme. L’avènement d’une double vie sexuelle est déjà un fait de société, l’une privée, sentimentale et a priori gratuite et l’autre publique dépourvue de sentiment et partiellement vénale.

    Pour en revenir à la prostitution, l’argument des abolitionnistes c’est l’exemple suédois, pays ou la prostitution est criminalisée (sans y être interdit, cherchez l’erreur !) depuis 1999. Qu’en pensent les suédois après treize ans d’expérience ? Ils sont 80% à penser que ce n’était pas une bonne idée selon des sondages. Selon les dirigeants ils admettent du bout des lèvres que la prostitution clandestine se porte bien mais font valoir que la prostitution « visible » a diminuée de moitié. Ce n’est pas faire injure aux suédois que de constater que leur modèle a fait flop à l’exportation, aucun des pays qui nous entourent n’a cru bon ou nécessaire de le suivre. Pour tirer une conclusion objective il faudrait pouvoir comparer et poser la question suivante : si la décision avait été non pas d’interdire mais de réglementer quel aurait été le résultat au bout de treize ans ? Avec une réglementation adaptée il est parfaitement possible de faire disparaitre rapidement la prostitution de rue et la prostitution forcée (tout le monde est d’accord pour qu’elle soit strictement interdite et réprimée) au profit d’une prostitution librement consentie, en appartement, légalisée et réglementée. Les réglementaristes quand à eux préfèrent regarder les exemples Suisse, Allemands, Espagnols ou Belges. Dans ces pays ce n’est pas le paradis et les abus existent aussi mais c’est déjà mieux qu’en France.

    Récemment à IBIZA plusieurs femmes se sont regroupées en coopérative pour être mieux protégées. Elles se sont offerts les services d’une ancienne avocate devenue juge pour les conseiller « la coopérative est un moyen de donner aux femmes de l’indépendance par rapport aux réseaux de proxénètes, pour les femmes qui choisissent d’exercer cette profession. Je pense que quelques chose change dans notre société ». Cette création de coopérative leur permet de payer des impôts et de bénéficier de la sécurité sociale « Nous sommes des pionnières avec la création de cette coopérative capable de fournir une couverture légale aux filles. Comme tout autre coopérative les membres déclarent leurs revenus et paient des impôts ce qui leur ouvre les droits à la santé publique, à la retraite et à d’autres avantages sociaux ».

    Et Dieu dans tout ça ? Lorsque les Juges de son époque ont voulu piéger Jésus en lui présentant une prostituée condamnée à la lapidation pour adultère Jésus n’a pas fait référence à la loi qui serait ou non bien faite, ni au bien ou au mal. Il les a mis simplement face à leur conscience et à leur contradiction d’homme soumis à la condition humaine : « que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ! » Tous partirent les uns après les autres.

    La France s’est incroyablement judiciarisée dans son approche des mœurs et autres comportement sexuels. Nous sommes à des années lumières de l’époque ou des hommes influents signaient une pétition publiée dans des journaux très importants pour voler au secours d’un pédophile avéré qui ne s’en cachait pas. Pourtant ce n’est pas si loin c’était en 1977 et 1979 et parmi les signataires deux sont devenus ministres d’un gouvernement socialiste plusieurs autres ont toujours pignon sur rue ou si vous préférez sur médias grand public. Je cite wikipedia qui fait référence au contexte de ces années là : « Le Monde et Libération, journaux orientés à gauche, contribuent à la diffusion de ces idées, en publiant des pétitions liées au sujet, des lettres, ou des interviews de pédophiles rapportant leur expérience. Des pétitions contre la majorité sexuelle sont publiées en France. La plus célèbre, publiée dans Le Monde du 26 janvier 1977, et relayée également par Libération, concerne « l’affaire de Versailles » : trois hommes ont alors comparu devant la cour d’assises de Versailles pour « attentats à la pudeur sans violence sur mineurs de 15 ans », ce qui à l’époque était qualifié comme un crime, et pour avoir pris en photo leurs « partenaires ». Leurs trois ans de détention préventive suscitent une pétition de soutien, signée par diverses personnalités publiques : le texte affirme que les enfants n’ont subi « aucune violence », et qu’ils étaient « consentants », ajoutant en outre « Si une fille de 13 ans a droit à la pilule, c’est pour quoi faire ? » et « trois ans pour des baisers et des caresses, ça suffit »[]. Parmi les signataires figurent Louis Aragon, Francis Ponge, Roland Barthes, Simone de Beauvoir, Gilles Deleuze, André Glucksmann, Guy Hocquenghem, Bernard Kouchner, Jack Lang, Gabriel Matzneff, Catherine Millet, Jean-Paul Sartre, René Schérer et Philippe Sollers (ce dernier déclarera plus tard ne pas s’en souvenir, ajoutant « Il y avait tellement de pétitions. On signait presque automatiquement. »[] Fin de citation.

    Autre temps autre mœurs direz-vous. Ces femmes et ces hommes étaient les maîtres à penser de leur époque. A leur décharge ils pensaient, ce faisant, se battre contre le politiquement correct de cette époque. Et pourtant ils avaient tort. Tant mieux si notre arsenal juridique s’est durci contre des pratiques qui peuvent nuire à des mineurs, c’est bien la preuve que lorsque la société veut réglementer elle arrive à le faire. Et bien il faut qu’elle continue et quelle n’hésite pas à dire d’une manière claire ce qui est indigne de ce qui ne l’est pas. Et expliquer pourquoi. L’esclavage sexuel des adultes, et pire encore, celui des enfants, est indigne ? Agissons. Le sexe entre adulte consentants ne l’est pas ? Alors tirons en les conclusions par une réglementation digne.

    Jamais les prisons n’ont connus autant de gens pour des faits de violences sexuelles, pédophilie, inceste. Non pas que ces choses n’existaient pas avant, mais désormais l’opinion publique est très sensible à ces crimes et elle a souvent raison (à condition que la justice ne dérape pas comme à OUTREAU). Cette même opinion publique sait parfaitement où se situe la ligne à ne pas franchir. La société souhaite à juste titre protéger les personnes les plus vulnérables : les femmes et les enfants. Elle sait aussi que la limite à ne pas franchir est celle du consentement entre adultes. Pour faire simple hors consentement il y a crime, avec consentement (entre adulte est-il besoin de préciser ?) tout est permis ou presque. La société s’en remet donc aux Juges pour arbitrer ce qui est permis et autorisé de ce qui ne l’est pas. Les Juges ne font pas la loi, ils ont en charge de la faire appliquer. Mais leurs jugements sous forme de jurisprudence façonnent les lois et leur donnent un sens plus ou moins en cohérence avec la volonté première du législateur. Encore faudrait-il que le législateur soit cohérent…

    Le récit qui suit mêle donc le sexe, le fric et la prostitution. C’est un récit romancé qui met en scène des personnages et des situations imaginaires mais issus de divers témoignages relatant des faits et un vécu bien réels. Il illustre et se veut représentatif d’une génération qui n’est pas forcément déphasée avec les pratiques de nos élites dirigeantes à en juger par les frasques d’une partie d’entr’eux. Leurs affaires de cœur et de cul reflètent une époque qui se cherche une identité, une époque où l’individu revendique des droits dont celui du plaisir qu’il soit individuel ou partagé, qu’il soit gratuit ou vénal, quitte à « dévier » des sentiers battus. Une époque où le politiquement correct frissonne de plaisir à l’idée de flirter avec la transgression et la déviance. C’est volontairement que j’ai mis en scène des situations qui pourront être jugées par certains dégradantes pour les femmes tant il est vrai que la domination masculine est encore aujourd’hui un fait de société, et que la perversité masculine est aussi plus flagrante que celle des femmes (car elle existe aussi chez elles bien-sûr et parfois pire). Mais aussi qu’il existe une place pour le jeu, le plaisir, la volupté, l’excitation, et toutes ces choses qui rendent la vie moins morose. Le sexe ludique, le sexe « hors piste » en quelque sorte, une petite aventure des temps modernes qui ne serait pas exempte d’accident comme toute chose dans la vie. Le couple a explosé, la famille a explosée, pourquoi voudriez-vous que les pratiques sexuelles n’explosent pas ? Les liaisons dangereuses ne datent pas d’aujourd’hui. Mon propos n’est pas d’encourager ni de légitimer ce qui peut apparaître comme des comportements « déviants » par ailleurs de moins en moins marginaux, mais de tendre un miroir, de tenter de comprendre d’où viennent les frustrations qui en sont à l’origine. J’aurai pu tout aussi bien écrire un roman à l’eau de rose décrivant la prostitution comme une vocation quasi religieuse, parler de civilisations ou la prostitution était sacrée, ou pourquoi pas refaire la vie de Marie Magdeleine pute élevée au rang de Sainte. Non j’ai voulu rester dans le contexte objectif des pratiques de notre époque sans en faire l’apologie

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