La Pratique de l'action communautaire autonome
Par Henri Lamoureux
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À propos de ce livre électronique
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Aussi, la connaissance des groupes qui forment cet archipel, de ce qu’ils sont et de ce qu’ils furent, est essentielle à la compréhension de notre société et des tensions qui l’ont marquée au cours du dernier demi-siècle. Cet essai d’Henri Lamoureux, un militant actif de divers mouvements sociaux, présente leur évolution, tant au plan organisationnel qu’en termes éthiques et politiques. _x000D_
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Celles et ceux qui œuvrent actuellement dans le milieu communautaire y découvriront les essentiels repères historiques et éthiques qui leur permettront d’évaluer si leurs pratiques sont toujours en phase avec ce qui leur a donné naissance. La lecture de ce livre leur rappellera de se penser non comme des gestionnaires de la misère humaine, mais comme des vecteurs de changement constant et des militants du progrès humain._x000D_
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Avis sur La Pratique de l'action communautaire autonome
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Aperçu du livre
La Pratique de l'action communautaire autonome - Henri Lamoureux
Remerciements
Je tiens à remercier Jacques Fournier, qui a été le premier lecteur de cet essai. Ses commentaires pertinents et généreux m’ont été fort utiles. Madame Céline Fournier des Presses de l’Université du Québec a assuré une publication rapide de ce livre, ce pour quoi je la remercie également. Ce livre s’inscrit en continuité avec d’autres ouvrages portant sur le même sujet parus au cours des vingt-cinq dernières années. Je tiens également à souligner la collaboration de Robert Mayer, Jean Panet-Raymond et Jocelyne Lavoie à la production de certains de ces titres.
Enfin, je veux remercier les personnes actives dans divers mouvements sociaux que j’ai eu le plaisir de rencontrer au cours des dernières années. Ce livre est le produit de nos échanges. Il témoigne des espoirs et des inquiétudes que partagent tant les personnes salariées que militantes et autrement bénévoles actives dans l’archipel communautaire.
« L’État québécois n’est pas un étranger parmi nous.
Allons-nous le comprendre !
C’est à nous. Il est à nous.
Il nous appartient et il émane de nous. »
Jean Lesage
« On est capable ! »
Mot d’ordre du Rassemblement pour l’indépendance nationale
Introduction
Les pratiques modernes de l’action communautaire émancipatrices, qualifiées également d’« autonomes », tirent leur origine de quatre affluents : la réforme de l’éducation et l’ouverture sur le monde, la nécessité pour le mouvement syndical d’ouvrir un deuxième front de lutte axé sur les conditions de vie, l’effritement de la référence religieuse comme vecteur de la cohérence morale et le passage, chez les militantes et les militants de l’action catholique, d’une éthique de la charité à une éthique de la solidarité, l’affaiblissement de la confiance envers les politiciens à tous les niveaux de gouvernement. En ce qui concerne ce dernier point, il ne semble pas que la réalité ait changé depuis 50 ans puisque, au moment d’écrire ces lignes, La Presse présente une enquête qui montre que seulement 13 % des Canadiens et des Québécois manifestent une confiance relative envers les politiciens, alors que 88 % les considèrent comme malhonnêtes[1].
Sans doute faut-il ajouter à cela d’autres facteurs importants, notamment l’émergence d’une nouvelle culture citoyenne s’alimen-tant à l’élévation générale des niveaux de connaissance et d’information dans les pays industrialisés, une réduction relative du temps de travail favorisant l’expression d’une plus grande liberté, une révolte des générations d’après-guerre contre les anciens modèles d’autorité et l’attrait d’idéologies progressistes offrant de nouvelles perspectives plus cohérentes pour ce qui concerne l’actualisation de notre éthique collective.
Au Québec, la lutte pour l’indépendance nationale a aussi été un motif très important des mobilisations populaires générées par les pratiques d’action communautaire. Cette particularité se confirme facilement par le soutien officiel et actif de la plupart des regroupements de type communautaire aux deux référendums portant sur cet objectif, par le fait que l’appui à l’indépendance est inscrit au programme de tous les partis politiques progressistes nationaux et qu’il est partagé par un nombre important de personnes plus conservatrices. Elle s’affirme aussi par la souveraineté de tous les mouvements sociaux québécois, lesquels obéissent à une logique sociopolitique qui leur est propre. Cette souveraineté a sans doute joué un rôle déterminant dans la mise en œuvre de certaines initiatives populaires qui, comme le réseau des services de garde, font l’envie de nos voisins. Elle conduit aussi à la constitution d’une société civile indépendante de son équivalent canadien, laquelle entretient des rapports d’égal à égal avec les mouvements sociaux actifs dans les autres sociétés. Aussi, n’est-il pas étonnant que cette indépendance de facto, dont la nécessité tient à notre différence, à notre volonté d’exprimer notre spécificité, n’ait pas trouvé à ce jour de prolongement politique ?
Si les pratiques modernes de l’action communautaire que l’on qualifie aujourd’hui d’« autonomes » ont été historiquement identifiées à une perspective progressiste de développement social, il faut cependant admettre que, contrairement à ce que l’on a longtemps pensé, elles ne sont pas des chasses gardées de la gauche. Par rapport aux revendications des milieux progressistes, les tendances plus conservatrices de la société ont aussi développé des pratiques qui empruntent aux stratégies, tactiques et modes d’intervention de l’action communautaire fondée sur la mobilisation citoyenne. C’est le cas notamment des milieux opposés à l’avorte-ment et au contrôle des armes à feu. Certains groupes soutenant des exigences à saveur communautariste, particulièrement certaines organisations religieuses ou certains regroupements dont les membres appartiennent à des minorités ethniques, adoptent aussi des stratégies d’action de type communautaire.
Cela étant admis, il m’apparaît évident que la pratique québécoise de l’action communautaire consacrée au changement social fut d’abord et avant tout l’affaire d’activistes sociaux progressistes. Conséquemment, c’est à cette expérience dont je me réclame que j’entends me référer dans cet essai.
Dès le départ, les pratiques modernes de l’action communautaire fondées sur l’engagement citoyen se sont constituées en fonction de quatre axes principaux : l’éducation populaire, la livraison de services non rendus ou mal rendus par l’État, la revendication d’un élargissement du rôle de l’État dans des domaines d’intérêt public mettant en cause l’affirmation concrète de nos valeurs humaines et sociales communes, notamment celles inscrites dans les chartes des droits et libertés de la personne, la mobilisation des personnes afin d’influencer des choix politiques et économiques jugés incohérents ou inappropriés. Ces pratiques se sont aussi surtout développées à la suite de mobilisations stimulées par des activistes sociaux parfois rémunérés, mais souvent ne l’étant pas et agissant sur une base strictement militante.
Essentiellement populaires, les pratiques d’action communautaire sont originellement des activités citoyennes. D’ailleurs, elles s’expriment d’abord sous la forme de « comités de citoyens », l’appellation illustrant bien qu’elles sont des manifestations de responsabilité civique librement consenties et axées sur la recherche du bien commun. Puis, pour témoigner d’une politisation accrue des pratiques en réponse à la résistance des gouvernants, les organisations vouées à l’action communautaire se désignent comme « groupes populaires ». Idéologiquement marqué, le qualificatif annonce la composition de classe de ces organisations et la nature prolétarienne des revendications qu’elles portent. La croissance rapide de l’archipel communautaire et la « professionnalisation » de certaines pratiques mènent à l’adoption du vocable « groupes communautaires », appellation politiquement et idéologiquement neutre et plus acceptable sur le plan d’un certain « marketing social », dans un contexte où ces organisations sont maintenant sollicitées pour collaborer ouvertement avec l’État à la gestion de problématiques sociales majeures, comme la violence conjugale, le soutien aux personnes souffrant de maladie mentale, l’aide aux personnes sans domicile fixe et l’offre de service aux personnes que l’on encourage à vivre en milieu naturel[2] le plus longtemps possible. Cependant, on insiste pour qualifier les organismes communautaires d’« autonomes » afin de marquer leur différence d’avec les institutions publiques et privées. Enfin, après avoir réussi à faire reconnaître cette autonomie et l’avoir balisée par un cadre normatif clair, on semble maintenant vouloir se satisfaire de se définir simplement en tant qu’organisme communautaire dont la fonction principale serait de livrer, en partenariat avec le public et le privé, des services à une population affectée par un ensemble de problèmes que l’on aura contribué à faire surgir de l’ombre. L’intégration d’une fraction importante des réseaux communautaires dits « autonomes » à la palette de services définis et soutenus par l’État pourrait rendre cette « autonomie » plutôt aléatoire et son affirmation essentiellement symbolique.
Aujourd’hui, cet archipel communautaire, que l’on pourrait aussi qualifier de « nébuleuse » tellement il est éclaté, compte des milliers de groupes locaux fédérés en dizaines de regroupements nationaux et régionaux. Parfois, certains de ces regroupements entretiennent des liens internationaux. Cette mosaïque emploie des milliers de personnes au Québec, la plupart non syndiquées, lesquelles encadrent des centaines de milliers de bénévoles et disposent d’un soutien financier, largement étatique, qui frôle le milliard de dollars. Depuis peu, certains milieux communautaires voués à l’enfance, à la jeunesse et au soutien aux « aidants naturels » ou « proches aidants » sont aussi sollicités pour participer à des partenariats avec de riches fondations privées, notamment celle de la famille Chagnon qui a fait fortune dans le domaine des télécommunications.
Cet essai vise à présenter l’évolution de ces groupes tant sur le plan organisationnel qu’en termes éthiques et politiques. La compréhension de ce qu’ils sont et furent est essentielle à la compréhension de l’évolution de notre société et des tensions qui l’ont marquée au cours du dernier demi-siècle. Elle est aussi essentielle à celles et ceux qui œuvrent dans ces milieux actuellement et à qui, trop souvent, manquent les essentiels repères historiques et éthiques qui permettent de vérifier si les pratiques sont toujours en phase avec ce qui leur a donné naissance. Cela, tout en tenant évidemment compte des changements sociaux qui ont été largement le fruit de l’action communautaire, lesquels peuvent entraîner une modification normale de la fonctionnalité des organisations.
L’auteur de ce texte ayant joué un certain rôle aux titres de praticien de l’action sociale, d’intellectuel attaché à différents mouvements sociaux, d’enseignant universitaire dans les domaines de l’action communautaire et de l’éthique sociale et d’activiste politique identifié à la gauche indépendantiste, on comprendra que, malgré le choix d’une approche résolument critique, cet ouvrage se veut un acte de solidarité avec celles et ceux dont j’ai croisé la route au cours des quarante-cinq dernières années et qui, pour la plupart, me font toujours l’honneur de leur confiance et de leur amitié. Que tous ceux et celles-là sachent que je leur suis résolument solidaire. Enfin, j’aimerais que celles et ceux qui ne sont plus là et qui m’ont offert leur camaraderie sachent que je n’oublie pas ce que je leur dois et l’obligation que j’ai de poursuivre avec d’autres le projet qui nous a nourris.
Origine
Les pratiques actuelles de l’action communautaire sont le produit de la transformation relativement radicale de la société québécoise à partir de la seconde moitié du xxe siècle. Société plutôt rurale et peu industrialisée, soumise à la dictature idéologique à la fois d’un clergé très conservateur et d’une bourgeoisie anglophone imposant ses règles et sa culture, notamment sur les plans linguistique et économique, le Québec n’avait pas encore pris la mesure de son énorme potentiel ni sa population assumé son statut de nation. Replié sur lui-même depuis la conquête en 1760, traumatisé par l’insuccès des patriotes en 1837-1838, affaibli par la trahison d’une partie importante de son « élite » qui a rallié le camp des vainqueurs, dominé par un clergé catholique qui couche dans le même lit que des politiciens rétrogrades et parfois fascisants[3], le peuple québécois prend la mesure de ses possibilités après la seconde guerre mondiale du xxe siècle, surtout avec l’élection d’un gouvernement libéral relativement progressiste en 1960.
Pour saisir la profondeur de cette aliénation, mentionnons que la Confédération des syndicats nationaux est alors officiellement une centrale catholique, tout comme le sont les syndicats d’enseignants. Des aumôniers siègent d’office au conseil d’administration des coopératives qu’ils ont contribué à créer dans la foulée de la doctrine sociale de l’Église pour, curieusement, empêcher la progression des idées socialistes au Québec, en Acadie et au Canada
