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Toujours ensemble: Autobiographie
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Livre électronique231 pages3 heures

Toujours ensemble: Autobiographie

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À propos de ce livre électronique

50 ans d’une vie réussie… Tout pour être heureux, une belle famille, des amis, le sport, des vacances, la joie de vivre et tout bascule… Des fourmis au bout des doigts, le cancer, une tumeur au cerveau, une biopsie, le handicap et le fauteuil roulant… Éric, Nathalie et Léa découvrent la vie avec un autre regard sur le monde médical, politique, financier et affectif…

Qui pour nous soigner ?
Qui pour nous soutenir ?
Qui restera à jamais gravé dans leurs cœurs ?

À PROPOS DE L'AUTEURE

Nathalie Vasset est née en 1966 à Saint-Omer dans le Pas de Calais. Mariée et mère d’une fille, elle a travaillé comme monitrice auto-école et ce n’est qu’en septembre 2004 qu’elle crée son entreprise, toujours en auto-école, avec son mari, dans le Nord de la France. Ils coulent des jours heureux jusqu’au jour où la maladie touche son mari Éric en 2016.
LangueFrançais
Date de sortie11 sept. 2020
ISBN9791037712967
Toujours ensemble: Autobiographie

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    Aperçu du livre

    Toujours ensemble - Nathalie Vasset

    Préface de notre vie

    Août 2016 : nous venons de faire 700 km pour un long week-end en Bretagne.

    Cette escapade en Bretagne nous donne un peu de répit avant l’automne qui va pointer son nez.

    Nordistes, nous devons toujours faire des kilomètres pour trouver quelques rayons de soleil. Nous avons été invités par nos amis pour le week-end du 15 août à Saint-Nazaire. Nous avons hésité à faire autant de route pour si peu de jour. L’appel de bons moments nous a poussés à accepter l’invitation et de profiter encore de bons moments ensemble ; Deux couples d’amis, avec les mêmes goûts. Gwen et moi sélectionnons nos marchés. Les filles, Léa et Lucie, revivent quelques moments de confidence d’adolescentes. Éric et Serge en profitent pour faire du sport : du vélo, de la marche, de la détente… un petit goût de rallonge à nos vacances que nous avons passées ensemble à Sainte-Maxime dans le Var.

    Des pique-niques géants à la plage, des moments de partage avec les amis de nos amis, et nous, les chtis, sommes adoptés et intégrés aux bretons. L’espace d’un instant, on voit ces moments comme magiques et que demander de mieux : Rigolade, moments de blague, sport, et Saint Nazaire la plus belle ville de France pour notre copain Serge (il est un peu chauvin sur sa Bretagne). Mais on adore être là… c’est sûr, il manque des journées pour être simplement ensemble.

    Amis depuis plus de 10 ans, une réelle connivence nous lie. Léa, notre fille unique, s’est trouvé une sœur de cœur en vacances aux Baléares, il y a maintenant plus de 10 ans. Des jeux dans l’eau, les éclaboussures et les parents qui s’excusent pour leurs filles, le contact est établi. Bizarre la vie avec ses lots de coïncidence qui vont rythmer la vie future. Voici que depuis quelques années, nous profitons des vacances pour nous revoir. L’été, nous prenons une villa dans le midi ensemble et l’hiver un appartement au pied des pistes pour savourer les moments de plaisir.

    De temps en temps au printemps ou en automne, ils montent dans le Nord nous voir ou nous, nous descendons.

    À leur premier voyage dans le Nord, ils ont craint d’avoir les doigts de pied gelés… blague… Galabru nous a mis une image sur notre tête de nordiste. L’image du froid sibérien a été vite remplacée par un accueil unique aux nordistes, une entrée dans notre famille.

    Des visites dans le Pas de Calais où chaque région nous apporte une image différente.

    L’audomarois, où nous vivons, présente des quartiers riches et chics. Nous n’avons pas à nous plaindre, nous avons une belle et grande maison, bien de l’espace, un jardin, un verger…

    Éric et Léa se plaisent à courir ou faire du vélo dans notre quartier. Moi, je ne suis pas une adepte du sport. Le soir, quand nous rentrons du travail, ils partent faire leur petit tour.

    Pendant ce temps, je prends mes pinceaux pour me détendre et hop un petit tableau. Je peins, mon loisir de travailler les couleurs, les images qui ressurgissent de ma tête, et là je m’évade. Je ne cours pas mais mon esprit court… à chacun son loisir. L’harmonie d’un couple, c’est cela, prendre du plaisir sans être automatiquement scotché à l’autre, vivre ensemble et concilier nos loisirs sans étouffer l’autre.

    Mais, je cuisine aussi. Je suis une assez bonne cuisinière, Léa préfère mes petits légumes cuisinés à des pâtes ou des frites. Même si les baraques à frites sont une spécialité du Nord. Nos amis m’ont un jour demandé : « c’est de quelle couleur, une baraque à frites ? Combien y a-t-il de sortes de sauce pour mettre sur les frites ? ». Je n’y avais jamais réfléchi, mais les baraques peuvent être de n’importe quelle couleur. Le propriétaire choisit de mettre son camion à son image. Les sauces associées aux frites, il y en a des quantités plus ou moins épicées ou plus ou moins douces, ici on n’y prête plus attention. C’est le Nord…

    Près de chez nous, les balades dans les marais sont très agréables. Des embarcations, des bateaux sont à notre disposition pour des visites. On se retrouve dans un autre mode de vie, où on achète ses légumes sur le bord de l’eau. On accoste et on repart avec nos paniers pleins de légumes du marais. Sympas et écolos, certains marais ne sont accessibles qu’en barque, même pour le facteur.

    Saint-Omer est une belle ville d’histoire avec sa cathédrale où les saints sont étêtés devant le portail, vestiges de 1789, où les paysans ont scalpé les statues en réponse au mécontentement du peuple face à la monarchie. Chaque noble apposait une statue en son nom devant la grande porte d’entrée. La révolution a montré son désaveu du royalisme.

    Il y a aussi les maisons où une tête d’animal en pierre surplombe les portes d’entrée pour éloigner les vilains ou les mauvais esprits.

    Les fenêtres murées de pierre pour éviter les impôts de Napoléon, où on taxait les habitations au nombre d’ouverture.

    À quelques kilomètres de là, à Helfaut, d’autres vestiges des guerres 1939/45 nous montrent l’occupation allemande et les lancements de V1. La coupole est intacte et nous montre la folie des guerres.

    Tant d’histoires que ma grand-mère me racontait. Durant l’occupation (le Nord a été fortement touché), leur maison avait été réquisitionnée par les Allemands et ils devaient vivre dans un baraquement en tôle, l’abri réservé aux animaux. Ils ont connu le froid, la faim, les privations. Elle travaillait seule à la ferme avec ses 2 petits enfants. Son mari avait été réquisitionné et envoyé comme travailleur en Allemagne. Elle me racontait le bruit des avions allemands qui sonnaient à leurs oreilles dans les champs. De peur de se faire mitrailler, elle prenait ses enfants avec elle, elle se couchait dans les fossés avec eux pour ne pas se faire tuer. Elle souhaitait que nous ne connaissions jamais cela. La guerre…

    Béthune, une belle ville où les charitables, des sortes de chevaliers de la table ronde accompagnent les familles lors d’un deuil. Ils avaient promis d’accompagner chaque décès en contrepartie, la peste devait quitter la ville. De vieilles traditions de quelques décennies perdurent toujours.

    Le beffroi dans le centre-ville est très joli, où l’hiver un marché de Noël avec des animaux, ravit les enfants.

    En août, les animations de rue où on nous remet dans l’esprit des années 1960 aux États-Unis avec de la musique blues ou rock. D’anciennes voitures américaines sont exposées. On danse. La majeure partie des badauds sont habillés et coiffés comme Elvis Presley et les filles avec les robes à pois et leur bandeau dans les cheveux. Nous sommes dans un autre monde, très sympa et animé.

    La région minière de Lens à 45 km de chez nous offre un paysage différent avec ses corons de maisons alignées en rang d’oignon, moins fleuries mais différentes. Le Louvre Lens avec son musée et le musée des mines où d’anciens mineurs parlent notre langue ch’ti.

    Nos amis n’avaient pas tout compris lors de la visite. Le mineur nous avait expliqué qu’il parlait 2 langues : « le français et ch’ patois ». Ce mineur nous avait demandé quelle était la langue qu’il parlait le mieux, et bin ché ch’ patois, si té comprin pas et bin tant pis pour vous ôtes, nous avait-il dit. (Eh bien, c’est le patois, si tu ne comprends pas, tant pour vous)

    Nous sommes rentrés dans le pur local.

    On est din ch’ Nord.

    Ils adorent et nous aussi. Rigolade et bonne humeur.

    Les Flandres avec le même esprit, nos estaminets où les casseroles et les pots à lait sont accrochés aux poutres du plafond. Mamie avec son tablier de travail qui épluche ses pommes de terre sur le coin d’une table dans l’estaminet. Les jeux flamands apposés sur les tables, mis à notre disposition nous permettent de revivre de bons moments : le jeu du soufflet, les jeux en bois, la grenouille…

    La Belgique, pas très loin à 60 km, leurs bières et leurs chocolats, les magasins de décoration où nous les femmes aimons nous balader, avec des prix attractifs.

    L’Angleterre à 50 km et 45 mn de bateau, on se retrouve dépayser à Canterburry, une ville sympa, touristique, ses pubs, ses petites boutiques…

    Nos côtes sont superbes aussi :

    Le cap Blanc Nez où par beau temps nous découvrons les côtes anglaises à environ 50 km, les plages avec ses cabanons de plage.

    Nos belles bourgeoises du début du 20e siècle ne voulaient se dévêtir et ni déambuler sur la plage en maillot de bain. Elles faisaient atteler ses cabanons avec des chevaux, avancer jusqu’au bord de l’eau, se déshabiller en maillot de bain pour sortir au bord de l’eau. Dès qu’elles avaient terminé leur baignade, elles remontaient dans leur cabanon et pouvaient repartir bien vêtues de leur longue robe sur les hauteurs des plages.

    Berck sur Mer et ses sanatoriums (je vous en reparlerais plus tard pour Éric) où une dame ayant perdu toute sa famille au moment des épidémies causées par la maladie, n’ayant plus de raison de vivre aida les lépreux et les malades et créa ces sanatoriums, ces lieux de soins où les malades trouvent réconfort et soins – encore à l’heure actuelle.

    Mais il ne faut pas oublier le sport :

    Les matchs à Lens, habillés en rouge et or.

    On part 2 heures avant le match pour connaître l’ambiance dans un bar autour du stade, ensuite on prend une frite à la baraque avant de se mettre dans le cop. Une ambiance mémorable, on se fait accoster par les autres supporters pour chanter les chansons du club… Et, où le stade s’enflamme à chaque action de jeu. Les supporters jouent le match autant que les joueurs. C’est ça l’ambiance du RC Lens.

    Éric a joué dans 3 clubs :

    Son petit club de Renescure où ses copains de foot l’ont toujours supporté avec leur entraîneur dévoué Jean-Paul. Lorsqu’il était encore chez ses parents, Jean-Paul venait chaque lundi après-midi, commenter les résultats du week-end avec leur journal France foot, l’Équipe et la Voix des sports… Un rituel pour ces deux amateurs de football. Même si son entraîneur avait 20 ans de plus, le foot… quel sujet sacré…

    À 19 ans, Éric fut recruté par Arques pour jouer à un niveau supérieur, il joua en D3. Ces matchs contre les équipes réserves de professionnels tels que Lille, Lens, Le havre, Cherbourg, Paris ont marqué sa carrière de football : un rêve pour un joueur de football amateur. La télévision venait filmer certains matchs et tous étaient retransmis sur les radios locales. Des étoiles étaient attribuées dans les journaux au meilleur joueur du match. Un honneur d’avoir l’étoile, Éric en a eu quelques-unes.

    Un engouement que nous n’oublierons jamais. Des supporters qui nous reconnaissaient dans la rue. Éric faisait partie de ces vedettes locales. Des ambiances de fou rythmaient ce club. Chaque victoire était fêtée chez le président du club ou le vice-président. Des soirées où le monde du foot se retrouver pour faire la fête, en chantant, en dansant… c’était ça, la force de ce club, cet esprit de camaraderie entre les joueurs et le club, retransmis dans le stade. Des souvenirs à profusion, de joie, de rires…

    Ensuite, Éric connut une autre aventure dans le club voisin. Le 8e de finale de 1992, Saint-Omer/Monaco. Éric a joué contre des joueurs qui furent ensuite les champions du monde de 1998 (Thuram, Petit, Grimandi, Jorkaef) et leur célèbre entraîneur Arsène Wenger. Une épopée, une aventure qui restera marquée dans nos mémoires.

    3 ans plus tard, Éric repartit dans son club pour ensuite jouer mais aussi entraîner des jeunes, des 15 ans. Il les a suivis tant au niveau foot, mais aussi dans leur vie d’ado. Il était « le coach ».

    Maintenant, il joue encore avec ses copains de son âge en tant que vétéran, mais il reste le « coach » de son équipe, même s’il joue avec eux. Il adore le foot, il ne reste jamais un week-end sans prévoir un match amical. Il faut jouer. C’est son plaisir.

    Il aime le sport, tous les sports… notre fille joue au basket, chaque samedi on va voir ses matchs et on vibre au rythme des paniers. Léa est comme son père, fine dans son jeu, pas de course inutile, un œil qui repère le jeu et une vivacité à donner des ballons propres. Elle est meneuse, elle analyse, et a autant de plaisir à faire une belle passe qu’à marquer elle-même. Un supporter qui connaissait Éric au Foot nous a dit un jour : « hargneuse et fine comme son père ». Notre fierté…

    De temps en temps, on va au BCM (basket club maritime de Gravelines, Dunkerque), voir les pros jouer. Une ambiance égale au foot mais dans un chaudron plus petit, où les paniers prennent aux tripes et toujours ce rythme de fou avec la fanfare des carnavaleux de Dunkerque qui pousse l’adrénaline.

    Le sport… Quelle histoire ! Mais j’ai plaisir à regarder tous ses sportifs sans pour autant en faire… L’ambiance reste un moment de détente et de plaisir à vivre en famille.

    Éric fait aussi du cyclotourisme avec d’autres copains ou beaux-frères.

    Les balades à vélo, où les plus téméraires partent en bande jusqu’à la côte faire leurs 100 km. Éric était toujours le premier parti. Moi, je pars avec la voiture attelée de l’attache remorque pour le retour. Les femmes souvent, nous nous baladons au marché et ensuite pique-nique géant entre amis sur la plage. Nous avons déjà été à une quarantaine, où chacun amène sa glacière et déballe ses victuailles sur un tapis improvisé par terre et nous blaguons de tout et de rien. On goûte ma confiture d’ananas ou pêche passion sur un cramique (brioche au sucre), on se régale et ça semble meilleur de manger entre amis. D’autres ont apporté le petit rosé…

    Le Nord n’est pas un coin de « Sibérie », mais surtout une région de cœur et d’histoire.

    Notre esprit convivial de nordiste ancré en nous nous donne toujours cette envie de convivialité et de camaraderie partout où nous allons. Et nous adorons rire, prendre la vie à pleines dents. Pas nécessairement dépenser beaucoup d’argent, mais profitez des moments présents avec toutes les personnes que nous côtoyons.

    Mais cette fois, c’est nous qui sommes allés voir nos bretons, très beau coin de France aussi avec leur belle plage et leurs marais salants.

    Nos amis retrouvent toujours leurs amis sur la plage sans se donner rendez-vous. Chaque famille arrive sur la plage après leur travail et se rejoint pour profiter de la mer.

    Éric et Léa sont allés monter sur des rochers pour sauter dans la mer. Je suis bien trop peureuse pour m’aventurer dans de telles expéditions scabreuses. Léa ressemble son père, dès qu’elle le peut, elle essaie de se surpasser. Alors là, un plongeon c’est de la bagatelle pour eux, pas pour moi. Je suis même stressée de les voir, toujours cette peur de se faire mal, cet instinct de protection de mère poule…

    Le pique-nique du soir est agréable, on découvre d’autres amis et d’autres façons de vivre. C’est ça la vie, simplement le plaisir de se retrouver et de profiter de bons moments.

    Face à la mer, ce jour-là, je m’étais dit que la vie m’offrait ce qu’il y a de mieux : être avec des amis, voir sa fille et son mari heureux dans l’eau, une part de paradis, mais intérieurement, je m’étais demandé si ce n’était presque pas trop beau…

    Nous voilà rentrés de Bretagne, et après notre escapade du mois d’août chez nos amis, la vie a repris son cours.

    Travail, entraînement de foot et rythme scolaire vont organiser nos jours.

    Léa, notre fille de 13 ans est repartie à l’école. Elle a une bonne classe cette année, la 5e. Elle s’est trouvé de nouvelles amies.

    Elle travaille bien à l’école et est très autonome. Elle aime beaucoup de choses en dehors de l’école. Elle a toujours su gérer son travail pour tout assurer, elle n’aime pas ne pas savoir… tant mieux pour nous.

    Léa joue au basket, déjà d’un bon niveau. Elle a même été en sélection dans l’équipe départementale. Mais elle

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