e vis à Paris depuis plus de vingt ans, mais, lorsqu’on me demande d’où je viens, je réponds systématiquement “ ”. J’adore la capitale, je m’y sens bien, mes enfants y sont nés. Mais mes racines sont à Hyères. C’est sans doute pour cela que je ressens le besoin d’y revenir si souvent. Paris-Toulon, quatre heures de TGV, et toujours la même émotion quand soudain la mer surgit. Cette irruption de la Méditerranée lorsque le train semble prendre son envol sur le viaduc de Bandol, je l’anticipe avec gourmandise, levant les rideaux, braquant mon regard sur les larges vitres. L’instant est fugace, il ne dure qu’une trentaine de secondes, mais il suffit à me mettre en joie. Car d’ici quelques minutes tout reviendra. La chaleur me saisira, le chant des cigales se mêlera aux tonitruantes expressions locales, je chercherai l’ombre, chérirai l’eau glacée, quelques pointes d’accent émailleront ma conversation. Et je me sentirai bien. À ma place. Lorsque l’on pense à Hyères, on pense au soleil qui cogne, à la modernité d’une station
Hyères, côté cœur
Oct 03, 2022
6 minutes
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits