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Fusiller Céline ?: ou du danger des dialogues électroniques
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Livre électronique85 pages1 heure

Fusiller Céline ?: ou du danger des dialogues électroniques

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À propos de ce livre électronique

Ayant écouté sur France Culture du 15 au 19 juillet les quatre extraordinaires émissions consacrées à Céline, j’ai voulu communiquer mon enthousiasme à ceux que cela pourrait intéresser en rédigeant une petite recension que j’ai imprudemment diffusée sur un réseau social.
LangueFrançais
ÉditeurJourdan
Date de sortie19 mars 2020
ISBN9782390093848
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    Aperçu du livre

    Fusiller Céline ? - Merry Hermanus

    électroniques

    Avertissement

    J’informe le lecteur que j’ai rédigé ce texte sans pouvoir disposer de la totalité des sources disponibles dans ma bibliothèque. Il m’a fallu travailler sur base des recensions d’ouvrages que j’ai lus, heureusement conservés précieusement dans mon ordinateur. J’ai dû donc faire souvent appel à ma seule mémoire, instrument des plus précieux, mais toujours faillible.

    Je tiens à préciser que je ne connais pas le professeur Jacques Joset, universitaire et Académicien belge. Je subodore que nous devons avoir l’un ou l’autre point commun et que sur bien des sujets nous partageons les mêmes valeurs. Je souhaite, j’espère donc qu’il ne prenne pas ombrage du présent texte, s’il a toutefois le goût et le loisir d’en prendre connaissance.

    Enfin, j’invite les lecteurs passionnés par l’œuvre de Céline ou par cette période sombre de l’histoire de lire l’ouvrage de Jacques Joset Louis-Ferdinand Céline : mort ou vif qu’il est possible de se procurer électroniquement. De cette façon, ils pourront parfaitement se forger un jugement sur ce texte et sur mes réactions.

    Préambule, humble et respectueux.

    Comment oser ? De quel droit contredire un éminent universitaire bardé de titres, de diplômes, qui plus est membre de la prestigieuse Académie royale de Belgique, alors que celui qui maladroitement écrit ces lignes ne peut s’enorgueillir d’aucune référence littéraire digne de ce nom, d’aucune légitimité académique ?

    Si, quand même… en cherchant bien, il a une qualité, immense, égalant toutes les titres universitaires… Lecteur… Oui, lecteur, amoureux de littérature, goûtant, insatiable gourmet, ogre de papier, les œuvres que l’histoire des lettres a produites à foison dans cette superbe, cette incomparable langue française… Notre seule, notre vraie patrie. Quinze prix Nobel de littérature depuis la création de la prestigieuse récompense, ce n’est pas rien ! Aucune littérature dans le monde ne peut égaler ce record.

    S’ajoute, pour ce qui me concerne, à la lecture, l’étude attentive, sourcilleuse, exigeante de l’histoire… celle de la littérature, mais aussi l’autre, la grande Histoire, dans laquelle baignent les livres… il n’y a pas d’œuvre littéraire extérieure à son temps, Proust comme Céline, Aragon comme Breton, Sartre comme Camus, Drieu La Rochelle comme Malraux n’existent que parce qu’ils sont les fruits, les éponges, les témoins ou les acteurs d’une époque. Ils ont écrit dans un temps, dans des lieux marbrés, fracturés par les enjeux politiques, sociaux, par les conflits passés ou à venir. Et c’est là que Céline apparaît tout entier, gloire littéraire, génie éclos sur le fumier de temps atroces… dans une période où chacun doit se situer, prendre parti, moment de l’histoire où l’on est d’un camp ou d’un autre… du camp des bourreaux ou de celui des victimes. Oui ! très tôt Céline avait choisi le sien… Celui du mépris, celui des assassins.

    Oh ! le docteur Louis-Ferdinand Destouches dit Céline n’a pas mis la main à la pâte, il n’a jamais appuyé sur la moindre gâchette, jamais saisi le couteau de boucher, jamais égorgé quiconque, pas plus que son ami Brasillach qui lui ira jusqu’à porter l’uniforme allemand… Non ! Céline n’était pas de ceux qui se salissent les mains… C’était, dans différents domaines, un voyeur, un vociférateur pousse-au-crime… à d’autres l’ignoble besogne de concrétiser le cauchemar maléfique ; Darnand, Touvier, Bout de l’An, Deloncle, les bourreaux ne manqueront pas, il n’en manque jamais, quelles que soient la latitude et l’époque. Les lecteurs de Céline n’en seront que plus nombreux, haineux, toujours plus haineux ! Les mains poisseuses de sang… Pas pour lui ! Il aimait les ballets, les danseuses, les tutus, les jambes galbées, les peaux soyeuses, les pilosités délicates, duveteuses… l’art… Allons… Du sang, des tripes, des boyaux, sur le papier oui, ça tant qu’on en veut et plus encore… On en demande, en voilà des cadavres bien puants, bien pourris... Mais loin de lui… C’est un écrivain pardi ! Cependant, Céline à longueur de lignes, a expliqué, de 1936 à 1944, pour quoi liquider, qu’il fallait nettoyer, qu’il fallait sauver la race, la civilisation, l’humanité… Comment rendre l’Europe une fois pour toutes propre… Et surtout… Surtout pointa du doigt, du verbe, de la phrase bien syncopée, bave aux lèvres, éructant, ivre de rage lui qui ne buvait pas, vomissant, désigna à l’infini les coupables, coupables de tout, de l’abaissement de la France à la tuberculose, de la syphilis aux échecs au baccalauréat… Les coupables, ses victimes… les Juifs ! Voilà l’ennemi absolu du genre humain, le Juif « le microbe, la bactérie, l’hybride négro-byzantin » ; Céline médecin hygiéniste, s’y connaissait en microbes, bacilles et tutti quanti… Ah ! oui, fallait pas en oublier un seul… Tous devaient disparaître, comme il l’écrit dès l’avant-guerre : « il faut s’en débarrasser, il faut les éliminer, il faut les envoyer sur la lune. » Les amis nazis de Céline trouveront une autre destination ! Oui ! On allait s’en débarrasser, on allait transformer ses rêves en apocalyptique cauchemar… Et commettre le plus grand crime de l’histoire de l’humanité qui pourtant n’en fut pas avare.

    Voilà pourquoi la colère m’envahit en lisant l’ouvrage du professeur Jacques Joset, voilà pourquoi, je ne puis m’empêcher de tenter d’y répondre et de rétablir l’atroce vérité, toute la vérité sur Céline dont l’immense talent n’excuse en rien la totale abjection.

    « Ça a débuté comme ça » Pourquoi me priver de l’un des plus célèbres incipit ?

    « La vérité n’est plus d’époque »

    Louis-Ferdinand Céline

    Ayant écouté sur France Culture du 15 au 19 juillet les quatre extraordinaires émissions consacrées à Céline, j’ai voulu communiquer mon enthousiasme à ceux que cela pourrait intéresser en rédigeant une petite recension que j’ai imprudemment diffusée sur un réseau social. Je ne manquai pas de préciser mon immense admiration pour le style

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