« Les moralisateurs me font perdre ma frivolité »
INTERVIEW
MILITANT Dans le top 50 des livres qui lui permettent de survivre à 2021, l’écrivain met de côté sa légèreté pour mener bataille
Est-ce parce que le garnement de comme il dit – paysage littéraire français – a maintenant 55 ans ? À moins qu’il ne faille incriminer les quinze mois où a été interdit tout ce qui faisait sa vie. Frédéric Beigbeder sort un livre engagé. Alors, bien sûr, ça a la forme d’un essai littéraire où celui qui a commencé sa carrière de critique dans les années 1980 révèle les 50 livres qui composent sa dans Mais le ton est donné dès la préface, et il est loin des traditionnels tours et détours beigbedesques : l’homme a troqué la légèreté qui est sa signature pour la colère. Beigbeder-le-dandy a été rattrapé par une guerre très sérieuse. Ses ennemis : les purs qui prétendent avoir la peau des impurs comme lui. Il règle ses comptes avec le qui a publié fin novembre un article pour dénoncer avec en guise de symbole le jury du Renaudot et, en guise de parangon de l’hermétisme dudit jury, lui, Beigbeder. Sa préface sonne comme une réponse au quotidien américain. écrit-il.
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