Antidote: Roman
Par Théo Couturier
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À propos de ce livre électronique
C’est après une rencontre mouvementée qu’ils se retrouvent, tous les deux, empoisonnés par une terrible drogue, le Snake. Ils vont devoir s’allier pour trouver l’Antidote.
L’improbable duo du flic borderline et du criminel en quête de rédemption est née. Ils vont, ensemble, affronter leur pire cauchemar, affronter les pires cinglés de la planète dans des endroits les plus glauques et inattendus pour sauver leur vie.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Étudiant en commerce, Théo Couturier est né en 2001. C’est à l’âge de 13 ans que l’idée d’écrire Antidote lui vient suite à la découverte de Horla de Guy de Maupassant.
Après des années de peaufinage et l’attente de sa majorité, il signe un contrat d’édition le jour de ses 18 ans. Entrée fracassante dans la vie d’adulte, dira son éditeur.
L’écriture et la lecture restent ses passions.
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Aperçu du livre
Antidote - Théo Couturier
Partie 1
« Mickael Brooks 33 ans, chauve, barbu, flic depuis 14 ans, est un homme simple, courageux et consciencieux dans son travail. Depuis très longtemps, avant même que Mickael ne soit dans la profession, les flics de tous les continents étaient à la recherche d’un dangereux criminel, dealer à ses heures, appelé Edward Shelton. Une des activités favorites de ce charmant personnage étant de droguer et tuer ses victimes
Mais aujourd’hui, n’est pas un jour comme les autres, Mickael a enfin trouvé le criminel après une traque longue et ardue.
Mickael n’est pas le premier à vouloir mettre la main sur Shelton mais le dernier à ne pas avoir abandonner, allant même jusqu’à se retrouver seul dans la sa traque au criminel, le simple fait que tout le monde ait abandonné, donne à Mickael une raison supplémentaire de continuer ses recherches. C’est après des mois en solitaire à chercher le moindre indice qu’il finit par retrouver sa trace. Ce qu’il n’avait pas prévu c’était qu’Edward ne l’attendrait pas seul, ses hommes de main sont là aussi. Arrivé près d’une ruelle sombre, il se mit à courir, comme si sa vie était en jeu, une goutte de transpiration coulant sur le front, il s’enfonce dans sa ruelle, tout d’abord lambda, elle finit par s’assombrir, les fenêtres laissant peu à peu place à de simples cartons et le grillage en barbelé
Arrivé au bout de cette rue, il a la désagréable et douloureuse surprise d’être accueilli par un coup de batte de baseball en plein visage. Dans le flou pendant quelques instants, il observe ensuite ses agresseurs cherchant à trouver une feinte, une issue pour fuir le piège tendu. Plutôt grand, une tête à faire peur à un monstre, les dents pourries pour les quelques restantes, et des vêtements ressemblant plus à des morceaux de vieux tissu.
Ce qui suivit c’est une clé de bras, il a tout de même assez d’énergie pour hurler Vous voulez quoi ?!
Comme réponse, il vit arriver Edward, un objet qu’il ne reconnaît pas tout de suite dans la main. Edward, sourire aux lèvres, satisfait de la capture de ses hommes ouvre la main et c’est avec effroi que Mickael a le temps de voir la seringue avant que celle-ci s’enfonce dans son cou… Avant de perdre connaissance, la seule chose que Mickael enregistre c’est l’image de cet homme en débardeur blanc, jeans noir, ce visage barbu, les cheveux bien coiffés laissant une mèche descendre sur le front, torturé et barré de cette fameuse cicatrice sur l’œil droit qui en fait son signe particulier et surtout, il entendra Maintenant, fais de beaux rêves…
suivi du rire de cinglé d’Edward avant de perdre connaissance. »
Chapitre 1
Mickael se réveille à même le sol en plein milieu d’une rue bondée, qu’il reconnaît vaguement, grande et large, et le sol fissuré et abîmé sur certains endroits.
La tête encore pleine d’effluves de drogues. Alors que des souvenirs vagues lui reviennent, des coups, une seringue, un rire, un homme s’abaisse à son niveau « Monsieur, tout va bien ? ». Il ne prend pas la peine de répondre, il se lève, l’homme déçu par cette indifférence s’éloigne et c’est à ce moment-là que Mickael aperçoit au loin une ombre… Edward ! Il ne lui faut guère de temps pour sortir son arme qui ne lui a pas été enlevée par ses agresseurs, ce qui lui fait se demander une fraction de seconde si la drogue dans son sang ne lui donne pas des illusions, il vise en direction d’Edward « Toi ! Les mains en l’air ! Ne bouge plus ! ». Malgré son passé de criminel recherché, l’autre semble s’inquiéter
« Mais… qui êtes-vous ? Je ne vous connais même pas !
— Ne te fous pas de moi, dis-moi quelle merde tu m’as injectée ou j’te tire une balle entre les deux yeux !
— Arrêtez ! Je n’ai rien fait ! Je ne vous connais même pas ! Pitié Monsieur…
— Ferme là, et suis-moi, on va discuter de ça au commiss… »
Impossible de finir sa phrase, une douleur atroce traverse son corps, probablement des effets de la drogue, il serre si fort les poings qu’une déflagration retentit, le faisant prendre conscience de la situation. Là, sous ses yeux, Edward, à terre, le visage défiguré par le tir incontrôlé de Mickael.
Des cris d’une foule en panique s’agitant autour de lui, pour complètement disparaître laissant Mickael seul avec le cadavre d’Edward Shelton et l’odeur de la poudre, son regard devient flou, sa vue s’obscurcit. Il perd connaissance et se réveille allongé dans une impasse au milieu de déchets en tout genre
Où est la scène de crime ? Où est la rue dans laquelle il a abattu Edward ? Mickael prend conscience qu’il doit prévenir ses collègues, quand il sent la radio dans la poche de sa veste.
Il se lève et se dirige au bout de l’impasse, afin de pouvoir décrire ce qu’il voit pour que ses collègues viennent le chercher. La voiture de patrouille de l’agent Martin, non loin de là, vient le récupérer.
C’est à peine s’il ressemble encore à un flic, sans sa carte, avec ses vêtements troués et sa peau noircie de crasse et de sang séché, il aurait probablement été ramassé par l’agent Martin, comme junkie à mettre en cellule histoire de le rendre un peu plus clean…
La route se passe dans le silence, l’agent Martin ne pose pas de questions, peut-être comprend-il, à l’air sombre de Mickael que ce n’est pas la peine.
Tout juste passé les portes du commissariat, l’agitation est intense, Mickael se fait bousculer « Une femme a vu 3 cadavres à Bill Street ! les gars, on y va ! » C’est de là qu’il arrive, et ce n’est certainement pas un hasard, de toute façon, il ne croit plus aux hasards depuis qu’il est flic ! « Je viens de là, je pars avec vous ! » Malgré les regards plus que surpris de ses collègues, il arrive à s’incruster avec une équipe dans un véhicule.
Arrivé sur place, un groupe d’intervention est déjà là, Mickael reconnaît le commissaire Florian, toujours aussi blasé, plus âgé que lui, cachant sa calvitie comme il peut, avec sa casquette de police.
« — Salut, Mickael, je ne savais pas que tu étais dans le secteur
— Salut, Florian, c’est une longue histoire… On a quoi ?
— Une femme a vu 3 cadavres. 3 mecs troués d’une balle en plein front !
— Règlement de compte ?
— Probable, on n’a pas encore identifié les types, mais vu le quartier, ils n’étaient certainement pas là pour acheter des souvenirs de vacances !
— En tout cas, à première vue, c’est pas l’œuvre de Shelton ! Trop propre, trop lisse ! Pas de jeux !
— Entièrement d’accord, les corps n’ont pas été torturés, en apparence… Pour ce qui est de la drogue, on va devoir attendre le rapport d’autopsie. »
Chapitre 2
4 semaines plus tard, le rapport d’autopsie est tombé, rien dans le sang des 3 types abattus dans la ruelle, pas de traces de violence, ces trois gars ont été froidement abattus, à quelques secondes d’intervalle, à bout portant sans aucun doute, à une distance de moins d’un mètre…
Et pourtant, les recherches autour de Edward Shelton continuent, le passé a largement prouvé que la moindre affaire sanglante de la région avait un rapport de près ou de loin avec ce fou !
C’est quasiment par hasard, lors d’un banal contrôle de police, que Ben Bardon est interpellé.
Bardon, petit truand à la gomme, même pas vingt ans, le crâne rasé, indic à ses heures, est arrêté pour excès de vitesse et non-détention de permis de conduire… Récidiviste. Il semble très apeuré par la situation « Mec, j’ai un nouveau job, je me suis rangé, jte dis ce que tu veux, mais laisses-moi partir mec ».
C’est Mickael, toujours présent dans ce bon vieux commissariat, qui est chargé de son interrogatoire, ce n’est pas vraiment son boulot mais il sait que Bardon a des liens dans le milieu, il sait que ça peut lui servir… autant qu’à Bardon
« Si je te demande de me parler de Shelton, t’en penses quoi ?
— Putain c’est risqué mec ce que tu me demandes… Je suis un mec mort si jte parle !
— T’es un mec mort si tu retournes en taule, tu le sais Bardon ! J’ai enfermé un bon paquet de mecs grâce à tes bons tuyaux… Si je te remets avec les fauves je donne pas cher de ta peau non plus…
— OK… OK… Alors, protégez-moi… Je te dis ce que tu veux mais j’ai besoin qu’on me protège ! S’il sait que c’est moi, je suis mort, s’il sait ce que j’ai dit… il changera ses plans et vous échappera encore…
— Je te garde au chaud ici, ça marche ?
— Et… J’y gagne quoi moi ?
— Le droit de reprendre ta vie sans passer par la case prison… »
Il ne faut pas 5 minutes à Ben Bardon pour comprendre qu’il a tout intérêt à dire ce qu’il sait, après tout, l’arrestation de Shelton sera pour lui aussi une bonne occasion de passer à autre chose !
« On a plus vu Shelton depuis des semaines, y’a des rumeurs qu’ont couru qu’un flic l’avait descendu. Mais tu sais ce qu’on dit pas de corps pas de meurtre
et le corps refroidi de ce malade, crois-moi que si on l’avait trouvé, on aurait été nombreux à allumer un feu de joie autour de cette charogne ! Mais, dans les parages, y’a un mec qui traîne… Un mec attiré par le fric, un mec qui peut pas vivre sans le fric que Shelton lui donne pour de sales petits boulots ! Si ce mec-là est dans le coin, je peux mettre ma tête à couper que Shelton y est aussi ! Le toutou et son maître tu vois ? Moi je sais plus grand-chose sur Shelton depuis que j’essaye de me ranger, mais ce mec-là il est dans le secret des dieux ! S’il y en a un que vous devez chopper c’est lui ! Il se fait appeler Samuel Rizzo…
— Et je le trouve où ce Rizzo ?
— Ça, je sais pas mec, c’est ton job ! Il traîne souvent sur Caribbean Street… dis mec ? Ça tient toujours notre accord ? Vous me protégez pour les infos hein ?
— Pas de soucis on te met à l’isolement pour ce soir
— Non, mec… J’ai été suivi, on m’a vu rentré ici… Je vais y passer ! Si c’est pas ce soir, ça sera demain ! Faut m’aider mec !
— T’inquiète, je lance les recherches sur ce Rizzo et on te garde au chaud !
— Merci mec… »
Mickael ne sait pas combien de temps il pourra tenir Bardon à l’abri, mais il sera sûrement bien plus utile ici qu’à servir d’appât à l’extérieur… en tout cas, pour le moment… Et quelque chose lui dit que Bardon en sait bien plus que ce qu’il prétend
Bardon est amené en cellule d’isolement. Mickael demande à ce qu’un ou deux agents restent en faction devant la porte. Difficile à faire admettre à ses gars « Mickael, il est à l’isolement et à l’intérieur du poste de police blindé de flics ! Tu m’expliques quel commando suicide pourrait avoir envie de jouer avec sa vie pour un petit indic de son gabarit ? » Mais, tout le monde connaît l’entêtement de l’inspecteur quand il a une intuition… Ce sont donc les agents Stolk et Brad qui sont réquisitionnés pour passer la nuit devant la porte fermée à clé de Bardon.
Quant à Mickael, il restera à travailler dans le bureau libre, face à la cellule. La nuit risque d’être longue mais personne ne l’attend et son envie d’enfin tenir Shelton le tiendra éveillé le temps qu’il faudra, même s’il a déjà pas mal de nuits blanches à son compteur.
Il est 5 heures du matin quand, Mickael s’endort sur sa chaise, face à son ordinateur, après un dernier regard pour Stolk et Brad en grande conversation sur le match de football qu’ils sont allés voir 2 jours auparavant ! Pas de risques que ces deux-là s’endorment vu leurs échanges !
Chapitre 3
Mickael est au sol quand il se réveille, seulement une heure après s’être endormi. Il est encore assis sur sa chaise renversée à terre ! Une douleur dans la cuisse le pousse à prendre rapidement conscience que quelque chose ne va pas. Il saigne. Une balle ? Il essaye de se lever, de l’endroit où il se trouve, il n’arrive pas à savoir comment vont Stolk et Brad. Impossible, trop douloureux ! Pas grave, il décide de ramper. C’est le silence complet dans le commissariat, pas un bruit… Il passe derrière le bureau et voit ses gars à terre également… Stolk, une balle entre les deux yeux et Brad, la mâchoire arrachée… Mickael passe avec appréhension, la porte de la cellule de Bardon, ouverte… Il est bien dedans… Et son état ne fait aucun doute sur sa mort, il est littéralement démembré ! Seule sa tête reste accrochée à son torse, ses bras et ses jambes sont balancés en travers de la pièce. Mickael se détourne, une bile acide lui monte aux lèvres. Comment a-t-on pu faire ça en si peu de temps et pourquoi lui a-t-il était épargné ?
Impossible de répondre et pourtant il n’a pas de temps à perdre, l’odeur de la poudre est encore présente, les assassins ne doivent pas être loin. Mais cette fichue douleur dans la cuisse le bloque ! En regardant de plus près, Mickael sait que la balle n’a fait que ripper sur sa cuisse, les assassins ont juste voulu le ralentir. Il va aux toilettes du commissariat et nettoie puis panse sa plaie rapidement, il doit partir, même en boitant ! En lui laissant la vie sauve, les assassins ont inconsciemment laissé en vie un prédateur prêt à les traquer jusqu’aux derniers d’entre eux ! Plus rien à faire pour ses collègues, si ce n’est mettre la main sur ceux qui sont responsables de ce carnage ! Avant de partir, Mickael note l’adresse qu’il a trouvé, avant de s’endormir, l’adresse de Samuel Rizzo. Peu de chances que ce petit voyou dépendant du fric de Shelton soit derrière tout ça, mais il sait sûrement des choses utiles…
Chapitre 4
Il est un peu avant 8 heures quand Mickael arrive devant chez Rizzo. C’est un quartier résidentiel plutôt calme. L’argent de Shelton a dû grassement le fournir pour que ce petit magouilleur puisse s’offrir une telle baraque. Sa maison se situe au bout d’une impasse. Grande, bien entretenue, si on ne regarde pas de trop près les petits tas de ferrailles au fond du jardin.
Peu de résidents traînent dans les rues à cette heure. Au loin un petit vieux qui promène son chien… À moins que ce ne soit l’inverse…
« Rizzo tous travaux de la maison » noté sur une camionnette devant l’entrée indique à Mickael qu’il ne s’est pas trompé. « Travaux de la maison » belle couverture pour parler de nettoyage de maccabées pour le compte de Shelton après son passage ! Probablement que ça ne serait pas si simple de passer inaperçu s’il avait noté « Rizzo Ramasseur de cadavres » comme publicité !
Mickael décide de ne pas brusquer les choses en arrivant arme au poing. Après tout, Rizzo n’a aucune raison de s’attendre à la visite du flic !
Après avoir traversé un petit portail blanc, tranchant bien avec la couleur jaunâtre de la maison, il traverse le petit jardin fleuri, salissant la fausse pelouse sur son passage, Mickael tape à la porte beaucoup plus grande que lui en bois plutôt usé… Pas de réponse… Il tend l’oreille… Pas de bruit à l’intérieur… Il passe à l’étape supérieure en s’annonçant « Inspecteur Brooks, police, ouvrez ! »… Pas de réponse… Pourtant il lui semble voir passer une ombre… Méfiant Mickael pose la main sur son arme, il ne veut pas prendre le risque d’être vu une arme à la main dans un quartier chic comme celui-ci, sans vraiment avoir de raisons. Il tourne la poignée… C’est ouvert… Lentement, tout sens en éveil il pose un pied dans la maison… La différence de luminosité entre l’extérieur ensoleillé et l’intérieur sombre et poussiéreux de la maison nécessite une mise au point rapide… Mais pas assez suffisante pour qu’il puisse réagir avant de se trouver nez à nez avec un homme, pas très grand, plutôt maigre, les bras couverts de tatouages, une barbe mal entretenue, et une coiffure asymétrique, Samuel Rizzo ! Il se tient là, face à Mickael, une carabine pointée sur lui, les traits tendus, prêt à tirer.
« Dégage de chez moi ou je tire !!
— Soyez raisonnable, réponds Mickael sans le lâcher du regard, je ne touche pas à mon arme ! Je suis là de la part de Bardon…
— Bardon ? t’es flic, tu fais quoi ici de la part de Bardon ?
— Il est venu me voir hier pour me parler de Shelton, il n’a pas passé la nuit, Shelton et ses gars l’ont sauvagement découpé dans la cellule qui lui servait de cachette !!
— Qu’est-ce que tu veux que ça me foute ! Bardon était une balance ! La preuve, il a eu le temps de te cracher mon nom avant de crever !
— Shelton va quitter la ville, il précipite les choses, il l’a prouvé en prenant le risque de rentrer dans un commissariat pour y descendre Bardon et 2 collègues à moi ! Tu sais ce que ça signifie ? Il fait le ménage Rizzo ! Il ne laissera rien ni personne derrière lui ! Pas même toi ! Surtout pas toi ! T’en sais trop… Et maintenant, rajoute Mickael en regardant autour de lui, il sait qu’un flic est venu te rendre visite, comme pour Bardon…
— Tu dis des conneries ! Shelton, il va pas me buter, il peut tout me demander à moi !
— Tu te goures Rizzo ! Shelton est un solitaire ! Il n’a besoin de personne et s’il a décidé de faire du ménage c’est pas à toi qu’il va demander de nettoyer cette fois… C’est la fin Rizzo ! Je suis trop près de lui pour qu’il ait le temps de prendre ses potes avec lui. Il va se barrer, seul, comme il l’a déjà fait… et toi… Tu ne feras pas partie du voyage… »
Rizzo semble déstabilisé. C’est bien connu, Mickael a raison, Shelton ne s’embarrasse de personne. Le gars qui lui servait de nettoyeur avant lui a fini au fond d’un lac, c’est Rizzo lui-même qui a foutu les cailloux au fond du sac qui lui servait de collier pour l’éternité… Rizzo comprend qu’il est trop tard, même s’il tue ce flic, il ne sauvera pas sa peau… Il baisse son arme et fait rentrer Mickael. Après tout, peut-être qu’il peut l’obtenir de lui son billet de sortie…
L’intérieur de la maison n’a absolument rien à voir avec son extérieur, tout est sale, crasseux, rien n’est rangé. Une peinture verdâtre ne recouvre que la moitié du mur comme si le chantier avait été laissé en suspens dans l’espoir d’y retourner un jour, le sol collant au pied, et toute une décoration murale de toiles d’araignée. Mickael entre dans une pièce qui sert de salon mais, également de salle à manger.
Rizzo n’attendait pas de visite vu l’état de son intérieur ! Pas de doutes également quant au