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L'Assassinat de l'ingénieur Leberton: Polar
L'Assassinat de l'ingénieur Leberton: Polar
L'Assassinat de l'ingénieur Leberton: Polar
Livre électronique165 pages2 heures

L'Assassinat de l'ingénieur Leberton: Polar

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À propos de ce livre électronique

Quand les fausses pistes s'enchaînent, méfiez-vous des apparences…

Maurice Leberton, un ingénieur poitevin réputé et renommé, est assassiné à son domicile de plusieurs balles dans la tête. Richissime, personne d'influence haut placée et travaillant sur un projet d'armement qui pourrait révolutionner le monde, il aurait pu être la cible de tous.
Mais qui est passé à l'acte ? Quel est son mobile ?
L'inspecteur Michel Tourrier et ses acolytes se lancent sur la piste du tueur, sans écarter aucune piste. Mais certaines se contredisent… Que croire ? Le temps presse car de nouveaux meurtres surviennent : les domestiques de Leberton tombent les uns après les autres. Les enquêteurs parviendront-ils à découvrir l'identité de ce tueur hors de contrôle ?

Un roman policier poitevin, aux frontières du huis clos, de l'anticipation et du polar classique où le suspense est au rendez-vous !

EXTRAIT

— Encore une victime de la science, mon cher Tourrier.
— Me confiez-vous cette affaire, monsieur le principal ?
— Pourquoi croyez-vous que je vous ai fait venir ?
— Je vous remercie. J’aime les énigmes, le mouvement, la bagarre et il va y en avoir !
— Du calme, vous aurez certainement la DST sur le dos, peut-être les militaires, alors du tact et de la patience.
— Avez-vous d’autres renseignements à me communiquer ?
— Non, vous trouverez les gendarmes sur les lieux.
— Je pars immédiatement ?
— Dès que vous voudrez. Je vous donne carte blanche, emmenez qui vous voulez. Vous avez la voiture de service avec Yvon, le chauffeur.
— J’emmène Robert Audoin avec moi.
— OK, bonne chance !

Tourrier quitte le bureau du commissaire principal, satisfait qu’il lui ait confié cette affaire délicate, mais bouleversé par la mort de cet ingénieur qu’il connaissait un peu.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

"Et nous voici entraînés dans un récit aux copieux rebondissements, riche en indices visibles et en hypothèses, dont les péripéties alimentent un vrai suspense." Claude Le Nocher sur action-suspense.over-blog.com

À PROPOS DE L'AUTEUR

Jacques Farisy vit à Poitiers dans la Vienne. Médecin de campagne à la retraite, il est également l’auteur de nombreux livres chez Geste éditions, notamment Souvenirs d’un médecin de campagne, paru en 2008. Il choisit ici de mettre ses connaissances de médecine légale au service de son imagintation pour un polar poitevin.
LangueFrançais
Date de sortie2 janv. 2020
ISBN9791035307301
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    Aperçu du livre

    L'Assassinat de l'ingénieur Leberton - Jacques Farisy

    – 1 –

    Lundi 17 septembre 1973

    Centre-Vienne, cet illustre quotidien de la Vienne, publie un article scientifique sous la plume de Georges Avril, dont cet extrait :

    «… La fabrication d’armes perfectionnées pour détruire de mieux en mieux, de plus en plus rapidement et avec une efficacité totale le potentiel économique et militaire d’un pays ennemi a toujours été et sera éternellement la préoccupation des hommes tant qu’il y aura sur terre deux nations rivales.

    Savants, ingénieurs, industriels, financiersmettent leur intelligence, leurs connaissancestechniques, leurs usines, leur argent au service de leur pays pour lui donner une supériorité absolue sur leurs voisins.

    Ces inventions diaboliques, certaines d’une efficacité très supérieure à la bombe d’Hiroshima, selon qu’elles seront exploitées dans un but civil ou militaire, donneront à la nation qui les possédera, la possibilité de détruire n’importe quel objectif, où qu’il soit sur la planète, ou d’apporter un soulagement aux plus grands maux de l’humanité.

    Des techniques nouvelles, dont les fusées à longue portée, les moteurs nucléaires de plus en plus puissants, bouleversent en un jour des années acquises par des générations de savants.

    Les chercheurs travaillent seuls, mais s’entourentd’équipes spécialisées dotées de moyens modernes. Leurs découvertes s’élaborent dans un secret absolu et sont jalousement mises à l’abri de convoitises rivales.

    Entre ces différents hommes ou équipes se livre une lutte farouche et implacable. Tous les moyens sont employés sans scrupule.

    L’espionnage est réciproque. Le vol de documents, de matériaux, de pièces détachées est un des objectifs principaux de ces spécialistes aux multiples talents munis d’équipements sophistiqués. Ils mettent leur talent et leur audace, et souvent leur âpreté au gain, au service du pays qui les rémunèrele mieux.

    Des crimes jalonnent souvent cette chasse perpétuelle aux renseignements. »

    — Allô… Oui… J’écoute, commissaire Bouteau à l’appareil…

    Le grésillement du téléphone révélait une voix forte s’exprimant avec volubilité à l’autre bout du fil.

    — … C’est horrible… Je m’en occupe, je vous envoie quelqu’un immédiatement, n’oubliez pas de prévenir le parquet.

    Le commissaire raccroche le récepteur. Il est blême. Il pose la cigarette qui ne quitte jamais l’angle droit de ses lèvres, sur le bord du cendrier déjà plein de mégots, non sans en avoir secoué la cendre d’un geste sec de son index droit bruni de nicotine.

    Il appuie sur l’un des multiples boutons de son téléphone, s’adosse confortablement au dossier de son fauteuil, les coudes calés sur les bras matelassés, croise les mains, les pouces joints sous le menton : il réfléchit.

    Quelques instants plus tard, on frappe à la porte de communication entre son bureau et celui de son premier inspecteur.

    — Entrez !

    Un grand garçon brun, rasé de près, les cheveux coupés en brosse, le visage volontaire, habillé à la mode du jour mais d’une sobre élégance, entre, salue son patron qu’il n’avait pas eu l’occasion de voir de la journée, s’arrête à trois pas du bureau et attend, presque au garde à vous :

    — Asseyez-vous, Tourrier, on m’informe d’une affaire grave.

    — Un crime ?

    — Pas de diagnostic précipité. Vous connaissez l’ingénieur Maurice Leberton ?

    — L’ingénieur en chef de la SACA.

    — Il a été découvert chez lui, mort. Il s’agit vraisemblablement d’un crime, le suicide paraît exclu.

    — Il avait mis au point un appareil extraordinaire qui devait révolutionner les armements classiques.

    — Je vois que vous êtes au courant de ses travaux.

    — Toute la ville en parle, mais il ne voulait pas divulguer son secret avant d’avoir obtenu certaines garanties concernant son utilisation. Ce serait une belle invention pour la connaissance et le traitement de maladies dites à ce jour incurables, mais désastreuse entre les mains d’aventuriers ou de terroristes.

    — C’est ce qui lui a coûté la vie. Il a été l’objet de profiteurs ou de collègues jaloux ; vous le connaissiez personnellement ?

    — Je l’avais rencontré plusieurs fois, en compagnie de sa femme, à des concours hippiques ou à des réceptions à la préfecture. C’était un ami d’enfance de notre ancien préfet. Il était très aimable, souriant, ne cherchant pas à écraser ses interlocuteurs par son immense intelligence. Il était en parfaite union avec sa femme, jolie et charmante.

    — Encore une victime de la science, mon cher Tourrier.

    — Me confiez-vous cette affaire, monsieur le principal ?

    — Pourquoi croyez-vous que je vous ai fait venir ?

    — Je vous remercie. J’aime les énigmes, le mouvement, la bagarre et il va y en avoir !

    — Du calme, vous aurez certainement la DST sur le dos, peut-être les militaires, alors du tact et de la patience.

    — Avez-vous d’autres renseignements à me communiquer ?

    — Non, vous trouverez les gendarmes sur les lieux.

    — Je pars immédiatement ?

    — Dès que vous voudrez. Je vous donne carte blanche, emmenez qui vous voulez. Vous avez la voiture de service avec Yvon, le chauffeur.

    — J’emmène Robert Audoin avec moi.

    — OK, bonne chance !

    Tourrier quitte le bureau du commissaire principal, satisfait qu’il lui ait confié cette affaire délicate, mais bouleversé par la mort de cet ingénieur qu’il connaissait un peu.

    Du perron du vie étage, l’immeuble transformé en hôtel de police, rue de la Marne à Poitiers, il aperçoit au bas des marches la voiture qui l’attendait, Yvon au volant, Robert Audoin, debout à côté de la porte arrière droite : ils attendent leur collègue, chef et ami.

    Quelques minutes plus tard, la voiture traverse les Roches-Prémarie, s’engage sur la D95 et atteint le magnifique domaine de Voulsailles, résidence privée de l’ingénieur Leberton.

    Un haut mur de pierre parfaitement entretenu entoure la propriété d’une dizaine d’hectares.

    Une allée, bordée de platanes et d’acacias centenaires, conduit à la grille d’entrée.

    Elle est fermée et gardée par deux gendarmes de la brigade La Villedieu-du-Clain.

    Michel Tourrier présente sa carte professionnelle, les gendarmes ouvrent la grille, qu’ils referment aussitôt le passage de la voiture pour empêcher l’entrée d’une trentaine de voisins et de journalistes agglutinés devant le domaine en quête de détails morbides.

    Encore une centaine de mètres à parcourir et la voiture stoppe devant l’entrée principale de cette vaste demeure, dans un crissement caractéristique de pneus sur le gravier épais.

    Deux véhicules de la gendarmerie et une voiture civile sont garés côte à côte sous un gigantesque chêne multicentenaire.

    Trois gendarmes montent la garde devant la porte, tandis que d’autres patrouillent autour du manoir. Ils surveillent un grand bâtiment doté d’un porche pointu, style peu répandu dans la région, à usage de garage et servitudes diverses.

    Tourrier et Audoin pénètrent dans le hall.

    À droite, une première pièce est aménagée en petit salon où les visiteurs peuvent attendre d’être reçus par le maître des lieux.

    De ce salon, on pénètre dans le bureau.

    C’est une très vaste pièce, meublée avec goût de tables, chaises et bibliothèque de style empire dont l’authenticité ne fait aucun doute.

    Quelques toiles de maîtres, dont un Picasso, ornent les murs.

    Dissimulé sous un châle de cachemire, on devine un coffre-fort : il est fermé.

    Dans un coin de la pièce, sous une fenêtre, est déployée une table de dessinateur industriel couverte de multiples ébauches.

    Un ordre parfait règne.

    Sur la cheminée trône une imposante pendule dorée devant une glace à trumeau représentant un déjeuner sur l’herbe au xixe siècle.

    À chaque extrémité, un vase de Sèvres.

    Michel Tourrier entre dans le bureau contigu, où deux gendarmes poursuivent leurs investigations.

    — Salut chef, êtes-vous seul ?

    — Non, inspecteur, le parquet est arrivé. Ces messieurs sont dans le grand salon.

    — Merci. où en êtes-vous de votre enquête ?

    — Nous notons tous les détails exploitables,l’emplacement du corps. Nous prenons de nombreuses photos.

    — C’est bon, l’identité judiciaire nous suit ils compléteront votre dossier.

    Tourrier jette un regard circulaire ; il découvre le corps de la victime devant la cheminée.

    — Ne touchez à rien, je vais voir les magistrats et je reviens.

    En traversant le hall, il voit un homme effondré sur une chaise. Il pleure. Il est vêtu d’un pantalon noir, d’un gilet rayé jaune et noir sous une veste blanche : c’est le valet de chambre.

    Tourrier entre dans le salon.

    C’est une grande pièce, somptueusement meublée, inondée de la lumière issue de deux fenêtres à travers lesquelles on aperçoit la pièce d’eau du parc.

    Le procureur de la République, le juge d’instruction et son greffier discutent avec le médecin légiste, en blouse blanche.

    — Je vous présente mes respects.

    Le procureur répond au nom de ses collègues.

    — Bonjour, Tourrier. C’est vous qui êtes chargé de l’enquête ?

    — Oui, monsieur le procureur, sous les ordres du commissaire principal Bouteau et avec le concours de l’inspecteur Audoin.

    — Belle affaire, mon jeune ami, un crime politique, attention à la DST.

    — Mon patron m’a mis en garde.

    — Avez-vous commencé vos investigations ?

    — Pas encore, j’arrive, je suis à votre disposition.

    — Allons-y, dès que vous aurez terminé, le docteur Jonglas examinera le corps que je ferai transporter à la morgue pour qu’il pratique l’autopsie. Pendant ce temps j’entame les auditions du personnel.

    Tourrier et Audoin reviennent dans le bureau accompagnés par le médecin légiste.

    Les spécialistes de l’identité judiciaire commençaient leur travail.

    Le jeune policier inspecte soigneusement la pièce et le mobilier.

    — Cherchez-moi des empreintes partout.

    — Jusqu’à présent, Michel, ce sont surtout celles de Leberton.

    Il se penche sur le cadavre de l’ingénieur. Il est allongé à terre entre son fauteuil de bureau et la cheminée, légèrement replié sur le côté droit. Une horrible blessure à la tête défigure les traits du visage. Les cheveux, abondants, sont « gominés » par le sang coagulé. Une tache de sang macule le veston au-dessus du revers gauche. Une flaque sèche tache le plancher. Les mains sont crispées sur les poignets fermés.

    Il n’y a pas de trace de lutte dans la pièce.

    — Puis-je examiner le cadavre, inspecteur ?

    — Oui, docteur, mes collègues ont terminé leur travail. Gendarmes, apportez un brancard.

    Le médecin légiste s’adresse à Tourrier :

    — Ce sont des blessures par balles.

    — Combien de coups ?

    — Au moins deux, je vous le préciserai après l’autopsie. La boîte crânienne a éclaté, je vois de la matière cérébrale sur les vêtements. Je peux déjà vous dire que cette blessure a été mortelle.

    — A-t-il pu se suicider ?

    — Impossible, d’ailleurs nous n’avons pas trouvé d’arme.

    — C’est exact !

    — J’ai terminé mon premier examen, je procéderai à l’autopsie du corps dès son arrivée à la morgue.

    Tandis que les

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