LE DERNIER ESPOIR D’OMAR RADDAD
Condamné pour le meurtre de Ghislaine Marchal, il a toujours affirmé son innocence et exige un nouveau procès
C’était il y a trente ans. Une autre époque, un autre siècle. Les gendarmes portaient la moustache et le képi, les analyses ADN n’en étaient qu’à leurs balbutiements et les téléphones ne bornaient pas. Le 24 juin 1991, dans la cave de sa villa La Chamade, sur les hauteurs de Mougins (Alpes-Maritimes), Ghislaine Marchal, une riche veuve, est retrouvée morte, le corps couvert d’ecchymoses et lardé de coups de couteau. Sur la porte de la cave, verrouillée de l’extérieur, les enquêteurs dépêchés lisent cette inscription en lettres de sang : « Omar m’a tuer.» La faute d’accord la plus célèbre de l’histoire du crime. On ne tarde pas à faire le rapprochement. Un certain Omar Raddad est employé comme jardinier dans la propriété voisine. Il lui arrive aussi de Marchal. C’est un homme simple, discret, sans histoires. Il parle difficilement le français, s’exprime avec un fort accent et n’aime pas attirer l’attention. On ne saurait imaginer meilleur coupable.
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