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Le rebelle et les ventrus: Roman
Le rebelle et les ventrus: Roman
Le rebelle et les ventrus: Roman
Livre électronique175 pages2 heures

Le rebelle et les ventrus: Roman

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À propos de ce livre électronique

Face à un régime totalitaire, le Rebelle se lève et est prêt à risquer sa vie pour libérer ses citoyens...

Le Rebelle Et Les Ventrus est un récit imaginaire, autour d’un conflit, entre la liberté et le totalitarisme. Son terrain est miné de toute part, par un arbitraire sans limites et une religion, toute nouvelle.
Ce totalitarisme transforme le pays en un bagne, sans clôture ni barbelés et le peuple en bagnards, traînant des boulets. La valeur de l’humain est devenue inférieure à celle d’une botte de persil ou d’un oignon. La femme est aussi réduite à un vulgaire vagin.
La situation devient inacceptable pour le Rebelle qui rêve d’instaurer la démocratie pour son peuple mais aussi pour tous les peuples frustrés du système mis en place. Il décide alors de mener une guerre, contre le système mafieux de son pays, soutenu par ses milliers de sbires.
C’est donc une guerre à huis clos, injuste et inéquitable.
Elle se déroule entre un journaliste amoindri matériellement et convaincu de la justesse de sa cause et un système mafieux, fort de ses nombreux soutiens.
Pour la mener, le Rebelle s’anime de ses convictions mais surtout d’une haine, qu’il voue envers ce système de tyrans. Il l’utilise comme une arme à destruction massive et mène des batailles, au détriment de sa vie et de celle de sa famille, en réussissant en tout cas à faire tomber plusieurs masques.
Le Rebelle, veut anéantir la tyrannie et les ventrus qui la composent pour libérer ce peuple incrusté dans ses tabous et ses préjugés, accumulés depuis longtemps.
Qu’adviendra-t-il du Rebelle et de son sacrifice ? Quelles conséquences aura son action sur le système ?

Cette fiction nous mène au coeur d'un conflit actuel au sein d'un même pays, mêlant différentes forces et autorités. Elle nous questionne sur nos prises de position, nos choix et nos actions face à des systèmes totalitaires et opprimants. Une lecture instructive, prenante par son intrigue et qui ouvre à la réflexion.

EXTRAIT

Le Rebelle suit de près, tout ce qui se passe. Il observe et il attend l’occasion, pour surprendre le système. Sa guerre ne fait que commencer. Cette révolte populaire est ce qu’il veut. Il utilise pour publier une série d’articles dans son quotidien parisien. Certains d’entre eux soulèvent des sujets tabous. C’est le cas d’un article intitulé "Ils tirent sur des manifestants, à Alger", ou de celui qui traite de ces véhicules banalisés, tirant sur des passants dans des villes algériennes.
Le Rebelle accuse ouvertement la S.M. Elle fait partie de sa guerre : « Les tueurs du système sillonnent nos villes et tirent sur tout ce qui bouge. Ils veulent terroriser le peuple », écrit-il.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Miloud Bettahar est universitaire et militant des droits des travailleurs étrangers en France de 1976 à 1984. Il est également un ancien assistant de feu Maître Stanislas Mangin, Conseiller d’État honoraire et Avocat au barreau de Paris.
Journaliste-fondateur et directeur de plusieurs publications en Algérie, il a été victime de harcèlement judiciaire et a été condamné en Algérie à plusieurs reprises pour ses écrits. Il est aussi réalisateur et organisateur de plusieurs événements et reportages audiovisuels.
LangueFrançais
Date de sortie7 nov. 2019
ISBN9782851139580
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    Aperçu du livre

    Le rebelle et les ventrus - Miloud bettahar

    Avertissement

    Certains faits et événements, rapportés par le présent récit sont réels puisque le Rebelle a existé quelque part. Le système qu’il a combattu existe toujours. Mais les faits rapportés sont destinés juste pour illustrer cette fiction.

    Les personnes, les organismes ou les institutions mentionnées ici, sont issus de la seule imagination de l’auteur. Ils peuvent bien ressembler à des personnes ou à des institutions ayant existé. Mais c’est juste de la coïncidence, qui n’engage ni l’auteur ni son éditeur. Elle fait partie de la seule imagination de l’auteur, qui n’a aucune intention de porter atteinte ni aux personnes ni aux institutions. C’est juste de l’imagination, sans plus.

    DONT ACTE.

    C’était à Oran, un cinq Juillet 1995.

    Le pays est confronté à un terrorisme islamique, fait de massacres, de tueries et d’attentats des plus abjects.

    Les J.T des différentes chaînes de télévision, à travers le monde en font leurs choux gras. La barbarie atteint son sommet et la mort devient banale.

    Ce même jour, j’apprends la mort de mon ami, le Rebelle, horriblement massacré avec sa famille, par de supposés terroristes des Jamâates Islamia Moussalaha¹.

    Ce massacre ne peut passer inaperçu, surtout auprès des démunis, pour lesquels ce n’est qu’un message adressé par la tyrannie, à l’occasion de ces trente-troisièmes anniversaires de l’indépendance. Il est sur toutes les lèvres à Oran et même ailleurs. Toute la population des faubourgs de la Radieuse, le pleure.

    La véritable identité du Rebelle, n’est connue que par les services secrets, quelques proches et moi-même. La plupart des gens, ne le connaissent que sous ce pseudonyme : « Le Rebelle ». Nous étions des amis depuis l’enfance. Je passais la plupart de mon temps en sa compagnie. Je sais tout de lui. Et l’inverse. Et même si son assassinat est officiellement attribué aux Jamâates Islamia Moussalaha, personne en tout cas, ne croit à cette thèse. La majorité de la population oranaise pense qu’il s’agit d’une liquidation politique, maquillée, en attentat terroriste. Elle l’attribue aux services².

    Un sexagénaire, proche de la famille du Rebelle, n’hésite pas, d’ailleurs, à le crier haut et fort : « Il n’y a aucun doute. Ceux sont les tueurs du système. Leurs empreintes sont visibles. ». Par empruntes, il entend cette série d’articles, que le Rebelle publia dans un quotidien oranais, il y a moins de quinze de jours. Ils sont consacrés, pour la plupart, à des détournements, du pillage du foncier et à d’autres gabegies. De grands chefs des services de sécurité sont impliqués. Le Rebelle publie même, des documents les incriminant.

    Cette thèse est immédiatement réfutée, par l’un des ventrus, présent ³ « C’est une affaire de mafieux ! L’état ne peut massacrer aussi horriblement, toute une famille, à cause de la virulence de ce journaliste. Il ne peut commettre un tel crime ! S’exclame-t-il.

    Le sexagénaire réplique avec ironie et sans se soucier de personne : "Je conviens que c’est une affaire de mafieux. Mais notre système n’est-il pas une mafia ? En tout cas, je ne vois aucune différence entre lui et la Causa Nostra ou la Camorra italienne. Sauf que ces dernières ne possèdent ni armée ni police. Encore moins un drapeau. Le système si !". 

    Un autre ventru, visiblement irrité par ces derniers propos, intervient à son tour et au même moment : "Comment oses-tu comparer notre état à une mafia ? C’est un crime commis par les islamistes. C’est pourtant clair ! Ils massacrent et ils collent leurs crimes à l’état, pour le discréditer. Le comble c’est qu’ils trouvent toujours des imbéciles comme toi, pour promouvoir leur propagande"

    Des jeunes écoutent attentivement les différentes interventions. Pour eux, les propos de ces ventrus sont destinés à déculpabiliser les assassins du Rebelle.

    Ils les conspuent violemment et ont même failli les battre.

    Qui, a donc massacré le Rebelle et sa famille ? Une question, sur toutes les lèvres. Chacun expose sa thèse à sa manière et jure qu’il la détient de sources bien placées. Mais personne ne connaît la vérité. Juste des supputations ! Pas plus.

    En tout cas, ceux qui ont voulu faire taire le Rebelle, sont arrivés à leur fin !

    Pour ma part, je ne peux avancer aucune thèse. Les données en ma possession ne me permettent pas d’accuser le système, montré du doigt mais des indices plaident en tout cas, pour une liquidation politique.

    Le premier de ces indices est cette haine que voue le Rebelle envers le système algérien. Je ne connais pas d’opposant, vouer une haine pareille, envers le système politique de son pays, que celle qu’il affiche.

    Le deuxième indice est que le Rebelle agace énormément les patrons des services de sécurité. Il les traîne dans la boue et il les dénigre sans cesse et sans aucune retenue. Il leur mène une véritable guerre où tout est permis. Il est l’un des rares journalistes ayant accusé ouvertement ces responsables, d’avoir torturé eux-mêmes des opposants. Il est aussi le seul, à imputer directement à l’armée, la responsabilité du massacre des moines de Tibehrine, devenu un vrai tabou provoquant souvent l’autocensure dans toutes les rédactions des journaux, du pays.

    Le Rebelle a soulevé les graves négligences ayant conduit à leurs morts. Il a même donné des détails pour argumenter ses accusations.

    C’est donc un journaliste décidé à mener une guerre sans aucune retenue contre ce système pourri. C’est le cas, à l’occasion des trente-sixièmes anniversaires de la guerre de libération. Il n’hésite pas à accuser des personnalités de hauts rangs de n’avoir jamais participé à cette guerre d’Algérie. Les attestations d’anciens combattants dont ils disposent sont fausses. Le ministre de la Justice est cité, parmi ces faussaires.

    Cet article provoque un séisme au niveau de toute la nomenklatura du système.

    Certains ventrus menacent de tuer le Rebelle. D’autres le traînent devant la justice pendant des années. Ce passage est celui qui fait le plus de mal : "(…) Ces ventrus ont non seulement, confisqué l’indépendance, pour laquelle notre peuple s’est sacrifié mais ils continuent de guillotiner, notre histoire et notre mémoire(…). À cause d’eux, notre pays n’est plus qu’un immense bagne sans barbelés… et notre peuple une meute de bagnards.", écrit-il.

    Dans chacun de ses écrits, il répète les mêmes propos : bagne sans barbelés, peuple-bagnard

    Des centaines d’artistes, des intellectuels, des journalistes et des citoyens démunis surtout, viennent de Kabylie, du Constantinois et même du Sahara, pour assister aux funérailles de celui que l’on considère comme leur porte-voix.

    Ils s’entassent devant son domicile mortuaire, constituant ainsi une foule des plus denses. Certains d’entre eux n’arrivent pas à se faufiler, à travers les étroites ruelles du bidonville où il habite. Ils sont restés, un peu plus bas. D’autres se dirigent directement vers le grand cimetière d’Oran où l’enterrement est prévu.

    La cérémonie des funérailles est dans quelques instants. La plupart des officiels n’assistent pas. Les gens des bidonvilles les appellent les ventrus et ils n’hésitent pas à les conspuer s’ils viennent.

    Apparemment, c’est l’heure des funérailles. Les présents s’apprêtent à suivre le cortège funèbre.

    Un premier cercueil apparaît sous les youyous des femmes, suspendues aux fenêtres. C’est celui du Rebelle. Il est suivi de ceux de ses deux enfants. Ils sont tous en bois blanc et drapés du drapeau national.

    Plusieurs personnes les portent sur les épaules, avant de les entreposer, avec beaucoup de respect, dans des ambulances, sous les cris d’Allah Akbar.

    Des jeunes du quartier, des frères du Rebelle et quelques érudits les entourent de toute part, en récitant des versets coraniques ou en pleurant.

    En voyant son cercueil porté sur les épaules, plusieurs souvenirs de mon ami surgissent.

    Au milieu des années quatre-vingt, nous nous sommes engagés presqu’ensemble dans les services des renseignements spéciaux.

    Nous sommes formés dans le contre-espionnage mais nous sommes orientés vers l’investigation interne. Elle consiste à traquer des opposants, établir leurs listes ou leurs fiches signalétiques et faciliter leurs arrestations. Des fois, nous sommes appelés pour élaborer des campagnes de propagandes mais c’est rare.

    Le Rebelle est une grosse gueule.

    Non seulement, il refuse de participer à ces missions, à cause de ses engagements politiques mais il qualifie ce travail de délation.

    Il en parlait ouvertement. Des fois en présence des supérieurs : » Nos services forment des espions, qui comptent sur des délateurs, sans vergogne. Je ne veux pas faire dans la délation ». L’allusion est faite aux arrestations effectuées, suite à de simples lettres anonymes reçues.

    Contrairement à moi, le Rebelle est muté au début de sa carrière au service de l’information, en qualité de rédacteur en chef de la revue officielle de l’armée mais il est vite éjecté, quand il ose publier un article intitulé, « Les appendices du colonialisme ».

    Il pointait du doigt, des décideurs et des hauts responsables des services de sécurité et les accuse d’être au service du néo-colonialisme.

    Cet article suscite une réaction violente, au sein du commandement militaire.

    Le Rebelle est mis aux arrêts pendant quarante-cinq jours, avant d’être orienté vers le C. P. M. I⁴.

    Le Rebelle est issu d’une famille pauvre et nombreuse.

    Son père n’était qu’un marchand ambulant de fruits. Matin et soir et même durant les jours fériés, il sillonnait les quartiers d’Oran, avec sa charrette. Cette activité n’est pas tolérée et à chaque fois qu’il est attrapé, la police saisit sa marchandise et l’humilie.

    En 1957, il est condamné à mort et emprisonné à la cellule 13 de la prison d’Oran, après avoir perpétré des attentats, contre un commissaire divisionnaire et un collabo

    Le pouvoir colonial l’a gracié à moins d’une heure de son exécution, grâce à une sorte de baraqua. D’ailleurs, une prestigieuse revue d’histoire, lui consacre même, un long article intitulé « La baraqua d’un rebelle ». Et c’est de là que vient peut-être le pseudonyme de son fils… Le Rebelle.

    Après l’indépendance, contrairement à des faussaires, il refuse l’attestation d’ancien combattant et les privilèges qu’elle comporte. Pour lui, « Le devoir ne se rémunère pas ». Ses principes ne lui permettent pas d’échanger ses sacrifices contre des privilèges anodins. Il le dit souvent à ceux qui s’interrogent sur son cas. Même le logement qu’il occupe avec sa famille est acquis à titre de location, auprès d’un particulier.

    Mais le système n’a pas de considération pour les authentiques combattants de cette guerre de libération. Depuis les premiers jours de l’indépendance, la plupart d’entre eux sont considérés comme des moins que rien. Ils sont engloutis dans une profonde marge.

    Le Rebelle me raconte un jour, qu’en 1965, alors qu’il n’est âgé que de neuf ans, un policier gifle son père devant lui, et renverse sa charrette en proférant à son égard des insultes abjectes. Il garde cette image toute sa vie. Et des années plus tard, il a cherché ce policier, partout et pendant très longtemps, en vue de le tuer mais il ne l’a jamais revu.

    Je me souviens aussi d’une autre injustice, à l’égard du Rebelle. En Juin 1976, la plus grande entreprise publique en Algérie, lance une formation d’ingénieur d’état en hydrocarbures, à l’université de Boston.

    Après avoir obtenu son baccalauréat mathématique avec la mention bien, le Rebelle passe le concours d’accès et se classe

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