APOLLINAIRE ET APRÈS : GÉNÉRATION DU FEU, GÉNÉRATION PERDUE
« […] Ne pleurez donc pas sur les horreurs de la guerre. Avant elle nous n’avions que la surface De la terre et des mers. Après nous aurons les abîmes, Le sous-sol et l’espace aviatique. »
Guillaume Apollinaire, « Guerre »,
Case d’armons, 1915
pour les uns (Raymond Lefebvre), pour les autres (Gertrude Stein). Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’ (1924) recense 403 hommes de lettres français disparus – 750 si l’on y ajoute ceux d’une autre nationalité. Parmi eux, citons le Britannique Wilfred Owen, dont la poésie sera mise en musique par Benjamin Britten dans son , le peintre futuriste italien Umberto Boccioni ou, côté germanique, Franz Marc, le père de l’expressionnisme allemand, et Ernst Stadler, le traducteur de Charles Péguy. Péguy (1873-1914), justement, qui compte parmi les victimes, Louis Pergaud (1882-1915), l’instituteur qui a écrit , et, bien sûr, Guillaume Apollinaire (1880-1918).
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