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Aimy et Rose: ou la forêt aux trois chemins
Aimy et Rose: ou la forêt aux trois chemins
Aimy et Rose: ou la forêt aux trois chemins
Livre électronique58 pages38 minutes

Aimy et Rose: ou la forêt aux trois chemins

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À propos de ce livre électronique

Pourquoi Aimy vit-elle isolée des autres ?

Aimy vit recluse dans les bois par la volonté de sa mère, Rose, qui tente de la protéger. Elle n'est jamais allée à l'école, ne sait ni lire ni écrire, ignore l'existence des villes, et ne se doute pas que son mode de vie sort de l'ordinaire. Mais un jour, Aimy prend conscience de l'ampleur du monde qui l'entoure. En être exclue la plonge dans une profonde nostalgie. Pourquoi Aimy vit-elle isolée des autres ? Réussira-t-elle à vaincre sa solitude ?

Plongez dans l'histoire touchante d'Aimy qui prend conscience de sa solitude ainsi que de l'ampleur du monde qui l'entoure et dont elle ignore tout.

EXTRAIT

Ce soir-là, Rose et Aimy arrêtèrent de lire le conte à cet endroit car Aimy était fatiguée. Lire une histoire demande un gros effort quand on lit depuis peu et qu’on doit encore déchiffrer. C’est comme de faire une promenade quand on vient d’apprendre à marcher. Mais elles se promirent de poursuivre leur lecture le lendemain dès qu’elles pourraient. Elles trouvèrent du temps après le déjeuner. Rose tira les rideaux.
« Normalement, expliqua-t-elle, les contes se lisent aux premières ou aux dernières lueurs du jour. Pour pouvoir mieux entrer dedans, il faut une certaine atmosphère… »

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Je suis tombé sous le charme de ce petit roman plein de douceur et d’humanité. Un texte qui lorgne du coté du conte avec une étonnante légèreté de ton. Un texte qui rappelle s’il en était encore besoin que la littérature peut changer la vie, que « pour être vraiment heureux, on a besoin d’être important pour quelqu’un » ou encore que l’on « ne s’épanouit pas tout seul à l’écart du monde, on a besoin de partager ». Finalement ce texte pour enfants est aussi un clin d’œil aux parents surprotecteurs, une façon de leur dire : laissez donc vos bambins grandir par eux-mêmes et s'ouvrir aux autres, ils vous en seront à jamais reconnaissants. - D'une berge à l'autre

L'histoire est bien menée avec ce qu'il faut de suspens et de mystère. Les deux héroïnes sont attachantes, touchantes. La couverture est déjà en soi intrigante, elle fait un peu penser à l'univers du petit Poucet, dixit ma fille de 7 ans, et donne envie de lire le roman. -

Un début de vie simple pour Aimy et sa mère Rose dans une maison au milieu des bois. Puis un grain de sable ou plutôt une tasse, va commencer à modifier le cours de leur vie. La curiosité démange Aimy et c'est avec beaucoup d'amour que Rose va lui parler du "monde". C'est ensemble mais pas que, qu'elles vont trouver un troisième chemin ! - Elierim

À PROPOS DE L'AUTEUR

Kochka naît au Liban d'un père français et d'une mère libanaise. La guerre contraint sa famille à l'exil. Elle fait des études en France et devient avocate, mais l'écriture l'appelle. En même temps qu'elle écrit, quatre enfants entrent dans sa vie, puis un petit cinquième… Aujourd'hui elle aimerait conter. Cette nouvelle voie est peut-être pour elle une sorte de troisième chemin.
LangueFrançais
ÉditeurJasmin
Date de sortie17 juil. 2018
ISBN9782352845652
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    Aperçu du livre

    Aimy et Rose - Kochka

    respectifs.

    1

    Aimy et Rose

    Il était une fois Aimy et Rose, une petite fille et sa mère. Elles étaient pâles comme la pluie. Elles vivaient dans une maison entourée de bois qui ressemblait à un nid. Elles avaient dedans tout ce qu’il faut pour bien vivre : un salon avec un canapé-lit, une table, deux chaises, une cheminée, une cuisine. Et, dans un jardin enclos, à côté du potager et du verger, se tenaient une vache, Elsy, deux poules, Cindy et Stessy, et un coq pour mettre au monde des poussins.

    Ainsi disposaient-elles pour se nourrir d’œufs frais, de lait, de fruits et de légumes de saison, ainsi que des plantes que leur offrait la forêt comme les châtaignes, les orties, les glands et les champignons.

    Et, pour les autres produits dont elles avaient besoin, le premier lundi de chaque mois, ensemble, elles se rendaient à la ville.

    Pour ça, dès le lever du soleil, elles quittaient leur propriété par un petit chemin caché, traversaient le bois qui l’entourait, et rejoignaient l’arrêt du car à côté d’une pancarte sur laquelle il était écrit :

    Accès au bois interdit !

    Bien sûr cette interdiction ne valait ni pour Rose ni pour Aimy, car le bois leur appartenait. C’était leur propriété. Et elle ne concernait pas non plus les animaux à quatre pattes – lérots, mulots, renards, belettes et gros sangliers –, ni les oiseaux à deux pattes – mésanges, sittelles, pics-verts, petits rouges-gorges, hirondelles –, car tous les bois du monde appartiennent aux animaux et parce que ceux-ci ne savent pas lire.

    À l’arrêt du car, à côté de la pancarte, était un banc sous un abri. Il permettait aux gens de patienter sans fatigue et sans être arrosés les jours de pluie. Quand elles y arrivaient, Rose et Aimy s’asseyaient.

    Les horaires de passage du car n’étaient pas affichés, mais, généralement, le bus passait en début de matinée et Aimy aimait cette attente.

    Assise toute droite sans bouger, les mains couchées sur ses genoux, elle fixait l’endroit d’où il devait déboucher, et dans son cœur elle comptait : un, deux, trois, quatre, cinq, six…

    Aimy ne savait pas lire, mais elle savait compter jusqu’à au moins trois cent soixante mille ! Une fois, le car était apparu à cinq mille six cent soixante-six !

    Le car qui passait près du bois pour se rendre à la ville était plutôt petit et sa carrosserie était peinte de couleurs vives : du jaune de la couleur du soleil, du bleu des cieux quand il fait beau, du vert pomme et du rouge cerise. Et, en même temps qu’il apparaissait, on entendait le bruit de son moteur ronronner. Alors, dans sa poitrine, le cœur d’Aimy bondissait ! Elle savait que bientôt, elle ne serait plus assise sur un banc dur et immobile. Son siège serait en velours et, autour d’elle, le paysage changerait.

    Comme il était interdit de parler au chauffeur, pour ne pas le distraire de sa conduite, Rose et Aimy faisaient un geste pour le saluer, puis elles s’installaient. Aimy aimait beaucoup cette sortie. Elle était curieuse des gens car, à part sa mère, au quotidien, elle ne voyait pas d’êtres humains. Elle était aussi curieuse des objets dans les vitrines. Hélas,

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