Pauvre et douce Corée: Le récit tendre d'un français accueilli par des coréens
Par Georges Ducrocq
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À propos de ce livre électronique
Georges Ducrocq, français visitant la Corée au début du XXe siècle, nous offre un récit touchant de son voyage.
« Plus que tout autre, Georges Ducrocq a aimé la Corée. Si Pierre Loti et de nombreux voyageurs, à la même époque, voient dans le "royaume ermite" un pays finissant, Georges Ducrocq au contraire y découvre les racines toujours vives d'une culture qui n'a rien perdu d'elle-même. Dans ce récit plein de tendresse et de nostalgie, il nous introduit dans le quotidien d'un peuple qui n'a encore rien oublié de ses anciens gestes et de ses traditions : cérémonies, costumes, petits métiers, peintures... A travers les bruits de Séoul, ses parfums, ses ombres et ses lumières, la texture du papier, des tissus, ou de la porcelaine, il nous invite à découvrir la douceur et la simplicité des jours qui passent au "pays du matin calme". » Zulma
Une découverte du pays du "matin calme" pris en tenaille entre l’impérialisme du Japon et de la Russie en ce début du vingtième siècle.
EXTRAIT
Celui qui arrive à Séoul par la colline du Nam-San aperçoit, entre les arbres, un grand village aux toits de chaume. Il a d’abord peine à croire que ces cabanes enfumées soient la capitale de la Corée. Mais l’immense étendue qu’elles couvrent et la ceinture de remparts et de portes monumentales qui les enveloppe ne laissent aucun doute : Séoul est à nos pieds et c’est une paysanne qui ne paye pas de mine. Pourtant les chaumières ont un air bon enfant ; elles annoncent une grande pauvreté, mais ne sont pas tristes. Une lumière extrêmement pure et délicate baigne ce visage de pauvresse et en détaille tous les contours. Épaisses et basses, les couvertures des toits se recroquevillent au soleil comme des chattes, elles semblent couver de très douces vies familiales ; les rues font des détours capricieux et les angles des logis les font dévier ; quelques grandes chaussées traversent de part en part la capitale et tracent dans les quartiers confus de belles lignes droites. Au-dessus des chaumes ensoleillés, des cours étroites où respirent des pots de fleurs, des ruelles tortueuses, s’élève un nuage léger, tout bleu, qui monte droit, quand la brise ne souffle pas.
À PROPOS DE L’AUTEUR
Georges Ducrocq (1874-1927), originaire de la région lilloise, a été membre de la société de géographie de Paris. En compagnie de Louis Marin, il a visité le Caucase, le Turkestan russe (en 1899), et l'Extrême-Orient (en 1901), des voyages qui l’ont amené à écrire, notamment celui en Corée, en 1901 où il est littéralement tombé sous le charme des coréens et de leurs traditions.
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Pauvre et douce Corée - Georges Ducrocq
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Celui qui arrive à Séoul par la colline du Nam-San aperçoit, entre les arbres, un grand village aux toits de chaume. Il a d’abord peine à croire que ces cabanes enfumées soient la capitale de la Corée. Mais l’immense étendue qu’elles couvrent et la ceinture de remparts et de portes monumentales qui les enveloppe ne laisse aucun doute : Séoul est à nos pieds et c’est une paysanne qui ne paye pas de mine. Pourtant les chaumières ont un air bon enfant ; elles annoncent une grande pauvreté, mais ne sont pas tristes. Une lumière extrêmement pure et délicate baigne ce visage de pauvresse et en détaille tous les contours.
Épaisses et basses, les couvertures des toits se recroquevillent au soleil comme des chattes, elles semblent couver de très douces vies familiales ; les rues font des détours capricieux et les angles des logis les font dévier ; quelques grandes chaussées traversent de part en part la capitale et tracent dans les quartiers confus de belles lignes droites. Au-dessus des chaumes ensoleillés, des cours étroites où respirent des pots de fleurs, des ruelles tortueuses, s’élève un nuage léger, tout bleu, qui monte droit, quand la brise ne souffle pas. Les foyers fument, il y a donc des femmes qui les empêchent de s’éteindre et du bonheur dans les maisons.
La maison coréenne est d’abord une œuvre de charpente. Une fois la terre tassée, on y plante des poteaux qui soutiennent les poutres transversales et forment une solide carcasse. Le menuisier arrive ensuite avec ses lattes et construit une case à claire-voie. Pour que la bise n’y entre pas, on appelle enfin le maçon qui gâche de la boue et de la paille hachée, applique cette pâte sur le bois, et pour lui donner de la consistance y met des rangées de pierres, chacune bizarrement retenue par une ficelle. Ainsi, à rebours de chez nous, le mur coréen n’est pas un soutien, mais un matelas contre le froid, un écran contre les indiscrets et les voleurs. L’été, le Coréen s’en passerait fort bien et les maisons des pauvres ne sont calfeutrées que de tiges de sorgho et de papier. Les murs tombent souvent en poussière et on songe à les rebâtir lorsque le froid pince.
Les toitures ordinaires sont en paille, elles penchent de travers, plus lentement inclinées du côté du soleil, plus brusques sous le vent du nord. Elles sont retenues par des ficelles et des pierres et forment des auvents sous lesquels le Coréen aime à prendre l’air. Les ambitieux rêvent à une toiture en faïence bleue, à la chinoise, mais c’est un luxe de grand seigneur et la plupart des Coréens se contentent du paillasson.
La maison n’a pas d’étage, elle n’a qu’une ou deux pièces qui sur la rue prennent jour par une lucarne, un treillis de bambou vitré de papier, mais sont largement éclairées par les cours intérieures. Une maison coréenne ne peut se passer de cour. La vie des femmes, gardiennes et souvent esclaves du foyer, serait trop triste si elles n’avaient ce petit carré d’air libre. Entourées de murs, fleuries d’un pied d’œillet, disposées pour recueillir toute la chaleur du ciel, ces courettes mettent entre les maisons un peu d’espace. L’idéal serait d’avoir un jardin,