Dalat
Ils s’aiment. Elle pose en minaudant devant l’objectif de son smartphone, il lui vole furtivement un baiser, les mains moites. Les habitants du Viêtnam ne sont pas démonstratifs en amour et, il n’y a encore pas si longtemps, se bécoter en public n’était pas politiquement correct. Ici, au bord du lac réputé pour être le plus romantique du pays, entouré de jeunes Chinois exubérants en voyage de noces, le Vietnamien se lâche. La nuit commence à tomber, propice aux apartés; les vendeurs ambulants s’installent. L’un d’eux a accroché dans un arbre une guirlande d’ampoules. D’un petit grill improvisé, d’un vieux tapis et de quelques coussins, il vient de créer son restaurant éphémère pour la soirée. Sur l’eau, les derniers pédalos à tête de cygne rentrent à quai, tandis que des magnétophones à cassette crachotent des airs langoureux. Les familles, arrivées à quatre ou cinq sur le deux-roues familial déballent les pique-niques dans un décor un peu foutraque.
Des parcs à la française
Tout est resté comme lorsque les premiers propriétaires firent leurs malles…
Dalat. Un nom avant l’heure, où ils se retrouvent pour les vacances entre gens de bonne compagnie. Dans les parcs paradisiaques arrangés à la française, balayés par la douce brise de la montagne et agrémentés de bassins badigeonnés de pigments outremer et de minigolfs, poussent ainsi des maisons normandes, basques, méditerranéennes…
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