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Le renard et la faucheuse: Un roman humoristique et ironique
Le renard et la faucheuse: Un roman humoristique et ironique
Le renard et la faucheuse: Un roman humoristique et ironique
Livre électronique87 pages1 heure

Le renard et la faucheuse: Un roman humoristique et ironique

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À propos de ce livre électronique

Etre humain versus technologie : qui remportera le combat ?

C’est un duel d’un genre nouveau auquel vous allez assister. Celui opposant un renard à une tondeuse électrique automatique. Un de ces robots qui tond la pelouse quand les gens ne sont pas là. Ça se passe près de chez vous, dans le jardin du voisin. Une histoire qui ne pouvait se dérouler que dans notre XXIe siècle technologique. Mais c’est aussi une lutte éternelle : celle d’un être vivant contre la mort qui fauche tout.

L’homme est parti en vacances et a laissé la mort dans son jardin.

Un livre chargé d’humour et de sens de la dérision

EXTRAIT

Trois haies de thuyas atteignant la hauteur d’un ours dressé sur ses pattes arrière délimitent une surface de cent mètres carrés au sol. Le quatrième côté du carré est matérialisé par la villa elle-même. Tel est le jardin. Un lieu qui privilégie le vide. Un petit néant à peine égayé par un massif de lauriers roses, trois jeunes bouleaux et une sculpture en bronze représentant une biche en marche, le museau tourné vers l’arrière. Quant aux cinq chaises en plastique blanc empilées les unes sur les autres, adossées au mur de la villa, elles ne sauraient constituer une sculpture.

CE QU’EN PENSE LA CRITIQUE

- « Le duel à mort entre un renard et une tondeuse à gazon électrique automatique. Le renard découvre ce nouvel animal et décide de l'affronter. Une histoire hors des sentiers battus. » - Radio Télévision Suisse

- « Entre humour et ironie, une réflexion sur notre rapport à la nature. » - Le Régional

- « Le renard et la faucheuse, fable amère signée Eugène, narre un duel entre un goupil et une machine à tondre. Chouette, des nouvelles d’Eugène. On l’avait laissé en 2011 avec un amusant et érudit mais vaguement frustrant Dans un livre, j’ai lu que… : une liste à la Prévert d’anecdotes glanées dans des lectures diverses. Le renard et la faucheuse, […] est dédié à Pierre-Alain Bertola, et cela change tout. » L’Hebdo

A PROPOS DE L’AUTEUR

Eugène est né le 15 juillet 1969 à Bucarest mais il a fait ses études à Lausanne. En 1995, il publie son premier livre Quinze mètres de gloire (L’Aire), un recueil de nouvelles plein de promesses.
Par la suite, il confirmera son talent notamment avec L’Ouvre-boîte et La Vallée de la jeunesse qui obtint le Prix des Auditeurs de la Radio Suisse romande. Dans chacun de ses livres, on retrouve son humour et son sens de la dérision qui sont devenus sa marque de fabrique.
LangueFrançais
Date de sortie27 oct. 2015
ISBN9782881089435
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    Aperçu du livre

    Le renard et la faucheuse - Eugène

    BIBLIOGRAPHIE

    Quinze mètres de gloire, Editions de l’Aire, Vevey, 1994.

    L’Ouvre-boîte, Editions de l’Aire, Vevey, 1996.

    Mon nom, Editions de l’Aire, Vevey, 1998.

    Mange Monde, Editions de L’Aire, Vevey, 2000.

    La mort à vivre, Editions La Joie de Lire, Genève, 2000.

    Pamukalie, pays fabuleux, Editions Autrement, Paris, 2003.

    Saint-Pétersbourg au-delà des façades, (co-auteur : Alexandra Kaourova), Editions Autrement, Paris, 2003.

    La Vallée de la Jeunesse, Editions La Joie de Lire, 2007, Genève.

    Dernier mot, chroniques d’architecture, Editions Seatu, Berne, 2010.

    Rolex Learning Center, (co-auteur : Francesco della Casa), Editions PPUR, Lausanne, 2010.

    Comme un village (dessins : Wazem), Editions Association des rencontres Jouxtens-Mézery, 2010.

    Les Jeux Olympiques des insectes, (dessins : Tom Tirabosco), Editions La Joie de Lire, Genève, 2011.

    Dans un livre, j’ai lu que, Editions Autrement, Paris, 2011.

    à Pierre-Alain Bertola

    Pennys Paterson : Où vont les gorilles quand ils meurent ?

    Koko : Confortable trou adieu

    Koko naquit en 1971, au zoo de San Francisco. L’éthologue Penny Patterson lui apprit le langage des sourds muets. Très douée, la femelle gorille assimila plus de mille signes. En 1984, pour la première fois dans l’Histoire de l’humanité, Penny Patterson obtint la réponse d’un non humain à propos de la mort.

    LE JARDIN

    Trois haies de thuyas atteignant la hauteur d’un ours dressé sur ses pattes arrière délimitent une surface de cent mètres carrés au sol. Le quatrième côté du carré est matérialisé par la villa elle-même.

    Tel est le jardin. Un lieu qui privilégie le vide. Un petit néant à peine égayé par un massif de lauriers-roses, trois jeunes bouleaux et une sculpture en bronze représentant une biche en marche, le museau tourné vers l’arrière. Quant aux cinq chaises en plastique blanc empilées les unes sur les autres, adossées au mur de la villa, elles ne sauraient constituer une sculpture.

    Tandis que dans certaines régions du monde le thuya sert de matière première à d’habiles sculpteurs capables de transformer le bois de ses branches en chameau assis ou en girafe élancée, ici, le thuya est exclusivement utilisé comme barrière naturelle. De janvier à décembre, son feuillage pérenne constitue une protection efficace contre les regards des voisins et offre l’avantage de se laisser tailler facilement au sécateur.

    C’est l’été. Une poignée de papillons, quelques abeilles et un couple de bourdons voltigent parmi les feuilles gracieuses du laurier-rose, disparaissant brièvement entre les pétales translucides ou dessinant des huit dans le ciel. A l’exception de ces mouvements intempestifs, on peut affirmer sans exagérer ni caricaturer que le jardin est écrasé par une paix immuable.

    Cent mètres carrés d’un gazon impeccable. Chaque brin d’herbe mesure quatre centimètres et demi. Pas quatre centimètres virgule quatre. Ni quatre centimètres virgule six. Quarante-cinq millimètres très exactement. Même au Jardin d’Eden, on ne se risquerait pas à rêver d’une pareille perfection.

    C’est dans ce néant propre en ordre que débarque le renard, au petit matin de ce mois de juillet. Pour lui, l’année avait bien commencé et rien ne le prédisposait à une aussi funeste fin.

    UNE FAMILLE

    Durant tout le mois de janvier, le renard a fait l’amour : sur une meule de granit en lançant des jappements gourmands vers le ciel bas, au milieu d’un plateau balayé par le vent et au bord d’une rivière figée. La jouissance a été au rendez-vous. Et bien que la renarde ne soit fertile que trois jours par année, elle est tombée enceinte.

    Ventre dodu, la mère a posé son museau sur ses pattes avant et a fixé la neige grise. Pendant ce temps, le goupil a continué ses pérégrinations, arpentant la Forêt des Grouses durant de longues semaines. Sur ses courtes pattes, il a trotté dans les combes ombragées et les vallons où dorment les tas de feuilles gluantes. Un ou deux chevreuils lui ont exprimé leur autorité en lui décochant un coup de bois, lorsque, par curiosité, il s’est approché de trop près. Mais, mis à part les loups qu’on n’a plus vus dans la Forêt des Grouses depuis cent cinquante hivers et autant d’étés, le renard ne compte pas de véritable ennemi.

    Février a été silencieux. Un manteau de neige a recouvert la végétation, obligeant les passereaux à fouiller la terre congelée pendant des heures épuisantes, à la recherche de quelques graines. Les branches des chênes pétrifiées ont découpé le ciel couleur souris. La glace a emprisonné les épines des sureaux sauvages. Comme les glapissements hystériques des parades amoureuses de janvier paraissaient loin !

    Et le bébé a surgi : boule humide et fumante que la mère a roulé au fond du terrier.

    Pendant tout le mois de mars, la clairière de la Pierre à Combaux a servi de refuge à la petite famille. Recouverte de crocus mauve, la clairière se situe très à l’écart des chemins de randonnée des Animaux. Sur ce terrain dégagé, la renarde a enseigné la chasse à son petit. Ils ont passé de magnifiques après-midis à débusquer les campagnols dans leur terrier. La première morsure, lorsque le sang bien chaud de la victime inonde la bouche, constitue un moment de pure extase. Certains jours, plus d’une quinzaine de ces rongeurs frileux ont fini dans le ventre du jeune affamé.

    Puis, à l’approche du printemps, la famille

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