Tenderie aux vanneaux: vole, vole tradition…
Le ciel est bas, et un léger crachin fouette nos visages en ce petit matin du mois de mars, tandis que nous arpentons les zones humides qui bordent l’Aisne à Corny-Machéroménil, un petit village ardennais où personne ne passe sans raison. Mais nous avons une excellente raison de venir patauger dans la boue ardennaise en ce dimanche matin, c’est la découverte d’une chasse qui n’est pratiquée plus que dans dix-sept communes de France et du monde: la tenderie aux vanneaux.
S’il arrive que l’adjectif «ancestral» soit galvaudé pour l’usage des filets et des panneaux, puis c’est Diderot dans son encyclopédie qui fut l’auteur de croquis représentant la tenderie aux vanneaux. Ces éléments devraient d’ailleurs contribuer au fait d’utiliser le terme de «patrimoine » plutôt que de « tradition » lorsque l’on aborde la tenderie aux vanneaux. Un patrimoine bien vivant mais qui ne cesse d’être l’objet d’attaques pernicieuses de la part de celles et ceux qui bien souvent se gargarisent de prendre la défense des minorités et qui s’extasient devant le spectacle des Inuits, des Amérindiens et des Pygmées des forêts subsahariennes. De quel fait le vagnoli n’aurait-il pas droit à la même reconnaissance que ces autres chasseurs primitifs?
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