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Toi, toi mon poids: Le combat d'une femme pour perdre du poids
Toi, toi mon poids: Le combat d'une femme pour perdre du poids
Toi, toi mon poids: Le combat d'une femme pour perdre du poids
Livre électronique215 pages3 heures

Toi, toi mon poids: Le combat d'une femme pour perdre du poids

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À propos de ce livre électronique

La lutte au quotidien d'une jeune femme contre son poids

Que fait-on quand on est en surpoids et que l'on se bat sans relâche pour maîtriser sa silhouette ? Que faire quand on passe plus de temps "en régime" qu'à manger normalement ? C'est à ces questions et bien d'autres que répond avec réalisme l'auteur de ce livre.

Le surpoids entraîne chez les personnes qui en souffrent un sentiment de dépréciation de soi et d'exclusion. Le regard des autres, souvent accusateur et parfois cruel, blesse profondément celui ou celle qui ne rentre pas dans les standards de la mode. Cette histoire est celle d'une femme qui se bat contre son poids, contre les difficultés que cela engendre, contre les moqueries et qui décide, malgré un terrible drame qu'elle traverse, de devenir ce qu'elle veut être. Sa volonté, ses coups de gueule, ses déceptions et sa ténacité font de ce livre un livre d'aventure ; celle de l'aventure humaine de quelqu'un qui ne renonce jamais.
Un témoignage poignant et un message d'espoir sur un sujet sensible

À PROPOS DE L'AUTEUR :
Marie-Henriette Wagener, dite Marinette, est mère de deux enfants. Femme engagée et dynamique, elle propose dans cet ouvrage des solutions réalistes et pratiques pour contrôler son poids. Elle milite au sein de l'association BOLD.
EXTRAIT : 
Comme beaucoup de personnes ayant franchi le cap de la quarantaine, j’établis des bilans et rassemble mes souvenirs afin de faire le point et me rendre compte de ce que furent les bonnes et moins bonnes choses de ma vie. Comme ce fut le cas tout au long de mon existence, c’est par l’écriture qu’il me plaît le mieux de m’arrêter sur tous ces jalons de mon parcours pour les revoir et comprendre mes erreurs, mes défauts, mes qualités, tout ce qui a composé ma vie.

Ce travail de mémoire m’amène tout naturellement à penser d’abord à ce qui fut mon plus grand bonheur, la naissance de mes enfants. Mais, déjà là, une ombre passe et je deviens mélancolique, car la première de ces naissances fut marquée par un événement d’une grande tristesse qui restera pour moi toujours le plus pénible de mes souvenirs. Le petit ange qui aurait dû combler mes attentes de mère n’a pu voir le jour, et le matin de Noël 1985, quatre jours après sa naissance, nous avons porté en terre notre petit Julien.

La raison de ce décès est la même que pour toutes les autres ombres qui m’ont gâché la vie, cette maladie que l’on hésite encore à appeler comme telle dans notre beau pays, l’obésité. Ce problème comme je le dis souvent m’a pollué l’existence et c’est au fil des fluctuations pondérales que je me rappelle aujourd’hui de celle-ci. Car je n’ai pas toujours supporté un excédent de poids, pendant les sept premières années de ma vie, ce fut plutôt le contraire.
LangueFrançais
Date de sortie20 nov. 2014
ISBN9782390090083
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    Aperçu du livre

    Toi, toi mon poids - Marinette Wagener

    Ma vie

    Comme beaucoup de personnes ayant franchi le cap de la quarantaine, j’établis des bilans et rassemble mes souvenirs afin de faire le point et me rendre compte de ce que furent les bonnes et moins bonnes choses de ma vie. Comme ce fut le cas tout au long de mon existence, c’est par l’écriture qu’il me plaît le mieux de m’arrêter sur tous ces jalons de mon parcours pour les revoir et comprendre mes erreurs, mes défauts, mes qualités, tout ce qui a composé ma vie.

    Ce travail de mémoire m’amène tout naturellement à penser d’abord à ce qui fut mon plus grand bonheur, la naissance de mes enfants. Mais, déjà là, une ombre passe et je deviens mélancolique, car la première de ces naissances fut marquée par un événement d’une grande tristesse qui restera pour moi toujours le plus pénible de mes souvenirs. Le petit ange qui aurait dû combler mes attentes de mère n’a pu voir le jour, et le matin de Noël 1985, quatre jours après sa naissance, nous avons porté en terre notre petit Julien.

    La raison de ce décès est la même que pour toutes les autres ombres qui m’ont gâché la vie, cette maladie que l’on hésite encore à appeler comme telle dans notre beau pays, l’obésité. Ce problème comme je le dis souvent m’a pollué l’existence et c’est au fil des fluctuations pondérales que je me rappelle aujourd’hui de celle-ci. Car je n’ai pas toujours supporté un excédent de poids, pendant les sept premières années de ma vie, ce fut plutôt le contraire.

    Légèreté enfantine

    Je me revois posant, toute petite fille, pour la photo de classe de première année primaire. Maigre, maladive, timide, n’osant que très rarement lever la main pour interroger mon instituteur quand je devais lui poser une question lors d’un travail. Tous mes vêtements étaient trop larges et les forces me manquaient souvent pour accomplir la moindre chose. Manger n’était pas ma tasse de thé et nécessitait de gros efforts de la part de ma maman pour que j’absorbe chaque jour la quantité de nourriture nécessaire à une bonne santé.

    Il en fut ainsi jusqu’à mon neuvième anniversaire, où, après une année passée plus souvent dans mon lit, à la maison que sur les bancs de l’école, mes parents décidèrent de consulter notre médecin traitant afin qu’il trouve une solution à ce problème qui perturbait vraiment trop mon existence de petite fille.

    Sa prescription consista en un médicament sous forme d’ampoules à boire une fois tous les quinze jours, et ce pendant trois mois. Ce remède, dont je ne me rappelle malheureusement pas le nom, fut tout à la fois salutaire et le début d’une vie radicalement différente.

    Il me fit pour mon dixième anniversaire un cadeau que je qualifierais maintenant d’empoisonné. En même temps que me rendre la santé en me donnant l’appétit dont je ne disposais pas dans les neuf premières années de mon enfance, il sema aussi en moi cette petite graine qui fera de moi au fil des ans l’obèse que je suis aujourd’hui.

    Combien de fois n’ai-je pas souhaité tout au long de ma vie que ma maman ait eu le don de divination et qu’elle ait pu voir l’existence pénible à laquelle cette prise de poids me conduirait. Mais comment lui reprocher son amour pour moi et ses inquiétudes légitimes de mère. Comment dire à quel point son attitude résidait dans l’envie de bien agir et d’apporter à son enfant les meilleurs soins qu’elle pouvait.

    Quiconque se permettait de parler de régime était automatiquement mal vu et vite éloigné de nos vies par ma maman. Comment aurait-elle pu considérer autrement qu’une bénédiction cette prise de poids qui venait de me redonner la santé qu’elle souhaitait pour moi depuis si longtemps. J’entends encore les paroles si souvent prononcées par des membres de ma famille, des amis, des médecins et les reproches adressés à celle qui pourtant n’a jamais voulu que mon bien. Aucune de ces personnes n’a pourtant écrit un manuel avec un mode d’emploi destiné à éduquer son enfant. Ce livre-là n’existe pas et n’existera jamais, car chacun fait avec les connaissances et la vie que le destin lui a apportées.

    Les kilos superflus s’installèrent et les rapports des visites médicales scolaires exprimèrent la même chose pendant quelques années. Maman réalisa alors, à contrecœur, que mon excès de poids pouvait représenter autant un problème de santé que la maigreur dont j’avais souffert dans ma petite enfance. Elle accepta de consulter une première fois un médecin pour m’aider à retrouver un poids plus convenable.

    Je me souviens parfaitement du déroulement de cette première consultation. Il me pesa, me mesura, et s’informa sur mes études. Aucune question sur mon alimentation ni mes habituelles activités physiques ne fut posée. Ses prescriptions et conseils furent simples, supprimer les sucreries mangées habituellement pas les enfants et éviter les boissons sucrées. Pratiquer un sport quelconque, et « quand elle deviendra jeune fille, ce problème se réglera par lui-même ».

    Ces instructions furent remises par écrit à ma maman qui pour les appliquer fit supprimer les boissons sucrées que je recevais à l’école. Toutefois, elle continua à mettre dans ma mallette la tartine supplémentaire que j’avais toujours reçue en guise de collation, là où les autres prenaient chips, barres chocolatées et autres sucreries que je ne connaissais que très peu. Maman traduisit sport par dépense supplémentaire et vu les activités physiques que je pratiquais déjà, elle ne prêta pas grande attention à cette partie des conseils médicaux reçus ce jour-là.

    Par jeune fille, le médecin pensait au jour où j’aurais pour la première fois mes règles. Seulement voilà, jeune fille je l’étais depuis l’âge de dix ans et maman comprit par là qu’avec l’âge mon corps réglerait les choses de par lui-même.

    Je ne peux m’empêcher de penser que déjà lors de ce premier rendez-vous, je n’ai pas reçu de la part de ce médecin les bons conseils, et qu’il n’aurait pas pu me les donner vu qu’il ne m’avait pas posé les questions nécessaires. Il n’avait aucune idée de la manière dont j’étais alimentée par mes parents, ni des nombreuses occupations très physiques que je pratiquais déjà à l’époque.

    Ce médecin avait déjà l’idée fausse qui m’a poursuivie tout au long de mon existence. Si j’étais obèse, c’est parce que je m’alimentais principalement de friandises et diverses douceurs dont raffolent la plupart des enfants. Si seulement le problème avait pu consister en cela. Comme il aurait été facile de retrouver un poids stable.

    Une éducation stricte m’était donnée et la manière de se nourrir en faisait partie. Maman préparait les repas en quantité juste, mais jamais exagérée, car il fallait manger tout le mois. La coutume n’était pas de nourrir son enfant avec des chips, des bonbons et d’autres friandises, cela faisait partie comme tout le reste de ce qu’elle voulait m’apprendre. Si ce n’est pas nécessaire, cela ne peut non plus être utile et il est préférable de s’en passer. Les limonades et autres boissons sucrées telles que le cacao étaient aussi proscrites, notre boisson principale à tous était l’eau ; pour mes parents le café pour leur plaisir et pour le mien un peu de lait.

    Alors comment aurais-je pu diminuer une consommation qui n’existait pas ? Cela revient un peu à demander à un végétarien de ne plus manger de viande.

    Si les bonnes questions m’avaient été posées, mon médecin aurait sans doute pu découvrir que la bonne cuisine de ma maman composée des délicieuses recettes habituelles de notre bonne vieille « gastronomie » wallonne était bien plus responsable de mon mal que les collations imaginaires qu’il pensait que je consommais chaque jour.

    Salade liégeoise, potée aux carottes accompagnée de lard cuit dans du beurre, soupes diverses où l’on retrouvait toutes les sortes de légumes possibles, mais toujours rissolés, avant la cuisson à l’eau. Cette matière grasse si onctueuse pour le palais se retrouvait partout, elle était la base de la cuisine de maman. De plus, il venait directement de la ferme où nous achetions la plupart de ce que nous mangions.

    C’est là aussi que mes parents s’approvisionnaient en tout ce qu’ils ne pouvaient pas produire eux-mêmes. Papa cultivait un énorme potager derrière la maison et souslouait celui de nos voisins qui n’avaient pas comme lui la passion du jardinage. Maman réalisait des conserves avec tous ces bons légumes pour que toute l’année nous puissions en profiter. Je participais à toutes ces tâches en partie parce que c’était obligatoire, mais aussi et surtout parce que j’adorais tout ça. Comment exprimer ce que je ressentais déjà à cette époque à l’idée de me coucher le soir avec le sentiment que ma journée avait été productive et que mes occupations n’avaient rien à voir avec la fainéantise, comme ceux qui se prélassent devant la télévision ou qui « glandent » étendus sur leur divan à ne rien faire.

    Je connaissais la fatigue harassante qui nous fait plonger dans le sommeil dès qu’on touche l’oreiller et qu’on ferme les yeux. Et le bonheur qu’apporte celle-ci.

    Je ne peux pas m’empêcher de penser que si le médecin avait bien voulu s’informer de tout cela à cette époque, les solutions adéquates auraient été trouvées et ma vie aurait pu s’en trouver tout autre. Pour lui « obésité » et « gros mangeur » allaient de pair alors que maman devait utiliser maintes ruses depuis ma petite enfance pour me faire manger. Comme de me servir d’abord mes pommes de terre et mes chicons en me faisant le chantage de ne pas recevoir ma saucisse si je ne mangeais pas ces légumes particuliers que je n’aimais pas. Combien de fois n’ai-je pas entendu ma maman me répéter en wallon « mange ma petite fille, car tu ne sais pas qui te mangera » parce que je tentais de laisser la moitié de mon assiette.

    La nourriture ne m’attirait pas vraiment, je m’alimentais parce que c’était obligatoire, mais jamais il ne me serait venu à l’idée de demander plus que ce qui ne m’était servi. Malheureusement pour moi, mes parents, d’origine ouvrière, avaient souvent été privés de tout et subsistait chez moi l’obligation de terminer son assiette.

    Maman se souvenait très bien qu’elle ne m’avait jamais entendu demander de la nourriture superflue quand nous sortions, allant jusqu’à me prendre en exemple lorsqu’un jour où nous faisions nos courses ensemble et où ma fille faisait des pieds et des mains pour avoir des friandises ou des bonbons, elle lui fit la réflexion suivante : « Je ne comprends pas comment tu peux te comporter comme ça ! Je n’ai jamais eu ce genre de problème avec ta mère, elle ne demandait jamais rien en chemin. » Merci maman pour cette aide à l’éducation de ma petite gâtée.

    Et ma maman avait raison, je ne demandais jamais rien parce que je n’avais pas ce genre d’envie, mais aussi parce que les leçons apprises étaient retenues. C’était d’ailleurs souvent la situation inverse qui se produisait. C’était ma maman qui me demandait ce que je voulais comme collation avec ma tartine pour le lendemain à l’école ou qui m’appelait pour me demander si je voulais une glace quand la camionnette passait.

    J’étais très active que ce soit à la maison ou à l’école. J’aimais la course à pied, l’haltérophilie, et un peu le basket. Mon papa m’avait bricolé des haltères pour que je puisse m’entraîner à la maison, et j’ai fait partie d’un club de marche. Je travaillais régulièrement au jardin avec papa. Je devais participer à l’élevage des animaux qu’on nourrissait principalement avec de l’herbe qu’on allait couper, toute fraîche, tous les jours. L’entretien de leurs cages m’était également attribué. Quand papa les tuait, je devais aider à les nettoyer aussi. Il en allait de même au niveau de la cuisine.

    À cela on peut aussi ajouter que, même si mon père possédait une voiture, je faisais la plupart de mes trajets vers l’école à pied ou en bus.

    Ce ne sera que bien plus tard, vers mes vingt-cinq ans que je commencerai à avoir les mauvaises habitudes alimentaires que me reprochait le médecin. Si j’avais pu être écoutée à ce moment-là, au lieu d’avoir face à moi des personnes qui supposaient savoir comment je mangeais et vivais par le simple fait qu’elles me voyaient obèse.

    Mes douleurs et rancoeurs ne viennent pas seulement de ces « si », mais aussi du nombre de fois où j’ai été confrontée dans ma vie à ce genre de réaction. Si au début la frustration de ne pas être entendue me faisait pleurer, me réfugier dans la solitude, ces pleurs se sont ensuite transformés en rage et je peux dire aujourd’hui que cette rage m’a conduite à me réfugier dans la nourriture.

    Mais revenons-en aux causes qui ont déclenché ma tendance de l’époque à l’obésité. Il me faut ajouter aux médicaments pour ouvrir l’appétit, à la cuisine riche en graisse de ma maman et à l’absence d’écoute de la part du corps médical, une opération des amygdales. C’est suite à cette opération et aux médicaments qui m’avaient été prescrits à cette occasion qu’il me semble que tout a commencé.

    J’aimerais encore clarifier un élément relatif à mon enfance. Les gens, pensant à tort que les obèses le sont depuis la naissance, me demandent parfois si je n’ai pas souffert du regard de mes petits camarades à un âge où on sait parfois être très cruel envers les autres. J’ai évidemment subi un certain nombre de brimades, mais elles étaient liées à ma très grande timidité. À tel point qu’après mes dix ans, lorsque je commençai à avoir des kilos en trop, ma confiance en moi était si faible que je ne parvenais pas à percevoir la réelle raison des moqueries à mon égard.

    Mon sentiment de ne rien valoir était à ce point présent en moi, je me rappelle qu’il provoquait un total refus d’être photographiée. Je re-visualise une photo sur laquelle je montrais mon poing à l’objectif dirigé ce jour-là en ma direction par mon père. Je me voyais à cette époque bien plus monstrueusement grosse que je ne l’étais, et l’idée que ces photos allaient faire la tour de la famille m’affolait et me déprimait. Si j’avais pu me voir avec les yeux avec lesquels je regarde ces photos aujourd’hui !

    Ce peu d’estime de moi n’était pourtant pas tout à fait inutile, il me servait de protection de mon esprit d’enfant contre toutes ces choses pénibles avec lesquelles je devais vivre. Le schéma était le suivant : comme j’étais nulle, c’était normal qu’on se moque de moi, c’était de ma faute. Tout allait donc bien à mon sens.

    L’âge « in-gras »

    J’ai commencé mes secondaires dans un Athénée Royal où je dois bien avouer que jusqu’à ma troisième année secondaire, il ne m’était pas nécessaire de faire beaucoup d’efforts. Je planais un peu au-dessus de mes études, me contentant de relire mes cours le soir et de faire mes devoirs. J’aimais vraiment aller à l’école. C’était avec un bonheur non feint que je voyais le jour se lever chaque matin pour enfin pouvoir reprendre le chemin des bancs de l’Athénée.

    Si j’ai toujours aimé le sport et la gymnastique, il n’en allait pas de même avec mes professeurs d’éducation physique. Femmes toujours très minces et athlétiques, elles portaient sur mon corps un jugement que non seulement je lisais dans leurs yeux, mais aussi qu’elles m’imposaient par leurs paroles et leurs manières de me traiter. J’ai toujours aimé courir et soulever des poids et quand pendant quelques mois j’eus la chance de voir arriver une remplaçante, la natation est même devenue un peu moins mon ennemie. L’eau pour moi ne faisait pas simplement partie de mes peurs, c’était une véritable phobie due à trois débuts de noyade que j’avais subis plus jeune en présence de mes professeurs, dont la première lorsque j’étudiais encore à l’école primaire.

    Je ne préférais pas non plus les langues germaniques, mais c’est pourtant ce qu’il m’a fallu étudier suite à une visite de routine au centre PMS de mon école. La personne désignée dans ce centre pour guider les élèves dans le choix de leurs études décida, suite aux tests que nous avions tous passés, que les langues germaniques étaient la matière que je devais étudier et c’est vers cela que je me suis donc dirigée. Je me retrouvai donc à étudier le néerlandais dès la première secondaire, ensuite l’anglais et enfin l’allemand qui fut malgré tout ma préférée des trois.

    Mon adolescence fut

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