LA CONSULTATION DIÉTÉTIQUE
MÉLANIE, 38 ANS
« Je veux maigrir… sans me priver ! »
Mélanie adore cuisiner… et manger des produits gras et sucrés ! Elle veut perdre du poids, mais n’est pas prête à changer sa façon de s’alimenter. Il existe des solutions…
À la première consultation, Mélanie, comptable et mère de deux enfants, me parle de son nouveau robot pâtissier, qui mais aussi d’une célèbre pâte à tartiner qu’elle avoue déguster au petit déjeuner. m’explique la jeune femme de 38 ans, qui a pris 9 kilos ces 10 dernières années. Nous passons en revue ses habitudes alimentaires : Mélanie a une consommation un peu élevée de féculents (pâtes et pain notamment), de produits sucrés (biscuits, chocolat et bonbons), de crème et de fromage. C’est une bonne nouvelle : il y a des marges de manœuvre ! Nous discutons ensemble de quelques alternatives pour cuisiner plus sainement, remplacer une partie des pâtes par des légumes et légumineuses, réduire l’utilisation de la crème et du fromage en cuisine... Mélanie se dit et nous convenons de nous revoir quelques jours plus tard pour faire le point. Comme à mon habitude, j’ai proposé à ma patiente de faire quelques photos de ses repas pour les examiner ensemble. En les regardant, je réalise que Mélanie n’a pas vraiment réussi à installer de nouvelles habitudes, même minimes. m’expliquet-elle. Je ne m’inquiète pas, je sais que mettre en place des changements est difficile et prend du temps chez certains patients. Mais à chaque alternative que je suggère de tester, Mélanie oppose un Mélanie est face à un conflit de valeurs : elle veut et ne veut pas changer. Modifier ses habitudes lui apparaît comme se renier, remettre en question son histoire, mais aussi sa capacité à prendre soin d’elle et de sa famille. Mélanie a appris la cuisine auprès de sa mère, disparue il y a quelques années : ses recettes sont des trésors sacrés. Le beurre, la crème, la confiture, le chocolat sont des totems d’enfance, une porte vers le réconfort. J’ouvre alors une autre voie : jouer sur les quantités plutôt que sur la qualité des repas. Je propose à Mélanie de cuisiner comme à son habitude, mais de réduire la taille de ses portions (assez généreuses) en les adaptant à ses sensations alimentaires. Mélanie apprend à reconnaître la « vraie » faim, à repérer la satiété. Elle réalise que, comme beaucoup d’entre nous, elle mange souvent au-delà de ses besoins et réajuste peu à peu. Elle continue à déguster ses gourmandises préférées, mais en petite quantité. En un mois, elle a perdu 3 kilos. Le corps un peu libéré, elle se montre plus ouverte à l’option de reprendre une activité physique : dans son salon, Mélanie programme 2 x 30 minutes de danse par semaine sur sa playlist préférée, et ça le fait ! Après 5 kilos perdus et un premier palier, les verrous sautent :
