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L'argent a été viré sur votre compte: Prix Athènes de littérature 2010
L'argent a été viré sur votre compte: Prix Athènes de littérature 2010
L'argent a été viré sur votre compte: Prix Athènes de littérature 2010
Livre électronique178 pages2 heures

L'argent a été viré sur votre compte: Prix Athènes de littérature 2010

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À propos de ce livre électronique

Un thriller au suspense haletant
À un homme venu passer un entretien d’embauche, on demande la surface de son appartement. Car l’emploi dont il est question consiste à stocker, moyennant une forte rémunération, toutes sortes d’objets chez lui. Un contrat est signé. Peu à peu, l’appartement se retrouve envahi par un bric-à-brac de meubles qu’on y déverse jour et nuit. L’homme doit bientôt rester en permanence chez lui pour accueillir les livreurs, qui ne prononcent qu’une seule phrase : «  L’argent a été viré sur votre compte  ». À mesure que gonflent les économies de l’homme, l’atmosphère de l’appartement devient littéralement irrespirable. Pendant ce temps-là, dehors, la mère du jeune homme doit être hospitalisée, son meilleur ami peintre tente de le mettre en garde contre les termes de ce drôle de contrat, tandis que sa petite amie lui conte la situation dans la ville, où une révolte gronde...

Un roman noir et psychologique que vous ne pourrez pas lâcher

EXTRAIT

Emmitouflé dans une grosse écharpe bien serrée, je me frottais les mains l’une contre l’autre pour me réchauffer. Avec ce froid de tous les diables, j’étais incapable du moindre mouvement. Adossé contre le mur blanc, je jetais un regard anxieux toutes les vingt secondes en direction de la porte à demi fermée, en me disant que quelqu’un finirait bien par se montrer et m’autoriser à passer. D’après mes calculs, cela faisait au moins deux heures que je patientais, peut-être plus. La fille de l’accueil m’avait assuré qu’on ne tarderait pas à me recevoir, elle m’avait simplement prié d’attendre un peu car j’étais arrivé pile au moment où les directeurs de la société entamaient leur réunion hebdomadaire. Durant ces deux heures d’attente, nulle âme qui vive dans la salle hormis cette secrétaire qui avait fait une ou deux apparitions, transportant un plateau garni de verres pleins. J’eus envie de lui demander si on allait me recevoir bientôt pour l’entretien mais j’en fus incapable, réfrigéré que j’étais par la température hivernale et recroquevillé dans mon manteau.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE 

- "L’argent a été viré sur votre compte est "thriller sociétal" tendu, à l’écriture simple et elliptique, sur la futilité des désirs, la cupidité à l’ère de la surconsommation, sur la définition du bonheur vu par l’homme moderne, les sacrifices faits en espérant un bien-être matériel qui ne viendra même peut être jamais... L’expérience d’une sorte de purgatoire sur Terre, une allégorie de la vie, courte et si précieuse qu’elle ne s’achète pas, dans une lecture qui se fait d’une traite et laisse à bout de souffle... " (Séverine Laus-Toni)
- "Un rythme qui donne le tournis comme le malaise étouffé du narrateur. Sotakis : un auteur à suivre dont on attends le prochain roman avec impatience." (Kevin Juliat)
- "Ce roman étouffant propose une fable sombre et brillante sur l’abandon d’autonomie." (François Perrin, TGV Magazine)

A PROPOS DE L'AUTEUR 

Dimitris Sotakis est né à Athènes en 1973. Il a étudié la musicologie à Londres et a publié son premier livre en 1997. Son œuvre a reçu de nombreux prix et ses livres connaissent un succès croissant en Grèce et plus largement en Europe. L’argent a été viré sur votre compte a remporté le Prix Athènes de Littérature en 2010. C’est le premier roman de Dimitris Sotakis à être traduit en français.
LangueFrançais
ÉditeurIntervalles
Date de sortie10 nov. 2015
ISBN9782369560005
L'argent a été viré sur votre compte: Prix Athènes de littérature 2010

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    Aperçu du livre

    L'argent a été viré sur votre compte - Dimitris Sotakis

    1

    Emmitouflé dans une grosse écharpe bien serrée, je me frottais les mains l’une contre l’autre pour me réchauffer. Avec ce froid de tous les diables, j’étais incapable du moindre mouvement. Adossé contre le mur blanc, je jetais un regard anxieux toutes les vingt secondes en direction de la porte à demi fermée, en me disant que quelqu’un finirait bien par se montrer et m’autoriser à passer. D’après mes calculs, cela faisait au moins deux heures que je patientais, peut-être plus. La fille de l’accueil m’avait assuré qu’on ne tarderait pas à me recevoir, elle m’avait simplement prié d’attendre un peu car j’étais arrivé pile au moment où les directeurs de la société entamaient leur réunion hebdomadaire. Durant ces deux heures d’attente, nulle âme qui vive dans la salle hormis cette secrétaire qui avait fait une ou deux apparitions, transportant un plateau garni de verres pleins. J’eus envie de lui demander si on allait me recevoir bientôt pour l’entretien mais j’en fus incapable, réfrigéré que j’étais par la température hivernale et recroquevillé dans mon manteau.

    Quand j’entendis des voix et des bruits de pas au fond du long couloir, je compris que mon tour était venu. Je me redressai sur mon siège et m’efforçai de me défaire de l’expression endormie qui marquait mon visage. Je voulais à tout prix masquer l’angoisse qui m’étreignait, aussi tournai-je mon regard vers l’autre côté de la salle où se trouvaient entassés des piles de documents et d’épais dossiers débordants de paperasse. Quelques secondes plus tard, j’entendis une voix et j’eus à peine le temps de poser les yeux sur la longue silhouette féminine qui me demandait de la suivre dans l’un des bureaux du bâtiment :

    — Par ici, je vous prie…

    Nous parcourûmes un couloir ponctué de part et d’autre de portes dont aucune n’était ouverte. Tout à coup, la femme s’arrêta. Je la regardai d’un air perplexe. Elle toqua doucement à l’une des portes et entra dans la pièce sans attendre la réponse. Je n’avais pas encore eu le temps de formuler la moindre pensée quand je la vis revenir vers moi :

    — Allez-y, me dit-elle avec un sourire glacial.

    J’entrai d’un pas hésitant. Face à moi se tenait un homme sans âge, assis dans un grand fauteuil. Le mur derrière lui était tapissé de tableaux qui se chevauchaient presque sur la paroi, contrastant avec le reste de la pièce, totalement vide et austère – pour unique meuble, une chaise en bois devant le bureau. Il était absorbé par la lecture d’un document dont il tournait fiévreusement les pages tout en ayant l’air de se livrer mentalement à de savants calculs. Je dénouai mon écharpe et déboutonnai mon manteau. Ma patience fut récompensée : au bout de dix secondes à peine, je vis l’homme ranger les pages de son dossier et le placer précautionneusement sous une pile de journaux. J’attendis qu’il prenne la parole en premier.

    — Donc, commença-t-il, d’une voix nasillarde bizarre qui ne collait pas du tout avec sa physionomie. Vous êtes venu pour le poste… Où avez-vous entendu parler de nous ?

    — Dans le journal, répondis-je, mais le moins qu’on puisse dire c’est que ma réponse n’eut pas l’air de l’intéresser beaucoup.

    Il se leva d’un bond et m’attrapa par l’épaule avec une familiarité qui me stupéfia.

    — C’est grand, chez vous ?

    Ce fut sa deuxième question. À présent il était assis sur le bureau, face à moi, ses jambes se balançant mollement dans le vide. Il avait écarté la pile de journaux pour être plus à son aise. C’était un homme obèse, avec une expression un peu gauche, assez comique, quoique pas antipathique.

    — Chez moi ? répétai-je – je n’étais pas sûr d’avoir bien entendu. Ce n’est pas immense, mais pour une personne seule, ça va, c’est amplement suffisant, je dirais.

    — Vous vivez en appartement ? Vous êtes combien dans l’immeuble ? Vous êtes à quel étage ?

    — Au deuxième.

    — Très bien. Donc logiquement nous pouvons commencer, déclara-t-il avec un enthousiasme contenu et en m’adressant un large sourire.

    — Mais quel rapport avec l’emploi auquel je postule ? m’exclamai-je.

    — On ne vous a pas expliqué ? répliqua-t-il, étonné.

    — Non, monsieur, vous êtes la première personne que je rencontre entre ces murs. J’ai attendu deux heures dehors avant d’être reçu. Qui était censé me donner des explications ?

    — C’est bon, c’est bon, il s’agit d’un oubli, rien de plus, je vais réparer cela.

    Il se leva de nouveau, fit demi-tour et regagna son fauteuil.

    — Voici en quoi consiste l’emploi que nous vous proposons. Vous nous cédez votre appartement pour une durée déterminée moyennant une rémunération proportionnelle au nombre de mètres carrés que nous occupons.

    Je me redressai sur ma chaise.

    — Vous voulez dire… Pourquoi avez-vous besoin de mon appartement ? Qu’est-ce que je suis censé faire ?

    — Mais je vous l’ai dit, rien, absolument rien. Vous nous le… prêtez, oui, c’est le mot juste, vous nous le prêtez, et c’est tout.

    — Mais alors, où est-ce que je vais habiter ? demandai-je, essayant de rentrer dans son jeu.

    — Mais chez vous, enfin, personne ne vous chasse, je me tue à vous le dire.

    Je me raclai la gorge et posai mon écharpe sur mes genoux.

    — Pardonnez-moi, mais… vous allez me payer pour que j’habite chez moi… et qu’est-ce que vous entendez par « vous nous prêtez votre appartement » ? Vous allez y habiter aussi ?

    — Mais non, bien sûr que non, voyons ! s’exclama-t-il dans un grand éclat de rire comme s’il s’adressait à un demeuré incapable de comprendre ce qui tombait sous le sens. Écoutez… Vous avez raison de ne pas comprendre, se reprit-il en voyant que je m’étais raidi au tour inattendu qu’avait pris la conversation. Ces dernières années, notre société s’est développée dans différentes activités, comment dirais-je… Pour faire simple, disons que nous sommes une société de dépôt, et en même temps il ne s’agit pas tout à fait de cela… Si nous nous mettons d’accord et que vous prenez ce travail, pour commencer, nous viendrons apporter quelques affaires chez vous. Moyennant finance, bien entendu…

    — Comment ça, des affaires ? Quelles affaires ? Est-ce que c’est légal ?

    Il éclata à nouveau de rire.

    — Mais bien sûr que c’est légal, nous le faisons depuis des années. Il s’agit principalement de meubles.

    — Des meubles ? Mais qu’est-ce que vous voulez que je fasse avec des meubles ?

    — Je vous l’ai dit, ne m’obligez pas à répéter… Vous, vous n’avez rien à faire ; nous, nous nous chargeons du transport et du dépôt, et vous êtes payé.

    J’eus un geste d’impuissance ; à mes yeux cette conversation n’avait ni queue ni tête.

    — Une minute, une minute… Vous voulez dire que si vous m’embauchez, vous allez entreposer chez moi les affaires, je veux dire les meubles, et que par conséquent ce sera ça, mon nouveau job ? Ou je me trompe ?

    — Voilà ! C’est exactement cela ! répondit-il, soulagé que nous ayons enfin trouvé un terrain d’entente.

    — Mais… pourquoi chez moi ? Pourquoi vous ne trouvez pas un entrepôt ? Qu’est-ce que vous avez à gagner, dans cette affaire ?

    Il ne daigna pas répondre ; il ouvrit l’un des grands tiroirs de son bureau et entreprit d’en fouiller le contenu avec fébrilité. Puis il comprit que ce qu’il cherchait ne s’y trouvait pas, prit son téléphone et demanda d’un ton rude :

    — Apportez-moi un contrat, je vous prie.

    Et il déclara, en me regardant droit dans les yeux :

    — Encore une minute et nous avons terminé.

    Je voulus revenir sur ce qu’il m’avait annoncé, mais je n’eus pas le temps d’ouvrir la bouche. Il m’interrompit en m’agitant sa main sous le nez.

    — Non, non, attendez une minute, vous allez avoir la réponse à toutes vos questions, un instant, ça ne va pas être long.

    J’attendis en silence. Au bout de quelques minutes, nous entendîmes des pas dans le couloir. C’était la secrétaire longiligne. Elle déposa un document sur son bureau, il se plaignit que tout avait disparu dans son tiroir et que ça ne pouvait pas continuer ainsi, qu’il fallait pouvoir trouver les choses quand on en avait besoin. La fille ne broncha pas, elle tourna les talons et sortit.

    — Eh bien ! s’écria mon interlocuteur qui avait retrouvé sa bonne humeur, voici le contrat, vous le signez et notre collaboration commence ! Lisez-le, prenez votre temps…

    Je saisis les feuilles qu’il me tendait. Un contrat ordinaire qui décrivait avec force détails ce que le patron de la société m’avait expliqué, à savoir que je m’engageais à céder mon lieu d’habitation pour une durée déterminée fixée par les deux parties (la société en question et moi-même), et durant laquelle je serais payé pour tout objet entreposé chez moi. La seule clause qui me parut surprenante était la rémunération, considérable – j’étais à deux doigts de croire à une blague. Je lui posai la question :

    — La somme indiquée ici, c’est normal ?

    — Mais bien sûr que c’est normal, qu’est-ce que vous vous imaginiez, que nous allions nous moquer de vous ? Si toutefois cela vous semble insuffisant, nous pouvons faire un petit effort.

    — C’est très élevé, fis-je remarquer avec franchise.

    — Écoutez, je vous l’ai dit, notre métier suppose des procédures complexes, vous devez être dédommagé à la hauteur des services que vous rendez, notre société se déploie dans des activités variées, nous avons les moyens de bien rémunérer nos collaborateurs et en de telles circonstances, est-ce que je serais le genre à plaisanter, moi, votre employeur, quand j’insiste pour vous proposer ce salaire ? J’imagine que cela ne vous pose pas de problème.

    Je me levai et enfilai mon manteau. Puis je pliai le contrat et le fourrai dans ma poche.

    — Je réfléchis et je vous recontacte, conclus-je.

    — Ne tardez pas trop, nous devons démarrer rapidement, répliqua-t-il, et son front se creusa de deux grosses rides.

    Il sourit de nouveau et me tendit la main. Je le saluai quelque peu nerveusement et répétai que j’allais réfléchir, que je finirais peut-être par accepter leur proposition. Il me laissa quitter la pièce sans se lever. Je dévalai les escaliers à grandes enjambées, après avoir jeté un dernier regard au contrat.

    Il faisait meilleur, à présent. C’était l’heure où la ville grouillait de monde. Les boutiques étaient pleines, les klaxons des voitures s’en donnaient à cœur joie et ne faisaient qu’un avec les rires et les conversations des passants qui, chargés de leurs emplettes, finissaient par aller boire un verre dans l’un des cafés de la place. On entendait au loin les mégaphones annoncer l’inauguration du festival annuel la semaine suivante. Fendant la foule du centre commercial, un jeune homme me tendit un tract où était exposé le programme de cette grande fête. J’y jetai un rapide coup d’œil. Toutes les distractions typiques de ce genre de manifestations y étaient proposées : concerts, théâtre et concours de danse, sans oublier buvettes et buffets.

    La grande horloge sur le vieux monument marquait douze heures. Je décidai de passer chez ma mère pour commencer, avant de rentrer chez moi. D’abord à cause de sa santé (la seconde raison était ma piètre situation financière), pour laquelle je m’étais fait du souci jusqu’à frôler la dépression. Elle était gravement malade. Cela avait brutalement commencé l’automne précédent. Elle était devenue blême, toute sa joie de vivre avait disparu ; c’était à présent une vieillarde infirme, à mille lieues de la femme qu’elle avait été. Cette situation difficile, nouvelle pour moi, m’avait épuisé. Ajoutée au problème de mon chômage chronique, j’avais beaucoup de mal à me retrousser les manches et à aller de l’avant. Pourtant il fallait que je m’en sorte, coûte que coûte, d’abord pour ma mère, ensuite pour moi. Je m’occupais d’elle autant que je pouvais, mais elle s’imaginait que, d’une certaine manière, c’était moi la cause des ennuis de santé qui lui empoisonnaient l’existence – chose que je n’ai jamais pu comprendre.

    Ma mère n’avait personne d’autre que moi dans sa vie. Je tremblais d’être incapable de répondre à ce qu’attendait de moi une femme apathique vivant à mes crochets – même si en réalité, je ne m’étais jamais très bien représenté quelles étaient véritablement ses attentes. Et du coup, tout me semblait difficile, terriblement difficile.

    Je passai à la pharmacie lui prendre ses médicaments. Je grimpai les deux étages de son petit immeuble et poussai la porte usée par les ans. On entendait la radio, j’étais content que ma mère écoute de la musique, elle avait décidé de laisser le poste allumé. Elle s’était redressée sur ses oreillers blancs, un instant j’eus l’espoir qu’elle m’adresserait un sourire, mais quand elle se rendit compte de ma présence elle se contenta d’ouvrir les yeux à demi, sa façon à elle de me souhaiter la bienvenue.

    — Bonjour, maman, dis-je doucement en posant le sachet de médicaments sur la table de chevet.

    — Je vais bien, répondit-elle sans attendre que je lui pose la question, tout en me faisant signe d’ouvrir la grande fenêtre de sa chambre.

    — Il ne fait pas beau, tu sais, tu vas prendre froid. Tu es sûre que tu veux que j’ouvre cette fenêtre ?

    Mais elle me jeta un regard noir qui signifiait que je n’avais pas le choix. J’obtempérai, puis allai m’asseoir à côté d’elle.

    — J’ai trouvé du travail, lui annonçai-je, et je vis un sourire se dessiner sur ses lèvres.

    — C’est bien, ça, dit-elle d’une voix douce tout en pressant doucement ma main.

    — Oui, je commence la semaine prochaine, poursuivis-je, et instinctivement je fouillai dans la poche de mon manteau à la recherche du contrat.

    — Et qu’est-ce que c’est, comme travail ?

    — Une société de transport… un bon job, répondis-je en m’efforçant de paraître enjoué.

    Je la bordai confortablement, puis allai dans la cuisine. La pièce était sens dessus dessous, inondée de toutes parts.

    — Mais qu’est-ce qui s’est passé, tu as dû te lever ? demandai-je à ma mère en la grondant gentiment.

    Aucune réponse. J’attrapai la serpillière sur le balcon et entrepris

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