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Bak Erald Tome 2: Déroute
Bak Erald Tome 2: Déroute
Bak Erald Tome 2: Déroute
Livre électronique273 pages3 heures

Bak Erald Tome 2: Déroute

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À propos de ce livre électronique

Les quatre se sont réunis, comme la prophétie l’avait annoncé, et sont partis pour leur périple à travers l’empire. Ils doivent retrouver tous les Uruks, les rallier à leur cause et sauver l’empire de la tyrannie d’Oré. Que se passerait-il si l’un d’entre eux venait à mourir? Car Oré a bien l’intention de les empêcher de se rendre jusqu’à lui.
La blessure de Dérillis va-t-elle guérir? Jimmy délivrera-t-il son message à temps? La route s’annonce longue et périlleuse pour les sauveteurs de l’empire.
LangueFrançais
Date de sortie16 déc. 2020
ISBN9782925144052
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    Aperçu du livre

    Bak Erald Tome 2 - Loïc Lemieux

    Lemieux

    Remerciements

    Je voudrais dédier ce livre à plusieurs personnes. D’abord, Sir Jean de Chinon (Éric Genest) qui a réveillé l’auteur en moi. Cela en me demandant de lui raconter une histoire un soir de banquet médiéval. Ensuite, Sir Alexandre de Saint-Georges (Jean-Sébastien Drapeau) pour m’avoir fait connaître le monde de la reconstitution historique ainsi qu’Éric Genest par la même occasion. J’offre aussi mes plus sincères remerciements à Michel Boivin. Celui qui a fait travailler ses yeux pour lire mon écriture et qui m’a poussé à poursuivre mon œuvre. Je voudrais remercier aussi tous ceux qui ont cru en moi. Bien entendu, je remercie toute l’équipe d’Essor-Livres pour son travail exceptionnel.

    Mais surtout, je voudrais remercier ma mère, Johanne Lemieux et mon beau-père, Bruno Deblois, qui malgré tous mes faux pas, ont toujours été là pour moi. Jamais ils ne m’ont laissé tomber.

    C’est donc à toutes ces personnes que j’offre mon œuvre. Ainsi qu’à tous ceux et celles qui aiment le médiéval et le fantastique.

    Ayez du plaisir pendant votre lecture. Autant que j’en aie eu à l’écrire, je l’espère.

    Loïc Lemieux dit la gazelle

    N.B. Les mots et citations suivis d’un astérisque*, lors de leur premier usage, sont traduits à la fin du livre.

    Bonne lecture

    Prologue

    Aux temps anciens, alors que les Uruks vivaient encore paisiblement parmi le peuple de Bak Érald, une prophétie fut annoncée :

    — Lorsque les dieux ne seront plus (car les Uruks étaient considérés comme des dieux vu leurs pouvoirs) et que la tyrannie s’installera, ils viendront : ils seront quatre. Deux hommes et deux femmes. Des quatre coins de l’empire. Unis par le sang. Pour vaincre la mort. S’ils faillissent, ce sera la fin. Aidez-les. Croyez en eux. Combattez jusqu’à la mort. Ou pis que la mort vous attend tous.

    Les années, puis les siècles passèrent. Les Uruks disparurent les uns après les autres. Puis la tyrannie s’installa peu à peu. Le peuple avait oublié la prophétie. Mais certains se rappelaient. Certains savaient que le jour était proche. Le jour où les quatre viendraient au secours du peuple. Le jour où l’empire de Bal Érald serait libre de nouveau.

    Ce jour est arrivé !

    Les quatre sont partis.

    Le serment des gardes impériaux de jadis fut prononcé.

    L’énergie vitale de Déklak est revenue.

    La marque d’Arris est apparue sur le front de son Premier.

    Astinos, Carra, Adélis, Nayalla, Arris et Méara se sont ralliés aux quatre.

    Dérillis fut gravement blessé.

    Où cela va-t-il les mener ?

    Chapitre 1

    Message reçu

    La route avait bien été pour Jim. Il allait arriver chez son oncle Tom, à Baratis, avant la nuit. Il avait poussé ses montures à leurs limites. Il savait que son oncle allait lui en prêter une pour se rendre à Sosey. Le soleil passait derrière l’horizon lorsque Jim commença à monter l’allée menant à la ferme de son oncle. À son approche de la maison de bois, il vit deux hommes sortir et venir à sa rencontre. Les deux hommes avaient la même stature. Celle des hommes de terrain, ceux qui cultivaient la terre. Ils auraient pu être considérés comme des frères n’eut été que l’un grisonnait et que l’autre était dans la début trentaine.

    — Bonsoir oncle Tom. Salut Bill. Comment allez-vous ? dit Jim en arrivant près d’eux.

    — Jim ? C’est bien toi ? s’exclama l’homme grisonnant.

    — Oui, mon oncle, c’est bien moi, répondit Jim.

    — Mais que fais-tu donc dans les parages ? Il y a des mois que nous ne nous étions pas vus. Mets donc pied à terre, mon neveu.

    Ce que fit Jim sans attendre. Il était tout ankylosé de son voyage.

    — Bill, menons ces pauvres bêtes à l’écurie. Elles semblent épuisées et toi aussi, mon pauvre garçon, reprit le vieil homme.

    — C’est bien le cas mon oncle. Je suis parti d’Angevar il y a sept jours, répondit Jim en les suivant vers l’écurie.

    — Sept jours ! s’exclama Bill.

    — Qu’est-ce qui urge tant ?

    — Je te raconterai tout une fois que nous serons assis devant une coupe de vin mon oncle, répondit Jim.

    — Et un bon repas chaud pour toi. Bill et moi sortons de table.

    — Cela ne sera pas de refus mon oncle.

    — Je crois bien que je fais une écœurantite aiguë du pain sec, du fromage et de la viande séchée, ajouta-t-il avant de se mettre à rire.

    — Je te crois après sept jours, dit Bill avant de se mettre à rire lui aussi.

    Ils dessellèrent la monture de monte, déchargèrent celle de bât et les nourrirent avant de se rendre vers la maison avec les bagages de Jim. Ils montèrent les quelques marches du balcon avant d’entrer dans la maison.

    — Viens t’asseoir à la salle à manger pendant que je servirai le vin et que Bill te préparera un bon bol de ragoût bien chaud, dit Tom en entrant.

    Jim et Bill le suivirent. Ils traversèrent le portique. Une petite pièce de huit coudées de large sur dix de long s’offrit à eux. Le seul mobilier de la pièce était un banc de bois de quatre coudées de large, une petite table et une rangée de crochet pour y suspendre capes et manteaux. Jim enleva sa cape et la suspendit à l’un d’eux. Il essuya ses bottes sur le tapis et suivit son oncle et son cousin.

    Une fois dans le couloir avec l’escalier montant à l’étage au bout, Jim prit la première porte à gauche pour entrer dans la salle à manger. Une grande pièce rectangulaire semblable à toutes les autres salles à manger. Deux buffets pour les plats et verres, une grande table de bois avec une douzaine de chaises. Le tout sculpté avec doigté par son oncle. Il y avait trois fenêtres. Une sur le mur à sa gauche et deux sur celui d’en face. Des cadres accrochés au mur, l’un représentait la ferme vue de la route et les trois autres représentaient respectivement : Tom, Bill et Mali, la femme de Tom qui était décédée trois ans auparavant.

    Jim se dirigea vers le bout de la table et s’y assit. Bill y avait déjà placé les ustensiles et trois coupes. Quelques instants plus tard, Tom arriva avec deux bouteilles de vin. Il alla prendre l’ouvre-bouteille dans un des tiroirs du buffet le plus proche et vint s’asseoir à la gauche de Jim.

    — Il est temps de parler, mon neveu, dit-il en ouvrant une des bouteilles.

    — Hey ! Attendez un instant. J’arrive, cria Bill depuis la cuisine.

    Il en sortit quelques plombs* plus tard portant un plateau et vint le poser devant Jim avant de s’asseoir en face de son père. Sur le plateau se trouvait un grand bol de ragoût fumant, du beurre au miel, du pain frais et du fromage.

    — Maintenant tu peux tout nous dire, dit Bill en prenant la coupe que lui tendait Tom.

    Les deux hommes regardaient Jim en silence.

    — Bon d’accord, commença celui-ci.

    Il prit une gorgée de vin.

    — D’abord, il vous faut savoir que ce que je vais vous dire doit rester secret. C’est impératif, dit-il avec le plus grand sérieux.

    — Mon neveu, dans quoi t’es-tu fourré les pieds ? demanda Tom avec inquiétude.

    — Connais-tu un certain Linyll Allgrains ?

    — C’est donc vrai ! s’exclama Tom.

    — Quoi donc, mon oncle ? demanda Jim.

    — La prophétie, la libération de l’empire et tout ça ! répondit Tom tout excité.

    — Il semblerait bien que oui en effet, fit Jim.

    — Et toi dans tout cela ? demanda son cousin.

    — Linyll m’a envoyé à Sosey porter un message urgent. Tu connais aussi Rendall, Chuck et Rémi qui sont restés à Sosey ? ajouta Jim en se tournant vers son oncle.

    — En effet, je les connais bien, répondit celui-ci.

    — Demain, nous irons à l’entrepôt les voir, nous prendrons quelques marchandises que tu possèdes, comme couverture. Je pourrai ainsi donner mon message incognito, termina Jim.

    — J’ai justement quelques poches de lak* que je voulais aller porter, confirma son oncle.

    — Parfait, nous partirons à l’aube, conclut Jim en commençant à manger.

    — Alors soit. Dans ce cas, finis ton repas et allons dormir. Nous devrons aller bon train demain, dit Tom.

    Jim continua à manger.

    — C’est tellement bon, mon oncle, dit Jim la bouche pleine.

    — On ne parle pas la bouche pleine, fit l’homme en riant.

    — En plus, c’est moi qui ai fait la cuisine aujourd’hui, ajouta Bill.

    — Tu es un excellent cuistot Bill. Ce repas est un délice. Merci, reprit Jim.

    Ils parlèrent tranquillement pendant que Jim finissait son repas. Par la suite, ils passèrent au salon pour fumer la pipe. Bill et Tom parlèrent de la ferme et des rumeurs. Jim écoutait avec attention. Les forgerons du coin travaillaient du matin au soir. La nourriture était entreposée en secret ainsi que bien d’autres choses.

    Jim, lui, parla de l’auberge et de son voyage. Il avait quitté la route après Dalinar pour aller plus vite et ne pas être vu.

    Ils se couchèrent tôt. Jim dormit dans la chambre d’ami.

    — Jim ! Debout mon neveu. Bill prépare le déjeuner, dit son oncle de l’autre côté de la porte.

    Celui-ci ouvrit les yeux et regarda à l’extérieur par la fenêtre. Il faisait encore noir.

    — J’arrive, mon oncle, dit-il en sautant en bas du lit.

    Il entendit son oncle descendre l’escalier. Il se vêtit en vitesse et fit son lit avant de descendre rejoindre son oncle et son cousin à la cuisine.

    — Mets la table Jim, le repas est prêt, cria son cousin en l’entendant entrer dans la salle à manger.

    — D’accord, répondit Jim en se mettant à la tâche.

    Ils terminaient de mettre la table lorsque Bill et Tom entrèrent avec le repas. Ils mangèrent en vitesse et se rendirent à l’écurie. Jim s’apprêtait à seller l’une de ses montures quand son oncle l’arrêta.

    — Prenons les miennes et laissons ces pauvres bêtes se reposer. Tu en auras besoin pour retourner à Angevar, lui dit-il.

    — À ta guise, mon oncle, accepta Jim en reposant sa selle.

    Ils sellèrent trois bêtes et en chargèrent deux autres de six poches de lak. Ils sortirent de l’écurie, fermèrent la porte et se mirent en selle. Ils descendirent l’allée pour prendre la route vers l’est et Sosey.

    Le soleil n’était pas encore levé, mais le ciel commençait à s’illuminer.

    Ils firent une brève halte vers matine* pour manger un peu et reposer les montures. Puis reprirent leurs chemins.

    Le soleil était bien avancé dans sa descente vers l’horizon lorsqu’ils arrivèrent en vue de Sosey. Les gens se dirigeaient vers leurs maisons dans les fermes qu’ils croisaient.

    — Le repas du soir est proche, observa Jim.

    — En effet mon neveu. Nous arriverons dans moins d’une plombe*, décréta son oncle.

    — Jim, une fois arrivés, laisse-moi parler pour être certain, ajouta-t-il.

    — Bien sûr mon oncle, approuva celui-ci.

    Ils poursuivirent leur route en silence. Peu de temps après, ils entrèrent dans la ville. Le soleil avait continué sa course et le ciel se teintait de pourpre. Ils croisèrent peu de gens dans les rues et ceux qu’ils croisèrent ne les regardèrent pas. Se hâtant vers leur demeure pour le repas. Ils arrivèrent enfin dans la grande cour de l’entrepôt. Un énorme bâtiment sur lequel était peint en grandes lettres rouges : Allgrains.

    Tom prit les devants et entra dans la cour. Il se dirigea vers les portes de l’entrepôt qui étaient ouvertes. Avant qu’ils ne les atteignent, un homme en sortit. Il était grand et relativement mince avec de courts cheveux blancs. Il avait un visage dur, mais avenant.

    — Bonsoir Chuck, dit Tom.

    — Salut Tom. Tu ne devais pas venir avant quatre jours si je ne m’abuse ? lui répondit l’homme.

    — Si, mais je dois voir Rendall. Alors aussi bien emporter mes poches de lak par la même occasion, dit Tom.

    — Je comprends, mais Rendall est entrain de manger et... commença Chuck.

    — Vandisbrooken ! le coupa Jim.

    Celui-ci se tourna vers Jim et le dévisagea avec attention et suspicion. Personne ne connaissait son nom de famille et lui ne connaissait pas Jim.

    — Linyll m’envoie vous porter un message urgent. Alors si Rémi est là, il peut se joindre à nous. Où pouvons-nous trouver Rendall ? termina Jim avec sérieux.

    Chuck écarquilla les yeux de surprise. Il se ressaisit vite.

    — Attachez vos montures là-bas et venez à la maison, dit Chuck en pointant une rangée de piquets sous laquelle se trouvait un abreuvoir.

    Les trois hommes mirent pied à terre et allèrent attacher les cinq montures aux piquets.

    — Rémi est parti, dit Chuck en les aidant.

    Ils dessellèrent les montures, déchargèrent les six poches de lak et les posèrent tout près.

    — Je m’en chargerai plus tard, dit Chuck.

    — Suivez-moi. Je vous conduis à Rendall, ajouta-t-il en se dirigeant vers la maison.

    Ils passèrent par l’arrière de celle-ci. Chuck les mena à travers la cuisine et entra dans la salle à manger. Un homme était assis seul et mangeait un steak avec des patates.

    — Désolé de te déranger Rendall, mais ces gens désirent te parler, dit Chuck en entrant dans la pièce.

    Celui-ci se retourna. Il eut une moue surprise.

    — Tu es en avance de quatre jours Tom. J’espère que tout va bien ? Salut Bill. Bonsoir jeune homme, ajouta-t-il à l’attention de Jim.

    — C’est mon neveu Jim et c’est à cause de lui que nous sommes ici.

    — D’accord ? fit Rendall sans comprendre. Commencez par vous asseoir. Pourrais-tu leur servir à boire et à manger Chuck ? Il reste du ragoût d’hier, termina-t-il.

    — Bien sûr. Il en reste pour nous quatre et je vais aller chercher une bouteille de vin à la cave, lui répondit celui-ci.

    — Bill va t’aider, dit Tom.

    Sans attendre, son fils se dirigea vers la cuisine avec Chuck.

    Tom et Jim s’assirent près de Rendall.

    — Que puis-je faire pour t’aider Jim ?

    — En fait, pour moi, tu ne peux rien. Je vais attendre que Chuck revienne pour la suite, lui répondit le jeune homme.

    — Pourquoi ?

    — Cela le concerne aussi, répondit-il simplement.

    — Ha bon ? fit Rendall intrigué.

    Ils attendirent donc en silence que Chuck et Bill reviennent. Ce qu’ils firent quelques plombettes* plus tard. L’un portait un plateau avec quatre bols de ragoût et du pain tandis que l’autre en portait un qui comptait cinq coupes et deux bouteilles de vin. Bill s’assit et distribua les bols de ragoût pendant que Chuck remplissait les coupes de vin.

    — Bien. Maintenant que se passe-t-il ? fit Rendall en prenant sa coupe.

    — D’abord, j’ai deux questions pour vous, monsieur Dongurth, commença Jim.

    — Vas-y, fit Rendall surpris par l’usage de son deuxième nom.

    — Le lendemain de l’attaque à la ferme de Solak, vous êtes revenus ici faire le ménage pour accueillir Dayrak, Célia et Léyana, commença Jim.

    En effet. Les yeux de Rendall s’agrandirent de plus en plus en écoutant Jim. Personne ne savait cela.

    — Solak, a-t-il déplacé le lit des parents de Linyll ? demanda-t-il.

    — Il l’a soulevé comme s’il ne pesait rien. Mais comment ? Nous n’étions que nous quatre, répondit Rendall en bredouillant.

    — Y arrivait-il avant ? demanda de nouveau Jim avec sérieux avant que Rendall ne dise un mot de plus.

    — Jamais dans cent zak*. On y arrivait de peine à nous quatre. Ce lit est énorme et en chêne brut. Pourquoi ?

    — Car il m’a dit que seuls toi, Dérillis, Solak et lui pouviez savoir cela. Maintenant, je peux te livrer le message de Linyll, lui dit Jim.

    — Linyll ! s’exclama Rendall.

    Chuck et lui étaient penchés en avant au-dessus de leurs assiettes. Comme si cela pouvait les aider à mieux entendre.

    — Où l’as-tu vu ? Quand ? Comment vont-ils ? demanda-t-il d’un trait.

    — Du calme Rendall. Tout va bien, le rassura, Jim. Bon. D’abord, je viens d’Angevar. J’en suis parti il y a huit jours.

    — Tu n’as pas perdu de temps, dis donc, le coupa Chuck.

    — Linyll m’a bien fait comprendre que le temps joue contre nous, reprit Jim.

    — Il fait dire que dans huit jours à partir de maintenant, ils seront dans la forêt d’Adélis. Ils vous y attendront pendant sept jours. À l’aube, dans quinze jours, ils prendront la route du nord en direction de Féla. Leur quête commence bien malgré quelques petits pépins, continua-t-il.

    — Quels pépins ? demanda Rendall inquiet.

    — Rien de bien grave, semble-t-il. Dérillis a été blessé pendant une bataille, mais il semblait bien aller lorsque nous nous sommes quittés. Je ne sais rien de plus. Sinon qu’il veut que tu continues comme prévu, répondit Jim.

    — Bien, merci d’avoir fait si vite pour me porter ce message.

    — C’est un plaisir. En plus, il y avait longtemps que je n’avais pas vu Tom et Bill.

    — Si je peux faire autre chose pour vous, dites-le, ajouta-t-il.

    — Peut-être bien que oui. Si tu en as le temps, je t’enverrai dire à Linyll de ne pas nous attendre. Car dans dix jours, un convoi part pour Savélia sur la côte est. Dans cinquante-cinq jours, nous y serons. Ils n’auront qu’à nous attendre là, lui dit Rendall.

    — Je n’y vois pas d’inconvénients, dit Jim.

    Puis il ajouta :

    — Par contre, je devrais éviter Angevar étant donné que je suis censé aider Tom à la ferme. Bill est très malade, termina-t-il avec un sourire.

    — Il est vrai que tu ne sembles pas bien du tout Bill, fit Chuck en riant.

    — Ouin. Je crois bien que j’ai chopé la crève, dit celui-ci avant de prendre une gorgée de vin.

    — Vous allez dormir ici ce soir, décréta Rendall.

    — À l’aube, nous partirons pour Baratis. Par la suite, je foncerai vers la forêt d’Adélis rejoindre Linyll et les autres, proposa Jim.

    — Parfait. Maintenant, mangeons avant que ce soit froid.

    Ils mangèrent donc leur repas tout en continuant à parler et à boire.

    — Oh. J’allais oublier, commença Rendall.

    — Tu diras aussi à Linyll qu’ici les choses vont bien. Nos gens s’entraînent discrètement et les forgerons ne chôment pas. Que nos réserves de nourriture, de flèches, d’épées et de lances augmentent, ajouta-t-il.

    — Il en sera content, je suppose, observa Jim.

    — Dès notre retour à la ferme, nous nous mettrons à l’entraînement nous aussi, confia Bill.

    — Bonne chose, car nous aurons besoin de tous les hommes disponibles le jour venu, confirma Chuck.

    — En effet, ajouta Rendall.

    Ils se couchèrent relativement tôt. Après avoir terminé leur repas et avoir bu les deux bouteilles de vin. Rendall se leva.

    — Venez, je vais vous montrer vos chambres pour la nuit, leur dit-il.

    — Moi, je retourne à l’entrepôt m’occuper des poches de lak. Bonne nuit à vous, fit Chuck en se dirigeant vers la cuisine.

    — Merci Chuck. À demain, lui dit Rendall.

    — Bonne nuit aussi, dirent les trois autres en se levant pour suivre Rendall.

    Ils le suivirent dans le couloir. Puis dans l’escalier qui menait à l’étage.

    — Tom, tu prendras la première chambre à droite, lui dit Rendall une fois en haut. Vous les gars, vous vous partagerez celle de Linyll. C’est la première à gauche. La mienne est celle du fond. Cela, vous va-t-il ? demanda-t-il enfin.

    — C’est parfait, dit Tom.

    Jim et Bill entrèrent dans la chambre de Linyll. Jim s’arrêta dans l’encadrement de la porte.

    — Ce n’est pas ce lit que Solak a soulevé ? C’est impossible ! s’exclama-t-il en voyant l’énorme lit de chêne massif sculpté.

    — C’est bien celui-là, confirma Rendall.

    — En devenant le Premier d’Arris, Solak a gagné en force. Nous avons eu une réaction

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