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La survivance et le mariage de Jeanne d'Arc
La survivance et le mariage de Jeanne d'Arc
La survivance et le mariage de Jeanne d'Arc
Livre électronique105 pages1 heure

La survivance et le mariage de Jeanne d'Arc

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À propos de ce livre électronique

Qui est la femme qui a été brûlée en place publique à Rouen le 30 mai 1431 ? La question n'a jamais fini de se poser. Beaucoup affirment que l'histoire officielle de Jeanne d'Arc ne peut être remise en question, d'autres, que des éléments de doute persistent. L'auteur est de cet avis. Son livre est pertinent, documenté, solidement argumenté, troublant. Pour les chercheurs sincères.
LangueFrançais
Date de sortie1 sept. 2020
ISBN9782491445553
La survivance et le mariage de Jeanne d'Arc
Auteur

Émile-Jules Grillot de Givry

Émile-Jules Grillot de Givry, Paris, 5 août 1874 - 16 février 1929. Après des études poussées chez les Jésuites et un cursus en langues orientales, Grillot de Givry se tourna vers l'ésotérisme et l'hermétisme chrétien, se consacrant plus spécialement à la traduction de textes anciens. Son nom reste attaché à la traduction des oeuvres de Paracelse, dont il ne put hélas publier que les deux premiers volumes. La première guerre mondiale, des difficultés financières récurrentes, mais surtout son décès prématuré empêchèrent la réalisation de nombreux projets qui restèrent à jamais à l'état d'ébauches. Un inaccomplissement qui ne rend que plus sensible l'absence de ce grand érudit, esthète, musicien et artiste.

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    Aperçu du livre

    La survivance et le mariage de Jeanne d'Arc - Émile-Jules Grillot de Givry

    Notes

    Première partie

    Le 3 mars 1430, en la sixième session de son procès, il fut demandé à Jeanne d’Arc si ses voix lui avaient annoncé qu’elle s’évaderait de sa prison.

    Après avoir éludé la question, elle se décida à répondre : « Oui, en vérité, elles m’ont dit que je serai délivrée, mais je ne sais ni le jour ni l’heure. »

    ¹

    Réponse embarrassante pour ceux qui prêtent un caractère divin aux voix conseillères de Jeanne d’Arc.

    Si elle est morte sur son bûcher de Rouen, comme le prétend l’histoire officielle, elle n’a pas été délivrée. Les voix se sont donc trompées, elles ont menti, elles ont mal discerné l’avenir ! Quelle confiance les partisans de telles voix pourront-ils leur accorder ?

    Si, au contraire, elles ont dit vrai, il faut donc admettre, alors, que Jeanne d’Arc, s’étant évadée de sa prison par des moyens que nous saurons, en temps et lieu, discerner, n’a pas été brûlée, et qu’une autre femme a pris sa place sur le bûcher qui lui était destiné.

    Cette dernière thèse, quelque invraisemblable qu’elle puisse paraître à l’esprit prévenu, a été soutenue par des contemporains de Jeanne, qui l’ont vue et connue.

    Nous devons donc, en conscience, prendre acte de leurs affirmations et de leurs témoignages, ne point les rejeter, a priori, mais les examiner, au contraire, soigneusement.

    Dans un de mes précédents ouvrages, j’ai été amené à rappeler sommairement que l’authenticité du supplice de Jeanne d’Arc n’avait pas toujours été à l’abri des contestations.

    Ceci m’a valu d’amers reproches.

    Des critiques qui, eux-mêmes, n’avaient pas étudié la question, m’ont taxé d’ignorance, prétendant que je confondais une aventurière avec Jeanne la Pucelle.

    La confusion, comme je vais l’établir, est de leur côté et non du mien, et ils eussent dû supposer que je n’avais rien négligé pour éclairer mon opinion, et que j’étais suffisamment armé de documents pour la soutenir vis-à-vis de mes adversaires.

    Voici les épisodes et les pièces justificatives de cette singulière aventure.

    Jeanne des Harmoises et ses imitatrices

    Après le supplice de 1431, les prétendantes à la survivance de Jeanne d’Arc furent au nombre de quatre :

    En premier lieu Jeanne des Harmoises, que tous les documents considèrent comme étant la véritable Jeanne d’Arc.

    Puis celles que nous désignerons conventionnellement ainsi :

    La fausse Pucelle du Mans ;

    La fausse Pucelle de Paris ;

    La fausse Pucelle de Cologne.

    Ces trois dernières furent rapidement démasquées comme aventurières ; Jeanne des Harmoises, au contraire, ne le fut jamais.

    Nous insistons très particulièrement sur ce point, car ceux qui ont agité cette question avant nous ont tous affecté, sauf peut-être Vergnaud-Romagnesi, de confondre grossièrement, dans un but intéressé, ces quatre personnes en une seule, afin de pouvoir attribuer à Jeanne des Harmoises les traits infamants qui appartiennent seulement aux trois autres.

    Et nous sommes surtout étonné de voir qu’un archiviste de métier, en général exact, comme l’était Jules Quicherat, a pu se tromper au point d’entasser pêle-mêle, sans discernement aucun, sur le compte de Jeanne des Harmoises, les documents pourtant si différents qui caractérisent les trois fausses pucelles.

    Ceci est devenu la cause d’une confusion qui a induit en erreur jusqu’aux critiques qui nous ont honoré de leur blâme.

    Première manifestation de Jeanne d’Arc en Lorraine, après son évasion

    C’est en 1436, le 20 mai, cinq ans seulement après la condamnation de Rouen, que Jeanne d’Arc réapparaît ouvertement, en Lorraine d’abord.

    Elle se fait reconnaître, à Saint-Privay, à Mareville,

    ² à Arelon, par ses deux frères et par plusieurs autres personnes. Puis, avant le 7 novembre de la même année, elle se marie avec Robert des Harmoises, chevalier, seigneur de Thiechiemont, en Lorraine.

    Ces faits nous sont attestés par la curieuse chronique dite du Doyen de Saint-Thibaud de Metz.

    Cet ecclésiastique, dont nous ne connaissons pas exactement le nom, est désigné encore sous le nom de Curé de Saint-Supplice (Sulpice). Sa chronique commence en 1229 et s’arrête en 1445. Le développement considérable qu’il accorde aux faits qui se sont passés dans la première moitié du XVe siècle indique qu’il parle alors en observateur et en témoin, et qu’il a été contemporain, par conséquent, de la Pucelle.

    Le texte complet de cette chronique a été publié par Dom Calmet, dans le tome V de son Histoire de Lorraine, d’après le Manuscrit que possédaient alors les RR. PP. Tiercelins de Nancy, et un autre appartenant à M. Guichard, de Metz. Les passages relatifs à Jeanne d’Arc avaient déjà été découverts par le P. Vignier, de l’Oratoire, qui en avait donné des fragments dans le Mercure Galant de novembre 1683.

    Le Doyen de Saint-Thibaud s’exprime ainsi sur le supplice de Jeanne d’Arc :

    L’an MCCCCXXXVI (1436) fut sire Phelepin Marcoulz, maistre eschevin de Metz.

    Icelle année, le XXe iour de may, vint la Pucelle Jehanne, qui avoit esté en France, à la Grange-aux-Hormes, près de Saint-Privey, et y fut amoinné pour parler à aucuns seignours de Metz, et se faisoit appelée Claude, et le propre iour y vinrent veoir ces deux frères, dont l’un étoit chevalier et s’appelloit messire Pierre, et l’autre Petit Jehan, escuier, et cuidoient qu’elle fust ars, et tantost qu’ils la virent, ils la congneurent, et aussi fist-elle eux, et le lundy XXIe jour doudit mois,

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