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Les Aventures de Boris RAISO
Les Aventures de Boris RAISO
Les Aventures de Boris RAISO
Livre électronique397 pages4 heures

Les Aventures de Boris RAISO

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À propos de ce livre électronique

Boris RAISO est mon surnom..
Retraité après une vie riche en événements, je ne pouvais aujourd'hui que mettre noir sur blanc ces 9 épisodes de mon existence. Si la fiction est bien présente dans chacun d'eux, les lieux, les photographies sont bien réels. Seuls les noms des acteurs ont été modifiés.....
LangueFrançais
Date de sortie23 avr. 2020
ISBN9782322226269
Les Aventures de Boris RAISO
Auteur

Maurice Raisonnier

Je vais avoir 80 ans.... Après avoir passé ma vie à écrire pour des raisons professionnelles, le moment est venu d'écrire pour mon plaisir. C'est devenu mon passe-temps favori...

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    Aperçu du livre

    Les Aventures de Boris RAISO - Maurice Raisonnier

    Sommaire

    AU DOMAINE DU GOLF !!!

    L'ARRIVEE

    DIMANCHE

    LUNDI

    MARDI

    MERCREDI

    JEUDI

    JEUDI SOIR

    VENDREDI

    ET SAMEDI

    LES CAVES DU 70.......!

    PROLOGUE

    CHAPITRE 1

    CHAPITRE 2

    CHAPITRE 3

    CHAPITRE 4

    CHAPITRE 5

    CHAPITRE 6

    EPILOGUE

    LA MARE AU DIABLE......!

    CHAPITRE 1

    CHAPITRE 2

    CHAPITRE 3

    CHAPITRE 4

    CHAPITRE 5

    CHAPITRE 6

    CHAPITRE 7

    CHAPITRE 8

    CHAPITRE 9

    CHAPITRE 10

    CHAPITRE 11

    DJERBA LA DOUCE.....!

    PROLOGUE

    CHAPITRE 1

    CHAPITRE 2

    CHAPITRE 3

    CHAPITRE 4

    CHAPITRE 5

    CHAPITRE 6

    CHAPITRE 7

    CHAPITRE 8

    EPILOGUE

    L'énigme de Chante Merle

    PROLOGUE

    CHAPITRE 1

    CHAPITRE 2

    CHAPITRE 3

    CHAPITRE 4

    CHAPITRE 5

    CHAPITRE 6

    CHAPITRE 7

    CHAPITRE 8

    9ème et dernier CHAPITRE

    LE CLUB DES 5...... A TRIPIER !

    CHAPITRE 1

    CHAPITRE 2

    CHAPITRE 3

    CHAPITRE 4

    CHAPITRE 5

    CHAPITRE 6

    CHAPITRE 7

    CHAPITRE 8

    CHAPITRE 9

    CHAPITRE 10

    CHAPITRE 11

    CHAPITRE 12

    CHAPITRE 13

    EPILOGUE

    LE MYSTERE DE LA D 471

    CHAPITRE 1

    CHAPITRE 2

    CHAPITRE 3

    CHAPITRE 4

    CHAPITRE 5

    CHAPITRE 6

    CHAPITRE 7

    CHAPITRE 8

    CHAPITRE 9

    ET COMME TOUTE NOUVELLE AVENTURE A UNE FIN........

    UNE SEMAINE A PAIMPOL !

    CHAPITRE 1

    CHAPITRE 2

    CHAPITRE 3

    CHAPITRE 4

    CHAPITRE 5

    CHAPITRE 6

    CHAPITRE 7

    CHAPITRE 8

    CHAPITRE 9

    CHAPITRE 10

    CHAPITRE 11 ET DERNIER....

    LA TRAGEDIE

    CHAPITRE 1

    CHAPITRE 2

    CHAPITRE 3

    CHAPITRE 4

    CHAPITRE 5

    CHAPITRE 6

    CHAPITRE 7

    CHAPITRE 8

    CHAPITRE 9

    CHAPITRE 10

    CHAPITRE 11

    CHAPITRE 12

    EPILOGUE

    L'ARRIVEE

    Par un pluvieux samedi midi de Novembre, me voilà à Ammerschwihr, petite ville d'Alsace, tout à côté de Colmar. Il ne fait pas beau, une petite pluie fine, on se croirait en Bretagne, si ce n'était les vignes à perte de vue. Elles ne sont pas luxuriantes ces vignes à cette saison, toutes fanées, on les dirait abandonnées.

    C'est faux, bien sùr. C'est peut être maintenant, à part le moment des vendanges, où elles nécessitent le plus d'attention, nettoyer les terrains, couper les vieux sarments fatigués, rafraichir les rameaux et les attacher un par un. Oui, beaucoup de travail en vérité.

    Ammerschwihr est curieuse. Toutes ses rues, aussi pittoresques les unes que les autres, avec ses maisons colorées, en jaune, en bleu, avec des colombages rappelant l'époque médiévale. Les balcons sont encore fleuris de géraniums qui ne se résignent pas à mourir. Mais ce qui frappe le voyageur novice, c'est le nombre de viticulteurs, exploitants ou négociants.

    Chaque rue voit s'afficher une nouvelle raison sociale, Schneider, Heismann, Sparr,....... et autres . C'est à croire que chaque habitant est vigneron, ce qui est d'ailleurs peut être vrai! Même le nom des rues rappelle le vignoble, rue de Kaefferkopf, rue des sarments, rue de la cave. Il faudra que je prenne le temps de les répertorier, ce sera sûrement amusant

    Mais pour le moment, direction le golf, dans la résidence où j'ai loué un appartement, pendant une semaine. Pour ce faire, passage sous la porte haute, monumentale et ancestrale, surmontée d'une tour du 13ème siècle, coiffée majestueusement d'un nid de cigognes, momentanément vide.

    Quelques centaines de mètres plus loin, voici l'entrée du domaine. 60 hectares dans la nature, d'un aménagement exemplaire, 118 trous plus 9 pour les débutants. Mais attention, je n'ai pas choisi cette destination pour m'adonner à ce sport. Je n'ai rien contre, mais 5850 mètres de parcours, tout en bosses, c'est trop dur pour moi.

    Non, j'ai opté pour ce domaine , par l'intermédiaire d'un voyagiste car je le connaissais déjà, l'avais déjà apprécié pour son calme et son emplacement central dans la région que j'ai choisie; En outre, au sous sol, il y a une merveilleuse piscine chauffée où je peux m'ébattre en toute liberté, surtout que j'y suis souvent seul, les golfeurs ayant d'autres chats à fouetter. L'installation est rapide, tout étant fourni et j'en profite pour prendre un peu de repos, six heures de voiture, ce n'est pas le bout du monde, mais à mon âge......

    DIMANCHE

    Me voilà réveillé de bon matin, de bon poil, avec un appétit d'ogre. En plus le soleil est là, on dirait qu'il m'attendait. La direction faisant bien les choses, je m'empresse d'entr'ouvrir ma porte et de m'emparer du sac à croissants accroché à la poignée. Mais non, ce n'est pas un geste commercial, malheureusement, il suffit de passer la commande la veille, faut pas rêver!

    Après ce petit festin, il est l'heure d'aller vérifier si la piscine est toujours là, direction le moins 1. Rien qu'à l'odeur de chlore dans le couloir, plus persistante au fur et à mesure de l'approche, elle est bien là!

    La porte est pourtant fermée. Eh oui, il n'est pas encore 10 heures. J'avais oublié ce détail, mais ô miracle, le responsable arrive à point et me donne accès aux lieux..

    Ils sont sympas, très propres et comportent, outre le bassin d'une bonne taille, pas olympique, bien sùr, mais quand même, un sauna, une salle de fitness avec pas moins de six appareils, rameur, vélo d'appart, et autres; . Bien, il va falloir que je m'y mette, enfin, un peu !!

    Pour l'instant, passage sous la douche et hop, à l'eau ! Ce qu'elle est bonne !

    Pas trop chaude, juste à point.

    Mais toutes bonnes choses ont une fin et au bout d'une demi heure, fourbu, j'abandonne. Il faut dire aussi que le sport et moi, ça fait deux et que lorsque je

    m'y remets un peu, l'organisme se venge, la vache !

    Au sortir du local, je me retrouve nez à nez avec l'homme qui m'avait ouvert et, naturellement,

    la conversation s'engage:

    - Hello, alors, quelques longueurs ce matin ?

    - Bof, plutôt quelque largeurs, pour commencer !

    - Vous êtes là pour longtemps ?

    - Non, Une semaine, pour me ressourcer.

    - Bon, vous serez bien au golf. C'est calme et les environs sont très pittoresques.

    - Je connais un peu. C'est d'ailleurs pour ça que je suis revenu ici.

    - Au fait, je m'appelle Hervé, je suis employé au Domaine et je m'occupe d'un peu de tout.

    Si vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas, vous me demandez à la réception, mais pas après 18 h.30, le soir, je m'entraine.

    - Ah bon, vous êtes sportif ?

    – Oui, je joue dans l'équipe de foot de Colmar, au SRC, les Sports Réunis de Colmar. Mais je joue souvent dans la cage, je préfère ce poste, c'est goal!, non c'est cool ! Cette saison, on joue en CFA.

    - C'est bien d'avoir une passion comme celle là, cela maintient la forme ! Alors bon courage et merci de votre offre, je ne manquerais pas d'en profiter.

    Avant de quitter ce charmant monsieur, je lui soutirais quelques bonnes adresses de « caves » et restaurants intéressants, ce qu'il m'informa de bonne grâce.

    De retour à ma chambre, je me tiens une petite réunion avec moi même pour établir un plan des réjouissances, compte tenu des dates d'ouverture des différentes activités proposées.

    L'Alsace, c'est bien, mais il faut se méfier des caprices du calendrier. le Dimanche, tout estfermé, le soir, dès 18 heures, plus de boutiques ouvertes, et les marchés de Noël, principale attraction à cette époque n'ouvrent qu'à partir du 25. Donc, cet après midi, mieux vaut se diriger vers les grandes surfaces du coin pour faire quelques provisions.

    Là, pas de problème, il n'y a que l'embarras du choix et je passe quelques heures sympa car là, contrairement à nos supermarchés de la région parisienne, il n'y a pas de stress. On se ballade à l'aise dans les allées, les vendeuses sont accueillantes, avec toujours un petit mot gentil.

    Et la bouffe!Il faut en parler de la bouffe. Je dirais même LA BOUFFE, en majuscules, chaque rayon spécialisé regorge de produits les plus alléchants les uns que les autres, des produits du pays que l'on ne trouve pas chez nous.

    Alors, on se laisse tenter, une petite choucroute par ci, un petit jambon à la diable par là ! Pour le dessert ( ou pour l'apéro ), il ne faut pas oublier le Kouhgloff.

    Et les vins.......Un Crémant pour commencer, un Pinot noir pour suivre et, surtout, un merveilleux Gewurstraminer pour terminer le repas.

    A me lire, on croirait que je ne suis venu en Alsace que pour les plaisirs de la chair! Le retour va s'effectuer en passant par Kaysersberg, petit village tout à côté.

    Pittoresque aussi, dans le style. Mais ce n'est pas le plus beau ! Pour moi, c'est Riquewihr le plus joli.. Je me le réserve pour demain.

    Kaysesberg, c'est autre chose ! Le passé est plus présent ( si j'ose dire ).

    On retrouve des vestiges qui n'ont pas pris une ride, comme le vieux pont sur la Weiss au bout du village. C'est un pont fortifié, datant du 13ème lui aussi, avec ses deux arches voutées. Au milieu, une niche abritant la vierge Marie.

    De part et d'autre, la rivière, que dis-je, le torrent dévale à toute allure entre deux rangées de vieilles maisons couvertes de lierre. L'hotel de ville, ainsi que la fontaine sont , eux, renaissance. On remarque d'ailleurs beaucoup de maisons de cette époque, aussi belles les unes que les autres: c'était des maisons de seigneurs ou de riches viticulteurs. On retrouve leurs armoiries sur les façades..

    Dominant le village, on aperçoit encore les ruines du château qui protégeait la petite ville des agressions, nombreuses pendant ce siècle, déjà la guerre des clochers....

    La nuit tombe, et il n'est que 17 heures.

    Après avoir flané paresseusement entre les rares boutiques ouvertes ( elles se réservent pour les marchés de Noël, prévus pour la fin de la semaine ), je décide de rentrer pour me consacrer à mettre à jour mon dossier photos, sur mon ordinateur que je n'ai pu me résigner à laisser à la maison.

    LUNDI

    A pied d'oeuvre dès 9 heures, quelques ablutions, un bon petit déjeuner et hop, direction la piscine.

    Là, je ne vais pas me faire avoir et à 10 heures tapantes, devant la porte.

    Fermée !

    Bon ! Pas de panique, Hervé a eu une petite panne d'oreiller..

    Je tue le temps en consultant le plan de sécurité affiché au mur, en prenant bien mon temps. J'en profite aussi pour aller récupérer mes chaussures de marche restées dans ma voiture, sur le parking. Pas plus de dix voitures sur ce parking et il a fallu qu'un individu vienne se garer jusqu'à côté de la mienne, je ne pourrais même pas ouvrir ma portière ! Un coupé Laguna, un 68 en plus !

    Toujours pas d' Hervé à l'horizon.

    Vers 10 heures 15, un peu excédé quand même, je rejoins ma chambre et, composant le 9, appelle la réception:

    Allo, bonjour. Ici le 116.

    – Oui, bonjour monsieur. Lagrange à votre service !

    – Je suis étonné de ne pas voir la piscine ouverte ce matin. Il y a des jours sans ?

    – Non, Pourquoi ?

    - Eh bien parce que la porte est fermée !

    - Il faut faire le code !

    - Mais je l'ai fait !

    - Et elle ne s'ouvre pas ? C'est bizarre ça. D'ailleurs, je

    – m'étonnais tout à l'heure de ne pas encore avoir vu Hervé ce

    – matin. Si vous pouvez attendre un peu, vous pourriez patienter dans votre chambre le temps que j'essaie de joindre notre homme sur son portable!

    – - OK, je ne suis particulièrement pas pressé. J'attends votre appel !

    - Alors attendons !

    Des revues publicitaires étant déposées en abondance sur la table basse, je me mis à les consulter avec intérêt, surtout celles décrivant les magnifiques châteaux jalonnant les sommets avoisinants. Le Haut Koenisbourg ! Une pure merveille ! Passer la haute porte, c'est plonger dans l'univers du moyen âge. La cour basse, pont- levis, salle d'arme, donjon et canons rappellent aussi à chaque instant la vocation de cette forteresse de montagne, plusieurs fois assiégée, détruite et pillée. Avec son auberge, sa forge et son moulin, aux escaliers en colimaçon qui mènent aux appartements meublés du seigneur, on découvre une architecture, un mobilier, et une atmosphère chargés d'histoire.

    Aujourd'hui restaurée pour le plus grand bonheur des amateurs de chateaux forts, elle domine de sa silhouette caractéristique les nombreuses forteresses de la région;

    Mais je parle, je parle et le téléphone qui sonne:

    Oui, alors je peux y aller ?

    - Et bien, non ! Non ! nous avons un petit problème ! Hervé est introuvable. Son portable ne répond pas et il n'est pas chez lui, nous avons vérifié.

    Et moi, je fais quoi ? Vous devriez bien avoir un jeu de clés en double quand même,

    - Justement, c'est là où est le problème . Car si l'absence d'Hervé peut avoir une explication valable, la disparition du trousseau de rechange ne s'explique pas, elle !

    - Ce trousseau est généralement accroché dans une armoire fermée à clé, elle même étant en ma possession. Il est vrai qu' Hervé en avait aussi une.

    - Enfin, ce n'est pas grave, je vais me passer de bain ce matin. De toutes façons, vu l'heure, ce serait un peu tard. Vous me tenez au courant?

    - D'accord; Dès que ce contre temps sera réglé, je vous avise! Vous savez, c'est aussi sympa, une baignade en nocturne !!!

    Et voilà, changement de programme.

    Je vais donc en profiter pour aller retenir une table pour ce midi, dans un petit resto indiqué la veille par Hervé, « les lavandières » à Bergheim, un peu plus loin que Ribeauvillié.

    En passant, au détour de la route, quelle surprise de découvrir un champ de.......cigognes!

    Au moins une cinquantaine ! Mais ce n'est qu'un élevage. Je ne sais pas où sont passées celles que l'on voit habituellement sur les toits, peut être parties au soleil ?

    Arrivé à Bergheim, je suis agréablement surpris par cette petite ville entourée de remparts, avec des tours très bien conservées et des fleurs partout. Le restaurant se trouve près de l'entrée et, chose rare, il y a de la place pour se garer !

    Belle allure, ce restaurant, à l'ancienne, d'entrée, dès que l'on approche de la porte, une odeur.....! Je ne sais pas ce que c'est, mais ça sent bon ! La porte franchie, le chef se précipite et, avec une mine réjouie: :

    - Bonjour monsieur. Vous voulez réserver ?

    - Exactement !

    – Pour quand ?

    - Mais pour ce midi !

    - Ah, je suis désolé, mais nous sommes complet !

    - Pas de chance, je viens d'Ammerschwihr, de la part d'Hervé ! Il m'a même conseillé de demander Nathalie !

    - Nathalie, c'est ma femme, mais elle n'a pas le pouvoir de pousser les murs !

    - Et bien, tant pis, je reviendrais dans la semaine !

    - Je vous recevrais avec plaisir, mais si vous pouviez passer un coup de fil avant, ce serait mieux. Voici notre carte avec notre numéro !

    - Merci et alors, à bientôt

    - Au revoir, monsieur, bonne journée !

    Me revoila dans la rue, bien embêté car l'heure tourne et, ce midi, je n'ai pas envie de me retrouver devant ma poêle à frire. Je reprends donc la route , direction Ribeauvillié où là, je suis sùr de trouver quand même une bonne table.

    Et je l'ai trouvée ! L'Hotel du Mouton ! Admirablement situé sur la place de la fontaine, en plein centre ville, il affiche une carte et des menus plus qu'alléchants.

    Je n'hésite pas un seul instant, pénètre dans l'établissement décoré jaune et aubergine, avec des nappes dans le même ton . De la place, il y en a !

    Aussitôt installé, voilà la carte et une proposition de cocktail maison qui me va à merveille. Un Gewurst. deux doigts de liqueur framboise et trois cerises griottes.

    Je prends le menu intermédiaire. Galantine de langouste sauce curry, confit de canard accompagné de marrons et pleurotte de champignons, et pour finir, une tarte tatin à la glace!

    Et pour moins de vingt euros, tout ça ! Ah, j'oubliais, le petit Pinot gris pour faire bonne mesure.

    Le repas terminé, le ventre bien gonflé, car le menu était sympa, c'est vrai, mais la réalité des assiettes était là aussi. Tout était vraiment très bon, qualité et

    quantité, que demander de plus ? Avec la langouste, il y avait une écrevisse cuite, ou un gadget en plastique rouge ?

    Après enquète, c'était une vraie ! Pour digérer, il ne me reste plus que me ballader dans le village, tout est prétexte pour m'arrêter devant chaque boutique, bavarder un peu avec les commerçants, grignoter un petit macaron par là, un petit gateau alsacien par çi, je n'irais pas jusqu'à dire un petit verre! Je reviens doucement vers le Domaine et, au lieu de regagner ma chambre directement, j'ai l'idée de passer par la réception, pour voir où en sont les choses. 14

    - Bonsoir, C'est moi le 116 !

    - Ah, bonsoir monsieur, je ne mettais pas de visage sur mon interlocuteur de ce matin, maintenant c'est fait.

    - Et Hervé, il a refait surface?

    - Et bien non! C'est vraiment un mystère. Ce n'est pas dans ses habitudes de nous faire faux bond comme ça ! Quand il a un ennui quelconque, il nous en prévient et tout va bien; Là, rien ! Pas un mot !J'ai donc demandé au serrurier de Kaysesberg de venir demain matin pour ouvrir la piscine et la laverie, qui est dans le même cas, et si besoin, changer les serrures.

    - Et bien voilà ! Rendez vous demain matin ! A part ça, son absence doit quand même vous poser des problèmes d'intendance, non ?

    - Pour l'instant, il n'y a pas grand monde, donc on se débrouille, mon mari et moi, enfin, je me débrouille car mon mari est parti hier matin de bonne heure

    - C'est pas sympa, ça !

    - Il ne pouvait pas savoir! Il a reçu un appel de la voisine de sa mère, à Saint Dié, elle a été hospitalisée d'urgence. Et vuson grand âge, ça ne présage rien de bon !! Mais il m'a appellé dans la matinée, son état est stationnaire et il pense rentrer demain !

    - OK, alors bon courage et à demain ! Il vient à quelle heure, votre serrurier ?

    - Si je ne l'annule pas, il vient vers 9 heures.

    Parfait, je pourrais faire ma séance de piscine. !

    MARDI

    Je vais quand même attendre un peu avant de descendre, mais dès 10 heures, je suis devant la porte de la piscine. Le code a été désactivé, aussi j'entre directement. Qu'il fait chaud là - dedans, vite à la douche, et je me jette à l'eau.

    Ah, ce que c'est bon ! Je me paye un peu de sous marin, sans être un fan de l'apnée, mais de temps en temps, ça change de la brasse !

    Mais, c'est quoi ce truc au fond ? On dirait un trousseau de clés ! Je plonge donc, 1m50, ce n'est pas le bout du monde, et je ramène effectivement un trousseau de clés assez conséquent.

    Serait-ce celui d'Hervé ? Bon, je l'apporterais tout à l'heure à la réception.....

    Mais après quelques minutes, quelque chose m'interpelle. Comment les clés se trouvent dans le bassin si la porte a, ensuite, été fermée à clé ?

    Non, je ne peux attendre d'avantage et, me sèchant rapidement, je me dirige vers l'accueil.

    - C'est déjà moi ! Regardez ce que j'ai trouvé !

    - Super, c 'était où ? C'est le trousseau de rechange !

    - Je vous le donne en mille ! Dans le fond du bassin !

    - Dans la piscine ? Ca alors ! Comment est ce possible ?

    - Hervé a dû fermer avec sa clé perso !

    - Vous avez raison, mais il va quand même falloir qu'il me donne des bonnes explications, le bougre.

    - Par contre, quelqu'un a t il retenu une séance de sauna ce matin, parce que, à mon avis, il marche à fond !

    - Non, personne ! Vous êtes sùr ?

    - Sùr, non, mais, par rapport à la dernière fois où je me suis baigné, il fait nettement plus chaud quand on entre dans le local

    - Allons bon, encore un blèm'. Moi, je ne peux quitter le comptoir. Cela vous embêterais de le fermer en passant ?

    - Je ne sais pas comment ça marche !

    - C'est simple, il suffit de mettre le seul bouton accessible au public sur Arrêt..

    - Alors c'est d 'accord, j'y vais ! A plus tard!

    Décidément, même en vacances il faut bosser ! Mais je me mets à la place de cette charmante dame, elle ne peut pas se mettre en quatre. Quelques minutes plus tard, me revoila devant cette porte, toujours ouverte et c'est vrai, quelle chaleur ! Le boitier de commande est bien là, avec un seul bouton, en fait, un petit interrupteur à deux positions. Hop, sur Arrêt. C'est fait.

    La curiosité étant un vilain défaut, je ne peux m'empécher d'ouvrir la porte de la cabine pour voir si elle est vraiment supportable, cette chaleur !

    Dure à ouvrir, cette porte. Elle est très épaisse et très lourde, aussi je force un peu et, là, c'est la cata ! L'horreur !!!!!

    Hervé ? Enfin je suppose, mais, tout de suite, je pense à lui !

    Pas joli, joli; Il est tout recroquevillé sur le sol du sauna, bloquant ainsi la porte. Son visage est tout violaçé et pour tout dire, une autopsie n'est pas nécessaire pour constater que notre ami est mort !

    Adieu mes vacances tranquilles car, je ne me suis pas présenté: Boris. Boris Raiso, ancien détective privé, en retraite bien méritée.....Je ne pourrais pas rester simple spectateur aux investigations policières, cela me serait impossible !

    Dans l'immédiat, je décroche le téléphone de secours relié directement avec l'accueil :

    - C'est encore moi ! Je vous appelle d'en bas ! Venez tout de suite !

    - Je ne peux pas, mon comptoir, et il y a du monde !

    - Tant pis, Dites que vous êtes obligée de vous absenter; c'est important et urgent.

    Et top, je raccroche !

    Je reviens vers le corps et, sans rien toucher bien sùr, j'essaie de le regarder de plus près. On voit nettement qu'Hervé a été étranglé. Un très fin sillon est visible tout autour du cou, très profond, mais il n'y a aucun objet pouvant avoir servi à l'acte, dans son environnement immédiat.

    Un violent coup dans la porte m'annonce la maitresse des lieux qui, d'emblée, me demande si je n'exagère pas en peu, la déranger comme ça, en plein travail !Je ne réponds pas, lui désigne d'un geste l'entrée du sauna, sans un mot !

    Calmée, elle se penche et pousse un cri. Je m'y attendais, les femmes poussent toujours un cri en découvrant un cadavre.

    - C'est bien Hervé ?

    - Oui, c'est lui; Mon Dieu! Que lui est il arrivé ?

    - Et bien, à priori quelqu'un lui voulait du mal !

    - Mais, c'est pas possible, pas lui !

    - De toute manière, il faut prévenir les gendarmes d'Ammerschwihr !

    - Il n'y en a pas, les plus près sont à Kaysesberg !

    - Ca ne change rien ! On peut, avec ce téléphone ?

    - Non ! Il n'est relié qu'à la réception !

    - Alors, mon portable, avec le 17 !

    Pas fâché, d'ailleurs, de prendre les choses en main ! Après quelques instants d'attente, je suis mis en relation avec une gendarmette à qui je relate brièvement les faits. Comme je m'y attendais, elle me dit de rester sur place en attendant ses collègues qui ne sauraient tarder, la gendarmerie n'étant qu'à quelques kilomètres.

    - Il n'y a plus qu'attendre! Vous connaissiez bien votre employé?

    - Un peu. Vous savez, les Alsaciens ne sont pas très communicatifs quand il s'agit de leur vie privée. Tout ce que je sais, c'est qu'il vivait seul et avait une soeur, mariée depuis peu qui vit à Colmar.

    - Vous avez ses coordonnées ?

    - Même pas, et je ne connais pas non plus le nom de son mari !

    - Les gendarmes vont bien la localiser, ils ont des moyens, eux !

    - Et lui, il habitait

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