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A la croisée des destins
A la croisée des destins
A la croisée des destins
Livre électronique197 pages2 heures

A la croisée des destins

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À propos de ce livre électronique

Il s'agit d'un recueil de cinq nouvelles, science-fiction; vies de chiens; aventure maritime; thriller; fiction...
La première évoque des installations humaines sur la Lune en 2025 avec la vie tumultueuse des sélénautes : amours, jalousie, violence...
Vient en second un sujet récréatif sur nos animaux de compagnie. Les chiens parlent et vivent leur vie.
La troisième relate la vie ordinaire de familles mexicaines sur les hauts plateaux. Deux aviateurs connaissent un drame en mer. Le bateau B2M Bougainville de la marine nationale, reliant Papeete à l'île française de Clipperton dans l'Océan Pacifique, parviendra-t-il à leur porter secours?
La quatrième nouvelle est un thriller : lorsque rien ne va plus dans le couple...
La cinquième est une pure et étonnante fiction.
LangueFrançais
Date de sortie22 oct. 2019
ISBN9782322193899
A la croisée des destins
Auteur

Serge Cotta

Serge Cotta est un vétéran des armées. Il a servi brièvement dans la Marine nationale avant de rejoindre la Gendarmerie, suivant ainsi le chemin tracé par son père. L'auteur ne remerciera jamais assez l'institution militaire qui lui a donné la chance de s'épanouir en son sein et de mener une existence honorable. Serge Cotta réside aujourd'hui à Salon-de-Provence, ville qui a vu naître l'Armée de l'air et de l'espace et qui abrite la Patrouille de France qui fait sa fierté. Il a une humble pensée pour l'Auvergne qui l'a accueilli durant un quart de siècle dans différentes unités du département où il a conservé plusieurs amitiés.

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    Aperçu du livre

    A la croisée des destins - Serge Cotta

    Du même auteur:

    Le Lis et le chardon, recueil de poésie, éditions Elzévir, année 2008;

    Le Cerbot –la transplantation cérébrale, thriller, fantastique, éd. Edilivre, année 2011;

    La Mante religieuse, thriller, éd. Edilivre, année 2013;

    Le Journal d’Hélène Cailloux, biographie, éd. Edilivre, année 2014;

    VISIT – East America 1981, carnet de voyage, éd. Edilivre, année 2014;

    Le temps fera son oeuvre, nouvelles, éd. Edilivre, année 2016.

    Je remercie tous mes amis et j’embrasse leurs épouses (je n’en dis rien à mes amis) pour leur soutien sans faille dans mon existence. Ils coulent des jours heureux en Provence, dans le Sud-Ouest, en Auvergne, à Bayonne, en région parisienne et même en Belgique. J’en oublie…

    J’embrasse tendrement ma Renée. Elle se reconnaîtra, je n’ai qu’elle.

    Grosses bises à mon fils Thierry. Il peut compter sur mon affection indéfectible.

    J’ai une pensée particulière pour mes frères et leurs épouses qui vivent à Avignon, Istres et Decazeville. Je n’oublie pas notre pauvre sœur trop vite disparue.

    Enfin, merci à mes fidèles lecteurs.

    Sommaire

    Le symposium

    Les umeins et moi

    L’île de Clipperton

    Le gouffre

    Voyage vers le présent

    LE SYMPOSIUM

    L’Espace, An 2028

    Le projet

    En février de l’an 2015, des scientifiques de tous horizons se réunirent à Kalouga, ville située à 160 kilomètres de Moscou, où vécut dans sa prime jeunesse Tsiolkovski, 1857- 1935, père de la cosmonautique russe et maître à penser de l’URSS en matière de physique spatiale. Tsiolkovski ébaucha certaines lois de l’astronautique qui perdurent aujourd’hui encore tel que le déplacement à réaction des corps dans l’espace… Kalouga fut choisi en l’honneur de ce savant mais surtout pour la discrétion du site, car il ne fait un secret pour personne qu’en Russie, le secret en toutes choses est institution d’Etat. Cette réunion prit le nom de Symposium.

    Les travaux du Symposium portaient sur la relance de la conquête de l’espace. Les nations déjà engagées dans divers projets, Etats-Unis, Russie, Europe dont la France au premier chef, Chine et Japon, avaient peine à les concrétiser et avançaient sans but clairement élaboré. Des satellites avaient pourtant été lancés, sur la Lune où l’homme avait déjà posé le pied, sur les planètes de notre système solaire, voire au-delà, à des centaines de millions de kilomètres pour élargir nos connaissances sur les objets peuplant le vide sidéral, analyser leur densité, leur atmosphère, l’existence de la vie, la présence d’eau…

    Mais où donc était la place de l’Humain dans tout cela ? Quid de la recherche sur notre proche satellite pour enfin y installer durablement des pionniers chargés de le rendre habitable ? L’ISS (International Spatial Station) tournant à haute altitude autour de notre planète suffirait-elle au bonheur des hommes ? On s’était bien amusé en France et en Arizona en créant dans des sites inhospitaliers des camps de base censés reproduire au plus près de la réalité la vie sur Mars : confinement, solitude des mois durant avec vidéos rendues techniquement aléatoires, sorties en combinaisons supposées reproduire celles des spationautes, menus travaux de recherches, cultures de végétaux à l’intérieur de l’habitat, études des roches de proximité. Les cobayes entraient en contact avec la base Terre mais leurs échanges se heurtaient à des temps de réponse simulant la distance séparant Mars de notre planète.

    Cependant, les choses commençaient à bouger…

    Des Américains avaient mis au point en 2008 un appareil capable de produire pendant un an l’oxygène nécessaire aux astronautes campés sur la Lune. ROxygen, tel est son nom, est un réacteur qui produit avec l’énergie solaire de l’eau par électrolyse, source de toute vie grâce à laquelle nous nous désaltérons et respirons.

    Une autre invention fut l’imprimante 3D. Oublions la reproduction et la fabrication des vieilles tasses à café de nos Mamies. S’appuyant sur cette découverte, des Italiens avaient imaginé un robot 3D de grande dimension capable d’ériger des constructions en dur. Ce robot, réalisé selon la conception italienne, fut mis en œuvre à Nantes le 21 mars 2018, une première mondiale puisqu’une maison de quatre-vingt-quinze mètres carrés fut bâtie par deux opérateurs français en cinquante-quatre heures. Bien avant ces innovations, un chercheur anglais, Roger Shawyer, mit au point en 1999 un moteur de conception toute nouvelle faisant abstraction des lois fondamentales de l’univers sur le mouvement. Ces lois ébauchées par le savant russe Tsiolkovski font qu’un corps se déplaçant dans une direction exerce une puissance d’éjection de force égale, explication approximative mais nécessaire à la compréhension du sujet.

    Que venait donc faire Shawyer dans tout cela ? Il créa un moteur à propulsion électromagnétique, l’EM Drive, qui se nourrit de l’énergie solaire et convertit celle-ci en micro-ondes. Un véhicule équipé de ce moteur dans lequel nous n’entrerons pas en détail serait susceptible de parcourir plus de sept cent millions de kilomètres en une heure. Ce physicien fut raillé par le monde scientifique mais il s’avéra que la NASA, qui s’astreint à n’écarter jamais aucune innovation sans l’expérimenter, s’était penchée sur son invention, avait certifié la validité des recherches et cloué le bec aux scientifiques.

    Cependant en 2025 ce seront les ingénieurs français de la société toulousaine ProtoStellair, très impliquée dans l’étude et la construction d’engins spatiaux, qui parviendront à mettre au point et mettront sur le marché un moteur aux performances moins spectaculaires que celles de l’EM Driver mais dont la vitesse obtenue atteignait néanmoins cent mille kilomètres à l’heure. Ainsi la conquête spatiale prit un tour nouveau, car la Lune n’était plus qu’à quelques heures de nous et Mars à moins de deux semaines seulement. Rien plus n’empêchait les agences spatiales et les entreprises privées de s’élancer dans la course en vue de déposer des hommes sur la Lune dans un premier temps, puis, la conquête du satellite acquise, viser Mars, l’explorer et réitérer la même opération.

    Et voici de retour le Symposium. Il entreprit des actions de lobbysme auprès des nations technologiquement avancées pour les inciter à donner un coup de booster et à s’engager dans la conquête de la Lune, en vue d’accueillir sur son sol des Terriens dans des conditions de vie et de sécurité absolues.

    Considérant le bienfondé des démarches de cet institut, lesdites nations déléguèrent leurs directeurs d’agences pour élaborer et ratifier un traité de mise en commun des moyens humains et technologiques de chaque Etat car le coût engendré par une telle aventure allait effectivement nécessiter les efforts de tous.

    Grâce à l’opiniâtreté de ses membres bardés de sciences ethnologiques et sociologiques, le Symposium fut désigné pour gérer les candidatures.

    L’émulation ne se fit pas attendre. Une noria de fusées équipées du fameux moteur à énergie électromagnétique EM Driver revisité par ProtoStellair s’élança pour déposer au pôle sud de la Lune, sur un plateau éloigné de plusieurs centaines de kilomètres de la mer du Nectar, les colons, les imprimantes 3D en kit et les robots chargés du gros œuvre.

    Revêtus de leurs combinaisons pressurisées, les éléments précurseurs commencèrent par monter les imprimantes, à la suite de quoi les 3D réalisèrent l’habitat. Les ingénieurs, relayés au besoin, veillèrent à l’étanchéité de la réalisation dès la mise en place du sas et la pose des hublots. Cette opération était vitale, car lorsque la température serait de 21°C dans la station, à l’extérieur, elle atteindrait 125°C au soleil et chuterait jusqu’à moins 175°C à l’ombre. Dans l’une de ces circonstances, on mourrait de chaud, de froid ou de dépressurisation.

    On installa en priorité dans le local technique les appareils ROxygen destinés à insuffler l’oxygène dans le corps d’habitation (car jusque-là, les ingénieurs se réfugiaient dans la navette incommode déposée par l’homme). On mit en œuvre une sonde permettant de traverser la croûte de la surface lunaire pour accéder aux nappes de glace phréatiques. Des canalisations procureraient l’eau aux futurs locataires du satellite en complément de la production d’oxygène. Tout le nécessaire à la vie quotidienne apporté par les multiples navettes fut installé, raccordé, entreposé pour le confort et la survie dans la station enfin pressurisée.

    Il fallut néanmoins plus de quatre mois pour que tout soit finalisé. Les équipements radio, vidéos et informatiques équipant la base étaient opérationnels. Les lieux de vie en commun, les cabines individuelles, en somme les différents espaces du centre étaient à présent bons pour le service.

    La sélection

    La décision devait maintenant être arrêtée quant au choix des individus destinés à s’installer durablement sur notre satellite. Pour Mars, on verrait plus tard.

    Chaque nation avait son mot à dire. Il n’était pas question de prépondérance russe ou américaine, sachant que, comme évoqué ci-dessus, le coût exorbitant des opérations nécessiterait l’effort de tous.

    La fameuse décision prendrait en compte les éléments suivants :

    - les aptitudes physiques ;

    - les besoins scientifiques, mais pas uniquement si l’on voulait constituer une société homogène et acceptable ;

    - la composition sociologique : des hommes seuls ou avec des femmes, en couples ou non, leur sociabilité ;

    - les nationalités représentées.

    Il reste à préciser que lorsqu’un groupe d’individus ayant candidaté pour intégrer la prestigieuse caste des astronautes aurait effacé avec bonheur le premier obstacle (un examen médical sévère dont le résultat est sans appel), il laisserait ensuite des plumes lors des tests d’endurance et de résistance, notamment le plus redouté de tous, la centrifugeuse d’où l’on sort qualifié ou sur une civière. Les survivants ayant franchi avec succès tous les obstacles furent retenus et entrainés dans leur préparation en vue d’un hypothétique départ. Il y aurait les élus et les autres en réserve.

    La détermination des aptitudes physiques ne posait aucun problème aux préparateurs, car elle est toujours appliquée lors des sélections pour les expéditions vers le satellite international SS, mais le choix devenait cornélien lorsqu’on se penche sur le genre humain.

    C’est alors qu’entrèrent en jeu les membres du Symposium. Il fut décidé que des représentants des quatre continents seraient désignés pour jeter les bases de cette société sélénite.

    On enverrait donc sur la Lune des individus des deux sexes mais sans aucune intention de la peupler. On respecterait la parité numérique entre les femmes et les hommes. La sélection devrait répondre aux besoins scientifiques comme à la vie quotidienne de l’installation. La liberté des individus ne serait pas encadrée mais un code de bonne conduite mis en avant et promu. Pour parer à toute éventualité, des médecins seraient du voyage. Un juriste serait lui-même admis dans le cénacle.

    De la même façon, un représentant du ministère de la justice serait affecté dans la station. Il pourrait être amené à constater la commission des crimes et des délits et à en interpeller les auteurs.

    Allons, les ethnologues avaient bien une petite idée en tête : qu’adviendrait-il au retour sur Terre des idylles qui se seraient nouées ? Quid des enfants qui verraient le jour ? Qu’en serait-il précisément ?

    D’où les réflexions dans lesquelles s’était aussi penché cet aréopage réuni dans le plus grand secret à Kalouga au mois de février 2015. Nos savants salivaient déjà quant aux réponses à ces inconnues qui ne manqueraient pas d’être définies avec le temps et le confinement.

    L’avenir seul y répondrait...

    Les candidats à l’aventure

    Quarante hommes et femmes furent donc durement entrainés aux efforts d’adaptation en apesanteur. Dès lors douze individus, Américains, Français, Chinois, Russes, Japonais et Soudanais furent désignés pour le départ. Il existait parmi eux une diversité sociale et scientifique : une juriste, des pilotes, un magistrat issu de la gendarmerie, deux représentants du corps médical, des techniciens, des ingénieurs…

    Henri Bazin, le Français, fut reçu par la commission du Symposium.

    - Vous êtes âgé de 51 ans. Vous avez servi vingt ans en gendarmerie puis dix ans en tant que magistrat au ministère de la justice, c’est bien cela ?

    - Absolument, répondit l’officier. Gendarme, je fus assermenté par le tribunal de grande Instance de Melun en Seine-et-Marne. Je passai ensuite l’examen d’officier de police judiciaire et rejoignis la section de recherches de Bordeaux. J’accédai pendant cette période sur concours au corps des officiers. Après vingt années de service dans l’Arme, j’ai pu rejoindre le ministère de la justice par le biais de la passerelle offerte aux officiers. J’ai été nommé juge d’instruction à Toulouse.

    - C’est alors que vous avez postulé et rejoint l’Agence spatiale française, n’est-ce-pas ?

    - Parfaitement.

    - Nous envisageons d’installer un juge au sein de la communauté sélénite. Il veillera au respect des lois et sera chargé de la police judiciaire. Compte tenu de vos compétences professionnelles, accepteriez-vous de briguer ce poste ?

    - Je l’accepte.

    - Parfait. Je vais adresser une requête au président du tribunal de grande instance de la Cour de justice de La Haye afin que vous soyez assermenté.

    - Je vous remercie.

    C’est ainsi que deux semaines plus tard, Henri Bazin était convoqué par le substitut du procureur du T.G.I. rattaché à la Cour de justice internationale.

    - Monsieur Bazin, la commission du Symposium gérant l’installation humaine sur la Lune m’a adressé votre curriculum vitae et souhaite recevoir un agrément juridique à votre nomination. Nous avons examiné votre candidature et arrêté une décision favorable. Etes-vous toujours candidat à cette fonction ?

    - Je le suis.

    - Veuillez prêter serment : « Je jure d’exercer avec justice, humanité et en toutes circonstances les prérogatives de police judiciaire qui me sont dévolues par la juridiction internationale et de ne faire usage de la force que pour l’accomplissement de la loi. »

    -Je le jure !

    -Très bien. Le titre et les fonctions de juge d’instruction vous sont conférés. Dès votre installation dans la station, vous veillerez à l’ordre public et au respect des lois telles que définies par le droit pénal international. Vous répondrez de vos actes devant la Cour de justice internationale.

    - Je m’efforcerai d’en être digne. Merci, Monsieur le Président.

    Cette affaire étant réglée, le Symposium se pencha sur la vie en communauté dans le camp de base de la Lune. Faisant table rase des tâches quotidiennes, on en vint à la question primordiale, à savoir l’étude des mœurs qui ne manqueraient pas d’avoir un effet sur le déroulement des missions opérationnelles en milieu clos. Un président serait élu par ses pairs. La juriste pourrait encadrer les actes de la communauté.

    - La communication entre colons nécessitera une langue commune, dit le président. Elle n’aura pas force de loi mais sera appliquée par défaut. En considérant que le chinois, le soudanais, le français, le

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