Nous sommes en 2030. La construction de la Lunar Gateway est terminée, et grâce à ce véritable sas entre la Terre et son satellite, une étape clé de l’exploration lunaire est franchie. Même si l’accès à la Lune est facilité, son environnement reste hostile : les poussières abrasives, le taux de radiation élevé et l’absence d’air y interdisent tout séjour supérieur à quelques jours.
Or la Nasa compte envoyer environ une fois par an un équipage sur la Lune, pour y rester jusqu’à deux mois ! Une seule solution pour l’agence, donc : y établir une base conçue pour assurer la survie et le bien-être des astronautes – bref, construire une véritable station permanente sur le sol lunaire. Le projet n’en est qu’à ses balbutiements, mais déjà, ses grandes lignes se dessinent. Pour que les premiers astronautes puissent être accueillis sans encombre, la “première pierre” sera forcément posée en amont par des robots, avec des matériaux envoyés depuis la Terre.
En tout premier lieu, ceux-ci auront la charge d’élever un bâtiment pour, avance Alexandre Meurisse, ingénieur en ressources spatiales à Origin Space, en Chine. Tout autour de celui-ci, ensuite, les rovers monteront un “mur d’enceinte” afin de protéger l’abri contre les radiations.