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Noël sanglant: Suspense, Romans policiers
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Noël sanglant: Suspense, Romans policiers
Livre électronique129 pages1 heure

Noël sanglant: Suspense, Romans policiers

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À propos de ce livre électronique

L’inspectrice Isa Boysen de la P.J. de Hambourg se voit confier une enquête de routine apparemment anodine : le suicide d’une carriériste surmenée. Très vite, elle doit toutefois constater que le prétendu suicide de la chroniqueuse Nora Fabian est un simulacre pur et simple. La criminaliste creuse l’affaire et tombe sur un ex-petit ami qui a manifestement mené la vie dure à Nora. Mais cet homme et sa mystérieuse disparition soulève d’autres questions. Isa Boysen se retrouve en un clin d’œil au cœur d’une machination criminelle où une somme d’argent phénoménale est en jeu et où la vie humaine ne compte pas.

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie3 juin 2019
ISBN9781547590483
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    Aperçu du livre

    Noël sanglant - Feronia Petri (pen name)

    Prologue

    Nora Fabian, surnommée le rossignol, écrivait l'histoire de sa vie.

    Les joues rouges d'excitation, la jeune journaliste était assise devant son ordinateur. Le monde avait sombré autour d'elle. Nora ne remarqua pas qu'il était déjà plus de minuit. Ses doigts couraient sur les touches. Elle se trouvait dans son bureau au siège de la rédaction du magazine NUMÉRO 1. Ses collègues avaient fini leur journée depuis longtemps.

    Nora ne remarqua pas non plus la poudreuse qui commençait à recouvrir la chaussée de la Mönckebergstrasse sous la fenêtre de son bureau. Elle ne s’aperçut qu’elle avait de la visite que lorsque la silhouette apparut devant elle.

    La journaliste leva les yeux d'un air inquiet, puis un sourire de soulagement se dessina sur son beau visage.

    -  Ah, c'est toi, dit-elle. « Quelle bonne surprise ! Excuse-moi, mais je n'ai vraiment pas le temps. Je suis en train d'écrire un papier qui va faire du bruit. »

    -  Oui, je sais, reçut-elle en réponse.

    Puis tout se déroula très vite. L’ombre se rua sur Nora Fabian. L'instant d'après, la femme à l'ordinateur sentit une douleur cuisante dans son cou. Elle voulut crier, dire quelque chose, réagir, mais elle se sentit comme paralysée. Horrifiée, elle vit soudain son adversaire tenir une lame de rasoir à la main qui lui trancha méthodiquement les veines des deux bras. Le sang gicla de son corps, maculant l'élégant tailleur Yamamoto, le bureau design, la moquette en velours, les pages du manuscrit.

    Les minutes s'égrenèrent dans l'effroi, jusqu'à ce que Nora fût délivrée par un miséricordieux évanouissement. L'état d’inconscience qui précède la mort.

    Tandis que la journaliste rendait son dernier soupir, l’ombre effaça en toute quiétude le fichier avec lequel Nora Fabian voulait dénoncer un scandale, faisant également subir le même sort aux copies de sauvegarde, puis emporta les documents de recherche de la défunte et quitta subrepticement le bureau ensanglanté.

    Chapitre 1

    L’inspectrice Isa Boysen fonçait sur ses patins à glace à travers le centre-ville de Hambourg, opération qui se serait révélée dangereuse en temps normal, car on était en décembre et un matin de jour ouvré qui plus est. Le centre de Hambourg avec ses plus de quatre millions d’habitants fourmillait non seulement d’innombrables banlieusards, touristes et acheteurs invétérés, mais aussi de véhicules en tout genre. Mais là où Isa décrivait ses tours de piste, les fanas de patin à glace se retrouvaient entre eux.

    Elle patinait en effet sur le toit de Karstadt Sports !

    La patinoire qui couronnait le plus grand magasin de sports d’Europe était réservée aux initiés. Elle offrait une vue panoramique sur la ville hanséatique tout en permettant d’exécuter des figures sur la glace. Même si elle était née et avait grandi à Hambourg, Isa se sentait toujours attirée par l’horizon de gratte-ciel.

    La gare centrale, édifiée entre 1889 et 1906, jouxtait le magasin de sports. Restaurée quelques années auparavant dans le style de ses années de construction, elle possédait aujourd’hui une galerie marchande attrayante dans son hall principal.

    Au sud, derrière le quartier des comptoirs, se profilaient déjà les premières grues du port de Hambourg. Isa reconnut aussi la flèche du clocher de Saint-Jacques et, loin derrière, l’église Saint-Michel communément appelée « Michel », l’emblème de Hambourg. Seul le fier hôtel de ville était à moitié caché par un puissant complexe commercial dans la Mönckebergstraße.

    Isa pouvait se détendre à satiété en glissant à un rythme tantôt lent tantôt rapide sur la glace artificielle. Une année laborieuse et astreignante était sur le point de s’achever. Comme tous les ans en décembre, elle se demandait ce qu’elle allait faire à Noël. Elle vivait en effet seule, même si elle n’avait rien d’une misanthrope. Elle n’aurait eu aucun problème à se dénicher une des nombreuses soirées de Noël pour célibataires. Mais ce type de distraction lui avait paru plusieurs fois par le passé mortellement ennuyeux et déprimant.

    L’idéal aurait bien sûr été de s’asseoir avec l’élu de son cœur au pied d’un sapin et de fêter Noël avec lui. L’ironie du sort était qu’elle avait un tel homme dans sa vie. Il s’appelait Arne Weger et il était son partenaire à la troisième brigade criminelle. Ils avaient résolu ensemble la plupart des affaires qu’elle avait eues à traiter.

    Arne était hélas déjà marié et avait une fillette nommée Lea avec sa femme Svenja. Et il n’y avait aucune raison de supposer qu’il ne passerait pas les fêtes avec elles.

    L’amour d’Isa pour Arne était momentanément au point mort. Il n’y avait pas d’autres mots pour décrire la situation. Ils avaient vécu une liaison torride au cours de l’été, mais ils avaient tout avoué à la femme d’Arne pour la décharge de leur conscience. C’était une époque dont Isa n’aimait pas se souvenir...

    La sonnerie stridente de son portable la tira de ses pensées.

    Isa se rangea sur le côté, s’arrêta et activa le téléphone.

    -  Boysen.

    -  Ah, enfin, Boysen ! aboya Walter Kranach, le supérieur immédiat d’Isa. Elle comprit au son de sa voix que le commissaire principal était d’une humeur massacrante. « Je sais que vous êtes de congé aujourd’hui. Mais dites-moi ce que je dois faire ! Les arrêts de maladie se succèdent et du coup, Roper, Lehmann et Prante sont absents. À cause de cette épidémie de grippe, la troisième brigade criminelle est incapable de tourner ! Bref, on a reçu un avis de la centrale. Le cadavre d’une femme a été découvert dans un bureau de la Mönckebergstraße. Tout porte à croire qu’il s’agit d’un suicide. Vous connaissez les consignes, Boysen. L’un de nous doit jeter un œil sur la morte. C’est un suicide, il n’y a aucun doute là-dessus. Ça ne devrait donc pas empiéter beaucoup sur vos congés. »

    -  Pas de problème, monsieur le commissaire principal, répondit Isa. « Le hasard fait bien les choses, je suis justement tout près de la Mönckebergstraße. »

    L’inspectrice ne voulait toutefois pas dire à son chef qu’elle était en train de patiner, estimant que ce n’était pas ses oignons.

    -  Alors, ça ne vous dérange pas trop, grommela Kranach.

    -  Non. Si vous manquez d’effectifs pendant les fêtes, je suis même prête à assurer le service sur la scène de crime la veille de Noël et aussi le jour et le lendemain de Noël.

    Isa venait de prendre cette décision spontanément. Elle ne pouvait pas fêter Noël avec Arne, ce qu’elle aurait adoré, alors autant travailler pendant les jours fériés. Pour quelle autre raison était-elle à la P.J. où le travail ne manquait pas ?

    -  Vous feriez ça, Boysen ? La voix de Kranach trahit son soulagement. Isa savait qu’il voulait partir dans le Harz avec sa femme pour Noël et le Nouvel An. Il devait tout régler et organiser auparavant dans son service. « J’apprécie votre disponibilité, je vous le dis tout net. Puis-je vous demander d’examiner rapidement cette suicidée ? Elle s’appelle Nora Fabian. Je vous donne l’adresse. »

    Isa écrivit les informations sur un bout de papier, puis coupa court à la conversation. Nora Fabian ? Le nom lui disait quelque chose, mais elle n’arrivait pas mettre à visage dessus.

    Cette affaire continua à la turlupiner. Plongée dans ses pensées, elle s’éloigna de la patinoire et se félicita d’avoir emporté un sac de sport dans lequel elle pourrait fourrer ses patins à glace. Il n’aurait pas été très professionnel de se présenter en qualité d’inspectrice sur le lieu du crime avec des patins à glace attachés par les lacets en bandoulière...

    Elle fourra aussi son bonnet rouge à pointe dans le sac. Ce couvre-chef était très utile pour patiner sur le toit de Karstadt Sports, mais il détonnerait là où un cadavre avait été découvert. C’était du moins ce que pensait Isa.

    Elle ne dut pas aller bien loin car la Mönckebergstraße reliait la gare centrale à l’hôtel de ville. Ses larges trottoirs l’avaient transformée en esplanade où il faisait bon flâner. Seuls les bus urbains et les taxis étaient autorisés à emprunter la chaussée, refoulant ainsi le chaos de la circulation dans des limites raisonnables. La Mönckebergstraße était bordée en partie de galeries marchandes et en partie de sièges d’éminentes entreprises en plein cœur de Hambourg.

    C’était le cas du bâtiment dans lequel la suicidée avait été découverte.

    Isa se ravisa lorsque cette pensée lui vint à l’esprit. En fait, elle ne partageait pas le point de vue de son supérieur. D’où Kranach tenait-il que la femme avait voulu se donner la mort ? Depuis quand la P.J. établissait-elle des diagnostics par téléphone ?

    Isa n’avait heureusement pas laissé le commissaire principal s’étendre sur le sujet. Sa disponibilité à travailler pendant ses congés lui avait momentanément valu d’être

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