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La chute du califat islamique de Daech: Une victoire sans la paix
La chute du califat islamique de Daech: Une victoire sans la paix
La chute du califat islamique de Daech: Une victoire sans la paix
Livre électronique855 pages5 heures

La chute du califat islamique de Daech: Une victoire sans la paix

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À propos de ce livre électronique

En juillet 2017, à la libération du Kurdistan irakien, la fin de l'Etat islamique a été imprudemment publiée. La chute du pseudo Califat est une victoire militaire, elle n'est pas la paix. L'absence de règlement politique en Syrie et l'impromptu retrait américain décidé fin 2018 peuvent relancer le conflit. Il renforce la capacité de résurgence de l'Etat islamique. Ce livre explique les origines du conflit par l'histoire longue et contemporaine, analyse l'essor puis la chute du pseudo Califat, trace un bilan des "gagnants" et des "perdants" du conflit pour analyser les perspectives d'un conflit qui a causé un demi-million de morts principalement civils. En août 201, l'ex pseudo Calife moquait la prétention américaine d'avoir éradiqué l'Etat islamique. Ce livre montre que ce n'est pas, malheureusement, pure forfanterie.
LangueFrançais
Date de sortie22 janv. 2019
ISBN9782322129263
La chute du califat islamique de Daech: Une victoire sans la paix
Auteur

Christophe Stener

Christophe Stener, auteur de plusieurs livres d'histoire de l'art associant exégèse biblique et histoire générale, notamment sur le Livre d'Esther, DREYFUS et Judas Iscariot, enseigne à l'Université Catholique de l'Ouest.

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    Aperçu du livre

    La chute du califat islamique de Daech - Christophe Stener

    « Ubi solitudinem faciunt, pacem appellant »

    « Où ils ont fait un désert,

    ils disent qu’ils ont donné la paix»

    Tacite (58-120), Vie d’Agricola

    « La défaite ou la victoire des moudjahidin et du peuple

    fidèle et pieux n’est pas une question de ville ou de

    village capturé … Les USA ont proclamé leur soi-disant

    victoire en expulsant l’EI des villes et campagnes d’Irak

    et de Syrie mais le pays de Dieu est vaste et le cours de

    la guerre est changeant » Abou Bakr Al Baghdadi (Août

    2018) ¹


    ¹ Combating Terrorism Center – West Point https://ctc.usma.edu/selling-long-war-islamic-state-propaganda-caliphate/

    Cet ouvrage est dédié

    À monsieur Lakhdar Brahimi

    Ancien ministre des Affaires étrangères d’Algérie Ancien Secrétaire général adjoint de la Ligue arabe Ancien Représentant spécial de l’ONU pour la Syrie

    Pour son action, et, à travers lui, celle des organisations qu’il a honoré de sa participaton

    Au petit Aylan Kurdi

    trois ans, natif de Kobané, retrouvé noyé le 3 septembre 2015, sur une plage turque, symbole des centaines de milliers d’enfants, de femmes et de vieillards massacrés par un conflit engagé depuis 2011 ²


    ² https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/video-a-bodrum-le-moment-ou-les-policiers-turcsdecouvrent-le-corps-de-l-enfant-syrien-mort-sur-la-plage_1067983.html

    Sommaire

    Préface d’Alain Juillet

    Avertissement au lecteur

    Interactivité

    Sémantique

    Introduction

    Summary

    Histoire du Moyen-Orient (1914–2011)

    L’histoire longue éclaire celle contemporaine

    Irak et Syrie, des Etats-nations ‘à la découpe’

    Dépeçage de l’empire ottoman et reniements

    Les accords Sykes-Picot

    La conférence de Paris (01/19)

    Création de l’Etat turque moderne

    La délimitation et la gouvernance de l’Irak et de la Syrie

    L’Arabie saoudite, promoteur du salafisme

    La création de l’Etat d’Israël

    La République islamiste d’Iran

    Les guerres du Golfe

    Guerre du Koweit - Première guerre du Golfe (01-02/91)

    Guerre d’Irak - Seconde guerre du Golfe (20/03/03 – 18/12/ 2011)

    Les Printemps arabes paniquent les monarchies du Golfe

    Les Frères musulmans, un islamisme structuré

    Obama sème le doute auprès des pays du Golfe

    Histoire moderne de l’Irak

    Synthèse

    Economie

    Démographie

    Ethnies et religions

    Un pays créé en 1919

    L’Irak, un pays multi-ethnique

    Une dictature miliaire (1958-2003)

    L’irrédentisme kurde opprimé

    L’Irak courtisé à la fois par l’Occident et l’URSS

    La France soutien de Saddam Hussein

    L’Iran, d’ « ennemi héréditaire » à allié

    Une république laïque

    La seconde guerre du Golfe (20/03-1/05/03)

    Une unité et une souveraineté nationales préservées

    Une gouvernance difficile

    Histoire moderne de la Syrie

    La fondation d’un Etat artificiel sous mandat français

    Le clan Assad au pouvoir depuis 1971

    Un patronyme récent (1927)

    Une dynastie alaouite

    Synthèse...........................................Erreur ! Signet non défini.

    Religions et ethnies..........................Erreur ! Signet non défini.

    Chrétiens du Moyen-Orient.............Erreur ! Signet non défini.

    La dictature politique instauré par Hafez al Assad (1971-2000)

    La Présidence par défaut de Bachar al Assad (2000-)

    La captation du pouvoir et de l’économie par un clan

    Une dictature sanglante

    Aloïs Brunner, criminel nazi, conseiller des services secrets syriens

    L’éradication des Frères musulmans par Hafez el Assad

    Les prisonniers massacrés par Bachar el Assad

    Un fonctionnement clanique

    Propagande et culte de la personnalité

    D’Hafez el Assad

    Du couple Bachar el Assad

    Hagiographie de Bachar al Assad

    Asma, l’atout glamour

    Une mise en coupe réglée de l’économie

    La Syrie en guerre contre Israël

    Le Golan occupé puis annexé

    Les constantes de la pratique diplomatique des Assad

    La capacité de nuisance et la résilience

    La proximité de la Russie

    La nostalgie de la Grande Syrie

    Les opérations séduction vers l’Occident

    Hafez al Assad allié des occidentaux contre Saddam Hussein

    Le Printemps de Damas (2000-2005)

    Les relations compliquées de la France avec son ancien Protectorat

    Programme nucléaire syrien Zamzam

    Chiffres clés

    Population et structure sociologique

    Le Proche-Orient, mosaïque religieuse conflictuelle

    Synthèse

    Religions et ethnies

    Chrétiens du Moyen-Orient

    Un islam divisé

    Synthèse

    Divisions religieuses de l’islam

    Chronologie 2011-2018 des guerres en irak et en Syrie

    Synthèse

    D’une contestation démocratique à un guerre civile religieuse

    Deux guerres

    « Pax russiana »

    « Gagner la guerre n’est pas faire la paix »

    L’essor de l’Etat islamique 2011-2015

    2011, le printemps arabe syrien confisqué

    Les Printemps arabes

    15/03/2011 Le Printemps syrien

    La chute annoncée du régime par les chancelleries occidentales

    Répression des manifestants pacifiques syriens

    Ben Laden mort, le djihadisme se redéploye

    Bachar el Assad libère ses djihadistes

    Décembre 2011, le retrait précipité des troupes américaines d’Irak crée un vide sécuritaire dans un pays en guerre civile larvée

    2012-2013 De la contestation politique du régime syrien à une guerre civile confessionnelle

    L’ONU empêché, les pays occidentaux protestent mais agissent peu

    Fortes paroles de la diplomatie française

    2012 Les défections de dirigeants syriens font croire au délitement du régime

    2004-2010 D’AQI à l’Etat islamique

    2011-2013 L’Egypte, d’une révolte populaire à un putsch militaire, rompt l’axe islamiste avec la Turquie

    31 août 2013 : le pas de clerc de Barak Obama

    14/09/13 Accord de Genève sur le désarmement de l’arsenal chimique syrien

    2013-2015 Une conquête du Cham, apparemment irrésistible, par l’Etat Islamique

    Conférence de Montreux

    2014 La Coalition occidentale et arabe frappe l’EI mais n’arme pas l’ASL

    Le reflux de l’Etat islamique 2015-218

    Septembre 2014- Juin 2015 La bataille de Kobané, une victoire kurde

    Septembre 2015 : L’entrée en guerre de la France puis de la Russie en Syrie

    Reprise de Ramadi

    25/03/15 L’extension au Yémen du conflit

    30/9/15 L’entrée en lice de la Russie

    2015 - L’exportation de l’EI en Lybie

    2015 - ... Les attentats islamistes, à la fois représailles et provocation propagandiste

    2016 Reflux djihadiste sans solution politique

    Synthèse

    Juillet 2012-Décembre 2016 Reconquête d’Alep, apparence de plan de règlement onusien

    Février 2016 – octobre 2017 La reprise de Raqqa, capitale administrative de l’Etat islamique

    Multiplication des attentats en Irak

    Les pays occidentaux s’efforcent de contenir l’expansion de l’EI en Lybie

    Palmyre, un symbole

    Juin 2016 – Reprise des villes de Ramadi et Falloujah

    Août 2016 – Entrée en guerre de la Turquie

    2014– 2 novembre 2017 Bataille de Deir ez-Zor (Syrie)

    Octobre 2016 – Juillet 2017 Bataille de Mossoul

    Décembre 2016 – La Russie décide d’un cessez-le-feu en Syrie

    Février 2017 Bataille de Al-Bab (province d’Alep)

    Mars 2017 - Le renforcement du soutien américain au Forces Démocratiques Syriennes par l’administration Trump irrite la Turquie

    Le 9 avril 2017, des missiles de croisière américains frappent une base aérienne syrienne en représailles de l’attaque chimique de Khan Cheikhoun

    10 Mai 2017 - Les FDS kurdes reprennent le barrage de Tabqa, le plus grand de Syrie

    4 Mai 2017 – Les Accords d’Astana, sous l’égide de la Russie, de l’Iran et de la Turquie, organisent des zones de sécurité

    Bataille de Raqqa 6 Juin-17 octobre 2017

    Homs – Juin 2017

    Juin 2017 Crise entre le Qatar et l’Arabie saoudite

    Décès maintes fois annoncé d’Abou Bakr al Baghdadi

    Tensions entre les USA et la Russie

    Vers une partition temporaire de la Syrie

    4 Juillet 2017 – Mossoul libéré de l’EI

    7 Juillet 2017 – Accord russo-américain sur une zone de désescalade dans le sud de la Syrie

    Idlib (Syrie) – Octobre 2017-…

    Bataille de Mayadine - Septembre - Octobre 2017

    Octobre 2017 – Bataille de Dibis (Irak)

    La déroute de l’EI en chiffres

    Communiqué commun Poutine-Trump (11/11/17)

    2018 Synthèse

    Reconquête de la Syrie par les forces loyalistes

    Révision de la doctrine de Trump

    Face à face militaire russo-américain

    L’EI conserve une capacité léthale

    Situation militaire à fin 2018

    ISW - Situation militaire en Syrie à fin octobre

    Les foyers de tension au Moyen-Orient

    Crimes de guerre

    Crimes commis par le régime syrien

    Guerre non conventionnelle

    Torture

    Gaz de guerre

    Armes à sous-munitions

    Détentions arbitraires

    Assassinat d’opposants

    Crimes de guerre des groupes rebelles non islamistes

    Crimes de guerre et persécutions commises par Daech

    Massacres ethniques et religieux

    Esclavage sexuel

    Usage de gaz de guerre

    Destruction de patrimoine

    Exécution de prisonniers de guerre et de civils

    Condamnation par la France

    Juridiction des crimes de guerre

    Attentats djihadistes

    Origines et enjeux de la guerre syro-irakienne

    Introduction

    La déliquescence de l’Etat nation irakien, séquelle de la troisième guerre du Golfe, fonde l’alliance entre cadres baasistes et islamistes

    Le retrait américain précipité d’Irak

    Le ralliement de cadres baasistes à l’EI

    Le soutien de l’Armée de Naqshbandiyya

    Le soutien des tribus sunnites à l’EI

    La surenchère d’exactions pour le leadership du djihadisme

    Le printemps arabe syrien orphelin

    La politique du pire de Bachar el Assad : « moi ou le chaos ! »

    L’expansionnisme wahhabite empêché

    La volonté iranienne de constituer un ‘croissant chiite’

    31 Août 2013 : Le renoncement américain à l’option militaire en Syrie

    Le gaz, l’enjeu caché du conflit ?

    Les faits

    L’hypothèse

    Le jeu trouble de la CIA

    La nostalgie grand ottomane

    L’engagement militaire de la Russie sauve Assad et complique la sortie politique de la crise

    La Chine, observateur inquiet

    Opposition démocratique syrienne

    Synthèse

    Mouvements et structures politiques

    La Coalition Nationale des Forces d’Opposition et de la Révolution (CNFOR)

    Comité de coordination national pour le changement démocratique (CCNCD)

    Le Forum démocratique

    La Coalition nationale syrienne (CNS)

    Le Haut Comité des négociations (HCN)

    Le Conseil démocratique syrien (CDS)

    Le Comité de négociation

    Gouvernement syrien de transition

    Effectifs

    La Coalition nationale syrienne minée par les divisions internes…

    … et par l’ingérence des parrains étrangers

    L’abandon américain de l’opposition syrienne

    Perspectives

    L’Armée syrienne libre

    Origine

    Organisation

    Front de libération syrien

    Soutiens

    Implantation

    Capacité militaire

    Al-Qaïda, la centrale historique

    Les origines doctrinales de l’islamisme radical

    Les Frères musulmans

    Drapeaux des organisations islamiques

    Front Al-Nosra

    Synthèse

    Origine

    Zone d’influence

    Idéologie

    Financement et soutiens

    Capacité militaire

    Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (AQPA)

    Parti Islamique du Turkestan (TIP)

    Zarqaoui, le mentor de l’Etat islamique

    Etat islamiste / Daech

    Synthèse

    Sémantique

    L’EI, schismatique et rival d’Al-Nosra

    L’alliance de miliciens islamistes et de cadres baasistes

    Références historiques du califat et de l’EI

    Idéologie et stratégie de conquête

    L’EI est « satanique » selon Al Azhar

    Ralliement des tribus sunnites

    Succès et revers militaires de l’EI

    La blitzkrieg de 2013-2015

    Extension de l’EI à mi 2016

    Capacité militaire de l’EI

    Organisation étatique

    Moyens financiers

    Persécution des minorités religieuses et esclavagisme

    Enfants soldats

    Massacres et crimes de guerre

    Propagande

    Exportation du conflit

    Alliés et ennemis

    Recrutement international de djihadistes

    Situation de l’EI à fin 2018

    L’EI affaibli

    … se réporganise …

    … maintient sa capacité de nuisance…

    … et appelle aux attentats dans le Dar al-Harb

    Expansion internationale de Daech

    Afghanistan

    Egypte

    Pakistan

    Philippines

    Afrique

    Concurrence entre Al Qaeda et l’EI

    Vers un califat virtuel

    Autres mouvements islamistes

    Introduction

    Chambres d’opération

    Mouvements soutenus par la Turquie et les pays du Golfe

    Front islamique (22/11/13 – 15/12/16)

    L'Armée des Moudjahidines (2014-2017)

    Jabat al-Wataniya al-Tahrir, « le Front pour la Libération nationale (FLN)

    Mouvements en rupture de l’Etat islamique

    Front Ansar Dine (2014-2017)

    Organisations issues et affiliés d’Al Nosra

    Fathah al-Sham

    Parti Islamique du Turkestan

    Mouvements ralliés à l’EI

    Front islamique de libération syrien (2012-2013)

    Kurdes

    Synthèse

    Turquie

    Syrie

    Irak

    Iran

    Soutien militaire des Etats-Unis et ménagements de la Russie

    Bataille de Racca

    Perspectives

    Coalitions militaires

    Coalition arabo-occidentale

    Pays engagés

    Cadre juridique

    2016

    2017

    2018

    Bilan

    Bilan militaire

    Bilan diplomatique

    Alliance Syrie-Iran-Hezbollah-Irak-Russie dite ‘4+1’

    Synthèse

    Iran

    Motivation

    Chronologie

    En Irak

    En Syrie

    Moyens engagés

    Perspectives

    Irak

    Hezbollah

    Motivation

    Chronologie

    Moyens engagés

    Russie

    Synthèse

    Motivation

    Moyens engagés

    Objectifs des frappes russes

    Position de la France sur l’engagement russe

    Crise diplomatique avec la Turquie

    Bilan au 31 décembre 2015

    Coalition engagée par l’Arabie saoudite au Yémen

    Coalition islamique anti-terroriste

    La rivalité entre le Qatar et Arabie saoudite

    Les pays voisins face au conflit

    Arabie saoudite et monarchies du Golfe

    Arabie saoudite

    USA-Arabie saoudite, une relation stratégique

    La politique hasardeuse de Mohamed ben Salmane

    Egypte

    Emirats Arabes Unis

    Israël

    Iran

    Jordanie

    Liban

    Lybie

    Qatar

    Tunisie

    Turquie

    Yémen

    Une Europe désunie face au conflit irako-syrien

    Synthèse

    Une mobilisation progressive et partielle des pays européens dans la lutte armée

    Aide humanitaire européenne aux réfugiés

    Absence de solidarité européenne face au flux migratoire.

    Absence de gestion et de solidarité européenne dans l’accueil des réfugiés

    Une gestion nationale des flux migratoires

    L’ONU empêchée d’agir

    Synthèse

    Les raisons du blocage du Conseil de sécurité

    Kadhafi, Assad, même combat

    La Chine échaudée

    La Russie soutien indéfectible de Bachar al Assad

    Cadre juridique de l’intervention de la coalition occidentale

    Résolutions et déclarations

    Conseil de sécurité

    Syrie

    Plan de démantèlement de l’arsenal chimique syrien

    Irak

    Yémen

    Assemblée générale

    Secrétaire général

    Initiatives diplomatiques de l’ONU

    Représentants spéciaux du Secrétaire général pour la Syrie

    Kofi Annan (05/12- 3/08/12)

    Lakhdar Brahimi (08/12-05/14)

    Staffan de Mistura (05/2014-10/2018)

    (11/2108 -)

    Conférences de Genève

    Le Conseil constitutionnel pour la Syrie

    Missions d’assistance pour l’Iraq

    Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen

    Aide humanitaire (OCHA)

    L’action onusienne concurrencée

    Initiatives de la Ligue arabe

    Initiatives de la France et de l’Allemagne

    Turquie et pays du Golfe

    Processus d’Astana (2017-)

    Accord de cessez-le-feu USA-Russie 26/02/16

    Conférence internationale des amis de la Syrie (2012) boycotté par la Russie et la Chine

    Initiative russo-américaine (11/11/17)

    Sommet Turquie-Russie-France-Allemagne

    Actions contre les organisations terroristes islamistes

    Internet, arme de l’EI

    Introduction

    Les radiocassettes de Khomeini

    La télévision d’Al-Qaïda

    La revue Inspire d’AQPA

    Internet 2.0 : L’Etat islamique

    Synthèse

    Organisation

    Amaq, l’agence de presse

    Contenu de la propagande

    Doxa de l’EI

    Une geste hagiographique

    Films et vidéos

    L’EI, une hydre médiatique

    Dabiq

    Dar al-Islam

    Rumiyah

    Mediaction

    Internet, vecteur de recrutement et d’autoradicalisation

    Capacité des acteurs d’internet et des Etats à lutter contre la e-propagande islamiste

    Cyber-guerre

    Réseau social Daech

    Vers un califat virtuel

    Terrorisme et sécurité publique en France

    Introduction

    Présidence Macron, continuité et inflexions

    Renforcement des moyens de lutte

    Inflexions de la ligne diplomatique

    Une formulation fluctuante

    Historique des attentats islamistes en France

    Recrutement islamiste en France

    Chiffres clés

    Processus de radicalisation

    Sécurité publique et lutte contre le terrorisme

    Structures internationales

    Cadre juridique

    Présidence de Jacques Chirac (1995-2007)

    Présidence de Nicolas Sarkozy 2007-2012)

    Présidence de François Hollande (2012-2017)

    Etat d’urgence

    Projet de loi constitutionnel de protection de la Nation n° 2015-3381 du 23 décembre 2015

    Reconduction de l’état d’urgence

    Présidence Macron (2017-)

    Dispositif législatif

    Code de procédure pénale

    Association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste (AMT)

    Services de l’Etat mobilisés contre le terrorisme

    Présidence de la République

    Premier ministre

    Ministère de l’intérieur

    Structures de coordination

    Services centraux

    Préfectures

    Fichiers de police

    Ministère de la Défense

    Ministère de la Justice

    Direction de l’Administration Pénitentiaire

    Ministère des finances

    Mesures de sécurité publique

    Plan Vigipirate

    Opération Sentinelle

    Contrôles aux frontières

    Dispositif d’alerte et de signalement

    Bilan de la lutte contre le terrorisme

    Communication institutionnelle réfutant la propagande djihadiste

    Radicalisation

    Mesures de prévention et lutte contre la radicalisation

    Prisons

    Initiatives publiques

    Lutte contre le salafisme

    Initiatives privées (non exhaustif)

    Centre de déradicalisation

    Radicalisation des agents publics

    Sensibilisation des acteurs de l’internet

    Le risque reste très élevé

    La gestion des français djihadistes de retour en France..

    Chiffres clé

    Le dilemme de la gestion des enfants

    Une doctrine gouvernementale critiquée

    Actions en matière de déradicalisation

    Jurisprudence

    Doctrine gouvernementale

    Engagement militaire de la France en Irak et en Syrie

    Synthèse

    Dates clés

    Motivation de l’intervention française

    En Irak

    En Syrie

    Doctrine gouvernementale

    Présidence de François Hollande (15/05/12 – 14/05/17)

    Ni Bachar, ni Daech

    2013-... L’entente cordiale de la France avec les monarchies du Golfe

    Dénonciation par la Syrie de la politique française

    Présidence d’Emmanuel Macron (14/05/17 -)

    Cadre juridique de l’engagement militaire français

    Constitution de la Ve République

    Droit international

    Etat d’urgence

    Forces engagées

    Chiffres clés

    Avertissement

    Victimes civiles et militaires

    Réfugiés

    Hors de Syrie

    En Syrie

    Russie

    Radicalisation

    Perdants et gagnants à fin 2018

    « Perdants et gagnants », une expression choquante

    Une victoire sans la paix

    Al Qaeda le retour ?

    L’échec de Daech, une bonne nouvelle pour Al Qaeda ?

    Bilan

    Une Arabie saoudite va-t’en-guerre affaiblie

    L’Iran, une paranoïa iranienne

    Mohamed ben Salmane, prétendue modernisation et diplomatie hasardeuse

    Bilan

    Bachar al Assad, un jusqu’au-boutisme payant

    Résilience du pouvoir alaouite

    Bachar al Assad fait partie de la solution politique

    Bachar al Assad a gagné la guerre

    « Moi ou le chaos », une dialectique perverse mais efficace

    Bilan

    Etat islamique, une hydre

    Résilience de l’EI

    L’exportation du djihad comme ‘relai de croissance’

    Bilan

    L’Europe inaudible

    La crise humanitaire fracture l’Europe

    … incapacitant la diplomatie européenne

    Bilan

    La France, fer de lance dans la guerre mais sans grande influence sur le règlement politique

    La sécurité nationale préservée face aux attentats

    Un effort de guerre significatif

    Du devoir d’ingérence à la Realpolitik

    Une capacité diplomatique limitée

    Bilan

    Irak

    Synthèse

    L’unité nationale irakienne préservée mais fragile

    Les Kurdes syriens privés d’indépendance

    Les Chiites divisés

    Un gouvernement de compromis

    La reconstruction de l’Irak, un business convoité

    Bilan

    Iran

    Après la normalisation le retour à un statut de paria

    La Syrie, un allié obligé pas un féal

    Les USA, ennemi déclaré

    L’Irak, un allié stratégique

    Des relations positives avec la Turquie

    La Russie, un allié tactique

    Bilan

    Israël, observateur engagé du conflit

    Une non-ingérence vigilante

    L’Iran à la frontière d’Israël

    Bilan

    Kurdes

    Les Kurdes, entre irrédentisme irakien et réalisme syrien

    Kurdes irakiens

    Kurdes syriens

    L’impossible union des Kurdes

    L’ONU empêchée

    Russie

    Une démonstration militaire

    … malgré l’échec des mercenaires russes

    Le retour de la Russie en Méditerranée

    La Russie s’est engouffré dans le vide créé par la réticence d’Obama à s’engager en Syrie

    La Russie maître du calendrier diplomatique

    Le gaz, enjeu non avoué

    Une brillante guerre d’image

    La Russie désargentée ne peut financer la reconstruction de la Syrie dévastée

    Bilan

    Syrie

    La Syrie, ni guerre ni paix

    Bilan

    Turquie

    L’aventurisme turc ‘grand ottoman’

    La tactique de pivot (fin 2018-)

    Bilan

    Les USA entre retrait et risque d’enlisement

    Obama, l’engagement réticent et a minima

    Trump change d’ennemi

    Le lobbying, arme non conventionnelle

    Des think tank, pas toujours neutres

    Bilan

    Perspectives

    Introduction

    Les bases d’un règlement politique

    Ce qui est acquis

    Ce qui est incertain

    Une victoire sans paix

    « Extension du domaine de la lutte »

    Une division durable de la Syrie

    Affrontements ponctuels entre alliés par milices interposées

    Crise humanitaire

    Epilogue

    Trump adepte sans nuances de la doctrine Monroe

    Table des documents

    Cartes

    Photographies

    Vidéos et animations

    Glossaire

    Table des sigles

    Table des noms

    Organisations

    Bibliographie

    Ouvrages

    Revues de relations internationales

    Sites internet

    Internationaux

    Gouvernement américain

    Gouvernement français

    Syrie

    Russie

    Kurdes syriens

    Cartographie

    Think tanks

    Université française

    ONG

    Statistiques

    Bibliographie de l’auteur

    Table des mots clef

    Préface d’Alain Juillet

    Dans le monde moderne la toute-puissance de l’information et sa rapidité de circulation rendent souvent compliquées des choses simples. La surmédiatisation du détail empêche d’appréhender l’essentiel. L’interprétation des experts réels ou autoproclamés se croisent et s’opposent avec des visions politiques ou idéologiques qui vont de la haine à l’admiration et de la promotion au dénigrement. Les Etats, selon leurs relations internationales et leurs objectifs diplomatiques, contribuent à fausser le jugement à travers des actions d’influence donnant une vision partiale ou partielle qui les arrangent. Il s’y ajoute les médias qui choisissent leur camp en fonction de leur ligne éditoriale ou de leurs actionnaires. Enfin, on ne doit pas oublier les actions des services secrets dont les actions « couvertes » contribuent à changer le cours des choses derrière le mur des apparences. Il est donc difficile pour celui qui veut comprendre sans se faire manipuler de trouver le chemin critique qui lui permettra de savoir le plus objectivement possible ce qui se passe vraiment et pourquoi on en est arrivé là.

    Le cas du conflit en Syrie et en Irak, qui deviendra un cas d’école, est rendu encore plus emblématique par sa localisation dans une partie du monde où les alliances se font et se défont au gré des intérêts conjoncturels, l’ennemi d’hier pouvant devenir l’ami d’aujourd’hui et réciproquement. Dans le même esprit la religion y est partout présente sous une forme ou une autre, chiite ou sunnite, chrétienne ou juive, possédant chacune ses intégristes, ses fanatiques et ses docteurs de la foi, l’athéisme étant rejeté par tous. Si l’on y ajoute la puissance financière de certains, la pauvreté des autres, la pression de multinationales qui tirent d’immenses profits des exploitations locales, et celles de grandes puissances voulant contrôler partie ou totalité de la zone pour des raisons stratégiques on découvre la complexité de la situation et des solutions à y apporter. L’Orient compliqué ne permet pas sa réduction à un manichéisme primaire.

    Comme toujours en géostratégie on ne peut comprendre ce qui se passe si on ignore la géographie, l’histoire locale, et l’économie ou si l’on se refuse à analyser les jeux d’influence respectifs. De l’empire perse à l’empire ottoman, des français installés au début du siècle dernier au Liban et en Syrie aux anglais qui étaient partout ailleurs dans le cadre d’un accord dont nous vivons encore les conséquences, des villages de pauvres pêcheurs du golfe devenus des émirats richissimes aux villes saintes de la péninsule arabique enlevées au bédouin Cherif Hussein pour les donner au wahhabite Ibn Saoud, de l’échec des américains en Irak à l’importance de la base stratégique de Tartous pour les russes, tout a contribué à la situation présente. Vouloir tout ramener à un simple conflit entre un peuple révolté et un dictateur qui protège les minorités et se trouve être le plus laïque du moyen orient était à l’évidence erroné et manipulateur. Le déroulement de la guerre a montré que c’était beaucoup plus compliqué et la fin en cours fait découvrir combien les divergences d’intérêt politiques économiques et stratégiques peuvent amener à des ruptures, des renversements d’alliances, et des abandons d’alliés ou de partenaires. « Il faut que tout change pour que rien ne change » faisait dire Visconti au héros du Guépard.

    On ne peut étudier le présent et son environnement sans se souvenir que tout est parti de la volonté iranienne de construire à travers l’Irak une conduite de gaz jusqu’à la côte syrienne pour avoir un débouché sur la méditerranée pour la production du gisement de South Pars. Dans le même temps il semble bien que les Qataris, appuyés par les Saoudiens et les Turcs, ont eu l’idée d’en construire un autre vers l’Europe à travers l’Arabie, la Turquie et les Balkans ce qui le faisait traverser la Syrie. Bachar El Assad refusa ce projet. La Syrie venait de connaître un mouvement très important des populations rurales attirés par les villes qui n’étaient pas capables de répondre à leurs attentes ce qui créait un mécontentement croissant. C’est à cette époque et sur ce substrat, que commença un soulèvement populaire. Il fut initié par des groupes, financés et armés de l’extérieur, dont les principaux leaders se révélèrent très vite salafistes, puis djihadistes, et, pour le plus violent, directement inspiré de la doctrine d’Al Souri pratiquée par l’irakien Zarquawi qui avait combattu Saddam Hussein puis les américains au nom d’Al Qaeda.

    Ce qui n’était pas exclusivement un conflit entre syriens aurait pu rester un conflit moyen-oriental mais les grandes puissances s’y sont impliquées directement ou indirectement pour des motifs radicalement différents. Dans ce jeu d’acteurs aux intérêts variés, dans lequel la défense des droits de l’homme ou la religion servait de paravent à des objectifs moins avouables, les alliances ont évolué, certains n’hésitant pas à en utiliser ou en armer d’autres pour remplir leurs objectifs comme on l’a vu avec l’ASL et plus tard avec les kurdes.

    Ne voulant pas interférer dans les explications fort bien documentées et les éclaircissements lumineux donnés dans ce livre pédagogique et didactique, je tiens simplement à dire qu’il couvre méthodiquement, en remontant loin dans l’histoire, toutes les facettes du problème tant au niveau des acteurs que des enjeux, de la manière la plus objective possible. Il va permettre au lecteur d’en savoir plus sur les questions fondamentales du terrorisme islamique de sa conception à sa mise en œuvre, de la guerre dans son évolution et ses alliances, et de la manipulation de l’information par tous les participants.

    Ce livre va également l’amener à se poser des questions sur la réalité et les choix des uns et des autres. La France, par exemple, s’est-elle lancée dans ce conflit en toute connaissance de cause ? S’est-elle lancée dans l’aventure pour des intérêts directs ou indirects, pour la défense de principes, sous la pression de partenaires, pour des histoires de règlements de comptes personnels, ou par méconnaissance de la réalité du dossier ? Au moment où la fin du conflit arrive mais la paix est loin d’être faite, quelle est sa position par rapport à ses alliés ? Que peut-elle espérer après un engagement réel sur le plan militaire mais une marginalisation de son rôle au plan politique ? Le président syrien est-il un monstre à sang froid, un dictateur classique ou un chef de parti pratiquant la brutalité avec ses opposants comme beaucoup de chefs d’Etats de la région ? Qui avait intérêt à voir les islamistes de Daech créer un Etat bordant la Syrie, le Kurdistan, la Turquie, l’Irak chiite et d’un peu plus loin l’Arabie saoudite ? Pourquoi les kurdes ont-ils été bloqués dans leur progression vers la mer par les turcs et lâchés par les américains ? Comment comprendre les évolutions successives de la Turquie, membre clé de l’Otan, qui achète de la défense sol-air russe ? Quels sont le rôle et les motivations de l’Iran ? Comment la Russie s’est-elle imposée sur tous les fronts ? Les questions sont multiples et les réponses varieront selon la sensibilité du lecteur et son interprétation des textes. Une chose est sûre. La manipulation de l’information a été générale, chaque acteur l’utilisant pour justifier ses positions apparentes et jeter l’opprobre sur ses adversaires. Comme souvent dans les conflits modernes aucun des belligérants n’avait le monopole de l’horreur. Il faudra qu’on m’explique la différence éthique entre la caisse d’explosif larguée d’hélicoptère et la bombe de précision lancée d’un avion en altitude pour celui qui la reçoit sur la tête. La destruction de Mossoul valait bien celle d’Alep et, au-delà des montages, des attaques chimiques ont bien eu lieu quelles qu’en soit l’origine. On a même vu la mise en œuvre par les russes de procédures de cesser le feu puis d’exfiltration des combattants encerclés vers d’autres zones pour éviter un long combat et les morts qui l’accompagnent. Le problème c’est que ces exfiltrés allaient combattre dans ces autres zones où ils n’étaient pas attendus ce qui compliquait la situation des combattants qui s’y trouvaient en modifiant les rapports de force. D’où l’importance du choix des zones d’exfiltrations qui étaient comme par hasard en zone de combat américano- kurdes.

    Comme l’auteur l’analyse la guerre se termine mais la paix reste à construire car rien n’a été résolu. S’il n’a plus de Califat, Daesh n’est pas totalement éliminé et Al Quaida s’est relancé aux yeux de ses zélateurs. La reconstruction sera longue et coûteuse. Le retour des réfugiés sera très lent car la confiance sera difficile à retrouver après tant de morts pour rien. Au plan régional il va falloir négocier des alliances avec les uns et les autres pour relancer l’économie. Mais derrière cette évolution nécessaire restera le risque d’un nouvel embrasement car les mêmes causes produisent les mêmes effets.

    A l’heure des réseaux sociaux et des télévisons d’information, le citoyen, qu’il soit jeune ou vieux, doit apprendre à se forger sa propre opinion. Il n’est plus possible de faire totalement confiance aux moyens d’information pour nous explique la réalité. Nous devons apprendre à développer

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