L’ENA est morte, quid de l’énarchie?
Au sommet, les coups bas sont feutrés. Dans la nuit précédant l’adoption de l’ordonnance sur la réforme de l’encadrement de l’Etat, Rue de Grenelle, on examine le texte avec précaution. La ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, doit le signer avant qu’il n’arrive en Conseil des ministres. Mais quelque chose la fait tiquer. Il s’agit de la nouvelle commission qui décidera de l’intégration des hauts fonctionnaires dans les corps juridictionnels (au Conseil d’Etat et à la Cour des comptes). Paritaire, composée de trois membres de l’institution et de trois personnalités extérieures, elle doit, selon le choix de l’Elysée, trancher à 4 voix sur 6. A défaut, le candidat est recalé.
Le détail en question peut paraître minime, mais il a son importance: de Lampedusa, selon laquelle « il faut que tout change pour que rien ne change »
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