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La pensée politique pour les complotistes: L'antiquité gréco-romaine.
La pensée politique pour les complotistes: L'antiquité gréco-romaine.
La pensée politique pour les complotistes: L'antiquité gréco-romaine.
Livre électronique562 pages4 heures

La pensée politique pour les complotistes: L'antiquité gréco-romaine.

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À propos de ce livre électronique

L'antiquité gréco-romaine constitue le fondement de notre civilisation occidentale. Le christianisme étant l'autre versant. Il est d'ailleurs né lui-même sous l'antiquité donnant naissance à l'helléno-christianisme. Nous touchons-là au coeur de notre vie culturelle. C'est dans ce terreau culturel que notre inconscient collectif prend ses racines. Il m'a donc paru normal de commencer mon étude de la pensée politique avec cette période historique. Le volume suivant concernera sans doute le christianisme et la monarchie d'ancien régime.
Un de mes professeur de droit à l'université de Dijon, Monsieur Pierri, aimait dire à ses étudiant que les penseurs grecs avaient tout dit, tout découvert et que l'étude de la pensée politique pouvait s'arrêter avec la mort de Chrysippe, le dernier stoïcien, en 205 avant Jésus-Christ. Tout le reste ne fera que reprendre l'imagination du monde grec, ne sera que le plagiat de cette formidable époquée. Le génie grec est d'avoir tous vue, tout compris et donc tout dit avant les autres. Quelques soit les époques, les plus grands philosophes ne s'y sont pas trompé. Ils puissent leurs inspirations dans le monde hellène. C'est d'ailleurs pour moi un signe qui ne trompe personne sur le talent d'un auteur. Il doit être capable de retrouver son prédécesseur du monde antique pour le citer et l'adapter à l'époque moderne. Pour provocatrice qu'elle soit, la formule est exacte. J'y souscrit des deux mains. C'est ce que je m'efforcerais de montrer tout au long de ce recueil.
Monsieur Pieri ne visait que la pensée grecque. A titre personnel j'y inclus également le monde romain. Pour Rome, la question est différente. Aucun romain n'arrive à la cheville d'un Platon, d'un Aristote ou même d'un Diogène. La pensée ne s'exprime pas tant chez les philosophes que dans le monde concret.
La ville aux sept collines reprend la philosophie hellène et sa mythologie pour l'adapter à l'Italie. Elle ne produit rien de spécifique. En revanche l'action politique est ici exprimée au-delà du génie. Les hommes de la république romaine s'inspirent certes de Solon, de Dracon ou de Périclès, mais c'est pour porter leurs idées à une ou plusieurs octaves supérieures.
LangueFrançais
Date de sortie11 sept. 2018
ISBN9782322169306
La pensée politique pour les complotistes: L'antiquité gréco-romaine.
Auteur

Chaulveron

Chaulveron est l'auteur de "Nostradamus et la fin des temps", "l'Apocalypse de Saint-Jean et la fin des temps", "Nostradamus et l'astrologie mondiale" ou "la pensée politique pour les complotistes". Il est le responsable du site internet "astrologie-mondiale.com".

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    La pensée politique pour les complotistes - Chaulveron

    DU MÊME AUTEUR.

    CHAULVERON

    Nostradamus et la fin des temps (janvier 2016).

    Le prophète Daniel et la fin des temps (janvier 2017).

    L’Apocalypse de Saint-Jean et la fin des temps 1 (février 2018).

    L’apocalypse de Saint-Jean et la fin des temps 2 (mars 2018).

    ANATOLE LE PELLETIER préface de CHAULVERON

    Les oracles de Michel de Nostredame.

    ABBE AUGUSTIN LEMMAN préface de CHAULVERON

    L’avenir de Jérusalem.

    L’Antéchrist, suivi des Antéchrists chez Nostradamus.

    GUSTAVE LE BON préface de CHAULVERON

    La psychologie des foules.

    SUN TSE préface de CHAULVERON

    L’art de la guerre.

    JEREMY BENTAM préface de CHAULVERON

    Le Panoptique.

    SITE INTERNET

    http://astrologie-mondiale.com.

    Table des matières.

    Introduction.

    PREMIERE PARTIE :

    L’ANTIQUITE GRECQUE.

    Sous Partie 1 :

    Avant la démocratie athénienne.

    Chapitre 1 :

    La naissance du courant rationaliste.

    Section 1 : Les concepts de base.

    §1 : L’opposition entre mythos et logos.

    §2 : Les notions de natura et de nomos.

    Section 2 : Les premiers penseurs.

    §1 : Héraclite d’Ephèse (fin du VIe siècle).

    §2 : Les physiciens.

    Chapitre 2 :

    La monarchie de type mycénienne.

    Section 1 : Absence de cité.

    Section 2 : Le roi.

    §1 : La filiation divine

    §2 : La fonction guerrière.

    §3 : La filiation justicière.

    Section 3 : Les limitations du pouvoir du roi.

    §1 : La boulé.

    §2 : Le démos.

    Chapitre 3 :

    La période archaïque.

    Section 1 : L’essor économique.

    Section 2 : La crise sociale.

    Section 3 : La crise politique.

    §1 : L’évolution du pouvoir royale.

    §2 : L’aréopage.

    §3 : La boulé.

    §4 : L’ecclésia.

    Sous Partie 2 :

    La démocratie athénienne triomphante.

    Chapitre 1 :

    Les législateurs : Dracon et Solon.

    Section 1. Dracon (621 av. J-C).

    Section 2. Solon (594-593 av. J-C).

    § 1 : La réforme politique.

    § 2 : La réforme judiciaire.

    § 3 : La réforme agraire.

    Chapitre 2 :

    Clisthène (524-523 av. J-C).

    Section 1. Les nouveaux cadres territoriaux.

    Section 2. La réforme de la citoyenneté.

    Section 3. L’ostracisme.

    Chapitre 3 :

    Ephialtès (462-458 av. J-C).

    Section 1. Le contrôle des magistrats.

    §1 : Le dokimasie.

    §2 : L’euthyna.

    Section 2. Le contrôle de constitutionnalité.

    Section 3. Le crime de haute-trahison.

    Chapitre 4 :

    L’architecture grecque.

    Section 1 : Les trois ordres.

    § 1 : L’ordre dorique.

    § 2 : L’ordre ionique.

    § 3 : L’ordre corinthien.

    Section 2 : Les temples.

    Chapitre 5 :

    La démocratie à Athènes.

    Section 1. L’ecclésia.

    Section 2. La boulé.

    Section 3. L’héliée.

    Section 4. Les magistrats.

    Chapitre 6 :

    Hérodote (484-425 av. J-C).

    Section 1 : Les formes de régime.

    §1 : Le gouvernement démocratique.

    §2 : Le gouvernement oligarchique.

    §3 : Le gouvernement tyrannique.

    §4 : Le gouvernement aristocratique.

    Section 2 : Le meilleur régime ?

    §1 : Otanes.

    §2 : Megabyse.

    §3 : Darius.

    §4 : Hérodote.

    Chapitre 7 :

    Périclès (495-429 av. J-C).

    Section 1 : La démocratie athénienne.

    Section 2 : Les fêtes et les jeux.

    Section 3. L’œuvre politique.

    § 1 : Réformes de la citoyenneté.

    § 2 : La misthophonie.

    § 3 : Ouverture des charges de magistrat.

    Section 4. L’œuvre sociale.

    Chapitre 8 :

    Le théâtre grec.

    Section 1. La tragédie.

    Section 2. La comédie.

    Sous Partie 3 :

    La démocratie athénienne en crise.

    Chapitre 1 :

    Les sophistes.

    Section 1 : La première génération : Protagoras (490-420).

    Section 2 : Deuxième génération (430-410 av. J-C).

    §1 : Antiphon (480-410).

    §2 : Thrasymaque (459- ?).

    §3 : Calliclès.

    Chapitre 2 :

    Socrate (469-399 av. J-C).

    Section 1 : La maïeutique.

    Section 2 : Critique de la démocratie.

    Section 3 : Le procès de Socrate.

    Chapitre 3 :

    Xénophon (430-355 av. J-C).

    Section 1 : La société de Sparte.

    §1 : Les homoioi.

    §2 : Les hilotes.

    Section 2 : Le pouvoir politique à Sparte.

    §1 : Une royauté bicéphale.

    §2 : Les éphores.

    §3 : La Gérousie.

    §4 : L’apella.

    Sous Partie 4 :

    Platon (427-347 av. J-C).

    Chapitre 1 :

    « Le politique »

    Chapitre 2 :

    La République.

    Section 1 : La cité idéale.

    §1 : La tripartition de la cité.

    A. La classe dirigeante.

    B. La classe des gardiens.

    C. La classe des cultivateurs et artisans.

    D. La hiérarchisation des groupes sociaux.

    §2 : L’éducation.

    §3 : La vie communautaire.

    §4 : L’obéissance à la loi.

    Section 2 : La critique des diverses formes de gouvernement.

    §1 : L’aristocratie.

    §2 : La timocratie.

    §3 : L’oligarchie.

    §4 : La démocratie.

    §5 : La tyrannie.

    Chapitre 3 :

    Les lois.

    Sous Partie 5 :

    Aristote (384-322 av. J-C).

    Chapitre 1 :

    Ethique à Nicomaque.

    Section 1 : La justice distributive et l’égalité géométrique.

    Section 2 : La justice commutative et l’égalité arithmétique.

    Chapitre 2 :

    Les politiques.

    Section 1 : L’homme animal social.

    §1 : De la famille à la cité.

    §2 : L’importance de l’économie.

    Section 2 : Les différentes formes de gouvernement.

    §1 : Les deux critères du gouvernement.

    A. Le critère objectif.

    B. Le critère subjectif.

    §2 : Les formes de gouvernement.

    A. Les formes pures.

    B. Les formes dérivées.

    Section 3 : L’organisation interne du régime.

    §1 : La théorie climatique.

    §2 : Les trois pouvoirs.

    A. Le pouvoir législatif (l’assemblée générale).

    B. Le pouvoir exécutif.

    C. Le pouvoir judiciaire.

    §3 : La domination de la classe moyenne.

    Chapitre 3 :

    Hippodamos (498-408 av. J-C).

    Section 1 : L’organisation tripartite de la cité.

    Section 2 : Le plan hippodaméen.

    Sous Partie 6 :

    La période hellénistique

    (359-168 av. J-C).

    Chapitre 1 :

    La monarchie hellénistique.

    Section 1 : La montée en puissance de la Macédoine.

    §1 : Philippe de Macédoine (359-336).

    §2 : Alexandre le Grand (336-323).

    Section 2 : Le pouvoir politique.

    §1 : Le basileus.

    A. La fonction guerrière.

    B. La fonction nourricière et sociale.

    C. La fonction judiciaire.

    §2 : Le conseil du roi.

    §3 : L’assemblée des macédoniens.

    Chapitre 2 :

    Le cynisme (404-323 av-J-C).

    Chapitre 3 :

    L’épicurisme (306-270).

    Chapitre 4 :

    Le stoïcisme (301-205).

    DEUXIEME PARTIE :

    L’ANTIQUITE ROMAINE.

    Sous Partie 1 :

    La monarchie romaine.

    (753-509).

    Chapitre 1 :

    La fondation de Rome (753).

    Section 1 : Romulus et Remus.

    Section 2 : Enée et les troyens.

    Section 3 : L’enlèvement des Sabines.

    Section 4 : Les deux phases de la monarchie romaine.

    Chapitre 2 :

    La monarchie latino-sabine (753-616).

    Section 1 : Le pouvoir royale.

    §1 : La fonction religieuse.

    §2 : La fonction militaire.

    §3 : Fonctions magiques ou judiciaire.

    Section 2 : La transmission du trône.

    §1 : Hérédité matrilinéaire.

    §2 : La notion d’interrex.

    §3 : Les trois étapes de l’investiture royale.

    Section 3 : Les autres institutions

    §1 : Les comices curiates.

    §2 : Le Sénat.

    Chapitre 3 :

    La monarchie étrusque (616-509).

    Section 1 : Evolution des institutions politiques.

    §1 : Apparition de l’imperium.

    §2 : Disparition de l’interrex.

    Section 2 : Réformes sociales.

    §1 : Les comices centuriates.

    §2 : Les comices tributes.

    Section 3 : La révolution de 509

    Sous Partie 2 :

    La République romaine triomphante.

    (509-132).

    Chapitre 1 :

    La lutte entre plébéiens et patriciens.

    Section 1 : La domination patricienne sur le République.

    Section 2 : La lutte entre patriciens et plébéiens.

    §1 : Les premières conquêtes de la plèbe (494-493).

    §2 : La loi des XII tables (462).

    §3 : La lex licinio-sextiennes (367).

    Section 3 : La création de la nobilitas.

    Chapitre 2 :

    Les institutions de la République.

    Section 1 : Les assemblées.

    §1 : Les comices curiates.

    §2 : les comices centuriates.

    §3 : Les comices tributes.

    Section 2 : Les magistrats.

    §1 : La censure.

    §2 : Le consulat.

    §3 : Le prêteur.

    §4 : Les édiles.

    §5 : Les questeurs.

    §6 : La dictature.

    Section 3 : Le Sénat.

    Section 4 : Les institutions plébéiennes.

    §1 : Le tribun de la plèbe.

    §2 : La concilia plebis.

    Chapitre 3 :

    Polybe (203-120 av. J-C).

    Section 1 : Les trois formes de gouvernement.

    Section 2 : La constitution romaine.

    Section 3 : Une constitution équilibrée.

    Sous Partie 3 :

    La République romaine en crise.

    (132-44).

    Chapitre 1 :

    La crise économique du IIe siècle.

    Section 1 : Les conquêtes territoriales.

    Section 2 : Le dépérissement de la classe moyenne.

    §1 : Le latifundium.

    §2 : L’inflation.

    §3 : La baisse de la démographie.

    Section 3 : Le développement du capitalisme financier.

    §1 : Les chevalier publicains.

    §2 : La corruption électorale.

    Chapitre 2 :

    Les populares et les optimates.

    Section 1 : La bipolarisation de la vie publique romaine.

    Section 2 : Les populares.

    Section 3 : Les optimates.

    Chapitre 3 :

    Les Gracques (132-125).

    Section 1 : La réformes de Tiberius Gracchus (133-132).

    §1 : La lex rogatio simponia (133).

    §2 : La commission des trois.

    §3 : La chute de Tiberius Gracchus (132).

    Section 2 : Les réformes de Caïus Gracchus (126-121).

    §1 : La réitération des fonctions de tribun (125).

    §2 : La réforme agraire.

    §3 : Le senatus consulte ultime (121).

    Chapitre 4 :

    Marius (107-86).

    Section 1 : La politique sociale de Marius.

    Section 2 : Transformation de l’armée.

    Section 3 : La guerre sociale.

    Chapitre 5 :

    La dictature de Sylla (88-78).

    Section 1 : Le premier mandat de consul.

    Section 2 : Le chef militaire.

    Section 3 : La dictature res publicae constituendae (82 à 78).

    Chapitre 6 :

    Spartacus (73-71).

    Section 1 : L’augmentation de la masse servile.

    Section 2 : Les révoltes.

    §1 : Les révoltes siciliennes (140-132 et 104-100).

    §2 : La révolte de Spartacus (73-71).

    Chapitre 7 :

    César (49-44).

    Section 1 : Le premier triumvirat (60-50).

    Section 2 : La conquête des Gaulles par Jules César (57-52).

    Section 3 : La guerre civile (50-48).

    Section 4 : La dictature de César (48-44).

    §1 : La marche vers le pouvoir absolu.

    §2 : La base populaire du pouvoir de César.

    §3 : La mort de César.

    Sous Partie 4 :

    L’Empire romain.

    (27 av-J-C – 750 ap. J-C).

    Chapitre 1 :

    Cicéron (106-43 av. J-C).

    Section 1 : Le princeps.

    Section 2 : Le droit naturel.

    C’est une préfiguration des droits de l’Homme de 1789. Sur ce point-là également, Cicéron est un génie inégalé qui traversera les siècles.

    Chapitre 2 :

    Octave-Auguste (44 av. J-C-14 ap. J-C).

    Section 1 : La fin de la République.

    Section 2 : La naissance du principalat.

    §1 : Le compromis de 27 av. J-C.

    §2 : Les bases de son pouvoir.

    A. L’imperium pro-consulaire.

    B. L’auctoritas.

    C. Puissance tribunitienne.

    §3 : La juxtaposition de deux circuits institutionnels.

    Chapitre 3 :

    Néron et Sénèque.

    Section 1 : Néron (37-68).

    Section 2 : Sénèque (4 av. J-C-65 ap. J-C).

    Chapitre 4 :

    Marc-Aurèle (121-180 av. J-C).

    Chapitre 5 :

    Caracalla et l’extension de la citoyenneté.

    Bibliographie.

    Table des illustrations.

    Table des matières.

    Introduction.

    L’antiquité gréco-romaine constitue le fondement de notre civilisation occidentale. Le christianisme étant l’autre versant. Il est d’ailleurs né lui-même sous l’antiquité, donnant naissance à l’helléno-christianisme. Nous touchons-là au cœur de notre vie culturelle. C’est dans ce terreau fertile que notre inconscient collectif prend ses racines. Il m’a donc paru normal de commencer mon étude de la pensée politique avec cette période historique. Le volume suivant concernera sans doute le christianisme et la monarchie d’Ancien Régime.

    Un de mes professeurs de droit à l’université de Dijon, Monsieur Pieri, aimait dire à ses étudiant que les penseurs grecs avaient tout dit, tout découvert et que l’étude de la pensée politique pouvait s’arrêter avec la mort de Chrysippe, le dernier stoïcien, en 205 avant Jésus-Christ. Tout le reste ne fera que reprendre l’imagination du monde grec, ne sera que le plagiat de cette formidable épopée. Le génie de l’hellénisme est d’avoir tous vue, tout compris et donc tout dit avant les autres. Quelles que soient les époques, les plus grands philosophes ne s’y sont pas trompés. Ils puisent leurs inspirations dans cette période-là. C’est d’ailleurs pour moi un signe qui ne trompe personne sur le talent d’un auteur. Il doit être capable de retrouver son prédécesseur de l’Antiquité, pour le citer et l’adapter à son époque moderne. Pour provocatrice qu’elle soit, la formule est exacte. J’y souscris des deux mains. C’est ce que je m’efforcerais de montrer tout au long de ce recueil.

    Monsieur Pieri ne visait que la pensée grecque. A titre personnel j’y inclus également le monde romain. Pour Rome, la question est différente. Aucun Latin n’arrive à la cheville d’un Platon, d’un Aristote ou même d’un Diogène. La réflexion ne s’exprime pas tant chez les philosophes que dans le monde concret.

    La ville aux sept collines reprend la philosophie hellène et sa mythologie pour l’adapter à l’Italie. Elle ne produit rien de spécifique. En revanche, l’action politique est ici exprimée au-delà du génie. Les hommes de la république s’inspirent certes de Solon, de Dracon ou de Périclès, mais c’est pour porter leurs idées à une ou plusieurs octaves supérieures. Le génie romain se trouve-là. La lecture de la littérature latine ne trompe personne. L’équivalent de Platon ou d’Aristote porte le nom de Tite-Live, de Plutarque ou de Tacite. Trois historiens témoins de la vie de la cité. La lecture des « histoires romaines » de Tite-Live fut pour moi un choc aussi grand que celui de « la République » de Platon ou « les politiques » d’Aristote.

    Pour notre époque, l’antiquité est un modèle inépuisable de réflexion et de comparaisons. Nos politiciens sont des enfants de cœur à côté des frères Gracques, d’un César ou d’un Octave. Mélenchon n’arrivera jamais qu’à la cheville de Caïus Gracques, Macron n’est qu’un ectoplasme insipide du fabuleux César. Tout au plus, peut ont le rapprocher du Jules César de « trois heures moins le quart avant Jésus-Christ ». L’époque a d’ailleurs servi de modèle politique depuis la Renaissance. Les philosophes des Lumières ne juraient que par Sparte. Combien de gens le savent aujourd’hui ? Lorsque vous verrez la gueule du modèle, vous ne pourrez que comprendre les dérives actuelles de la république des loges. Tout devient logique quand on prend la peine de rechercher les sources historiques.

    Je me dois maintenant de parler des intimidations et menace dont j’ai fait l’objet durant la rédaction de ce livre. C’est désormais une tradition. Cette fois-ci, l’attaque est d’une violence sans précédent. Le 31 août 2018, j’ai reçu une lettre recommandée de la Préfecture annonçant mon expulsion du logement que j’occupe depuis quatre ans, je dois quitter les lieux avant le 11 septembre 2018. Tout un symbole, alors que je m’apprête à publier un livre sur le complotisme. Après le 11 septembre 2001, je connaîtrais moi-même le choc de la destruction de mon foyer, après celle des tours jumelles de Manhattan. C’est la deuxième fois que je subis un tel outrage. Déjà, j’ai été expulsé par le GIGN, en toute illégalité, le 26 août 2014, puis jeté en prison, sans être beaucoup défendu, ni par la gauche dite sociale ou par la soi-disant dissidence de droite. Manifestement, ceux-ci sont tellement persécutés par la Gestapo marconienne qu’ils ont peur de l’affronter pour me défendre. Ces gens-là sont l’opposition contrôlée de type orwellienne. Hurler aux loups avec l’appui de tous les médias de la dissidence, ou du système, pour qu’on ne parle que d’eux. Pendant ce temps, les vrais opposants sont persécutés, tués, précarisés dans le silence presque total. Les historiens du futur devront étudier ce vaste phénomène de manipulation mentale.

    Au moment où vous lirez ce livre, je serais soit en prison, soit SDF dans les rues de Lille, soit tout simplement mort. C’est sans doute le destin que me réserve Dieu. En cette fin des temps triomphante, le règne de Satan est plus que jamais au sommet de son pouvoir, avec la complicité plus ou moins passive du peuple.

    Figure 1 : lettre préfecture du Nord du 31 août 2018.

    Bonne lecture.

    Chaulveron

    Nord de la France.

    31 août 2018.

    Première Partie :

    L’antiquité grecque.

    Sous Partie 1 :

    Avant la démocratie athénienne.

    Chapitre 1 :

    La naissance du courant rationaliste.

    La pensée politique grecque avant la démocratie est très riche. Elle organise les concepts de base qui seront ensuite utilisés par les philosophes, quelles que soient les époques (Section 1). Il est très important de comprendre que ces éléments constituent en quelques sortes la boite à outils du petit philosophe en herbe. C’est le fondement culturel de notre civilisation occidentale. Les premiers penseurs (secteur 2) sont peu nombreux et mal connue, je n’insisterais pas à leurs sujets.

    Section 1 : Les concepts de base.

    Nous avons deux concepts de base sous forme d’opposition antinomiques : la dualité entre le mythos et le logos (§1) ; l’opposition entre la natura et le nomos (§2).

    §1 : L’opposition entre mythos et logos.

    Avant le courant rationaliste, la justification du droit et du pouvoir était fondée sur la mythologie, le mythos. La mythologie est un récit qui raconte comment les choses se sont déroulés à l’origine du monde et comment l’époque actuelle fonctionne. Ce n’est pas fondé sur la raison.

    Dans un langage clair, ce sont les récits mythologiques qui relatent et organisent le pouvoir dans la cité. Zeus est la source d’inspiration des hommes et du fonctionnement de la société. Le droit était alors d’origine divine.

    Le développement de la pensée philosophique rationnelle, permet l’abandon de cette idée. On justifie désormais le droit et l’organisation politique par la raison, le logos. Le logos, c’est l’instrument intellectuel, propre à l’homme, la parole. Le logos, c’est l’ordre du monde qui s’organise dans l’esprit. On cherche par le verbe à donner un sens à ce qui nous entoure.

    Le mythos est une grille de lecture du monde des hommes qui est extériorisé. Les mythes, sont des archétypes universels venus de l’inconscient collectif. Ils sont ensuite projetés sur le monde extérieur. Je vous renvoie à la lecture de l’œuvre de Carl Gustav Jung et à son remarquable travail sur la mythologie gréco-romaine¹.

    Le logos est issu de la pensée intérieure de l’homme.

    Cette subdivision existera au-delà de la pensée grecque. Des auteurs fonderont leur pensée sur le mythos, d’autres sur le logos. Retenez bien cela.

    §2 : Les notions de natura et de nomos.

    La natura, c’est la nature de l’homme, mais également la nature en elle-même. Ce sont les petits oiseaux, les herbes, les poissons dans l’eau, les montagnes ou le vent. C’est un terme ambigu. Il semble se référer à l’ensemble de ce qui est régi et organisé par les lois de la nature.

    La natura s’oppose à la morale et aux législations humaines. C’est le nomos. Le nomos est créé par les hommes pour assurer la vie de la cité (polithéia). Elles sont écrites et lues sur la place publique.

    Les lois de la nature sont éternelles et immuables, alors que les lois humaines sont inférieures et doivent se référer et se soumettre aux lois de la Nature. Il y a une soumission du nomos à la natura.

    Une nouvelle fois retenez bien cela. Comme nous avons opposé le mythos et le logos, nous devons opposer la natura et le nomos. Ces concepts vont transparaître chez presque tous les auteurs, jusqu’à nos jours. Nous allons le voir par la suite.

    Section 2 : Les premiers penseurs.

    La philosophie politique des premiers Grecs est assez mal connue. On maîtrise mieux chez eux, leurs idées sur la nature et la raison. Mais ce n’est pas l’objet de mon livre. Alors je serais assez bref.

    Vous devez retenir une idée importante. La question essentielle dans leurs réflexions est de savoir, en quelle matière sont faites les choses (le feu, l’eau, etc.). La naissance et la destruction du monde sont réglées par un certain ordre juste.

    De cette époque, on peut faire ressortir Héraclite (§1) et les physiciens (§2).

    §1 : Héraclite d’Ephèse (fin du VIe siècle).

    Figure 2 : Héraclite, Johannes Moreelse, XVIIe siècle.

    Héraclite est un penseur qui vécut à la fin du VIe siècle dans la cité d’Ephèse, sans qu’il soit possible de dater avec précision la période où il exista. Il est nommé par Aristote et Diogène Laërce². Nous ne disposons plus de ses ouvrages, qui n’ont pas réussi à survivre au préjudice du temps. Seul reste quelques fragments du recueil « de la nature ». Il est disponible sur internet.

    Héraclite était un descendant du roi athéniens Codros, le dix-septième et dernier souverain de cette lignée mythique. Il est tué lors d’une bataille contre les doriens. Son fils Médon, lui succède comme « archonte perpétuel ». Il devient un magistrat au sens antique du terme, c’est-à-dire un homme politique occupant la fonction de monarque. Il est élu à vie, par l’assemblée du peuple, ce qui lui retire sa dimension divine. Héraclite était un partisan du système monarchique d’avant Médon. Pour cela, il s’opposa avec force aux démocrates. Nous y reviendrons au chapitre suivant.

    La pensée d’Héraclite est proche du bouddhisme ou du taoïsme. Pour lui, le polémos est à l’origine de toute chose. C’est l’équivalent du Tao des Chinois.

    Polémos pourrait être traduit en français moderne par « guerre ». La naissance et la conservation des choses ne sont dues qu’au conflit entre des forces contraires. Le terme polémos a donné le mot « polémique ». Les deux éléments qui se font la guerre ressemblent au yin et au yang.

    Figure 3 : Yin et yang.

    Si le conflit prend de l’ampleur, nous avons un risque de destruction de la terre. Pour éviter cela, il faut trouver l’équilibre entre les deux forces contraires. L’équilibre est maintenu par le diké.

    Diké est assis au côté du trône de Zeus dans l’Olympe, avec Thémis. Thémis, c’est la justice divine et la loi en général, alors que Diké est la justice humaine. Nous voyons ici, l’influence du mythos dans la pensée de l’auteur. La déesse vient rétablir l’équilibre dans le désordre du monde des hommes.

    §2 : Les physiciens.

    Pour les physiciens, la nature est régie par des lois. Ces lois sont universelles et immuables. La nature est tenue pour rationnelle. La loi humaine est perçue comme un artifice humain dont le fondement est naturel. Les physiciens dévalorisent les lois humaines.

    Comme chez Héraclite, on retrouve une distinction essentielle entre un droit naturel de nature divine et le droit humain qui doit respecter le droit naturel.

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