Le Monde en images. William Shakespeare. Sonnets
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À propos de ce livre électronique
œuvres d'artistes ont été utilisés dans la préparation de la publication: Dante Gabriel Rossetti, Simeon Solomon, Paris Bordone, Frank Dicksee, John William Waterhouse, Eleanor Fortescue-Brickdale, Gustave Courbet, Edward Poynter, Marcus Gheeraerts the Younger, Valentine Cameron Prinsep, Edward Burne-Jones, Ford Madox Brown, Henry Wallis, Lawrence Alma-Tadema, Charles Edward Hallé, John Everett Millais, Joshua Reynolds, Pietro Novelli, Edward Robert Hughes, Isaac Oliver, William Larkin, Frederick Sandys, Poole Paul Falconer, Stanhope Forbes, Francesco Salviati, William-Adolphe Bouguereau, Frederic Leighton, Robert Peake the Elder, James Northcote, William Hamilton, Daniel Maclise, Wolfgang Krode, William Holman Hunt, Martin van Meytens, John Simmons, Evelyn De Morgan, Eugène Delacroix, Francis Wheatley, Peter Paul Rubens, Nicholas Hilliard, Charles Edward Perugini, Anthelme François Lagrenée, Titian.
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Avis sur Le Monde en images. William Shakespeare. Sonnets
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Aperçu du livre
Le Monde en images. William Shakespeare. Sonnets - Shakespeare, William
Vladimir Boutromeev
LE MONDE EN IMAGES
William Shakespeare
SONNETs
Titul_SONNETs_rusSONNET 1
Nous demandons une postérité aux plus belles créatures, afin que la rose de la beauté ne puisse jamais mourir et que, fatalement flétrie par la maturité, elle perpétue son image dans un tendre rejeton.
Mais toi, fiancé à tes brillants regards, tu nourris la flamme de ton foyer de ta propre substance; tu fais une famine là où l’abondance est cachée, ennemi de toi-même, trop cruel pour ton doux être.
Toi qui es maintenant le frais ornement du monde, qui n’es encore que le héraut du printemps splendide, tu ensevelis ta séve dans ton propre bourgeon; tendre ladre, tu te ruines en économie.
Écoute le cri de la nature, ou, sinon, la gloutonne ira manger dans ta tombe la part qui lui est due.
Image_001SONNET 2
Lorsque quarante hivers assiégeront ton front et creuseront des tranchées profondes dans le champ de ta beauté, la fière livrée de ta jeunesse, si admirée maintenant, ne sera qu’une guenille dont on fera peu de cas.
Si l’on te demandait alors où est toute ta beauté, où est tout le trésor de tes jours florissants, et si tu répondais que tout cela est dans tes yeux creusés, ce serait une honte dévorante et un stérile éloge.
Combien l’emploi de ta beauté mériterait plus de louange, si tu pouvais répondre: «Ce bel enfant né de moi sera le total de ma vie et l’excuse de ma vieillesse;» et si tu prouvais que sa beauté est tienne par succession!
Ainsi tu redeviendrais jeune alors que tu vieillirais, et tu verrais se réchauffer ton sang quand tu le sentirais se refroidir.
Image_002SONNET 3
Regarde dans ta glace, et dis à la figure que tu y vois qu’il est temps que cette figure en forme une autre: si tu n’en fais pas maintenant revivre la fraîche image, tu voles le monde, et tu refuses le bonheur à une mère.
Car où est la femme si belle dont la matrice inculte dédaignerait le sillon de ton labour? Ou bien, quel est l’homme assez fou pour être le tombeau de son propre amour et couper court à sa postérité?
Tu es le miroir de ta mère, et elle retrouve en toi l’aimable avril de sa jeunesse; de même, à travers les vitres de ta vieillesse, tu pourras voir, en dépit des rides, le rayon de ton printemps.
Mais, si tu veux vivre pour être oublié, meurs célibataire, et ton image meurt avec toi.
Image_003SONNET 4
Gaspilleur de grâce, pourquoi dépenses-tu en toi-même l’héritage de ta beauté? La nature dans ses legs ne donne rien, elle prête, et, étant libérale, elle ne prête qu’aux généreux.
Alors, bel avare, pourquoi perds-tu les trésors féconds qui te sont donnés pour que tu les donnes? Usurier sans profit, pourquoi gardes-tu une si grande somme de sommes, sans savoir en vivre?
Car, n’ayant de trafic qu’avec toi seul, tu frustres de toi-même ton doux être. Aussi, quand la nature t’appellera pour le départ, quel bilan acceptable laisseras-tu?
Il faudra que ta beauté, improductive, te suive dans la tombe, elle qui, productive, eût été ton exécutrice testamentaire.
Image_004SONNET 5
Ces mêmes Heures, qui ont formé par un travail exquis ce type admirable où se plaisent tous les yeux, deviendront impitoyables pour lui, et disgracieront ce qui est la grâce suprême.
Car le temps infatigable traîne l’été au hideux hiver et l’y absorbe: la gelée fige la séve, les feuilles les plus vigoureuses tombent toutes, la beauté est sous l’avalanche, la désolation partout!
Alors, si la goutte distillée par l’été ne restait, prisonnière liquide, enfermée dans des parois cristallines, la beauté ne se reproduirait pas; et rien ne resterait d’elle, pas même le souvenir!
Mais les fleurs, qui ont distillé leur séve, ont beau subir l’hiver; elles ne perdent que leur feuillage et gardent toujours vivace leur essence parfumée.
Image_005SONNET 6
Donc, ne laisse pas la rude main de l’hiver déflorer en toi ton été, avant que tu aies distillé ta séve. Verse ton parfum en quelque fiole. Thésaurise en un lieu choisi les trésors de ta beauté, et ne la laisse pas se suicider.
Ce n’est pas une usure défendue que l’usance qui fait le bonheur de quiconque lui paie intérêt. Tu seras heureux de t’acquitter ainsi en créant un autre toi-même, dix fois plus heureux si tu rends dix pour un; car dix autres toi-même multiplieraient d’autant ton bonheur, si dix enfants te reproduisaient dix fois. Que pourrait donc faire la mort si tu quittais ce monde, en y restant vivant dans ta postérité?
Ne sois pas égoiste; car tu es trop beau pour être la conquête de la mort et faire des vers tes héritiers.
Image_006SONNET 7
Regarde! à l’orient, quand le soleil gracieux lève sa tête brûlante, tous les yeux ici-bas rendent hommage à son apparition nouvelle, en saluant du regard sa majesté sacrée;
Et même, quand il a gravi la hauteur escarpée du ciel, semblable à la forte jeunesse dans sa plénitude, les regards mortels adorent encore sa beauté et l’escortent dans son pèlerinage d’or.
Mais, quand du zénith suprême, sur son char alourdi, il va, comme la vieillesse, chancelant au crépuscule, les yeux jusque-là respectueux se détournent de ce météore déchu et regardent ailleurs.
Toi, de même, quand tu auras dépassé ton midi, tu mourras inaperçu, à moins que tu n’aies un fils.
Image_007SONNET 8
Toi dont la voix est une musique, pourquoi écoutes-tu si mélancoliquement la musique? Ce qui est doux ne heurte pas ce qui est doux; la joie se plaît à la joie. Pourquoi aimes-tu ce que tu goûtes ainsi sans gaîté, ou du moins goûtes-tu avec plaisir ce qui t’attriste?
Si le juste accord des notes assorties, mariées par la mesure, blesse ton oreille, ce n’est que parce qu’elles te grondent mélodieusement de perdre dans