Enlevée Par Un SEAL: HERO Force - Tome 7
Par Amy Gamet
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À propos de ce livre électronique
Noah Ryker, ancien Navy SEAL et membre des HERO Force, se rend sur l’île d’Hilton-Head suite au décès de sa sœur, certain d’être paré à toute éventualité. Mais un arrêt au bord de la route pour jouer les bons Samaritains transforme un simple coup de main en situation d’urgence avec un besoin vital de soins médicaux. Et toute la ville vient d’être évacuée en raison de l’arrivée imminente d’un ouragan.
Le Dr Hannah Fielding souhaitait simplement rentrer chez elle avec son fils avant la tempête quand un arrêt de dernière minute dans une petite boutique lui fait croiser la route d’un SEAL désespéré. Mais leurs destins vont s’entremêler de façon bien plus irrévocable suite aux événements qui mettront leurs vies, et leurs certitudes, en péril.
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Avis sur Enlevée Par Un SEAL
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Aperçu du livre
Enlevée Par Un SEAL - Amy Gamet
1
Noah Ryker se tenait sur le balcon du troisième étage surplombant l’Atlantique et contemplait l’inquiétant abîme violet qui avait pris possession du ciel. S’il avait eu le moindre bon sens, il serait parti n’importe où sauf sur l’île d’Hilton-Head, en Caroline du Sud, pile sur le trajet d’un ouragan.
Le bon sens, c’est totalement surfait.
Il n’avait plus le moindre bon sens depuis des semaines, et il n’en aurait peut-être plus jamais. C’était marrant, la façon dont les choses tournaient quand votre univers s’écroulait autour de vous et vous mettait à genoux, un cri rauque à la bouche. Les choses qui autrefois étaient d’une importance capitale n’étaient à présent que des riens sans consistance, sans la moindre force pour vous ancrer.
Plus rien ne pourrait l’ancrer, maintenant.
Ce moment, cet endroit, ce face-à-face avec la réalité. C’était ici qu’il devait être, dans l’appartement de sa sœur au-dessus des vagues, le dernier endroit où il l’avait vue en vie, quelques mois seulement auparavant. La voix de sa mère au téléphone le hanterait jusqu’à la fin des temps.
C’est Lizzie.
Oh, Noah…
Il ferma les yeux, les bourrasques de vent déposant un léger goût d’eau salée sur sa langue. Ces quelques mots avaient éventré son univers, excisant tout ce qui comptait et ne laissant derrière que de la chair et du sang.
Sa petite sœur était morte.
Il se revoyait, la portant sur son dos quand elle avait huit ou neuf ans, ses jambes aussi frêles que celle d’un faon nouées autour de ses hanches, pieds nus comme toujours, et son rire pareil au chant d’un ruisseau qui lui résonnait aux oreilles.
Il porta sa bière à ses lèvres et en fit descendre une longue gorgée dans ses entrailles. Cette bière était la meilleure qu’il ait jamais bue et il était convaincu que le breuvage renfermait la magie nécessaire pour atteindre un état où il pourrait faire son deuil.
Le grondement du tonnerre lui fit rouvrir les yeux et il plongea le regard dans les ténèbres tourbillonnantes comme s’il défiait Dieu lui-même. À cet instant, il le haïssait avec une férocité qui ne se reflétait que dans la violence de la tempête en face de lui.
C’était un ouragan de catégorie cinq, dénommé Oscar et qui allait toucher terre exactement à l’endroit où Noah se tenait. Et tout ce à quoi il pensait, c’était Vas-y, connard, amène-toi !
Il allait lui falloir plus de bière.
Il avala ce qui restait dans la bouteille et rentra dans l’appartement. Noah avait apporté des plaques de contreplaqué pour recouvrir les vitres et des tas de sacs de course, assez pour tenir quelques semaines, au besoin. Il avait même apporté un canot gonflable emprunté aux HERO Force. Comme toujours, il était paré à toute éventualité. Au pire, se disait-il, il manquerait une semaine ou deux de boulot. Mais après les derniers mots échangés avec Cowboy, ce ne serait pas un problème.
Je n’ai pas envie de penser à ces conneries maintenant.
Il ouvrit le réfrigérateur et se pencha pour en examiner le contenu, espérant que Lizzie avait un peu de stock. Ah merde, pas une seule bière. Noah ne buvait pas souvent et il n’en avait pas acheté au supermarché d’Atlanta, en se disant que se saouler n’était pas une bonne idée. Il était plus malin maintenant.
Se saouler était une excellente idée.
Il referma la porte du réfrigérateur. Devant lui, il y avait un magnet retenant une coupure de journal.
Joseph Fielding, 34 ans, a trouvé la mort ce 18 décembre. Joe était pédiatre, diplômé de l’université de New York…
Noah plissa les yeux. Qui était cet homme pour sa sœur ? Un amant ? Un ami ? Pour autant qu’il en savait, sa sœur n’avait eu personne dans sa vie. Il continua à lire l’avis de décès.
…laisse derrière lui une femme, Hannah (Grimes) Fielding, et leur fils bien-aimé, Brady.
Pas un amant, dans ce cas. Du moins, il l’espérait vraiment. Il relut l’article avec plus d’attention et vit que le Dr Fielding travaillait dans le même hôpital que sa sœur.
Mystère résolu. Un collègue, donc.
Il se demanda brièvement si la famille du Dr Fielding parvenait à gérer sa mort mieux qu’il gérait celle de sa sœur. Probablement pas.
Noah prit son portefeuille et ses clés. En arrivant, il était passé devant une petite bodega dont les lumières étaient allumées, à quelques kilomètres d’ici. Il espérait qu’elle était toujours ouverte. Ils seraient sûrement à court de pain et de lait – et probablement de bière aussi, malheureusement – mais quand un homme mourait de soif, il vérifiait le lit de chaque rivière, même s’il était à sec.
Noah se tourna vers la porte et s’arrêta net. Il y avait une partie du plancher à découvert dans le salon, là où il aurait dû y avoir de la moquette. Il ne l’avait pas remarqué en entrant, les bras chargés de provisions. Mais maintenant, il ne pouvait pas en détacher les yeux, l’idée de Lizzie morte, allongée par terre, enflamma son imagination.
Il se rua hors de l’appartement et claqua la porte sur cette image et sur la réalité qu’il refusait d’accepter.
Faudra beaucoup plus de bière.
Il descendit les marches quatre à quatre jusqu’au parking du sous-sol. L’ascenseur était un risque inutile, qu’il n’avait même pas pris pour monter les plaques de contreplaqué. L’électricité allait être coupée, ce n’était qu’une question de temps, et il n’avait aucune envie d’être coincé dans une petite boîte en métal alors que tous les habitants de l’île d’Hilton-Head avaient reçu l’ordre d’évacuer.
Bien sûr, les autorités n’avaient pas le pouvoir de faire partir tout le monde. On était dans un pays libre et Noah pouvait rester pour affronter la tempête s’il en avait envie. Il n’y aurait simplement pas de services de secours disponibles s’il en avait besoin. En chemin, lors de son arrivée, il avait entendu à la radio que l’hôpital allait bientôt fermer et que la police et les premiers secours avaient déjà arrêté le travail. Heureusement, Noah était parfaitement capable de prendre soin de lui-même.
Même si je n’ai pas pu sauver ma sœur.
La pluie était torrentielle et les essuie-glaces de la voiture balayaient le pare-brise aussi vite que possible pour le débarrasser de toute cette eau, mais la tâche semblait insurmontable et Noah voyait à peine la route devant lui. Les palmiers ployaient sous le vent selon un angle précaire, leurs silhouettes se découpant contre le ciel orageux, comme annonciateurs de catastrophes à venir, mais tout ce que Noah se disait, c’était que le monde devrait toujours ressembler à ça. Le monde extérieur s’accordait enfin à ce qu’il ressentait chaque minute de chaque jour depuis que sa sœur était morte.
À travers les rideaux de pluie, il entraperçut un camion de livraison blanc garé sur le côté de la route. Il ralentit pour voir s’ils avaient besoin d’aide, réalisant un peu tard qu’une voiture de police était garée devant le camion, lumières éteintes. Plusieurs hommes montaient et descendaient du camion et Noah pensa qu’ils abandonnaient le véhicule et récupéraient son chargement.
Il se gara derrière eux et s’avança sous la pluie, se retrouvant immédiatement trempé.
— Vous avez besoin d’un coup de main, les gars ?
L’un des hommes se retourna et le fixa du regard à l’instant où un éclair illuminait son visage. Grand front, calvitie naissante, barbe fournie.
— Non.
Noah vit les autres hommes lui faire face en une petite ligne, un autre éclair zébrant le ciel comme si quelqu’un allumait et éteignait la lumière. Trois des hommes portaient des uniformes – des tenues bleues identiques avec des pantalons foncés – et le quatrième était un policier, mais ce fut l’expression de leurs visages qui fit se dresser les cheveux à l’arrière de la nuque de Noah.
Ils voulaient qu’il s’en aille.
Noah leva la main en un vague salut et retourna à la voiture. Les hommes étaient peut-être tombés sur un camion abandonné et étaient en train de piller sa cargaison. Les caprices de Mère Nature faisaient ressortir ce qu’il y avait de meilleur chez beaucoup de gens, mais les bas-fonds de la société étaient toujours à l’affût d’une bonne affaire. Ou peut-être qu’il avait mal compris – l’un d’eux était un flic, après tout.
Il reprit la route, se dirigeant vers les lumières de la bodega, au loin, mais il était encore à mi-chemin quand il vit le gyrophare d’une voiture de police dans son rétroviseur. Avec un profond soupir, il se gara sur le côté de la route et se prépara à l’inévitable discussion sur l’ordre d’évacuer mis en place et son propre droit de rester où il voulait pour affronter la tempête.
J’ai juste envie d’une bière, bordel !
Il baissa sa vitre et une pluie aux allures de déluge refroidit encore son corps déjà trempé.
— Je peux faire quelque chose pour vous, monsieur l’agent ?
— Permis de conduire et papiers du véhicule.
Noah les prit dans son portefeuille et les tendit au policier qui repartit vers sa voiture. Noah pensa aux cinq armes à feu dans son pick-up. Il en avait une à la hanche, dans un holster, une autre sous le siège et trois fusils dans leurs étuis à l’arrière. Toutes ces armes étaient enregistrées et, évidemment, il avait un permis de port d’armes, mais un simple contrôle routier pouvait potentiellement devenir beaucoup plus compliqué s’il devait dévoiler leur présence.
Le quotidien d’un sniper.
La lampe-torche revint à sa fenêtre.
— Sortez du véhicule, monsieur.
— J’ai une arme dans un holster à ma ceinture, monsieur l’agent.
Le bruit du flic tirant son arme et retirant la sécurité fut comme un roulement de tambour aux oreilles de Noah. En prélude à quoi ? Il n’en savait rien.
— Gardez les mains en évidence et sortez du véhicule.
Noah leva les mains et sortit, le vent s’engouffra dans la voiture, ouvrant la portière selon un angle peu naturel dans un grand claquement.
Le policier éclaira le visage de Noah de sa lampe-torche.
— Mains sur le véhicule.
Noah obéit et l’agent lui confisqua rapidement son arme.
— Quel est le problème, monsieur l’agent ? répéta-t-il calmement.
— Vous êtes au courant que le gouverneur a donné l’ordre d’évacuer cette zone ?
— Oui, monsieur. J’ai choisi de rester chez moi.
— D’après votre permis de conduire, chez vous, c’est à Atlanta.
— J’ai un appartement ici.
— Où, exactement ?
Noah lui donna l’adresse tandis que le tonnerre éclatait et grondait.
— Je croyais que le commissariat avait fermé il y a une heure.
— Et si vous me racontiez pourquoi vous vous êtes arrêté, tout à l’heure ?
— Je croyais que quelqu’un avait besoin d’aide.
— Donc vous êtes simplement un bon Samaritain, c’est ça ?
— J’essaie de l’être, oui.
— Vous pouvez vous retourner à présent, monsieur.
— Merci. J’ai cru que le camion de fournitures médicales avait des problèmes de moteur, ou quelque chose comme ça. Avec l’ouragan qui arrive, je me suis dit qu’il valait mieux m’arrêter.
Le tonnerre gronda et la pluie se mit à tomber plus fort, les gouttes tombant maintenant sur Noah comme d’un robinet ouvert. Il jeta un coup d’œil aux lumières de la bodega. D’une seconde à l’autre maintenant, ce crétin cesserait de lui chercher des poux et le laisserait remonter dans sa voiture, et Noah espérait vraiment que le magasin serait encore ouvert à ce moment-là.
— Le camion de fournitures médicales, dit l’agent. Vous avez pu voir correctement l’un des hommes ?
— Juste un, et vous.
Le policier resta silencieux quelques secondes de trop, un tout petit instant qui suffit à Noah pour comprendre que quelque chose clochait. Un éclair zébra le ciel, illuminant le visage du policier une fois de plus. Cette fois, Noah sentit un frisson lui parcourir tout le corps. Il en avait trop vu.
— Écoutez, je n’ai rien vu. Vous n’avez rien à craindre de moi, d’accord ?
Noah visualisa l’arme sous la banquette de son pick-up. S’il ouvrait la portière du côté conducteur, ce type lui pointerait son arme en pleine tête avant qu’il ait une main sous le siège. Juste à ce moment-là, un éclair apparut derrière l’épaule du policier, attirant l’attention de Noah. Pris d’une inspiration soudaine, il s’écria :
— Attention !
Le policier se retourna pour regarder derrière lui et Noah courut derrière son pick-up, ouvrit la portière du côté passager et saisit l’arme sous le siège. Le pop de l’arme du policier fit instantanément passer Noah en mode combat, les souvenirs et l’expérience d’avoir été sous le feu de l’ennemi en temps de guerre ramenèrent toute son attention sur le moment présent.
— Que se passe-t-il ? demanda Noah. Je n’étais pas censé voir ça ?
— Vous auriez dû partir quand on vous l’a demandé.
Noah claqua la langue d’un ton désapprobateur.
— J’ai tout à fait le droit de rester.
— Alors vous auriez dû vous occuper de vos affaires !
Le policier tira à nouveau et le pneu à côté de Noah se dégonfla instantanément.
Noah envisagea de tirer sur le policier, mais les conséquences d’un tel geste lui étaient parfaitement présentes à l’esprit. Il hésita. Ce n’était pas une guerre. Ce n’était même pas une mission des HERO Force. C’était la vraie vie, avec des conséquences bien réelles s’il s’en prenait à un membre des forces de l’ordre.
Il ne voulait pas blesser cet homme et il avait encore moins envie de le tuer. Le policier tirait uniquement dans ses pneus, pour qu’il ne puisse pas s’échapper. Mais il n’avait pas tiré directement sur Noah.
— C’est vraiment terrible ce qui s’est passé à Hilton-Head, vous ne trouvez pas ? demanda le flic. Un
