Unie À Un SEAL: HERO Force - Tome 4
Par Amy Gamet
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À propos de ce livre électronique
L’ancien Navy SEAL Matteo Cruz est envoyé en mission sous couverture. Il doit se faire passer pour le mari de la fille d’un haut dignitaire dont le pays est au bord du coup d’État. Mais Matteo n’avait pas prévu l’attirance qu’il éprouverait pour sa nouvelle épouse. Et il n’avait certainement pas prévu que la cérémonie serait un vrai mariage catholique.
À présent, s’il cède à la tentation et couche avec sa fausse épouse, il ne sera plus question d’obtenir une annulation et leur mariage deviendra très réel.
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Aperçu du livre
Unie À Un SEAL - Amy Gamet
1
Baiser la fille du président était bien la seule chose que Mason Petrovich avait davantage aimée que poser des bombes. Et en y réfléchissant bien, là aussi il avait posé une bombe. Une bombe politique.
Qui a mis neuf mois à exploser.
La fille du président avait déjà accouché, mais son entourage essayait autant que possible de garder cette déflagration sous contrôle. Petrovich ricana. On ne pouvait pas garder les explosions sous contrôle bien longtemps.
Il sourit, impatient de voir son travail porter ses fruits. Il sépara les fils électriques et y fixa le détonateur. Son groupe allait attaquer le président de toutes parts et Petrovich était impatient de voir les flammes.
Il entendit l’écho de voix dans le lointain se répercuter sous la surface de la passerelle pédestre et il se figea. Son regard passa du câblage, qu’il n’avait pas fini de raccorder, à la route par laquelle il avait prévu de s’échapper – derrière un gros buisson, à environ cent mètres de la passerelle. Petrovich était assez profondément enfoncé dans l’ombre pour ne pas être vu, mais il ne lui restait que très peu de temps pour terminer ce qu’il avait à faire et prendre la fuite avant que les gens se dirigeant vers lui ne les atteignent, lui et sa bombe encore à découvert.
C’était une course contre la montre, et il adorait ça.
Ces trucs-là, c’était vraiment sa came.
Il raccorda les derniers fils électriques et enclencha le compte à rebours de la minuterie.
— On va voir si tu peux la garder sous contrôle celle-là, Vasile.
Puis il trottina tranquillement vers le buisson ombragé pour s’y mettre à l’abri, ne jetant un regard derrière lui que quand il fut en sécurité.
De là, il voyait clairement la demeure présidentielle illuminée dans le lointain. Grace était là-bas. Grace et leur enfant.
Bombe numéro deux.
Il était temps de leur montrer qu’il savait où ils étaient. Temps de tirer parti du pouvoir qui avait mis si longtemps à naître.
Il prit son téléphone.
— La passerelle est prête. Je monte sur la colline, maintenant.
La voix de l’homme au bout du fil fut ferme.
— On en a déjà parlé. On attend d’en avoir fini avec la passerelle.
— C’est mon enfant, je le fais maintenant.
Il raccrocha et remit le téléphone en poche. Il sortit son arme, les dernières lueurs du crépuscule se reflétant sur le métal noir.
Ah, que c’était bon d’être de retour !
Les Alpes suisses étaient superbes, mais rien n’était comparable à ceci.
2
Le président Vasile s’arrêta devant la fenêtre de son bureau et regarda la ville en contrebas, sans la voir.
Ses ennemis étaient entrés chez lui.
Ils avaient franchi le seuil et s’étaient rendus dans les chambres de ceux que le président aimait le plus.
Vasile était resté éveillé toute la nuit, comme un fantôme, l’ombre de lui-même, passant de chambre en chambre comme s’il pouvait empêcher que cela se produise à nouveau.
Il revoyait le message dans sa tête, aussi clairement que quand il l’avait tenu en main.
Bâtard. Abandonne.
Il savait qui en était responsable sans connaître le coupable. Viktor Trane ferait n’importe quoi pour gagner l’élection présidentielle, même menacer la famille de son adversaire.
Tu pourrais renoncer.
Tu n’es pas obligé de faire ça.
Mais il devait se présenter aux élections. Quelqu’un devait empêcher Trane d’accéder au pouvoir, sinon les citoyens de ce pays qu’il aimait tant en souffriraient.
Un éclair zébra le ciel et illumina le paysage de l’autre côté de la fenêtre. Il pleuvait et les gens se hâtaient le long des trottoirs bondés pour se rendre au travail, ou peut-être pour rentrer chez eux après une longue nuit de labeur.
Il les imaginait bons travailleurs, avec une famille aimante et à deux doigts de la stabilité financière. Il savait ce que c’était. Ses concitoyens méritaient qu’il leur donne le meilleur de lui-même. Ils avaient besoin d’un président qui changeait les choses.
Il se renfrogna. Il avait été cet homme-là pendant vingt-six ans, faisant passer son pays de l’état de bébé balbutiant à celui d’adolescent industrieux. Six mois plus tôt, il était encore certain d’être cet homme-là.
Il sentit sa poitrine se serrer et fourra la main dans sa poche pour en retirer un pilulier en métal. Puis il déposa un petit comprimé sous sa langue.
Mort, tu ne seras plus utile à personne. Ni à Grace, ni à Nico, ni aux citoyens de ce pays.
À personne.
Il surprit son propre reflet sur la vitre et eut l’impression de contempler sa propre mortalité. Le temps qu’il passerait encore sur cette terre était limité. Il le savait. Il devait arracher son peuple des griffes de Trane avant que la grande faucheuse ne mette fin à ses jours.
— Pitié, murmura-t-il en se regardant. Encore quelques mois de plus.
Le tic-tac de l’horloge sur le mur devint plus fort, son rythme presque comiquement prononcé. Vasile laissa ses paupières se clore.
La douleur commença à s’estomper et il soupira avec un certain soulagement. Dommage que la douleur causée par les insultes de son adversaire ne puisse pas être aussi facilement apaisée.
Quelqu’un frappa à la porte du bureau avant de l’ouvrir en grand. Seule Grace se permettait cela. Il se tint un peu plus droit en se tournant vers elle. Le bébé étroitement serré dans les bras de sa fille le surprenait toujours. S’habituerait-il un jour à la voir avec un enfant ?
Le visage aux sourcils froncés de Grace affichait l’air paniqué qu’elle avait hérité de sa mère.
— Tu as découvert qui a fait ça ? demanda-t-elle.
Il ferait n’importe quoi pour la protéger, mais cette fois, il en était incapable.
— Non.
— Et les vidéos de surveillance du portail ?
— Elles ont disparu.
Grace écarquilla les yeux.
— Les gardes étaient de mèche !
— Oui.
— Il faut les renvoyer tout de suite !
— C’est déjà fait.
Elle commença à faire les cent pas.
— Nico n’est pas en sécurité ici. Je vais le ramener en Suisse avec moi–
— Il n’y aura personne pour vous protéger, là-bas.
— Mais personne ne nous protège, ici !
— J’ai prévu de remédier à ça.
— Tes hommes ne sont pas dignes de confiance. Les vidéos disparues le prouvent.
— Ce n’est pas un de mes hommes. C’est un Américain. Un Navy SEAL. Il arrivera demain après-midi.
Cela lui en coûtait de faire venir quelqu’un de l’extérieur, mais c’était nécessaire.
— Comment as-tu réussi à le faire venir aussi vite ?
Il releva le menton.
— Ce plan a été mis au point avant qu’on ne s’introduise dans la chambre de Nico. J’ai engagé cet homme pour être ton mari jusqu’à la fin des élections.
— Tu as fait quoi ? s’écria-t-elle en lui faisant face, narines écartées.
— Tu as créé un fameux scandale. Un enfant né hors mariage est toujours mal vu, par ici.
— Non, Père. C’est faux. Tu es le seul à le penser. Tout le monde se fiche de savoir si j’ai la bague au doigt ou non, affirma-t-elle en montrant les passants derrière les grandes fenêtres.
Il secoua la tête.
— Ils s’en préoccupent bien plus que tu ne le penses.
— Eh bien, tant pis, il faudra qu’ils s’y fassent !
— Ils n’en feront rien et tu le sais aussi bien que moi. Cette élection sera la plus serrée de toute notre Histoire, la campagne se jouera au coude-à-coude. Beaucoup de gens voteront pour Trane en découvrant que tu as mis au monde un petit bâtard.
— Ne le traite pas de bâtard ! lui interdit-elle avec un regard dur.
— C’est le nom qu’ils lui donneront. C’est pour ça que l’intrus a choisi ce mot-là. Pour nous montrer qu’il connaît l’existence de Nico et sait quel impact il aura sur la campagne.
— La campagne ! C’est tout ce qui t’intéresse. Quand vas-tu t’arrêter ? Combien de temps encore dois-tu diriger le pays ?
— Si Trane est élu, il soutiendra les tentatives des Russes pour reprendre le contrôle du pays. D’après mes sources, il aurait déjà accepté leurs propositions. Il dispose d’une majorité au Parlement et deux de plus fervents opposants ont déjà connu une fin tragique prématurée.
L’effet produit par cette nouvelle se refléta sur le visage de Grace. Elle savait ce que cela signifierait pour le peuple. Grace était douée pour la politique, elle aurait elle-même pu y faire carrière, si elle en avait eu envie.
— Nous devons l’arrêter…
— Oui, Grace. Nous devons l’empêcher d’obtenir le pouvoir absolu. Nous devons l’empêcher de gagner les élections.
— Et tu penses que Nico rendra ça plus difficile.
— Nico rendra cela impossible. Tu as passé beaucoup de temps à l’étranger. Ici, les conservateurs sont toujours très présents. J’ai fait ajouter une question aux sondages de la semaine dernière. Soixante-huit pour cent des gens de plus de cinquante ans ne voteraient pas pour un candidat dont un membre de la famille proche a un enfant hors mariage. Ils considèrent cela comme une preuve d’immoralité.
Il lui fit signe de s’asseoir, remarquant le rouge qui lui montait aux joues et son hésitation avant de s’installer sur la chaise. C’était comme s’ils étaient séparés par un épais mur de brique, et il réalisa brusquement qu’ils l’avaient construit ensemble, morceau par morceau, depuis la mort de Lenore.
Ce mur ne tomberait pas aujourd’hui.
— Tu épouseras l’Américain. Il assurera ta sécurité et celle de ton enfant et sera le mari que j’ai besoin que tu aies. Marché conclu ? demanda-t-il en jetant un coup d’œil au bébé dans les bras de Grace.
Puis il observa sa fille. Grace était une jeune femme intelligente, qui comprenait que les conséquences de ses actes la dépassaient.
Elle ferait ce qu’il fallait, il en était presque sûr. Une seule chose pourrait l’en empêcher.
— À moins que tu ne préfères épouser le vrai père ?
Grace releva brusquement la tête.
Il paierait cher pour découvrir qui c’était !
— Marché conclu, dit-elle.
3
Épouser le père de son enfant ?
Grace aurait sauté de joie à l’idée d’épouser le père de son fils, elle se serait ruée vers l’autel en courant. Mais elle ne savait pas où il était, ni même s’il était encore en vie.
Instinctivement, elle serra son bébé contre elle et la pression sur ses seins bien remplis lui rappela qu’elle devrait bientôt l’allaiter. À point nommé, Nico remua dans ses bras, cherchant son sein de la bouche.
Grace n’avait pas envie de l’allaiter ici, devant son père. Elle se sentit soudain terriblement seule. Ces derniers jours avaient été difficiles.
Non, ces dernières semaines.
Depuis la naissance de Nico, sa mère lui manquait plus qu’elle ne l’aurait cru possible. Chaque fois qu’elle se posait des questions sur la manière de s’y prendre avec un bébé, sur la façon de gérer les réveils nocturnes de son fils, elle regrettait de ne pas pouvoir profiter des conseils de sa mère ni de son sens de l’humour chaleureux.
Mais sa mère n’était plus là, depuis plus de douze ans, et c’était terriblement douloureux de penser que son adorable petit garçon ne connaîtrait jamais sa grand-mère.
Grace resserra les bras autour de son fils. Jusqu’à sa naissance, elle avait ignoré combien elle pouvait aimer une autre personne, n’avait jamais imaginé la pureté et l’intensité de l’amour maternel. Elle ferait n’importe quoi pour cet enfant, pour le protéger et le rendre heureux. N’importe quoi.
Elle plissa les yeux.
— Et cet homme que tu as engagé, il accepte de faire semblant d’être mon mari ? Ou as-tu oublié de lui parler de ce détail ?
— Techniquement, il ne fera pas semblant. Ce mariage doit être parfaitement légal, au cas où les médias suspecteraient quelque chose. Tu demanderas le divorce après les élections.
— C’est dans trois mois, souligna-t-elle en fermant étroitement les yeux.
— Oui. Trois mois de désagrément pour toi et l’assurance d’une vie meilleure pour tous nos concitoyens.
Elle rit sans aucune trace d’humour.
— Un désagrément ? Épouser un parfait inconnu est un désagrément !
Quelle importance, de toute façon ?
Elle avait déjà le cœur brisé, ses espoirs d’avenir détruits. Le père de Nico ne ferait plus jamais partie de sa vie.
— Me marier aujourd’hui ne changera rien au fait que je ne l’étais pas à la naissance de Nico.
— Une simple question de date. Je m’en occuperai.
Elle hocha la tête et se leva.
— Il a un nom ?
— Matteo Cruz.
— Ça doit être un vrai vainqueur s’il accepte d’épouser une inconnue pour de l’argent.
— Ou alors, il accepte de se sacrifier pour le bien de tous, comme toi.
On frappa violemment à la porte et Grace sursauta, croisa le regard de son père et y vit une inquiétude égale à la sienne.
—
