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Ciblée Par Un SEAL: HERO Force - Tome 6
Ciblée Par Un SEAL: HERO Force - Tome 6
Ciblée Par Un SEAL: HERO Force - Tome 6
Livre électronique203 pages2 heures

Ciblée Par Un SEAL: HERO Force - Tome 6

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À propos de ce livre électronique

Il aurait tout donné pour elle, mais il l’a tout de même perdue. Aujourd’hui, il est le seul à pouvoir la sauver.

La nouvelle mission des HERO Force les emmène dans les montagnes de l’Idaho pour secourir Cassidy Lane, la fille d’un sénateur aux mains d’une secte meurtrière. Mais l’ex-Navy SEAL Austin Dixon se retrouve seul à pouvoir mener ce sauvetage à bien après un accident de parachute. Le problème ? Austin et Cassidy ont un passé commun – et elle n’a aucune envie d’être secourue.
LangueFrançais
ÉditeurTektime
Date de sortie1 janv. 2025
ISBN9788835475958
Ciblée Par Un SEAL: HERO Force - Tome 6

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    Aperçu du livre

    Ciblée Par Un SEAL - Amy Gamet

    1

    La première chose qu’Austin Dixon perçut fut l’odeur de la rosée dans l’air frais du matin. La seconde fut qu’il n’était pas mort.

    Merde, il fait vachement froid !

    Il avait les yeux fermés, les paupières trop lourdes pour s’ouvrir, et il claquait des dents. Son corps semblait suspendu en l’air et il se demanda un instant s’il n’était pas vraiment mort, en fin de compte.

    Une douleur lancinante palpitait contre les os de son crâne. Toujours en vie, donc. Il essaya de bouger les jambes, lutta contre la profonde fatigue qui immobilisait ses muscles. Il n’obtint qu’un léger mouvement des pieds, après bien des efforts. Il comprit enfin ce qui n’allait pas.

    Hypothermie. Il mourait de froid.

    Où était-il, bon sang ? Il essaya de se rappeler de la dernière chose qu’il avait faite, mais il ne se souvenait de rien. Un vent glacial lui sifflait aux oreilles et un oiseau poussa un cri dans le lointain.

    Réveille-toi, crétin, ou tu serviras de repas aux vautours !

    Il dut rassembler toute son énergie pour arriver enfin à ouvrir les yeux. La luminosité brutale, telle une pointe acérée, amplifia encore la douleur sous son crâne.

    Un arbre ?

    Il était entouré de branches de conifères dans la pâle lumière rose du matin, le corps suspendu, les pieds vers le bas. Dieu sait à quelle hauteur il était.

    — Et merde.

    Il tourna la tête et, à la raideur de son cou, il comprit qu’il avait passé bien trop de temps dans cette position. Là, au-dessus de lui, il y avait les suspentes du parachute qui le maintenait dans l’arbre, la toile froissée se trouvant un peu plus haut, et la mémoire lui revint instantanément.

    Cassidy !

    Austin plongeait dans le vide, le souffle de l’air se ruant vers lui. Il avait effectué des centaines de sauts dans sa carrière, et quelques centaines de plus pour s’amuser, mais c’était ce genre de saut-ci qui lui procurait le plus de sensations. Nuit noire, deux heures du matin, ses lunettes de vision nocturne plongeant le monde dans une étrange lueur verte.

    Logan et Noah étaient juste derrière lui et ils filaient tous les trois à une vitesse vertigineuse vers le mont Sawtooth.

    Leur zone d’atterrissage se situait dans une petite clairière au sein d’une forêt particulièrement dense, ce qui nécessiterait quelques virages prudents après le déploiement du parachute, et Austin gardait un œil sur la localisation de ses deux coéquipiers pour s’assurer qu’il aurait suffisamment d’espace pour procéder à ces changements de direction.

    Noah était un parachutiste expérimenté, mais Logan avait seulement effectué une petite cinquantaine de sauts, et celui-ci n’était que son troisième en pleine nuit. Les lunettes de vision nocturne étaient encombrantes et il fallait un certain temps pour s’y habituer. Celles que les SEAL utilisaient avaient quatre tubes oculaires, pour avoir un champ de vision plus large, mais celles des HERO Force n’en avaient que deux.

    En pratique, ça donnait l’impression de regarder à travers deux cartons de papier toilette, et ça pouvait être assez perturbant quand on était en train de dégringoler en plein ciel.

    Austin vérifia son altimètre, ayant choisi de déployer manuellement son parachute pour ce saut au lieu de recourir au déploiement automatique. Ils étaient trop proches les uns des autres pour se fier à une réponse unique et Austin aimait garder autant de contrôle que possible. Il tira sur la poignée d’ouverture et sa chute libre se ralentit brusquement en une descente plus douce.

    Puis il y eut un problème.

    Il commença à tournoyer et, en levant les yeux, il s’aperçut que sa voile n’était pas entièrement déployée. Noah devait l’avoir accroché avec la jambe. Austin essaya de rectifier les choses, mais il ne fit que tournoyer plus vite. Il fallait qu’il se débarrasse de son parachute principal et qu’il déploie celui de secours, mais si Logan était directement au-dessus de lui, le parachute d’Austin s’emmêlerait avec le sien.

    Un parachutiste plus expérimenté que Logan comprendrait les ennuis d’Austin et s’écarterait de lui. Mais Austin ne voyait pas Logan dans son champ de vision, donc il ne savait pas s’il s’était écarté ou non.

    Il ne pouvait compter que sur le respect des bonnes pratiques habituelles et espérer que Logan avait fait ce qu’il était censé faire. Austin décrocha son parachute principal – très conscient des chiffres qui défilaient sur son altimètre – et déploya son parachute de secours.

    Ça aurait dû résoudre le problème, mais non. Il tournoyait maintenant dans la direction opposée. Il devait à nouveau être entré en contact avec Logan. Il dégringolait à toute allure vers le sol, les arbres qui le recouvraient arrivant bien trop vite à sa rencontre. Austin tenta de contrôler sa descente comme il pouvait, mais ses tentatives restèrent infructueuses.

    Il s’écrasa dans un arbre et perdit connaissance.

    Ce qui expliquait comment il en était arrivé là. Mais où étaient les autres, bordel ?

    Il était inquiet. Plus qu’inquiet. Les accidents de parachutisme étaient rares, mais la cause était bien souvent une collision de deux voilures et, tout aussi souvent, ces accidents étaient fatals. Il avait eu de la chance d’atterrir dans un arbre de cette façon et il espérerait de tout cœur que ses amis avaient eu autant de chance.

    Il activa le système de communication de son casque.

    — Logan, tu m’entends ?

    Pas de réponse.

    — Cowboy ?

    Rien que le souffle de la brise.

    Il essaya encore plusieurs fois, repensa aux causes probables de l’accident et à l’impact possible sur l’atterrissage de Noah.

    Ça pourrait être grave. Très grave.

    Il abandonna ses essais.

    — Je parle tout seul, putain.

    Il devait couper les suspentes pour se dégager, mais avec les jambes complètement engourdies, ce serait comme dépendre un pendu du gibet. Il remonta lentement les genoux vers la poitrine, forçant le sang à circuler dans ses muscles malgré la douleur. Il tira sur ses bras et focalisa son attention sur sa mission.

    Je dois retrouver Cassidy.

    Il pensa à ce que cela avait dû coûter au père de Cassidy de le contacter. Le sénateur Keaton Lane avait pris des mesures drastiques pour faire sortir Austin de la vie de sa fille. Le fait qu’il ait maintenant cherché à le contacter lui prouvait combien la situation était désespérée.

    Cassidy, une journaliste d’investigation de Washington, avait dit à sa famille qu’elle se rendait à Paris pour des vacances bien méritées. Mais quand ses parents avaient voulu prendre de ses nouvelles, ils avaient découvert qu’elle n’avait jamais quitté le pays.

    Après avoir demandé une faveur à la CIA pour accéder aux emails de leur fille, le sénateur et sa femme avaient appris que Cassidy avait rejoint la Communauté – un groupe de plus de deux cents personnes qui vivaient dans les montagnes de l’Idaho sous la direction d’un homme nommé David Kelleher.

    Les parents de Cassidy avaient immédiatement contacté son patron au journal. Celui-ci leur avait affirmé ne pas l’y avoir envoyée, mais il avait ajouté qu’une autre journaliste du Post avait disparu après avoir rejoint la Communauté, quelques mois auparavant.

    Julianne Garrison, la meilleure amie de Cassidy.

    C’était déjà bien assez grave, mais ensuite, le sénateur Lane avait croisé le regard d’Austin par-dessus la table et avait annoncé que la carte de presse ensanglantée de Julianne – accompagnée du collier qu’elle portait toujours – était arrivée hier par courrier au Washington Post et Austin avait commencé à tourner dans la salle de réunion comme un lion en cage.

    Julianne était morte et Cassidy – sa Cassidy – avait des ennuis.

    Il avait fallu deux jours aux HERO Force pour préparer cette mission, temps durant lequel Austin avait bien cru devenir fou.

    Kelleher, le dirigeant de la Communauté, avait grandi au Longwood Ranch, un ranch de mille six cents hectares qui abritait à présent la Communauté et dont Kelleher avait hérité à la mort de ses parents, tués dans un accident agricole quelques années plus tôt. À l’époque, les Kelleher cultivaient des pommes de terre et possédaient un petit troupeau de vaches, mais on ne vendait désormais plus aucune denrée en provenance du Longwood Ranch.

    Le ranch n’était qu’un point minuscule sur la carte, au sein d’une région très peu peuplée dont la plupart des gens ignoraient probablement l’existence. L’endroit parfait où un fils de pute un peu dérangé pouvait s’installer sans se faire remarquer.

    Les images satellites montraient que le Longwood Ranch était un univers en vase clos. Un monde plein d’isolationnistes potentiellement dangereux, s’abritant dans un vaste complexe et vivant en complète autarcie, entourés de grilles surmontées de fil de fer barbelé et de deux tours de garde. Et quelque part à l’intérieur se trouvait la fille d’un sénateur qui souhaitait peut-être, ou peut-être pas, rentrer chez elle. Il y avait une série de bâtiments à proximité de la maison principale, ainsi que plusieurs autres constructions probablement utilisées autrefois pour le stockage des récoltes et de l’outillage.

    Austin repensa à la photo que la mère de Cassidy avait posée sur la table lors de la réunion, d’une main tremblante aux ongles parfaitement manucurés. Austin avait eu l’impression de recevoir un coup de poing à l’estomac. Cassidy était vêtue d’une jupe droite et d’un chemisier légèrement ouvert, ses cheveux bruns retenus derrière l’oreille et ses yeux verts souriant à la caméra.

    Elle était encore plus belle que lorsqu’il l’avait vue pour la dernière fois, des années auparavant. Cassidy avait étudié dans les meilleures universités, avait le monde à ses pieds, venait visiblement d’une famille très aisée et nageait dans un océan d’opportunités.

    Alors que toi, tu as grandi en jouant dans les jets d’eau des bouches d’incendie de Brooklyn.

    Ce n’était qu’une partie du problème.

    L’esprit d’Austin s’envola, la photo le ramenant à une époque où Cassidy était dans ses bras, allongée nue dans l’herbe, les jambes ouvertes pour lui, nouées autour de sa taille tandis qu’il allait et venait en elle avec ardeur, entouré par le parfum des fleurs et la brise d’été.

    — Cassidy ferait n’importe quoi pour s’assurer que Julianne va bien, avait dit sa mère.

    Sa voix s’était brisée et son mari lui avait pris la main.

    — Je la retrouverai, avait promis Austin. Vous pouvez compter sur moi.

    Le sénateur l’avait regardé avec un regard éloquent.

    — Oui. Je pense que vous y arriverez.

    C’était pour cette raison qu’il l’avait contacté, il le comprenait maintenant. Il ne leur avait été d’aucune utilité avant – quelqu’un d’insignifiant – mais sa passion pour leur fille pourrait jouer en leur faveur.

    Ça n’a pas d’importance. C’est du passé, tout ça.

    — Il y a autre chose, avait dit le sénateur en jetant un coup d’œil au visage inquiet de sa femme.

    Elle avait hoché la tête. Le sénateur s’était tourné vers Cowboy avec un regard dur.

    — Cette information est confidentielle. Je pourrais aller en prison pour vous avoir raconté ceci, mais je suis un père avant d’être un membre du congrès.

    Cowboy avait hoché la tête.

    — Allez-y.

    — Mon contact à la CIA m’a dit que la Communauté prévoyait un attentat dans une grande ville dans cinq jours à dater d’aujourd’hui. La CIA va prendre le complexe d’assaut, mais Cassidy…

    Il avait dégluti et croisé le regard de chaque membre des HERO Force présent, un par un.

    — Ils ne peuvent pas garantir sa sécurité. Vous devrez la faire sortir de là avant que quelque chose n’arrive. Je mets sa vie entre vos mains.

    Durant le trajet depuis Atlanta, Austin avait été hanté par les souvenirs, ainsi que par des images d’une Cassidy souriante. Il avait même rêvé d’elle, la tête bondissant contre la vitre de l’avion, rêvé qu’il touchait sa peau pour la première fois après tant d’années sans elle.

    — Ça suffit ! se dit-il à haute voix en se forçant à ramener son attention dans le présent.

    Le sang circulait à nouveau dans ses extrémités et, même si cela intensifiait la douleur, ça attestait d’un progrès. Ses muscles se contractaient à volonté. Il était toujours faible, mais ça ne ferait qu’empirer s’il ne se dégageait pas de cet arbre et ne commençait pas à bouger. Il plongea la main dans sa veste tactique et en retira un couteau.

    Il fit le signe de croix, une habitude prise durant l’enfance et une des cent mille choses que le père de Cassidy détestait probablement chez lui.

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