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Comme un rêve
Comme un rêve
Comme un rêve
Livre électronique160 pages2 heures

Comme un rêve

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À propos de ce livre électronique

Lucia, après le décès de sa sœur Angélica, a quitté le Danemark pour travailler en France, dans une maison d'édition. Elle va y vivre des événements étranges, en particulier l'arrivée d'un mail sur son ordinateur, non seulement qu'elle n'a pas écrit, mais qu'elle ne peut pas effacer. En fait, confrontée aux forces du bien et du mal, (personnifiées par Issam et Adèle, des médiums) elle ira d'une rencontre à une autre, chargée parfois d'un érotisme torride et violent. Et elle va être obligée de revenir sur les lieux de l'accident de sa sœur, dont le deal est de devoir renoncer à son amour pour la femme, portant le même prénom qu'elle. On va se rendre compte, au fil de ce récit, que Lucia a une certaine responsabilité dans la mort d'Angélica. En revenant dans le passé, sur les lieux de l'accident, que va-t-elle décider ?




À PROPOS DE L'AUTRICE

Kamélia alias Adèle Young est expert-judiciaire. "La scribe", est son cinquième livre publié. Elle a d'abord écrit deux livres en lien avec son métier. Puis deux romans > un récit de vie et un thriller psychologique.

Ici elle raconte l'histoire d'une jeune femme aux prises avec ses pulsions sexuelles et sa folie. C'est aussi un jeu avec l'écriture, les fantasmes, l'imaginaire..
LangueFrançais
ÉditeurÔ Plaisir
Date de sortie15 janv. 2024
ISBN9782385722791
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    Comme un rêve - Kamélia

    Comme un rêve

    Kamelia

    1/ Premier

    mercredi

    Tu es allongé nu sur ton lit, recouvert d'une peau de bête. Tu as un bandeau sur les yeux et tu attends. Tu m'attends. Être nu ainsi, sous mon regard, te déclenche une érection. J'effleure ton sexe accueillant. Sans toucher le reste de ton corps, je donne de petits coups de langue sur ton gland, puis ton poireau en entier, puis tes jolies couilles ratatinées. Je lape comme un chaton, par petites touches successives. Évidemment, tu bandes de plus en plus. Ton pénis est dressé tel un phallus flamboyant. Je le prends en bouche, pour mieux le déguster. À ce moment-là, je sens que tu bouges. Tu remets très vite ton bandeau sur les yeux. Tu as triché et j'ai décidé de te punir. Je t'ordonne de te retourner. Je vois alors ton petit cul rebondi. La peau est douce. Je caresse du bout des doigts tes jambes musclées, ton derrière, ton dos imberbe (je n'aime pas les hommes poilus) et j’ébouriffe ta tignasse brune frisée. C'est ton cul qui m'attire le plus. Je mets une claque légère sur chacune de tes fesses pour te punir d'avoir osé me regarder. J'entends un aïe ! Chuchoté. Tu triches encore. Tu n'as pas vraiment mal. Je le sais. Tu le sais. Ce n'est qu'un jeu ! Ma langue s'active à nouveau sur ton cul, s'autorisant à entrer dans ton trou. C'est un serpent qui sillonne en toi. Tu gémis. Je te fais te retourner. Tu me présentes ton appendice. J'attends un peu. C'est bien de faire durer le plaisir. Le plaisir de l'attente. Je t'entends penser : bon, elle se décide ! Je me décide. Je me déshabille lentement, pour augmenter ton désir. Il me semble voir jaillir une goutte de sperme en haut de ta tour. Entièrement nue, je me plante sur ta chose. Je t'entends soupirer d'aise en entrant dans ma chatte humide. Tu t'assois et à tâtons tu me titilles les seins puis les gobes, l'un après l'autre. Tu me fais aller et venir sur toi. Moi, je ne dis rien. Pas un gémissement. Pas un cri. Je me mords les lèvres quand je sens venir le risque de te faire savoir mon plaisir. Je me retire, avant ta jouissance et la mienne. Maintenant à genoux, tu tends vers moi, ton sexe humide de moi et prêt à exploser. Je le prends en bouche et il se répand. Je bois cette saveur sucrée. Tu as crié. Je n'ai pas crié. Je me dépêche de me rhabiller et je te laisse seul, sur ta peau de tigre.

      Lucia a lu et relu son texte. De son ordinateur, elle a accès aux mails de son travail. Elle est satisfaite de ce qu'elle a écrit. Elle hésite avant de l'envoyer à Issam. Elle joue avec elle-même. Elle sait qu'elle va le faire, mobilisée par la nécessité de sortir de son ennui chronique. Et puis, il lui plaît vraiment, cet homme mystérieux. Il vient d'arriver dans cette grande maison d'édition. Il est chargé de l'aspect technique. Elle n'a pas bien compris en quoi consistait réellement son travail, si ce n'est que dans le profil du poste, il était précisé qu'il fallait d'excellentes connaissances en informatique. Elle, elle fait partie du comité de lecture. Elle ne travaille pas à temps plein. Elle fonctionne souvent à son domicile. Elle va et vient à sa guise quand elle a envie de transmettre à l'équipe ses impressions sur les livres lus. Elle doit être présente à la réunion du jeudi matin, c'est tout. Elle a écrit exprès son mail un mercredi soir, pour voir la tête d'Issam, quand leurs regards se croiseront. À moins qu'il n'ait pas eu le temps de parcourir ses mails. Suspens ! Suspens ! Suce quoi ? Elle rit toute seule. Ça y est le message est envoyé. Elle sait être partie pour une nuit blanche. C'est drôle ce terme, se dit-elle, alors que souvent, durant nos insomnies, nous sommes dans le noir, pas dans le blanc. On s'efforce en général de dormir. On ferme les yeux et on attend.

      Blonde aux yeux bleus, au Danemark, Lucia passait inaperçue. Au milieu de ses cinq sœurs dotées des mêmes gênes qu'elle, elle se sentait invisible. En France, elle est un peu plus intéressante. En deux ans, elle a eu plusieurs amants, dans cet élan de liberté retrouvé, sans parvenir à y prendre un véritable intérêt. Pas ce piquant dans le ventre décrit, de montée de Kundalini propre à un important désir et de l'amour. Férue de spiritualité et surtout à la recherche de sensations fortes, elle espérait trouver dans la sensualité, matière à s'élever. Elle n'y est pas parvenue. Pas davantage en faisant du yoga et en participant à des réunions d'illuminés. Seule depuis plusieurs mois et sans activités particulières, elle va voir de temps en temps sa copine Line, comme elle, au comité de lecture. Elle l'invite à des soirées mièvres. Elle boit trop et revient chez elle, la bouche pâteuse et encore plus écœurée qu'avant. Là, après son écrit, elle se sent un peu apaisée. Elle a joui en se faisant ce scénario sur Issam. C'est bien mieux pour elle, que ces coïts insipides avec ses anciens amants. Elle a eu le tort d'avoir une aventure avec John, l'ancien spécialiste des pubs pour la boutique. Il est parti. Elle était attirée par sa musculature et sa bouche sensuelle. Au lit, il s'est révélé être une nouille. Elle n'a rien ressenti. Elle a essayé plusieurs fois en buvant et en fumant quelques joints, sans résultat. Il l'a regardée avec tristesse, quand ils se sont croisés ensuite dans les couloirs. Elle lui a dit : plus jamais ! Il n'a pas compris. Il a quitté son poste (par dépit ?) et elle ne l'a plus revu. Tant pis pour lui.

      Issam, d'origine syrienne, se montre totalement indifférent à elle et aux autres en général. Elle l'a bien observé. Cela l'excite. C'est un challenge pour elle. Elle espère seulement qu'il ne soit pas homosexuel. Ce serait bête et elle ne pourrait rien espérer de lui. Non ; je suis sûre qu'il ne l'est pas. Je le sentirais.

    Lucia s'empare de son livre de Clive Barker, intitulé : sacrements. Elle a été surprise en découvrant cet auteur fantastique, de la liberté qu'il prend pour décrire des scènes érotiques. Elle avait l'habitude de lire dans ce genre, uniquement du baratin sur les nouvelles théories scientifiques, en particulier la physique quantique, dont elle ne comprend pas grand-chose. Elle se demande d'ailleurs, si ceux qui en disent autant le savent eux-mêmes. C'était pour elle, imbuvable de prétention et l'utilisation de mots savants la saoulait. Par contre, pas d'émotions, pas de sensualité. Pas de vie en somme.

      Encore humide de ses fantasmes, elle aurait envie de glisser ses longs doigts fins dans sa fente. Elle s'y refuse. Elle a l'impression qu'alors, elle tromperait Issam. À son grand étonnement, à peine installée dans son lit, qu'elle n'avait pas refait et dans lequel elle s'entortille ; le drap du dessous étant défait de sa base, elle sent le sommeil l'emporter. Elle ne se sent pas poser son livre sur sa table de nuit, pourtant, il quitte ses mains pour s'y mettre. Sa chemise de nuit est remontée et ses jambes s'écartent sur son sexe accueillant. Elle ne dort pas. Elle n'est pas réveillée non plus. Elle est dans un entre-deux. Dans cette faille, donnant à l'imaginaire toute latitude pour s'épanouir. Sans préambule, un sexe grand et gros, suis-je réveillée puisque je vois ?( Est une pensée qui traverse la jeune femme, sans s'y arrêter) entre avec force en elle. Le gland est très large et lui évoque la tête d'un marteau. Elle a mal lors de cette pénétration et se met à crier. Elle voudrait l'expulser hors d'elle. Elle n'y parvient pas. Elle est paralysée. Elle ne peut bouger aucun de ses membres. Le corps qui va avec cet étrange pénis s'abat sur elle, menaçant de l'écraser. La bouche de l'homme, barbu, moustachu et frisé s'ouvre sur des dents pointues. Le regard vert de l'homme devient rouge-sang et la peur la fait trembler de tout son corps. Pourtant, il ressemble à Issam. Elle s'entend dire non ! La bouche se referme et le corps de l'homme s'éloigne de son corps frêle. Le sexe marteau lui, continue à la fourrager au plus profond d'elle. Elle se sent déchirée de part en part, imaginant le sang se répandre dans son lit défait. Puis tout s'arrête.

      Quand son réveil se met à sonner, elle se sent reposée comme jamais. Cette manifestation nocturne ne lui revient pas à l'esprit tout de suite. En chemise de nuit et pieds nus, elle quitte la chambre. C'est l'automne et il fait encore très doux dans son petit village. Elle n'a pas de rideaux  et jette un œil par la fenêtre, comme tous les matins, pour se faire une idée de la température du dehors. Pour savoir comment s'habiller. Elle habite dans un petit appartement au rez de chaussée d'un immeuble de trois étages. À côté de la chambre, il y a le salon-cuisine qui donne sur un couloir conduisant à la salle de bain et aux toilettes. Les autres locataires, elle les croise rarement. Une fois, elle est tombée sur Martine, une dame âgée qui sortait son minuscule chien. Il lui arrive de l'entendre aboyer la nuit. Dans l'autre appartement, elle pense que vit un couple sans enfants. Elle n'en est pas sûre, la femme qui entre n'est pas toujours celle qui sort. Soit elle change souvent d'aspect, modifie la couleur de ses cheveux ou alors, s'en est une autre. L'homme est beaucoup plus reconnaissable. Il ressemble à un play-boy que l'on voit sur les photos de certains magasines.

      Assise à la table recouverte d'une nappe cirée, Lucia sirote son café au lait. Elle n'a pas faim et regarde sans la voir, la tartine qu'elle vient de faire griller et beurrer. Des images lui reviennent de la nuit et surtout des sensations. Une douleur entre les jambes se réveille en elle. Elle abandonne son café et se précipite dans la salle de bain. Contrairement à ce qu'elle croyait, pas de sang sur son sexe ni à l'intérieur. La douleur continue à pulser en elle, par intermittence. Comme si quelqu'un ou quelque chose était entré de force en elle. Elle fait sa toilette à toute vitesse et va allumer son ordinateur. Le mail envoyé est toujours là. Croyait-elle vraiment avoir une réponse d'Issam ?

    — Bonjour tout le monde ! Lance Lucia avant de s'asseoir. Ils sont déjà tous là, pourtant

    elle n'est pas en retard. Sa douleur persistante entre les jambes la fait se tortiller sur son fauteuil en rotin, pourtant confortable. Le lieu prévu pour leur réunion sur les livres lus est agréable. Des tableaux de voiliers et de mer déchaînée sont accrochés au mur. Elle ignore qui en est l'auteur. Elle les perçoit aujourd'hui comme violents. Celui qui déverse ses passagers dans l'océan l'attire. Elle se sent aspirée vers lui, au point de sentir la fraîcheur du vent et la peur quand elle se sent basculer avec les autres dans l'eau glacée. Elle pousse un petit cri et tout le monde se tourne vers elle. L'éditeur Fabrice Lucki manque s'étrangler avec son gâteau et la regarde avec reproche. Il est énorme et souvent la jeune femme se demande comment il fait pour ne pas casser son siège. Il est toujours en train de manger : des gâteaux, des friandises, des sandwiches, en fonction de l'heure de la journée. Elle ne l'a jamais vu la bouche vide de nourriture et parler avec lui, c'est prendre le risque de se faire asperger de postillons. En plus, il sue beaucoup et pue, emmailloté de vêtements à la propreté douteuse. Elle plaint Marguerite, sa secrétaire. Son teint pâle et sa discrétion naturelle, la rende transparente. Très fine et pas maquillée, elle a un visage, caché derrière de grosses lunettes et un corps sans attrait. Lucia est allée vers elle, pour apprendre à la connaître. Elle en a été pour ses frais. Elle n'a rien voulu dire sur elle, sa vie, évoquant le travail à faire. Elle a voulu l'entraîner avec elle à l'extérieur, boire un pot par exemple. Elle a redit : j'ai du travail, et elle a laissé tomber. Elle ne donne jamais son avis sur les livres et personne ne le lui demande. Pourtant Fabrice la veut à ses côtés. Le bruit a couru qu'elle était sa maîtresse. Line et Lucia en ont ri : il pourrait l'écraser de son poids. Et elle n'a ni cul ni seins, qui peut s'intéresser à elle ? À déclaré Line. Lucia a trouvé que c'était méchant, pourtant elle a éclaté de rire et a répondu : c'est peu-être un transsexuel ! A-t-elle dit ensuite. Elle partage le bureau de Fabrice et son odeur. En face de cet homme, il y a Agathe. Elle est bénévole. Elle est la cousine de l'éditeur. Elle a toujours un temps d'avance sur les autres, dans la lecture des ouvrages et n'oublie pas de le faire savoir. Grassouillette, elle a une voix très grave, faisant sursauter tout le monde, car en plus, elle parle fort. À côté d'elle il y a Victor, discret, menu. Si on l'écoutait, on ne publierait jamais personne. La moindre faute d'orthographe l'empêche d'apprécier un récit. Le genre accepté par cette maison d'édition ne passionne pas Lucia. On ne s'intéresse pas à l'imaginaire. On garde essentiellement les récits de vie. Cela ennuie terriblement la jeune femme. Elle a envisagé de chercher du travail ailleurs, puis la paresse la conduite a cessé de le faire. L'avantage est qu'elle peut aller travailler à pied. Assise aussi à la table, se trouve sa copine Line, qui s'occupe également de la publicité de la Maison d'édition. Puis pour finir : Lionel Bat, le proche collaborateur de Fabrice.

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