Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

L'antre de Janus
L'antre de Janus
L'antre de Janus
Livre électronique166 pages1 heure

L'antre de Janus

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Pour résumer sommairement cet ouvrage, il s’agit d’une triple histoire permettant de mettre en lumière des travaux de recherche sur le cancer, la quête initiatique de l’un des protagonistes et enfin la création de la vie par fécondation in utero.
Présenté comme cela, le récit semble hétérogène, et pourtant il y a bien une convergence des histoires qui donne un sens précis et singulier à l’ensemble.
La particularité de ce court roman est que la thèse scientifique qui y est présentée est tout à fait réelle et a donné lieu à une publication dans une revue internationale de recherche contre le cancer.
C’est un ouvrage sans prétention qui s’inscrit également dans le temps comme une « tranche de vie », mettant en lumière la relation d’un père et son fils…
Les quelques mots de présentation ci-dessus ne sont pas nécessairement « vendeurs » mais je suis absolument certain que ce roman, par son énergie, sa bienveillance et l’amour qu’il dégage ne pourra vous laisser indifférent !
LangueFrançais
Date de sortie23 nov. 2023
ISBN9782312140872
L'antre de Janus

Lié à L'antre de Janus

Livres électroniques liés

Fiction générale pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur L'antre de Janus

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    L'antre de Janus - Ambroise Piechowski

    cover.jpg

    L’antre de Janus

    Ambroise Piechowski

    L’antre de Janus

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    Du même auteur

    Désabusé, Les Editions du Net, 2014

    © Les Éditions du Net, 2023

    ISBN : 978-2-312-14087-2

    À mon père…

     « Lorsqu’une pierre est enfouie sur une plage de sable, personne ne la voit.

    Lorsque la mer met à jour une petite partie de cette pierre, il n’est plus possible de l’ignorer.

    Peut-être qu’elle peut rester comme cela très longtemps, des mois, des années ou des générations.

    Mais un jour, quelqu’un pourrait prendre le temps de la dégager totalement. »

    Jean PIECHOWSKI

    Avant-propos

    Ce livre est un roman.

    Néanmoins, les faits scientifiques qui y sont rapportés sont réels ; notamment la thèse relative au cancer qui a fait l’objet d’une publication scientifique par le docteur Jean Piechowski, le 31 mai 2019, dans la revue Cancer Management & Research.

    Chapitre I

    Paris, le 22 décembre 2017.

    Un homme arpente la rue Beaujon, à proximité des Champs-Élysées.

    8… 10… 12… Voilà ! Il arrive enfin à destination ; au 14 de la rue Beaujon se dresse le Sofitel Arc de Triomphe.

    Il regarde machinalement sa montre qui indique 9 h 02. Tout va bien. Il a 30 minutes d’avance, comme à son habitude.

    Il pénètre dans le bâtiment haussmannien et découvre la décoration noire et or du palace. Avançant timidement vers la réception, il indique qu’il est attendu pour un petit déjeuner d’affaires avec M. Edouard Swigg, pour 9 h 30.

    Le réceptionniste lui montre alors une petite table à l’écart du buffet du petit déjeuner continental servi aux nombreux touristes étrangers. Une succession de mets divers et variés, de toutes natures et cultures garnissait de larges plateaux réfrigérés ou chauffants afin de proposer aux résidents tout ce qu’il était possible d’ingurgiter pour ce repas ; fruits, légumes, charcuteries, viennoiseries, crêpes, œufs de toutes sortes et bacon grillé.

    Le docteur Stanislas Nowak se serait bien laissé tenter par quelques œufs brouillés accompagnés de lard grillé « crunchy », mais il avait pour le moment l’estomac noué ; l’enjeu était trop important.

    Lorsque le garçon lui demanda ce qu’il désirait commander, il indiqua qu’une orange pressée sans glace pourrait constituer une bonne entrée en matière, en attendant M. Swigg.

    Le garçon ayant tourné les talons, le docteur Nowak promena son regard sur l’agitation qui régnait tant à l’intérieur qu’à extérieur en raison des préparatifs de la fête de Noël. Catholique comme beaucoup de Polonais, il accordait une grande importance à cet événement non pas pour ses aspects mercantiles mais plutôt pour la symbolique qui y était attachée. La fête de Noël n’était finalement qu’une « adaptation » de la célébration de la fête païenne de l’équinoxe d’hiver. Aussi, elle consacrait la victoire de la lumière sur les ténèbres car à partir de cette date précise, les jours rallongeaient. La vie regagnait face à la mort. Un nouveau cycle commençait, de manière inexorable tous les ans. Effectivement, il y avait bien lieu de célébrer cet événement qui constituait le point de départ de la vie !

    Sans lumière, pas de photosynthèse.

    Sans photosynthèse, pas de végétaux.

    Sans végétaux, point de vie animale.

    Sans vie animale ou végétale, nulle humanité.

    Après quelques instants de réflexion, il arriva à la conclusion que la vie ne pouvait avoir lieu sans la mort et sans la destruction ou l’absorption d’énergie.

    Ainsi, la feuille de l’arbre absorbe l’énergie primaire et originelle de la Lumière.

    Sa destruction par l’animal n’a pour objectif que de l’alimenter en énergie. Il n’y a aucun vice dans cette démarche. Juste une nécessité vitale. « C’est elle ou moi ! » pourrait se dire le panda qui arrache le feuillage du bambou. Or, la pulsion de vie est toujours plus forte que la mort. Aussi, point de salut pour le bambou.

    De même pour l’homme de Cro-Magnon qui chasse et tue le zébu. Il s’agit ici d’un besoin impérieux. La mort de l’un permet la survie de l’autre.

    Le docteur Nowak imagina la position d’un végétalien qui objecterait que l’on peut se passer de l’étape « animal » pour se contenter uniquement du « végétal ». Absorbant des graines et des fruits et légumes. C’était fondamentalement vrai. Il n’empêche qu’aucun être, organisme, bactérie vivant sur cette Terre ne pouvait exister sans la destruction d’une source d’énergie, qu’elle soit primaire comme le végétal ou secondaire comme les animaux ou les insectes. C’était ainsi, la vie ne peut exister sans la mort.

    Le tintement du verre sur la table basse ramena immédiatement le docteur Nowak dans le monde réel. Le serveur, voyant qu’il avait sorti le client de sa torpeur, le pria de l’excuser.

    « Ce n’est rien », dit le docteur Nowak avec un sourire de satisfaction, « cette orange pressée est pleine d’énergie primaire ! Il n’y a rien de plus sain ! »

    Le jeune serveur regarda l’homme avec un air incrédule car il n’imaginait pas le cheminement qui le conduisit à cette réflexion qui semblait hors de propos.

    Le docteur Nowak avait l’habitude de cette forme de décalage entre lui et les autres. Ce n’était pas de la prétention, ni de la condescendance mais une forme de malentendu innocent et naïf qu’il entretenait bien volontiers. Stanislas était, d’une certaine manière, un original.

    Lorsqu’Edouard Swigg pénétra dans l’entrée du Sofitel, le docteur Nowak, bien que ne l’ayant jamais vu, le reconnut immédiatement. Vêtu d’un costume BOSS impeccable et d’un pardessus de la même marque, il repéra immédiatement que l’homme semblait se donner une importance due à son rang. Il n’était pas n’importe qui. Responsable du développement au sein du service oncologie de chez BAYER. Ce n’est effectivement pas rien.

    Après s’être présenté à l’accueil, il fut accompagné vers un homme qu’il ne soupçonnait pas être le docteur Stanislas Nowak. En effet, la personne qu’il avait face à lui ne ressemblait en rien à un docteur. Petit, légèrement dégarni avec une pointe d’embonpoint, l’individu était vêtu d’une chemise azurée et d’un treillis bleu marine. Ce qui l’interpella surtout était la paire de Nike Air noire aux pieds du docteur.

    Stanislas, ayant repéré cette question tacite, indiqua :

    – Il n’y a rien de mieux que les Nike Air ! On y est comme dans des chaussons, et ce à la seconde même où on les enfile ! Docteur Stanislas Nowak, enchanté… Je suppose que vous êtes Edouard Swigg ?

    – Oui, c’est bien cela. Enchanté également, répondit Edouard.

    Les deux hommes prirent place autour de la petite table et Edouard commanda un double expresso pour se réchauffer.

    Après quelques instants, Edouard Swigg introduisit le propos :

    – Docteur, vous savez pourquoi je suis venu vous voir aujourd’hui… Nous sommes à la recherche de talents comme le vôtre ; la lutte contre le cancer est l’une de nos priorités. Le poids des maladies non transmissibles a doublé en vingt ans. Le cancer est ainsi la deuxième cause de mortalité derrière les maladies cardiovasculaires. 20 millions de morts par an… C’est un véritable fléau ! La singularité est qu’on meurt du cancer certes mais qu’il touche n’importe quel organe, soit plus de quatre-vingts possibilités pour se développer au sein de l’organisme. On peut également affirmer que c’est une calamité qui ne date pas d’hier, vous le savez, car les premières traces de la maladie remontent à 1,7 million d’années et d’une certaine manière on peut aisément imaginer que le cancer est vieux comme la vie.

    Il se tut un instant pour jauger son interlocuteur.

    Évidemment, le docteur Nowak savait tout cela et il ne cilla pas.

    Edouard Swigg poursuit alors :

    – La chimiothérapie, la radiothérapie et l’immunothérapie constituent la base des thérapeutiques possibles en dehors de la chirurgie indispensable dans la plupart des cas. Cependant, nous sommes à l’aube d’une avancée majeure au moyen de traitements basés sur la thérapie génique. Nous serons bientôt capables de tuer le crabe dans l’œuf avant même qu’il n’apparaisse. Imaginez demain que l’on décèle dans le matériel génétique d’une future femme les gènes BRCA 1 et BRCA2 situés sur les chromosomes 17 et 13… Imaginez ensuite que l’on coupe ce gène afin de le remplacer par un autre sain. La femme issue de ce matériel originellement modifié aura de très faibles probabilités de développer ce cancer. Imaginez maintenant faire cela dès la conception de l’embryon, et ce pour tous les gènes qui poseraient potentiellement problème… Vous éradiquez le cancer avant même qu’il ne puisse s’exprimer. Imaginez… Quelle avancée !

    Le docteur Nowak fit une moue marquant son désaccord. Il rétorqua :

    – La théorie que je développe dans mes travaux n’est pas en phase avec votre analyse. Vous imaginez peut-être que l’on peut impunément modifier le matériel génétique des êtres afin de leur éviter de développer telle ou telle maladie. Je ne parle ici que des cancers, bien sûr, mais il se trouve que je pense qu’il est dangereux, voire suicidaire pour l’humanité de modifier des éléments que nous ne maîtrisons pas. L’ADN, bien que nous puissions facilement l’observer est un élément hors de la portée de la compréhension humaine. Je veux dire par là, qu’on peut l’observer afin d’émettre des hypothèses sur le fonctionnement génétique, mais il me semble que c’est une prise de risque inconsidérée que de faire joujou avec celui-ci. Je ne parle pas ici des conséquences immédiates mais peut-être dans 2, 3 ou 10 générations. N’allons-nous pas provoquer pire que ce que nous combattons ?!

    Edouard Swigg, qui s’attendait à ce point de vue, demanda alors :

    – Alors selon vous, docteur, il n’y a pas de lien entre les mutations génétiques et le cancer ? Aucun lien ?

    Avec un sourire espiègle, Stanislas indiqua :

    – Vous confondez causes et conséquences, moyens et fins, traitement et prévention. Je pense juste que votre réponse est inadaptée et certainement dangereuse. Il existe une autre voie… Vous connaissez mes travaux. Pour ma part, je ne m’attache pas à la mutation qui provoque le cancer mais au traitement. Je crois que l’homme devrait avoir l’humilité de réfléchir à son niveau. Toucher au

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1