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Sous le signe de la vengeance: La septième enquête du commissaire Hervé Poitevin
Sous le signe de la vengeance: La septième enquête du commissaire Hervé Poitevin
Sous le signe de la vengeance: La septième enquête du commissaire Hervé Poitevin
Livre électronique218 pages5 heures

Sous le signe de la vengeance: La septième enquête du commissaire Hervé Poitevin

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À propos de ce livre électronique

À la clinique Saint-Martin, Yvan Dupuy, PDG d’une importante entreprise de Tours, ne se réveille pas de son opération à la colonne vertébrale. Accident imprévisible ? Erreur d’anesthésie ? Assassinat ? Autant de questions et de pistes d’investigation pour l’enquête.
Dans une ferme viticole non loin de là, peu de temps après, une jeune femme est tuée. Enquête séparée ou nouvelle piste ?
Le commissaire Hervé Poitevin se trouve face à un imbroglio touffu et se pose sans cesse la même question : qui a intérêt à… ?
Ce nouveau roman est plein de rebondissements et l’histoire s’inscrit naturellement dans la lignée des grands suspenses. Elle permet en outre au lecteur de visiter certaines questions d’actualité.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Alain Denis est originaire de Saint-Étienne dans la Loire où il a longtemps vécu et exercé le métier d’enseignant de mathématiques et de didactique de cette discipline à l’Université Jean Monnet. Il vit actuellement à Montrichard, au bord du Cher, non loin de Tours. Il écrit des romans policiers depuis une dizaine d’années.
LangueFrançais
Date de sortie15 mai 2020
ISBN9791037706232
Sous le signe de la vengeance: La septième enquête du commissaire Hervé Poitevin

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    Aperçu du livre

    Sous le signe de la vengeance - Alain Denis

    Autres titres d’Alain Denis

    « Béton Armé », éditions Actes Graphiques, septembre 2015.

    « Sang de Bœuf », éditions Actes Graphiques, avril 2016.

    « Meurtre à Tréfilerie », éditions Actes Graphiques, novembre 2016.

    « Le Pharaon de Montarcher », éditions Actes Graphiques, août 2017.

    « Les disparus de l’Ardèche », éditions de La Morelle, mai 2019.

    « Explosion au gymnase », éditions de La Morelle, février 2020.

    Bouquins ensembleNB

    Les enquêtes du commissaire Hervé POITEVIN se déroulent toutes sur un territoire local. Il vient d’être muté d’office, par mesure disciplinaire, au commissariat de Tours. Ce roman relate la première enquête importante qu’il a conduite dans la région Touraine Val de Loire. Comme toutes les précédentes plongées dans des univers différents qui leur confèrent une coloration particulière qui fait décor et permet de revêtir de vérité les personnages fictifs (la vieille noblesse ardéchoise, le BTP, les artistes céramistes, le milieu universitaire, les sectes, l’actualité des attentats), celle-ci débute dans une clinique de Tours… Elle aborde des problèmes d’actualité et contient une dimension sociologique, psychologique et ethnographique qui authentifie et rend réalistes les actions et crimes qui s’y déroulent, la psychologie et les attitudes des personnages. La vie, parfois compliquée d’Hervé constitue par ailleurs une sorte de « fil rouge » de ces enquêtes.

    Description : SSD Dec2015:  FICHIERS PERSOS 2016:Ecritures...:8 - Un scalpel trop pointu ? 2/2018:4-6-16-Clinique-Mutualiste-001.jpg

    (photo personnelle !)

    La première enquête en Touraine

    du commissaire Hervé Poitevin.

    Alain Denis

    Avis

    Cette histoire n’est que pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes ou des évènements ou des lieux existants ou ayant existé ne serait que pure coïncidence. Si un nom de personne existante, un nom de structure existante ou ayant existé est mentionné, ceci n’est que fortuit.

    Avant-propos

    Chacune de mes enquêtes est très fortement ancrée dans un terroir particulier. Beaucoup ont eu comme cadre principal la région stéphanoise puisque mon héros, le commandant puis commissaire, Hervé Poitevin avait été nommé au commissariat central de Saint-Étienne. Monts du Forez et du Lyonnais ont été le terrain privilégié de ses investigations. Cela n’empêchait pas quelques digressions hors de cette région, nécessaires pour l’enquête. Saint-Étienne est la ville où j’ai habité depuis mon enfance. Mon héros suit mes déplacements, ou l’inverse ! Dans « Les disparus de l’Ardèche », l’action se déroulait principalement en Ardèche avec un voyage dans la région de Nîmes et un autre au Portugal. Ce roman est le premier qui se situe en Touraine Val de Loire. Je suis installé depuis juillet 2018 dans cette belle région avec ma compagne qui en est originaire, désormais dégagée des obligations professionnelles. Bienvenue donc aux enquêtes tourangelles du commissaire Poitevin !

    Alain DENIS

    I

    Bloc opératoire numéro 2

    Mercredi 5 septembre 7 h 30 :

    Yvan Dupuy se sentait des ailes. Sur le chariot, il glissait le long du couloir blanc dont il ne voyait défiler que le plafond. Ce n’était pas une sensation désagréable. Il se trouvait bien, sans douleur, sans inquiétude. À son arrivée dans sa chambre une infirmière était venue lui placer un trocart dans le bras droit. Elle lui avait fixé un goutte-à-goutte avec une poche dont il ignorait le contenu exact mais dont elle lui avait dit que c’était pour commencer à l’endormir. L’appareil semblait le suivre, candélabre mobile. On lui avait sûrement injecté un euphorisant, songeait-il, tant toute anxiété avait disparu. Car il faut bien l’avouer ce matin, accompagné de sa femme, il n’en menait pas large. Il s’était forcé à sourire pour se donner bonne contenance. Il ne pouvait ni ne voulait montrer son appréhension. Quand on est le PDG d’une si importante société, on ne peut pas montrer ses faiblesses ! « Ça y est, dans quelques heures je ne souffrirais plus ! » avait-il répété souvent, incapable de dire autre chose. Le chirurgien qui devait l’opérer avait la réputation d’être l’un des meilleurs scalpels de l’opération du rachis. Élargir le canal médullaire étroit qui le faisait tant souffrir et l’handicapait dans sa marche et les actions de la vie quotidienne était une opération classique pour le docteur Guichard qu’il réalisait par centaines chaque année. Yvan Dupuy avait pleinement confiance. Néanmoins, il n’avait pu ce matin empêcher une certaine crainte de s’insinuer dans son esprit. Quoi de plus normal après tout ? Dans toute opération, il y avait un risque. Yvan Dupuy de toute façon avait fait tout le nécessaire au cas où il lui arriverait quelque chose. Il avait été rassuré par toutes les démarches qu’il avait entreprises. Il avait verrouillé l’avenir de son entreprise.

    Le brancard heurta une porte qui l’absorba. Le plafond était maintenant d’un bleu azuréen. Il était dans le bloc, le bloc numéro 2. Un bonnet vert pâle et un masque blanc se penchaient sur lui.

    Yvan Dupuy tenta de se retourner mais n’y arriva pas. Le chirurgien se plaça à ses côtés.

    Le brancard bougea un peu. Yvan Dupuy fut ébloui par la couronne lumineuse très intense de la lampe scialytique émettant une clarté qui n’engendrait pas d’ombre. On lui fixa des électrodes sur la poitrine et sur les jambes. Il sentait confusément que plusieurs personnes s’affairaient autour de lui. Son cœur battait plus vite qu’à l’ordinaire, il le sentait bien et ne pouvait s’en empêcher. « De toute façon, les dés en sont jetés, je ne pouvais plus supporter la douleur et devenais de plus en plus handicapé. Je dois bien ça à Chrys. Aléa jacta est », pensa-t-il.

    L’anesthésiste se pencha sur lui et lui appliqua un masque.

    Il sentit le toubib lui saisir le bras. Il ne vit pas l’anesthésiste placer une seringue sur son trocart et ce fut instantanément le trou noir.

    ****

    Chrystelle Dupuy tuait le temps. Les cent pas dans le couloir. Descente au rez-de-chaussée pour boire un café. Pouah ! pas meilleur qu’à l’entreprise ! Une heure et demie d’intervention, plus le réveil, il fallait bien attendre au moins trois à quatre heures si ce n’était plus. Elle n’avait presque rien d’autre à faire. Elle avait amené un polar « Le commissaire dans la truffière » de Pierre Magnan. Mais elle s’apercevait qu’elle n’avait pas l’attention nécessaire pour suivre l’intrigue. Elle avait choisi ce roman policier car elle en avait regardé l’adaptation à la télévision avec Victor Lanoux dans le rôle du commissaire Laviolette. Pas trop de morts brutales, une belle enquête de terroir, ça suffirait pour aujourd’hui compte tenu des circonstances. Juste une lecture pour se distraire avec plaisir et ne pas subir le temps qui passe. Bon, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre. « De toute façon, il souffrait trop, se disait-elle. J’ai bon espoir ! »

    Assise sur la chaise de la chambre elle fut réveillée en sursaut par le bouquin lui glissant des mains. Elle s’étira. Mais… je me suis assoupie ! C’est vrai que j’ai bien peu dormi ces dernières nuits. Bien évidemment, elle se faisait du souci pour son mari. Normal. L’opération pour être classique n’en était pas moins risquée. Il n’était plus de première jeunesse avec ses soixante-dix ans. Redeviendrait-il comme avant ? Comme il y a même deux ou trois ans avant que l’arthrose ne vienne l’handicaper ? Ou bien resterait-il amorphe, replié sur lui-même comme les dernières semaines ? L’avenir l’inquiétait un peu. Redeviendrait-il comme avant ? se répétait-elle. Comme lorsqu’elle l’avait rencontré. Voilà dix ans déjà. Elle n’avait que trente et un ans à l’époque. Elle avait été employée aux Tissus Dupuy comme commerciale. Elle avait apprécié l’ambiance de l’entreprise et s’y était épanouie tout en développant le commerce à l’international. C’est au cours d’une réception qu’elle avait croisé le regard d’Yvan. Elle avait discuté avec lui longuement, elle lui avait proposé des modifications du service commercial qui avaient enthousiasmé le chef d’entreprise. Il l’avait nommé presque de suite chef du service commercial. En fait si ce n’était pas un coup de foudre, ça y ressemblait étrangement ! Elle esquissa un sourire à cette évocation.

    Yvan Dupuy avait alors tout changé dans son ancienne vie, pour elle ! C’était un bosseur ! À force de travail et d’innovations, l’entreprise était devenue numéro un en tissus élastiques pour la santé. Il y a cinq ans, ils s’étaient mariés. Tout n’avait pas fonctionné parfaitement tout le temps. Il n’y a pas de miracle. Tous les deux avaient en tête cette énorme différence d’âge. Il fallait qu’Yvan fasse des efforts pour rassurer Chrystelle. Il était persuadé qu’il lui fallait se maintenir en bonne santé physique pour que les années de vieillesse ne deviennent pas un fardeau insupportable pour elle. Et là, depuis que les douleurs au dos et aux jambes étaient apparues la situation s’était dégradée. Elle était convaincue qu’Yvan l’aimait. Mais cela suffirait-il ? Le calme de la situation de ce matin l’avait amené tout naturellement à s’interroger à nouveau. Elle n’aimait pas beaucoup que son esprit se préoccupe de telles questions ; seul l’avenir apporterait les vraies réponses. Elle redescendit prendre un autre café, puis sortit allumer une cigarette. Le ciel était gris mais il ne pleuvait pas. Il lui fallait masquer ses émotions, ses angoisses. Elle se devait de tenir son rang d’épouse du PDG des Tissus Dupuy.

    ****

    Mercredi 5 septembre 10 heures 

    Une voiture de police vint se garer brusquement devant l’entrée de l’hôpital. Les policiers s’engouffrèrent dans l’accueil. Chrystelle Dupuy s’assit sur le rebord d’un bac à fleurs pour gagner du temps. Elle avait emporté le livre. Elle lut encore quelques pages d’un chapitre, regarda sa montre, alluma une clope, soupira à la fois pour expirer la fumée et parce qu’il restait encore plus d’une heure à attendre. Selon ses calculs, son mari devait se trouver en salle de réveil. Elle décida néanmoins qu’elle rejoindrait la chambre dans une demi-heure afin de ne pas manquer son retour.

    Le délai atteint, elle alluma une autre cigarette. « Je fume trop depuis quelque temps mais ça va s’arranger », se dit-elle. Puis lentement, elle franchit le hall, se dirigea vers l’ascenseur. Elle n’avait pas refermé la porte de la chambre que le docteur Guichard apparut. Ses yeux regardaient le sol, ses mains s’agitaient le long de sa blouse. Il leva la tête vers madame Dupuy et la rabaissa de suite. Il toussota.

    Chrystelle Dupuy sentit une bouffée de chaleur l’envahir brutalement et sa gorge se serrer. Elle fronça les sourcils, interrogative, submergée par l’inquiétude. Que se passe-t-il ? Je ne comprends rien. Où est Yvan ? les questions se bousculaient dans sa tête.

    Un policier venait d’apparaître au côté du toubib.

    Chrystelle Dupuy se laissa tomber sur le rebord du lit. La tête baissée, l’esprit en pagaille. Elle ne se redressa qu’au bout de longues minutes.

    Chrystelle Dupuy restait immobile. Les deux hommes virent alors deux grosses larmes couler doucement de ses yeux, sans bruit, sans sanglot. Il fallait la laisser quelques instants sans la bousculer. Pour qu’elle commence peut-être à réaliser. Elle se leva mécaniquement, ne s’essuya pas les yeux, les lèvres serrées, le regard dans le vague. Elle suivit machinalement le chirurgien. L’impensable, l’improbable venait de se produire.

    ****

    Dans la salle jouxtant le bloc opératoire numéro 2, la directrice de la clinique avait organisé une réunion d’urgence. Philippe Drivon, l’anesthésiste, relatait à nouveau méticuleusement tout ce qu’il avait fait, tous ses gestes minute par minute, seconde après seconde. Il prenait à témoin l’infirmière de bloc Lucile Gomez-Artacho. Rien ne s’avérait anormal, rien n’était hors du protocole qui définissait des doses adéquates, aucune erreur, aucune négligence ne lui apparaissait lorsqu’il se remémorait le déroulement de l’opération.

    Philippe Drivon haussa encore les épaules en signe d’incompréhension.

    Madame Foucault tourna sur ses talons aiguilles et s’en alla martelant le sol à chaque pas.

    II

    Ce n’était pas un simple arrêt cardiaque !

    Mercredi 5 septembre 14 heures : 

    La divisionnaire Céline Ménard entra sans frapper dans le bureau du commissaire Poitevin.

    ****

    Julien Gérard avec sa voix grave relata à Hervé ce qu’il avait pu

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