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Iris et le sexe: De l'érotique déjanté, oh oui!
Iris et le sexe: De l'érotique déjanté, oh oui!
Iris et le sexe: De l'érotique déjanté, oh oui!
Livre électronique68 pages56 minutes

Iris et le sexe: De l'érotique déjanté, oh oui!

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À propos de ce livre électronique

De l’érotique déjanté ? Pourquoi pas ?

C’est Iris qui nous raconte. Elle nous embarque avec elle dans une série de dix aventures de plus en plus folles.

Qui ? Iris ! Une femme mariée qui s’ennuie avec son riche mari... Un beau jour, sans trop comprendre ce qui lui arrive, elle suit un routier dans son camion. C’est une révélation : le sexe peut être excitant !

À partir de là, les aventures s'enchaînent et amènent notre narratrice toujours plus loin, aux frontières d’elle-même. Un vieux dentiste, un inconnu contacté via un site de rencontre, une nageuse suédoise, un guide nature… jusqu’à son ultime chapitre avec un gourou.



À PROPOS DE L'AUTRICE

Marie Battar aime rire et boire du bon vin. Elle vit au fond des bois avec ses poules et son chien.
Elle écrit essentiellement du noir, enquêtes policières et romans déjantés, pour lesquels elle a acquis une certaine notoriété.
Pour son unique texte érotique, elle a préféré l’anonymat et s’est inventé un nouveau pseudonyme. Marie Battar.
Battar sans le D, mais quand même... parce que derrière le mot « bâtard », bien plus qu’une insulte, il y a tout un combat de femme libre.

LangueFrançais
ÉditeurÔ Plaisir
Date de sortie6 nov. 2023
ISBN9782385722456
Iris et le sexe: De l'érotique déjanté, oh oui!

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    Aperçu du livre

    Iris et le sexe - Marie Battar

    IRIS 

    ET LE SEXE

     Marie Battar

    Iris et le camionneur poilu

    Je m’appelle Iris et je suis mariée.

    Avec un ingénieur. Il est beau, élégant, sportif, riche.

    Je suis moi-même belle, élégante, sportive. Il me manque juste le « riche ». Cela explique – en partie – la longévité de notre mariage.

    La vérité, c’est que souvent mon mari, Jérôme, m’ennuie. Pire : parfois, il m’agace. Prenons la manière qu’il a de s’essuyer la bouche en tenant sa serviette à deux mains. Plus rarement, il me dégoûte. Notons une sorte de bruit qu’il produit juste avant d’entamer la procédure de l’accouplement.

    Ceci dit, je ne suis pas une bécasse – être ennuyée par un homme, mon époux, n’est pas un motif à déprime, mélancolie, spleen et autres divertissements des siècles passés. C’est juste une anecdote dans une vie somme toute agréable. Confortable.

    J’ai presque trente-cinq ans. J’en parais moins évidemment, l’argent conserve. Chaque semaine, je passe un après-midi entier chez l’esthéticienne. Je m’inflige fitness, jogging, natation et même taï-chi. Nous partons en vacances trois fois par an, au minimum. Résultat immanquable : un corps parfaitement musclé. Et bronzé ! Une peau si douce.

    J’ai presque trente-cinq ans, un mari ennuyant et pas d’amant. Bien entendu, je m’investis sérieusement dans l’éducation de nos deux fils, mais comme je les ai eus jeune, l’aîné a déjà quatorze ans et le second douze. Cela fait longtemps qu’ils préfèrent leur I-phone à leur maman. Sans compter les entraînements de tennis le mercredi, de hockey le samedi et les scouts le dimanche. Sans oublier les séries débiles qu’ils se regardent en douce sur leur tablette.

    Moi, j’observe mes fils et je repense à mes jolis bébés, je ne me sens plus trop concernée par ces deux longues choses qui traînent leurs pieds immenses d’un fauteuil à l’autre.

    La maison est charmante, décorée avec goût, fantaisie même. Le jardin est fleuri. Cela m’a plu pendant quelques printemps de superviser la plantation d’arbustes. J’aime particulièrement les hortensias. J’aime aussi les tulipes. Et les pivoines. Si vite fanées.

    Désormais cela m’ennuie. Je m’ennuie. De plus en plus souvent. C’est presque amusant, l’ennui.

    Ce soir-là, Jérôme termine son sudoku. Mon mari résout des problèmes logiques, pour se détendre. Il participe même à des championnats de sudoku, le gentil crétin. Il relève la tête après avoir éteint son chronomètre – car en plus il mesure et compare ses temps de résolution ! – et me regarde gentiment.

    — Ça va Minou ? Tu voudrais aller voir un film ?

    Quand j’ai l’air de tourner en rond, il me propose invariablement une sortie cinéma – où il s’endort à tous les coups.

    — Non merci, vraiment, je préfère aller me coucher. Ou tiens, je vais plutôt faire un jogging.

    Je monte me changer. Enfile training et baskets. Embrasse Jérôme qui est déjà installé devant son pc et sors. Il est vingt heures trente. Il fait encore clair, mais les journées ont déjà raccourci. La pénombre risque de me rattraper. Je vais galoper.

    Je traverse le petit bois de Laubel. Arrivée au carrefour Bellecroix, j’hésite, à peine : au lieu de continuer tout droit, comme d’habitude, vers la forêt du Grand-Seigneur, je bifurque à droite et me dirige vers l’aire autoroutière de Ferenfail.

    En général, je déteste entendre le ronronnement sordide de l’autoroute. Mais ce soir, je n’y pense pas. J’agis. Enfin.

    Je longe le parking, traverse facilement la haute clôture qui a été cisaillée sur plusieurs mètres. Et je me retrouve à une dizaine de pas d’une série de gros camions parqués pour la nuit.

    Le fantasme du camionneur est assez basique, je le sais bien. Il s’en passe des choses bizarres dans les aires de parking, je le sais aussi. Enfin je l’imagine. Mais ne suis-je pas une innocente femme au foyer, mariée trop jeune à un ambitieux ingénieur ? Ne me demandez pas d’avoir des rêves trop élaborés. Cela viendra… peut-être.

    Je déambule entre les poids lourds. J’oscille entre la démarche ondulante d’une péripatéticienne de cinéma et le pas hâtif d’une mère agacée à la recherche d’un doudou égaré.

    — Bonjour Mademoiselle. Vous êtes déjà montée dans un camion ?

    — Euh… non. Je ne suis jamais montée dans un camion.

    Bien sûr, je rougis en brave pimbêche. Innocente, cruche, godiche.

    C’est un homme assez petit, mais sec, nerveux et noiraud, ce serait bien un Corse. Bien sûr, je ne connais aucun Corse – à part Ocatarinetabellatchitchix dans d’Astérix.

    — Ça vous tente ?

    Je hoche la tête. D’un geste exagérément galant, il m’invite alors à entrer dans son long véhicule… non sans avoir lancé un clin d’œil explicite à un autre routier qui se détend les jambes un peu plus loin.

    — Si tu veux, je lui dis de venir aussi.

    Il me tutoie ! Il me propose un truc à trois !

    — Non, non, ça ira comme ça.

    C’est toujours moi qui réponds, même

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