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Des Frères en Uniforme : Marc: Des Frères en Uniforme, #2
Des Frères en Uniforme : Marc: Des Frères en Uniforme, #2
Des Frères en Uniforme : Marc: Des Frères en Uniforme, #2
Livre électronique342 pages4 heures

Des Frères en Uniforme : Marc: Des Frères en Uniforme, #2

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À propos de ce livre électronique

Faites connaissance avec les hommes de Manning Grove, trois frères et policiers dans une petite ville, et leurs rencontres avec les femmes qui changeront le reste de leurs vies. Voici l'histoire de Marc…

 

L'officier Marc Bryson pense que les femmes n'ont pas leur place dans les forces de l'ordre, ça, jamais de la vie ! Lorsque son frère aîné, Max, devient chef de la police de la petite ville où ils vivent, la première chose qui lui vient en tête est d'embaucher une femme fraîchement sortie de l'école de police, et il désigne tout de suite Marc comme officier de formation de terrain de la jeune femme.

 

Déterminée à suivre le chemin de son défunt père, Leah Grant est dotée d'une volonté de fer, prête à tout pour briser le plafond de verre qui l'empêche de devenir officier de police – quand bien même il lui faudra prouver à son mentor, qui au passage préférerait la voir dans son lit plutôt que sur le terrain, qu'elle est digne de devenir titulaire d'un poste dans les forces de l'ordre.

 

Leah, qui travaille dans un milieu exclusivement masculin, vient bousculer les idées préconçues de Marc au sujet des femmes qui s'engagent pour servir leur pays. Mais alors que nos deux personnages essaient tant bien que mal de séparer leur vie professionnelle de l'alchimie indéniable qui opère entre eux, la température continue de grimper et se prête bien à quelques galipettes. Les deux officiers de police vont être contraints de se remettre dans le droit chemin lorsqu'ils se feront attraper la main dans le sac.

 

Au bout du compte, Leah réussira-t-elle à prouver à Marc que ses capacités d'agent de renfort sur le terrain sont à la hauteur de ses prouesses au lit ?

 

Remarque : Ce tome peut être lu indépendamment des autres tomes et il se termine par une fin heureuse.

LangueFrançais
Date de sortie26 août 2023
ISBN9798215928813
Des Frères en Uniforme : Marc: Des Frères en Uniforme, #2
Auteur

Jeanne St. James

JEANNE ST. JAMES is a USA Today and international bestselling romance author who loves an alpha male (or two). She writes steamy contemporary M/F and M/M romance, as well as M/M/F ménages, and has published over 60 books (so far). She also writes M/M paranormal romance under the name: J.J. Masters.

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    Aperçu du livre

    Des Frères en Uniforme - Jeanne St. James

    Des Frères en Uniforme: Marc

    Des Frères en Uniforme: Marc

    Brothers in Blue: Marc

    Des Frères en Uniforme

    Tome 2

    Jeanne St. James

    Traduction par

    Juliette Carpentier / Valentin Translation

    Double-J Romance, Inc.

    Table des matières

    Clause de non-responsabilité

    Livres de Jeanne St. James

    Série Des Frères en Uniforme

    À propos du livre

    Citation

    Chapitre un

    Chapitre deux

    Chapitre trois

    Chapitre quatre

    Chapitre cinq

    Chapitre six

    Chapitre sept

    Chapitre huit

    Chapitre neuf

    Chapitre dix

    Chapitre onze

    Chapitre douze

    Chapitre treize

    Chapitre quatorze

    Chapitre quinze

    Des Frères en Uniforme : Matt

    Si vous avez aimé ce livre

    Livres en Français

    À propos de l’auteur

    Aussi par Jeanne St. James

    Copyright © 2017-2022 par Jeanne St. James, Double-J Romance, Inc.

    Tous droits réservés

    Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans la permission écrite de l’éditeur, à l’exception de brèves citations dans le cadre de critiques littéraires.

    Crédits :

    Correcteur de la version originale : Krieger Editing

    Couverture - anglais : EmCat Designs

    Couverture - français : Golden Czermak at FuriousFotog

    Traduction de l'anglais au français: Juliette Carpentier/Valentin Translation

    www.jeannestjames.com

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    Avertissement : Ce livre contient des scènes explicites, quelques déclencheurs possibles et un langage adulte qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Ce livre est destiné à la vente aux adultes UNIQUEMENT, selon les lois du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Veuillez stocker vos fichiers dans un endroit sûr, où ils ne pourront pas être consultés par des lecteurs mineurs.

    Ceci est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, ou des événements réels, est purement fortuite.

    Dirty Angels MC, Blue Avengers MC & Blood Fury MC are registered trademarks of Jeanne St James, Double-J Romance, Inc.

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    Livres de Jeanne St. James

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    Des livres qui se suffisent à eux-mêmes:

    Made Maleen: A Modern Twist on a Fairy Tale

    Damaged

    Rip Cord: The Complete Trilogy

    Everything About You (A Second Chance Gay Romance)

    Reigniting Chase (An M/M Standalone)

    Brothers in Blue Series

    The Dare Ménage Series

    The Obsessed Novellas

    Down & Dirty: Dirty Angels MC Series®

    Crossing the Line (A DAMC/Blue Avengers MC Crossover) *

    Magnum: A Dark Knights MC/Dirty Angels MC Crossover *

    Crash: A Dirty Angels MC/Blood Fury MC Crossover *

    In the Shadows Security Series

    Blood & Bones: Blood Fury MC®

    Beyond the Badge: Blue Avengers MC™

    Bientôt disponible (en anglais):

    Double D Ranch (An MMF Ménage Series)

    Dirty Angels MC ®: The Next Generation

    WRITING AS J.J. MASTERS

    The Royal Alpha Series:

    (A gay mpreg shifter series)

    Série Des Frères en Uniforme

    Des Frères en Uniforme : Max (livre 1)

    Des Frères en Uniforme : Marc (livre 2)

    Des Frères en Uniforme : Matt (Tome 3) - comprend aussi Teddy (Nouvelle 3.5)

    Des Frères en Uniforme : Noël Chez la Famille Bryson (livre 4)

    À propos du livre

    Faites connaissance avec les hommes de Manning Grove, trois frères et policiers dans une petite ville, et leurs rencontres avec les femmes qui changeront le reste de leurs vies. Voici l’histoire de Marc…

    L’officier Marc Bryson pense que les femmes n’ont pas leur place dans les forces de l’ordre, ça, jamais de la vie ! Lorsque son frère aîné, Max, devient chef de la police de la petite ville où ils vivent, la première chose qui lui vient en tête est d’embaucher une femme fraîchement sortie de l’école de police, et il désigne tout de suite Marc comme officier de formation de terrain de la jeune femme.

    Déterminée à suivre le chemin de son défunt père, Leah Grant est dotée d’une volonté de fer, prête à tout pour briser le plafond de verre qui l’empêche de devenir officier de police – quand bien même il lui faudra prouver à son mentor, qui au passage préférerait la voir dans son lit plutôt que sur le terrain, qu’elle est digne de devenir titulaire d’un poste dans les forces de l’ordre.

    Leah, qui travaille dans un milieu exclusivement masculin, vient bousculer les idées préconçues de Marc au sujet des femmes qui s’engagent pour servir leur pays. Mais alors que nos deux personnages essaient tant bien que mal de séparer leur vie professionnelle de l’alchimie indéniable qui opère entre eux, la température continue de grimper et se prête bien à quelques galipettes. Les deux officiers de police vont être contraints de se remettre dans le droit chemin lorsqu’ils se feront attraper la main dans le sac.

    Au bout du compte, Leah réussira-t-elle à prouver à Marc que ses capacités d’agent de renfort sur le terrain sont à la hauteur de ses prouesses au lit ?

    Remarque : Ce tome peut être lu indépendamment des autres tomes et il se termine par une fin heureuse.

    « La lionne refuse de se soumettre,

    elle ne laisse au lion sa place de roi qu’aussi longtemps qu’il lui plaira. »

    ~ Auteur inconnu

    Chapitre un

    — Putain, mais comment ça, une femme ?

    Le caporal Marc Bryson faillit badigeonner de postillons le bureau du chef de la police, sur lequel étaient empilées avec trop de soin des piles entières de paperasse parfaitement espacées sur la surface rutilante.

    Le chef, qui était en réalité son frère aîné, leva un sourcil.

    — J’aurais espéré que tu saches ce qu’était une femme, à ton âge, Marc. Cela dit, maintenant que j’y pense, tu n’en as jamais ramené une seule à la maison pendant tout le temps où tu squattais chez moi.

    — Oh, très drôle ! Pour ta gouverne, je n’ai pas joué les squatteurs, je te reversais de l’argent tous les mois.

    Max Bryson renâcla avec sarcasme.

    — Bref, revenons-en à notre discussion…

    Max l’interrompit sans plus attendre.

    — La discussion est close, point final. Je l’ai engagée et t’ai désigné comme son OFT.

    Marc n’avait aucune envie de devenir officier de formation de terrain d’une bonne femme, quelle qu’elle soit. C’était absolument inenvisageable, hors de question ! Les femmes ne devraient jamais, au grand jamais, devenir des fliquettes.

    — Pourquoi il faut que je la forme ? Pourquoi pas Dunn ?

    — Parce que je l’ai décidé.

    Putain de merde ! Le grand frère l’a décidé, et c’est comme ça, point barre. Son collègue, l’officier Tommy Dunn, ne pouvait pas être nommé OFT de la nouvelle recrue parce qu’il était trop laxiste et allait chouchouter la fille au lieu de la former comme il se devait à la réalité du métier d’agent de police. Marc, en revanche, serait apte à la tâche. Qui plus est, Dunn n’avait pas les qualifications nécessaires pour être OFT. Enfin, ce n’était qu’une question de formulation… non ?

    Merde ! Marc n’allait faire preuve d’aucune indulgence envers une femme fraîchement sortie de l’école de police. Max savait à quel point il était opposé à la présence des femmes dans les forces de l’ordre. Si elle voulait être traitée d’égale à égal, alors son frère n’aurait aucun scrupule à se montrer dur et inflexible sur le règlement. Il refusait de mollir au seul motif qu’il s’agissait d’une f… d’une nouvelle recrue. Oui, c’est ça.

    Très bien. Cela ne voulait pas dire pour autant qu’il devait s’en réjouir.

    — Permets-moi de te rappeler que tu es caporal, à présent. Je t’ai averti quand tu as accepté cette promotion qu’avec l’augmentation de salaire que tu allais toucher chaque semaine, tu aurais aussi plus de responsabilités, le railla Max.

    Celui-ci se délectait visiblement de cette situation, et n’en avait absolument rien à foutre de ce que son cadet pensait de cette nouvelle « responsabilité ». S’il trouvait le moyen de lui casser les couilles, il ne s’en privait pas.

    Il était inutile de protester. Marc soupira bruyamment en signe de défaite.

    — Elle commence quand ?

    Max fixa la montre noire G-Shock accrochée à son poignet.

    — Dès que Dunn lui aura donné tout son équipement.

    Marc releva brusquement la tête et crut l’espace d’un instant qu’il serait contraint de renfoncer ses yeux dans leurs orbites.

    — Aujourd’hui ?

    Max se mit à rire.

    — Ça vous pose un problème, caporal ?

    Marc prit une nouvelle fois une grande inspiration. Son aîné le manipulait comme une marionnette. Il devait donner l’impression de rester indifférent à cette situation, sous peine de le voir s’acharner sur lui jusqu’à ce qu’il craque. Les grands frères se comportaient souvent de cette manière, comme des abrutis. Le pouvoir qu’il avait acquis en devenant chef de la police lui était monté à la tête. Marc n’arrivait pas à comprendre comment sa femme pouvait le supporter.

    Ah oui, c’est vrai ! Amanda n’en avait rien à faire de toutes ses conneries. Une seule bévue de sa part et cette femme le forçait à se mettre à genoux. Clac ! Marc regarda par terre tout en ricanant.

    — Quelque chose te fait rire, frangin ?

    — Non. Max. Tu lui as fait passer un entretien, alors à quoi elle ressemble ?

    Il espérait que ce ne serait pas une petite chochotte plus inquiète à l’idée de se casser un ongle que de faire un vrai travail d’agent de police. Il n’avait pas non plus envie de se retrouver face à une armoire à glace qui lui donnerait l’impression de pouvoir le casser en deux.

    — Son apparence n’est pas censée avoir la moindre importance. Revois tes priorités. Elle a obtenu son diplôme de l’école de police avec les honneurs, en tête de sa promotion. Voilà ce qui compte.

    — Chef, nous avons terminé, cria Tommy Dunn dans le couloir lorsqu’il tourna à l’angle du bureau.

    Son grand corps maigre et filiforme emplit tout l’espace sur le pas de la porte, et Marc ne voyait pas le nouvel officier, ou plutôt la petite nouvelle.

    À ce qu’il semblait, Max non plus.

    — Pourquoi tu ne dégages pas de là pour la laisser passer ? Retourne patrouiller. Je suis sûr que madame Johnson a encore besoin qu’on aille récupérer son chat en haut d’un arbre.

    Le rouquin agita les pieds.

    — Pas de problème, Max.

    Marc secoua la tête et ricana doucement. Il attendit. Rien n’entrait jamais dans la tête de Dunn.

    Max se racla bruyamment la gorge et lança un regard noir à Tommy.

    — Pardon ?

    Dunn pâlit, ce qui fit ressortir les centaines de taches de rousseur partout sur son visage.

    — Je voulais dire chef. Excusez-moi, chef.

    Dunn recula en grommelant, puis fit brusquement un pas en avant lorsqu’il heurta la personne qui se tenait derrière lui. Il s’excusa et détala à toute allure.

    Marc se recula sur sa chaise, croisa les bras et les chevilles et attendit en fronçant les sourcils, son air contrarié bien visible sur son visage.

    Au bout de quelques instants, comme la nouvelle recrue ne se manifestait toujours pas, Max aboya :

    — Grant, amenez-vous ici !

    Une silhouette apparut sur le pas de la porte, qui était ouverte, et elle se tint là, attentive, le corps raide et tendu. Marc se permit de faire une petite inspection préliminaire de la nouvelle venue en commençant par ses pieds. Elle portait de grosses bottes de sécurité noires, l’uniforme bleu foncé des forces de police, une grosse ceinture de service avec tout son équipement, qui paraissait peser plus lourd qu’elle, et à mesure qu’il relevait le regard, il s’aperçut que le torse de la nouvelle recrue semblait disproportionné. Mais qu’est-ce que… ?

    Il semblait y avoir un gros problème avec son gilet pare-balles sous son uniforme.

    Marc bondit sur ses pieds et se tint debout les jambes écartées en pointant du doigt le torse de la jeune femme.

    — Qu’est-ce qui ne va pas avec votre gilet de sécurité ?

    — Commandant, il est trop grand, commandant.

    Que ça le faisait chier, cette façon de s’adresser à lui en répétant deux fois « commandant » ! Encore une connerie de l’académie de police qu’ils faisaient entrer dans le crâne de toutes les recrues. Au cours des années de formation, on pouvait parfois, en allant faire ses courses le week-end, avoir besoin de poser une question à un employé et automatiquement commencer et terminer la question par le terme « commandant ». Commandant, où sont les kumquats, commandant ? Le jeune adolescent vous regardait alors comme s’il vous était poussé deux têtes.

    — Je vais vous commander un nouveau gilet, fit Max. Gardez celui-ci pour l’instant. Je n’ai pas envie que vous sortiez sans. Ça fait partie de notre règlement de terrain.

    — Commandant, oui, commandant.

    — Oh, bordel de merde, arrêtez de répéter « commandant » au début et à la fin de toutes vos phrases ! aboya Marc.

    Bon d’accord, peut-être se montrait-il un peu dur pour un premier jour, mais cela l’agaçait, juste un peu. Toutes ces simagrées à propos de son rôle d’OFT n’étaient qu’un ramassis de conneries. Voilà maintenant qu’il se voyait contraint de former quelqu’un qui allait probablement s’évanouir à la vue du sang et irait se cacher dès qu’ils commenceraient à avoir des emmerdes.

    — Et ne restez pas plantée sur le pas de la porte. Venez vous mettre là, au milieu de la pièce.

    Elle se précipita au centre du bureau de Max, les talons collés, les poings serrés le long de ses cuisses, la tête relevée et le regard qui semblait fixer un point au-dessus de la tête du chef de la police locale.

    — Au fait, Grant, le caporal ici présent sera votre OFT.

    Marc plissa les yeux en apercevant le grand sourire qui se dessinait sur le visage de son frère. Il remarqua ensuite le bref regard que la recrue lui lança l’espace d’une seconde, avant de se remettre à fixer un point droit devant elle. Il tourna lentement autour d’elle en la scrutant de haut en bas. Il vérifia que la chemise de son uniforme était bien rentrée dans son pantalon, inspecta le pli au creux de sa manche. Il fallait que celui-ci soit bien centré à partir de l’épaule, de la hauteur de son écusson jusqu’à l’ourlet de la chemise. Parfait. Il la contourna pour venir se poster juste en face d’elle, à moins de trente centimètres. Il la testait en s’introduisant dans son espace personnel. Allait-elle reculer ou bien imposer sa présence ?

    Il donna un petit coup sur son insigne avec son index.

    — Votre insigne est de travers. Arrangez-moi ça. Vous avez lu le règlement, au moins ?

    Tandis qu’elle remettait bien droit son insigne noir et argenté sur lequel était inscrit GRANT, les doigts tremblants, Marc se demanda si Max avait pris la peine de lui remettre un exemplaire du règlement administratif et de terrain de l’unité de police, ainsi que des PON, les procédures opératoires normalisées.

    — Commandant…

    — Caporal, la corrigea sèchement Marc.

    — Caporal…

    La jeune femme dirigea instinctivement son regard sur son insigne. Un sentiment confus parcourut ses traits, qu’elle réprima en une fraction de seconde.

    — Bryson. J’ai dûment pris connaissance des PON, du RT et du RA, comme exigé.

    Bien, bien, très bien. Max s’en était chargé. Un bon point pour son grand frère, ainsi que pour la recrue. Mais il en faudrait beaucoup plus que ça pour l’impressionner.

    — Attendez-vous à une inspection pareille à celle-ci chaque jour de votre formation sur le terrain. Assurez-vous d’avoir une tenue irréprochable avant de commencer votre service.

    Il la scruta de la tête aux pieds une dernière fois. Mais cette fois, c’était elle-même qu’il inspectait, pas son uniforme. Elle faisait un peu moins d’un mètre soixante-dix, pour cinquante-cinq kilos toute mouillée. De plus, elle était jeune, vingt-cinq ans peut-être, du moins assez jeune pour croire qu’elle avait son rôle à jouer dans ce monde. Elle n’allait pas être déçue.

    Il ravala une profonde inspiration, et se crispa sans bien savoir pourquoi, mais ce fut une erreur, une grosse erreur. Il inhala son parfum, si caractéristique. Non, ce n’était pas du parfum, mais une odeur légère, florale. Il ne put s’empêcher de renifler encore un petit coup, en essayant de ne pas se trahir. Cela devait être son shampoing, son savon, ou bien sa crème pour le corps. Quelque chose attira son attention. Ses cheveux sombres étaient tirés en un chignon épais et serré, pas une mèche ne dépassait. Il se demanda quelle longueur ils pouvaient faire lorsqu’elle les lâchait. Une épaisse rangée de cils entourait ses splendides yeux noisette. Il crut que c’était le fruit de son imagination lorsqu’il les vit s’illuminer de différentes couleurs, du doré au marron en passant par le vert, à l’intérieur de leur contour sombre. C’était forcément un fantasme, l’iris ne changeait pas de couleur. Elle avait un nez fin et droit, de hautes pommettes resplendissantes de couleur lorsqu’il l’observa en détail. Et ses lèvres…

    Putain ! Marc recula et se racla la gorge.

    Max interrompit ses pensées.

    — Grant, allez donc attendre dans la salle de patrouille. Votre OFT vous rejoindra dans quelques minutes pour vous enseigner le b.a.-ba de tout ce qu’il y a à savoir. Fermez la porte en sortant, voulez-vous ?

    — Merci, com… chef.

    Elle se retourna en appuyant sur le bout de son pied droit, et sortit du bureau d’une démarche raide.

    Le pantalon d’uniforme en polyester ne flattait jamais les courbes de personne, hommes et femmes confondus, mais d’une certaine façon, elle avait réussi à faire ressortir ses jolies petites fesses dedans. Un soupir faillit échapper des lèvres de Marc.

    — Alors, tu t’es bien amusé ? lui demanda Max.

    — Quoi ?

    — Tu l’as déshabillée dans ta tête.

    — C’est faux, grommela le caporal.

    Était-ce donc si évident ? Il n’avait pas envie de vérifier ni même de regarder, mais peut-être avait-il un début d’érection.

    — Reste professionnel. Ne m’oblige pas à devoir te coller un blâme, ou pire, pour avoir fait quelque chose de stupide.

    — Pourquoi fallait-il qu’elle soit si…

    Max fit claquer avec violence la paume de sa main sur la surface du bureau, ce qui fit sursauter son cadet.

    — Ne faites pas tout merder, caporal. Nous sommes déjà en sous-effectif et j’ai besoin d’elle. Nous avons besoin d’elle. Depuis que le chef Peters a pris sa retraite, et avec Matt qui est toujours à l’étranger, nous avons un immense manque de personnel. À moins que tu ne veuilles doubler constamment tes heures, fais tout ton possible pour la former correctement afin qu’elle devienne un atout précieux pour notre commissariat. Quant au fait que tu sois assigné à la former pendant soixante jours, je n’ai pas d’autre choix. Tu y seras contraint jusqu’à ce que notre petit frère remette un pied sur le sol américain. D’ailleurs, même à son retour, je ne crois pas qu’il aura vraiment la tête à former un autre officier.

    Lorsque le benjamin de la fratrie serait revenu de son service chez les Marines, peut-être aurait-il besoin d’une petite piqûre de rappel quant à sa formation de policier, de toute façon.

    Que cela lui plaise ou non, Marc allait devoir passer les deux prochains mois dans l’ombre de leur nouvelle recrue de sexe féminin. Merde, quelle guigne !

    Chapitre deux

    Marc traversa d’un seul trait le couloir du commissariat, et lorsqu’il passa devant la salle de patrouille, il aboya, sans s’arrêter :

    — Allons-y !

    Il entendit le crissement des pieds d’une chaise et perçut une certaine agitation avant de pousser de la paume de ses mains la porte de l’issue de secours avec violence, y mettant plus de force qu’il n’était nécessaire. Cela lui permit d’évacuer quelque peu sa colère, mais pas suffisamment.

    Il mit le pied dehors et fut baigné par la lumière du soleil des premières heures de ce matin d’avril. L’air était encore assez frais, mais ça lui convenait bien. Il préférait cela plutôt que de devoir supporter l’humidité, qui allait arriver bien assez tôt. Il était tout bonnement affreux d’avoir à porter un uniforme en polyester, une ceinture de service et un gilet pare-balle lorsque le temps devenait moite et que les températures grimpaient.

    Il se dirigea vers le véhicule noir et blanc le plus proche, puis brusquement, sans prévenir, il jeta les clés à la nouvelle recrue. Heureusement, elle n’était qu’à quelques pas derrière lui, et saisit le trousseau au vol comme une vraie pro.

    — Faites votre inspection préliminaire.

    Sans hésiter ni même poser de questions, elle fit le tour de la voiture pour contrôler les pneus et rechercher d’éventuels dégâts sur la carrosserie. Après avoir mis une paire de gants de service en cuir, elle ouvrit les portes, vérifia que personne n’avait caché de drogues ni d’armes sur les sièges arrière ni sous les sièges avant. Elle ouvrit le coffre pour s’assurer qu’ils disposaient de suffisamment de balises lumineuses et que la trousse de premiers secours était bien remplie.

    Marc regardait par terre en repoussant du bout du pied de petits graviers éparpillés, et relevait la tête une fois de temps à autre tandis que sa collègue faisait le tour du véhicule de patrouille afin de s’assurer qu’elle procédait correctement à l’inspection. Bien évidemment, chaque fois qu’il regardait, comme par hasard, elle était penchée. Il se pinça l’os du nez entre ses doigts. Putain, quel coup de bol !

    Lorsqu’elle eut terminé, elle s’avança face à lui, et le bout de ses bottes noires flambant neuves et toutes brillantes emplit son champ de vision. Sans un mot, il tendit la main et elle laissa tomber les clés dans celle du caporal avant de faire le tour de la voiture pour aller s’installer sur le siège passager. Il entendit la portière s’ouvrir, puis se refermer. Lorsqu’il ouvrit enfin celle côté conducteur, elle était déjà assise et passait la ceinture de sécurité en travers de sa poitrine. Son gilet pare-balles trop grand remontait, si bien que Marc ne voyait plus que sa tête. Elle n’avait plus de cou.

    — Si vous avez besoin de le retirer, je vous en prie.

    — Commandant.

    Elle s’interrompit en faisant la grimace et corrigea tout de suite sa bévue.

    — Non, caporal, ça ira, je peux le garder.

    Sa voix était aussi douce que du miel, consistante, caressante et même collante, elle lui engluait les neurones. Non seulement elle ensorcelait ceux qui étaient dans sa tête, entre ses deux épaules, mais aussi son incontrôlable « cerveau » qui lui pendait entre les bijoux de famille. Il attendit une minute avant d’entrer dans la voiture.

    Soixante jours, cela allait lui paraître une putain d’éternité !

    Leah déglutit avec difficulté tandis que son nouvel instructeur attachait sa ceinture sur le siège conducteur. Il démarra la Ford et regarda dans les rétroviseurs latéraux avant d’ajuster d’un chouia le rétroviseur intérieur.

    Quel que soit le travail que l’on faisait, le premier jour mettait toujours les nerfs à rude épreuve, mais lorsque l’on était une nouvelle recrue dans la police, tout semblait être mille fois pire. Il fallait s’attendre à ce qu’elle subisse davantage de pression qu’à l’ordinaire du fait qu’elle était une femme. Qui plus est, elle venait d’être embauchée dans un commissariat dont le personnel était exclusivement masculin. Cela ne dérangeait pas Leah de ne travailler qu’avec des hommes, au contraire, elle préférait cette situation. Elle détestait les cancaneries des femmes au travail. Cependant, elle n’était pas sûre que ses collègues apprécient de travailler avec elle.

    Leah se redressa. Bien dommage pour eux ! Ils seraient obligés de l’accepter. Elle s’était décarcassée à l’école de police et avait fini major de sa promotion. Elle avait même fait un discours lors de la cérémonie de remise des diplômes, alors elle emmerdait tous ses détracteurs, et des détracteurs, elle en avait eu des tas, bien évidemment, même au cours de sa formation à l’école de police. Était-ce juste ? Non. Mais la vie était injuste, et malheureusement, elle s’était engagée dans un corps de métier dominé par les hommes. Malgré tout, il était important pour elle de suivre les pas de son père.

    Hors de question donc qu’elle laisse un arrogant caporal réduire son projet à néant, quand bien même, elle était forcée de l’admettre, il était sexy.

    Il ne se doutait pas combien elle pouvait être têtue. Lorsqu’elle voulait quelque chose, elle fonçait tête la première pour atteindre ses objectifs. De toute façon, il l’apprendrait bien assez vite.

    Il suffisait qu’elle tienne soixante jours à ses côtés. Quarante jours travaillés, trois cent vingt putains d’heures. Elle jeta un œil à sa montre professionnelle noire. Trois cent dix-neuf heures et quinze minutes.

    Oui… et lorsqu’enfin on lui laisserait la liberté de partir en patrouille toute seule, pas de panique, il ne l’aurait plus sur le dos.

    Sauf si elle avait besoin de renfort.

    Ou bien lui.

    Merde ! Ah, les joies de travailler dans un petit commissariat ! Il n’y avait aucun moyen d’échapper à qui que ce soit,

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