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Passion Sauvage
Passion Sauvage
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Livre électronique263 pages3 heures

Passion Sauvage

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À propos de ce livre électronique

Elle couche avec l'ennemi... Caitlyn devrait mépriser Lucas pour avoir menacé les affaires de sa famille, mais il y a quelque chose dans la nature dominante de Lucas qui réveille la soumise cachée en elle. Lucas ne mélange jamais le travail et le plaisir, mais cette règle est brisée lorsqu'il rencontre Cait. Le couple est bientôt plongé dans une aventure torride qui les obligera à choisir entre la loyauté familiale et l’amour.

Elle couche avec l'ennemi... La vie de Caitlyn se déroule sans accroc jusqu'à ce qu'elle se retrouve face à face avec un homme d'affaires impitoyable qui a l'habitude d'obtenir tout ce qu'il veut. Le problème est qu'il veut le Pat’s Pub et qu'il n'accepte aucun refus. Caitlyn devrait le mépriser pour avoir menacé l'entreprise familiale, mais il y a quelque chose dans la nature dominante de Lucas qui réveille la soumise cachée en elle. Ce qui devrait être une acquisition immobilière banale dérape rapidement lorsque Lucas rencontre la petite-fille du propriétaire. Habituellement, il ne mélange jamais les affaires et le plaisir, mais cette règle est brisée lorsqu'il rencontre Cait. Le couple est bientôt plongé dans une aventure torride qui les obligera à choisir entre la loyauté familiale et l'amour.
LangueFrançais
ÉditeurTektime
Date de sortie12 sept. 2022
ISBN9788835446996
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    Aperçu du livre

    Passion Sauvage - Mari Carr

    Passion Sauvage

    PASSION SAUVAGE

    L’IRLANDAIS SAUVAGE

    TOME UN

    MARI CARR

    Copyright © 2022 by Mari Carr

    All rights reserved.

    No part of this book may be reproduced in any form or by any electronic or mechanical means, including information storage and retrieval systems, without written permission from the author, except for the use of brief quotations in a book review.

    Vellum flower icon Réalisé avec Vellum

    TABLE DES MATIÈRES

    Prologue

    Sans titre

    Sans titre

    Sans titre

    Sans titre

    Sans titre

    Chapitre 1

    Sans titre

    Sans titre

    Sans titre

    Chapitre 2

    Sans titre

    Sans titre

    Sans titre

    Épilogue

    Notes

    À propos de l’auteur

    Ce livre est dédié à Lexi Blake, qui, un soir, m'a gentiment faite asseoir dans un bar et m'a dit : Tu sais, il est temps de créer une nouvelle génération d'Irlandais sauvages.

    Et c’est tout ce qu’elle a dit …

    PROLOGUE

    - R aconte-moi encore l’histoire, Pop Pop, celle sur mon prénom.

    Patrick sourit à l’enfant aux cheveux noirs, sa petite-fille adorée.

    - Eh. Tu as entendu cette histoire des milliers de fois, ma puce. Tu ne préférerais pas m’entendre chanter ?

    La petite fille glousse et secoue la tête, catégorique. Entre Patrick et Caitlyn, qui considère que la voix de son grand-père est trop chevrotante, c’est devenu une blague.

    - Tu es sûre ? la taquine-t-il. Tu ne veux pas entendre ma Berceuse irlandaise ?

    Il commence à chanter, mais il a à peine le temps d’entonner too-ra-loo ¹, qu’elle se bouche déjà les oreilles.

    - Non. L’histoire ! L’histoire sur moi !

    Keira, la fille de Patrick, l’avait sermonné la première fois qu'il avait raconté cette vieille histoire à sa fille, estimant qu’elle était un peu trop lourde pour une enfant de quatre ans.

    Mais Caitlyn l’avait adorée, et elle voulait souvent la réentendre depuis.

    - Très bien. Très bien. Mais mets-toi sous tes couvertures, avant.

    Il gardait sa petite-fille pendant que Keira et Will passaient une soirée en amoureux. L’occasion ne se présentait pas si souvent, maintenant qu'ils avaient deux enfants à la maison.

    Le petit frère de Caitlyn, Lochlan, dormait déjà dans son berceau et le regard ensommeillé de Caitlyn indiquait qu’elle non plus n’allait pas tarder à tomber dans les bras de Morphée.

    Caitlyn se blottit sous sa couette La Belle et la Bête, où la belle princesse en robe jaune danse dans les bras de la Bête. Plus tôt dans la soirée, d’ailleurs, Patrick avait dû la faire danser de la même manière, interprétant le rôle de la Bête.

    À l’exception de la faible lueur produite par la lampe de chevet, le seul point lumineux de la chambre était celui du petit aquarium situé au-dessus de la commode de Caitlyn. Un poisson d’un bleu éclatant y nageait. Grâce au bel aquarium que possède la ville, il n’est pas rare que les enfants de Baltimore adorent les poissons.

    - Bien, comme tu le sais, commença Patrick, ton prénom est en fait un diminutif de Cathleen, et oh, cette Cathleen est une belle femme dans cette histoire, pas vrai ? Alors, il était une fois, deux méchants hommes arrivèrent en Irlande : ils étaient en mission pour le diable.

    Dès le début de l’histoire, les yeux de Caitlyn s’ouvrent en grand, comme toujours. La petite fille aime les histoires qui font peur.

    - Le diable est un méchant.

    - En effet, il est méchant. Et à cette époque, il y avait la famine. Est-ce que je t’ai déjà dit ce qu’est la famine ?

    - Tout le monde était affamé parce qu’il n’y avait pas de macaronis au fromage. Ni même de nuggets.

    Patrick hoche la tête et sourit. C’est une petite fille brillante, mais qui ne peut pas concevoir le monde sans macaronis au fromage de la marque Kraft. Patrick n’arrive pas à comprendre pourquoi une telle perspective l’effraie tant. Même si son autre fille, Riley, dont les macaronis au fromage faits maison pourraient remporter des prix, piquerait une crise s'il lui avouait qu’il est lui aussi très friand de la boîte orange et bleue.

    - Je suis triste pour les petits enfants affamés de ce pays. Ils devaient avoir mal au ventre.

    Patrick ne doute pas une seconde que sa petite Cait soit destinée à accomplir de grandes choses, car non seulement elle est intelligente, mais elle a aussi de la compassion à revendre.

    - C’est vrai, ils avaient très très faim et ils auraient bien aimé avoir un peu de ces macaronis au fromage que tu engloutis au dîner.

    - Glouglou. Glouglou.

    Caitlyn imite un dindon et glougloute pendant qu’il continue l’histoire.

    - Alors, reprenons, le diable avait envoyé ces deux méchants hommes pour proposer un marché aux Irlandais affamés. Ils voulaient échanger leurs âmes contre de l’or.

    - Et alors, ils seraient devenus riches et ils auraient pu manger tous les Happy Meals qu’ils voulaient, ajouta-t-elle.

    - C’est ça. Mais est-ce que c’était une bonne chose pour ces pauvres gens ?

    Elle secoue la tête, l’air sérieux.

    - Non. C’est pas bien de donner son âme au diable, parce que c’est un grand méchant.

    Exactement.

    Patrick survole certains détails de l'histoire, mais il se doute qu'en grandissant, Caitlyn finira par poser des questions sur le conte, pour mieux le comprendre. Pour l'instant, elle est heureuse de savoir qu'il y avait des méchants et...

    - Et est-ce que Cathleen a vendu son âme au diable ?

    Caitlyn crie, tout excitée :

    - Non ! Parce que c’était une bonne personne.

    - Et très intelligente, ajoute Patrick.

    Caitlyn adore imaginer qu’elle est l’héroïne de l’histoire. Celle qui est destinée à sauver le monde.

    - Raconte ce qu’elle a fait, insiste-t-elle.

    - Quand Cathleen a réalisé ce que s’apprêtaient à faire les gens affamés, elle est allée à la rencontre des deux hommes et leur a dit qu’elle leur donnerait son âme en échange de celles de tout le pays.

    - Parce que le diable voulait son âme plus que tout. Parce que c’était la meilleure. Et c’est comme ça qu’elle les a tous sauvés.

    Patrick hoche la tête.

    - C’est ça. Et comme ses actions étaient courageuses et altruistes, elle a été récompensée.

    - Et le diable n’a pas eu son âme parce que Dieu est intervenu, il l'a attrapée et emmenée au paradis. Elle a pu s'asseoir sur les nuages avec les anges et manger tout le temps du gâteau et de la glace.

    Patrick glousse en voyant à quel point Caitlyn embellit le conte à chaque fois qu'il le raconte. La dernière fois, la courageuse Cathleen avait pu chanter, danser et manger des tartines au beurre de cacahuète et à la confiture : il était clair que le paradis s’adaptait à ses goûts du moment.

    - C’est ça, confirme-t-il. Elle a sauvé tous les Irlandais affamés et elle a été récompensée. Avec des gâteaux et de la crème glacée.

    Le corps de Caitlyn se détend à la fin de l’histoire. Patrick se lève du rebord de son lit et se penche pour l’embrasser sur le front.

    - Pop Pop, dit-elle, d’une voix que le sommeil alourdit.

    - Oui, ma petit Caitie-bug ?

    - Un jour, moi aussi, je sauverai les pauvres Irlandais, et quand je le ferai, je partagerai mon gâteau et ma glace avec eux pour qu’ils n’aient plus faim.

    Patrick fait courir ses doigts le long de sa joue délicate.

    - Lass ², je sais que tu le feras parce que tu es intelligente, courageuse et gentille.

    Il lui fait un autre bisou sur le front, éteint sa veilleuse en forme d’étoile de mer, près de la porte, et quitte la chambre, priant silencieusement pour pouvoir vivre longtemps, car il espère pouvoir voir sa farouche petite-fille sauver les Irlandais.

    SANS TITRE

    Chapitre un

    - Seigneur. Qu’est-ce qu’il fait ici ?

    Caitlyn Wallace passe le pub en revue, à la recherche de l’homme qui aurait pu attirer l'attention de son cousin.

    Ne repérant aucune personne notable, elle repose les yeux sur Colm.

    - Qui, il ?

    - Lucas Whiting.

    Si Caitlyn n'a pas la moindre idée de ce à quoi peut bien ressembler Lucas Whiting, elle connaît son nom. Les Whiting sont à Baltimore ce que les Kennedy sont à Martha's Vineyard. Il y a très peu de biens dans la ville dont les Whiting ne possèdent pas de parts.

    - Il est là ?

    Colm hoche la tête, et désigne du menton une table du pub. Trois hommes dans de coûteux costumes sont attablés à boire des pintes de Guinness. Elle suppose que Lucas est celui qui est au centre. Il est plus âgé que les deux autres, a des cheveux gris, des yeux sérieux et autour de la bouche des sillons profonds qui indiquent qu'il ne sourit pas souvent. Ou peut-être même jamais.

    - Il a l'air d'un millionnaire, non ? dit-elle.

    Colm tourne sa tête, l’air perplexe.

    - Tu crois ? J’ai toujours trouvé qu’il ressemblait plus à un joueur de rugby.

    Caitlyn regarde à nouveau la table. De toute évidence, elle s’est trompée. Elle a arrêté de regarder après avoir posé les yeux sur le plus vieux.

    - C’est lequel ?

    Celui de droite, répond Colm, avant de traverser le pub.

    Il prend un tabouret et se met à parler à son père, Tris, oncle de Caitlyn et propriétaire du pub. Sans le rejoindre, Caitlyn reste près de l’entrée, à regarder l’homme de droite.

    - Oh.

    Colm avait raison. Lucas est beaucoup plus grand, plus large et plus musclé qu'elle ne l'avait imaginé. Pour une raison quelconque, elle imaginait une mauviette, plus élégante, sophistiquée, rasée de près, bien habillée, et du genre gratte-papier. Avec ses larges épaules et sa barbe ébouriffée, Lucas Whiting ressemble à un voyou. Il a l'air d'un type qui a pris part à plus d'une bagarre. Il lui donne aussi l'impression d'être le genre de gars qui fait craquer toutes les femmes.

    Son premier coup d’œil ne s’était pas arrêté plus d'une fraction de seconde sur lui, parce qu’à voir cette carrure, son cerveau l’avait classé garde du corps.

    - Tu y crois, toi, qu’il est revenu ?

    Caitlyn regarde sa cousine Ailis, qui fait le service, ce soir, au pub.

    - Qui ?

    Caitlyn se demande si elle a raté quelque chose.

    - Lucas Whiting.

    - Il est déjà venu ici avant ?

    Ailis hoche la tête.

    - Ouais, il y a un mois à peu près. Il a discuté avec Tris et Ewan, pour qu’ils lui vendent le bar. Ils ont rigolé et lui ont répondu qu’il perdait son temps. Il est parti et je crois qu’on pensait tous que c’était terminé.

    - Pourquoi je n’ai rien su de tout ça ?

    Ailis grimace alors que Caitlyn passe derrière elle pour que sa cousine puisse continuer à servir les consommations.

    - Je suppose que tu devais encore être plongée dans une affaire quelconque. Et puis tu es tellement accro au travail, depuis l’an dernier et ta séparation avec Sammy. C’est difficile d’avoir toute ton attention.

    Caitlyn ne perd pas de temps à argumenter sur ce point. C’est la vérité. Sammy aussi l’a accusée de vivre dans sa tête, et il a même essayé d’utiliser ça pour justifier le fait qu’il l’ait trompée, ce putain de trou du cul.

    Elle repose les yeux sur la table de Lucas Whiting. Il ne discute plus avec les hommes assis avec lui. Il étudie le pub, ses yeux sombres et aiguisés observant tout ce qui l'entoure.

    Caitlyn fait de même, essayant de deviner à quoi pense ce Lucas. Elle entend une seconde la mélodie de ce classique de Billy Joel, Piano Man. Bien qu'on soit vendredi soir, et pas samedi, les clients habituels sont de sortie et le pub est bondé.

    Hunter Maxwell, un de leurs chanteurs réguliers, est sur scène avec une guitare et un harmonica. Il est bourré de talent, et Caitlyn sait que c’est une des raisons pour lesquelles l’endroit est si fréquenté.

    Hunter est destiné à devenir une vedette. Elle en est tout aussi sûre qu’elle l’est du fait qu’Hunter n’est pas l’homme qu’il faut pour Ailis, mais ce détail échappe complètement à cette dernière, qui semble ne pas en être consciente, ou qui l’ignore volontairement. Ayant passé les dix-huit premières années de sa vie dans un bus de tournée pendant que Sky et Teagan faisaient vibrer le monde avec leur musique, Ailis est déterminée à vivre sa vie d'adulte dans une maison sans roues. Le problème, c'est qu’Hunter, lui, aimerait des roues, un grand bus, et la gloire tous les soirs dans une ville différente, comme les parents d'Ailis.

    Caitlyn détourne son attention de la scène. Oncle Tris est au pub, parlant football avec Pop Pop qui est assis sur son tabouret, au milieu du long comptoir en acajou, entouré de ses amis ; certains sont presque aussi vieux que lui, mais pas tout à fait.

    La plupart de ses propres amis restent bouche bée quand elle leur dit que son grand-père a quatre-vingt-deux ans : il a l’énergie d’une personne de vingt ans de moins. Il dit que c’est sa famille qui le maintient en forme et lui donne une raison de vivre. Tante Rile, elle, dit qu'il est trop curieux pour quitter cette terre avant d'avoir vu ce que deviendraient ses petits-enfants. C'est pour cela qu’elle est convaincue qu'il les enterrera tous. Caitlyn espère sincèrement que ce soit vrai, car elle ne peut imaginer le monde sans Pop Pop.

    - Pop Pop est au courant de l’offre ? demande Caitlyn.

    Ailis secoue la tête

    - Non. Comme je te l’ai dit, ils ont refusé et il est parti. Comme ce n’était pas un problème, ils ont décidé de ne pas déranger Pop Pop avec ça.

    Elle hoche la tête.

    - Bien. Je ne voudrais pas que ça l’inquiète. Même si on dirait que ce n’est plus un problème.

    - Je sais. Mais Riley avait dit qu’il reviendrait. Après tout, les Whiting se sont emparés de pas mal de propriétés dans cette zone. Ewan avait l’air de penser qu'ils l'avaient convaincu qu'ils ne vendraient pas, à aucun prix, mais maintenant...

    Vu les regards sombres et menaçants que Tris lance à Lucas, il est évident que son oncle est sur la défensive, prêt à défendre le pub jusqu'à la mort. Même s’il ne mènera pas seul cette bataille.

    Elle aperçoit Ewan et Riley, debout de l'autre côté de la grande ouverture entre le Pat's Pub et le Sunday's Side, le restaurant nommé en l'honneur de la grand-mère de Caitlyn, qui jettent le même regard mauvais à Lucas.

    L'un des avantages, quand on appartient à une famille aussi nombreuse, c’est qu'il n'y a jamais moins de vingt personnes qui vous soutiennent. Lucas Whiting aurait été bien inspiré de digérer le refus initial et de passer à autre chose.

    En pensant à ça, elle se retourne vers lui et découvre qu'il la fixe. Elle soutient son regard pendant un moment, puis détourne les yeux. Ce n'était pas un regard plaisant. Mais elle sent toujours le poids de ses yeux sur elle.

    - Tu connais Lucas Whiting ? lui demande Ailis.

    De nouveau face à sa cousine, Caitlyn secoue la tête.

    - Non, pourquoi ?

    - Parce qu’il te fixe. Et depuis un moment, d’ailleurs.

    Caitlyn se force à regarder encore une fois derrière elle. Eh bien, Ailis dit la vérité. L'examen qu'il a fait du pub semble s'être terminé sur elle.

    Elle ressent le besoin inexplicable d'échapper à ce regard lourd qui la déconcerte. Et, bon sang, qui l'excite. Elle ressent une excitation qu'elle n'a pas ressentie depuis des mois. Non, pas depuis des mois. Depuis un an.

    Caitlyn fait de gros efforts pour chasser ce sentiment de malaise. Elle ne veut pas rester dans cet état d’esprit. Après la trahison de Sammy, elle a décidé de prendre une année sabbatique pour réparer son cœur brisé et se concentrer sur sa carrière, mettre de l'ordre dans ses priorités. Elle était restée avec Sammy pour de mauvaises raisons.

    Deux mauvaises raisons, en fait.

    La première est la même que pour toutes ses relations longues précédentes. L'amour. Caitlyn en a envie. Désespérément. Elle aspire à une relation comme celle de ses parents, ou de ses oncles et tantes. Elle veut rentrer tous les soirs à la maison auprès de la seule personne qui donne un sens à sa vie. Et elle le veut tellement qu'elle a essayé de forcer Sammy à jouer ce rôle. Elle a essayé de se convaincre que ce qu'ils partageaient était un grand amour durable. Tout comme elle l'avait fait avec Matt et Brad et... Chaque fois qu'une de ses relations avait échoué, elle avait été forcée d’affronter le fait qu'elle était tombée sur le mauvais homme. Un qui ne l'aimait pas autant qu'elle l'aimait, ou qui n'était pas aussi déterminé qu’elle à construire une vie de couple.

    L'autre raison pour laquelle elle s'était accrochée trop longtemps à Sammy était nouvelle, par rapport à ses relations précédentes. Le sexe. C'était génial. Tellement, qu'elle avait voulu croire que le reste se passait bien. Alors que ce n'était pas le cas. Cette vérité lui était tombée dessus le soir où elle était rentrée plus tôt que prévu et où elle l'avait trouvé en train de se taper la prof de musique du collège, qui vivait en face.

    Caitlyn avait fait ses valises et emménagé dans l'appartement au-dessus de l'entreprise familiale, le Pat's Pub, où elle partageait l'espace avec six de ses dix cousins. Tante Riley avait pris l'habitude d'appeler le deuxième étage le dortoir Collins depuis que plusieurs d’entre eux s’y étaient installés, et le nom était resté.

    Elle essaie d'étouffer un bâillement. Sa famille va devoir se débrouiller seule avec Lucas Whiting. La journée a été très longue.

    - Je suis crevée. Je pense que je vais monter me reposer un peu.

    Après la fac de droit, elle avait choisi de travailler dans le secteur public plutôt que dans un grand cabinet. Elle avait commencé comme avocate au Baltimore Legal Aid, une société à but non lucratif qui fournissait des services juridiques gratuits aux personnes à faibles revenus, travaillant comme une folle pour un salaire dérisoire, mais acquérant de l'expérience.

    Puis, lorsque son cousin Colm avait lui aussi obtenu son diplôme de droit, ils avaient ouvert leur propre cabinet, le Collins Law Firm. Collins était le patronyme de Colm, mais le nom du cabinet était plutôt un clin d'œil à leur cher Pop Pop, si fier d'eux et de leur gros diplômes de droit si décoratifs, comme il les appelle, qu'il en était presque mort d'émotion.

    Pendant ces cinq dernières années, Colm et elle ont travaillé sans compter leurs heures pour se faire une place. Caitlyn s'est spécialisée dans les services aux personnes âgées, siégeant dans un comité local qui s'efforce de maintenir les citoyens âgés chez eux, tout en s'assurant qu'ils vivent dans un environnement sûr. La spécialité de Colm, en revanche, ce sont les services aux familles et aux enfants.

    Leur cabinet a acquis

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