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La désillusion du docteur Harthmann
La désillusion du docteur Harthmann
La désillusion du docteur Harthmann
Livre électronique236 pages3 heures

La désillusion du docteur Harthmann

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À propos de ce livre électronique

France, 1870. Médecin et organiste, le docteur Harthmann est un individu désabusé qui porte un jugement souvent sévère sur ses semblables et sur la nature. Le père Innocent, lui, est un prêtre béat, convaincu que tout n’est qu’harmonie. Il ne semble guère se poser de questions et le doute lui est étranger. Les deux hommes se rencontrent très régulièrement pour échanger sur l’idée qu’ils se font de l’Homme, du monde et de Dieu…


À PROPOS DE L'AUTEUR


Après un baccalauréat littéraire et des études d’allemand, Pascal Depienne enseigne le français, pendant sept ans, à l’Institut français de Hambourg. De retour en France, il est professeur d’allemand à Dunkerque. Il écrit La désillusion du docteur Harthmann afin de fixer sur le papier certaines de ses réflexions et convictions qu’il souhaiterait partager.
LangueFrançais
Date de sortie14 juil. 2023
ISBN9791037793034
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    Aperçu du livre

    La désillusion du docteur Harthmann - Pascal Depienne

    Chapitre I

    Tant de capacités

    Le père Innocent était curé à Finsterseelheim. Il exerçait son sacerdoce depuis de nombreuses années à l’église de la Charité. Cet homme affable était assez petit et n’était plus très jeune. La douceur de son regard et sa voix suave trahissaient la grande bonté de son caractère, laquelle passait aux yeux de certains pour être de la naïveté. Son cœur enclin à une indulgence infinie était habité par un amour inconditionnel de l’être humain dans lequel Dieu avait placé tant de vertus. Selon lui, tout n’était qu’harmonie et s’il arrivait que ces vertus restassent cachées, le père Innocent n’en demeurait pas moins confiant dans la nature humaine puisqu’il dépendait de si peu, finalement, que ces mêmes vertus se dévoilassent. Cette confiance absolue en l’Homme n’avait d’égale que celle en l’infinie bonté de Dieu.

    Le docteur Harthmann était l’un des médecins de Finsterseelheim. À l’inverse du père Innocent, il était plutôt grand. Son épaisse chevelure grisonnante témoignait de la maturité qui était la sienne. Ses yeux bleus, derrière ses lunettes cerclées, pouvaient se montrer tendres, mais, assez souvent, on y lisait son immense désillusion, quand ce n’était pas une véritable tristesse. Là où le père Innocent prenait soin des âmes, le docteur Harthmann soignait les corps. Il avait eu le bonheur, dans sa jeunesse, d’étudier également la musique. Après avoir entendu un organiste interpréter avec beaucoup de sensibilité une œuvre d’une grande beauté, le jeune Harthmann, subjugué, s’était lancé avec passion dans le difficile apprentissage du « Roi des instruments ». Au fil des années, il était devenu un assez talentueux organiste et, à son arrivée à Finsterseelheim, on lui avait demandé de faire renaître l’orgue de l’église de la Charité resté muet depuis quelque temps. Ainsi, le docteur Harthmann ne guérissait-il pas seulement les corps, mais il avait aussi ressuscité l’instrument délaissé. Du haut de sa tribune, il accompagnait les offices dominicaux de même que les différentes célébrations religieuses et, lui qui avait perdu la foi depuis bien longtemps, il se plaisait à dire parfois qu’il était un « pratiquant non-croyant ».

    Les tâches respectives du prêtre et du musicien, à l’église de la Charité, offraient aux deux hommes l’occasion de se rencontrer régulièrement. Au fil du temps, ils avaient commencé à ressentir une sympathie réciproque, et ce malgré les divergences qu’ils n’avaient pas manqué de constater et qui, sur bien des sujets, les opposaient. Aussi, après que le docteur Harthmann avait laissé son dernier malade de la journée et qu’il était rentré chez lui pour prendre son repas du soir, il n’était pas rare qu’il ressortît pour se rendre au presbytère, où il se lançait, avec le père Innocent, dans d’interminables conversations sur l’Homme, le monde, Dieu… ou, du moins, la vision qu’ils en avaient, l’idée qu’ils s’en faisaient.

    En été, plutôt que de rester confinés dans le logement du prêtre, ils profitaient encore de la douceur du soleil couchant et marchaient au hasard dans les rues de la ville. Un soir, alors qu’ils passaient dans une ruelle déjà déserte, ils crurent apercevoir, dans la pénombre, une silhouette étendue à même le sol. Peut-être quelqu’un avait-il fait un malaise. Le père Innocent et le docteur Harthmann pressèrent le pas. Arrivés à la hauteur de l’inconnu, ils trouvèrent, affalé sur les pavés de la ruelle, un pauvre hère ivre qui s’était assoupi. Il tenait encore dans sa main une bouteille de mauvais vin dont le contenu s’était presque complètement renversé sur ses haillons. Le malheureux était d’une saleté repoussante. Le père Innocent ne put s’empêcher de mettre son mouchoir sur son nez et sa bouche tant l’odeur était incommodante. Le docteur Harthmann releva la tête du misérable qui sembla reprendre ses esprits puisqu’il ouvrit les yeux et balbutia quelques mots que ni le prêtre ni le médecin ne comprirent. Comme le père Innocent lui demandait ce qu’il pouvait faire pour lui, le pauvre bougre mendia une aumône de quelques pièces. Imaginant que ces quelques thalers ne pourraient servir au malheureux qu’à s’enivrer à nouveau et ne voulant pas se rendre complice de ce vice, le curé prétexta ne pas avoir sa bourse sur lui, mais il assura le mendiant qu’il allait prier pour son âme. Cette réponse provoqua la colère de l’inconnu, qui se mit à crier que les prières d’un cul béni n’allaient pas lui remplir la panse et qu’il n’avait qu’à aller au diable ! Comme il continuait à vociférer des injures, le prêtre s’éloigna, bientôt suivi par le médecin, lequel avait pris soin de glisser une pièce dans la poche du misérable. Ils étaient déjà à la fin de la ruelle qu’ils l’entendaient encore hurler. Le père Innocent leva les yeux au ciel, fit le signe de croix et dit : « Cette créature de Dieu eût pu devenir un brave homme, il porte en lui tant de capacités ! » Le docteur Harthmann ne répondit pas. Les deux hommes continuèrent à marcher sans mot dire et, comme il était déjà tard, le médecin raccompagna le père Innocent jusqu’au presbytère avant de regagner, lui aussi, son logis.

    Un autre soir, leurs pas les avaient menés jusqu’à un endroit de la ville où le père Innocent ne passait jamais, mais que le Docteur Harthmann connaissait assez bien pour y avoir déjà visité certains de ses malades. La nuit sans lune était particulièrement obscure et seuls quelques réverbères offraient aux passants leur lumière blafarde. Comme à leur habitude, le prêtre et le médecin étaient absorbés par leur conversation, si bien qu’ils ne remarquèrent tout d’abord pas la femme qui, à quelques pas d’eux, se tenait adossée à l’un des réverbères. Lorsqu’ils l’eurent dépassée, elle leur lança d’une voix fluette : « Alors, Messieurs, on cherche un peu de distraction ? » Ils se retournèrent et aperçurent une jeune fille à la chevelure ébouriffée et au visage émacié, vêtue d’un long manteau noir râpé qui descendait presque jusqu’à ses bottines à lacets. Aussitôt, elle écarta les pans de son manteau pour offrir aux deux hommes le spectacle de sa poitrine. La lumière du réverbère permettait de voir la blancheur de sa peau et ses jolis mamelons qui pointaient, émergeant de son corps famélique. Le père Innocent, une fois revenu de sa stupeur, dit à cette malheureuse qu’il allait prier pour elle. Quant au docteur, il lui adressa un sourire rempli de compassion. Les deux hommes s’éloignèrent quelque peu, mais, comme le prêtre souhaitait observer encore le manège de cette fille perdue, il attira le docteur Harthmann vers une porte cochère toute proche dont l’obscurité leur permettrait de l’épier sans se faire remarquer. Ils n’eurent pas à patienter bien longtemps. Déjà, un homme s’approcha de la jeune fille, échangea quelques mots avec elle et la suivit dans une maison située à quelques pas seulement du réverbère. Toujours dans l’obscurité de sa cachette, le père Innocent commença un long discours sur l’œuvre de chair qui ne peut être que l’œuvre de Satan, sur l’âme de cette malheureuse pécheresse qui était vouée aux flammes éternelles de l’enfer et sur la repentance de Marie-Madeleine qui devrait inspirer cette misérable. À peine avait-il terminé qu’on vit l’homme ressortir de la maison et s’éloigner d’un pas rapide. Il fut suivi peu après par la jeune fille, laquelle retrouva sa place contre le réverbère. Comme le père Innocent et le docteur Harthmann sortaient de la porte cochère, un homme en redingote noire, portant un haut de forme et tenant une canne à la main, s’approcha du réverbère. Il adressa quelques mots à la jeune prostituée et la suivit dans la maison. Le père Innocent fit le signe de croix et dit : « Cette créature de Dieu eût pu devenir une brave fille, elle porte en elle tant de capacités ! » Le docteur Harthmann ne répondit pas. L’heure était déjà bien avancée et les deux hommes décidèrent de rentrer. Comme toujours, le médecin raccompagna le prêtre jusqu’au presbytère avant d’aller également se coucher. Cette nuit-là, il eut bien du mal à trouver le sommeil. Il repensa à la jeune prostituée ainsi qu’au mendiant qu’ils avaient rencontré quelque temps plus tôt et il médita longuement sur les nombreuses capacités que les « Créatures de Dieux » portaient en elles et sur l’usage qu’elles en faisaient.

    Les jours passaient et le père Innocent prenait toujours le plus grand soin des âmes dont il avait la charge : il priait pour elles. Quand il ne jouait pas de l’orgue, pour répéter ou pour accompagner les offices, le docteur Harthmann continuait de prodiguer les meilleurs soins possibles à ses malades. Un matin, il se leva particulièrement tôt, car une mission inhabituelle l’attendait. Il prit un copieux déjeuner, fit sa toilette et revêtit son plus bel habit. Il mit ses bottes, qu’il n’avait pas manqué de briquer la veille, et se mit en route. Il faisait encore nuit et un froid glacial engourdissait la ville. Arrivé sur la Grande place, il héla un fiacre et se fit conduire jusqu’à la prison. Une dizaine de minutes plus tard, le sinistre bâtiment se dressait devant lui. Après avoir justifié de son identité auprès des sentinelles qui en gardaient l’entrée, le docteur Harthmann pénétra dans la prison. Il traversa un long couloir sombre et se retrouva dans la cour où étaient déjà rassemblés les hommes les plus influents de la ville. Au centre de la cour, on avait installé une potence derrière laquelle, tout de noir vêtu, le bourreau attendait. Ce matin, on allait pendre un misérable condamné pour avoir occis une demi-douzaine de femmes après les avoir séduites, déshonorées et dépouillées de tous leurs biens. Le condamné apparut, accompagné de son geôlier, des deux aides du bourreau et… du père Innocent. Ils étaient escortés par deux rangées de gardes. Une fois dans la cour, ces derniers s’écartèrent et le geôlier, suivi du prêtre, accompagna le condamné jusqu’au pied de la potence. Dans sa cellule, on lui avait attaché les bras dans le dos au moyen de solides liens en cuir noir. Le Maître d’exécution procéda à la lecture de la condamnation et dit : « Bourreau, fais ton office ! » Les deux aides libérèrent le condamné de ses liens, lui firent monter les quelques marches de la potence et l’installèrent sur un tabouret. Le bourreau passa alors une corde de chanvre autour de son cou. Avant que le nœud ne se resserrât, le criminel s’écria : « Si je vais en enfer, vous m’y retrouverez un jour ! Soyez tous maudits ! » Le bourreau donna un coup dans le tabouret, qui se renversa, et le corps du misérable se balança au bout de la corde. Après un instant, l’homme en noir déclara que la sentence avait été exécutée et le docteur Harthmann s’approcha pour constater la mort. Le public venu assister au châtiment de l’assassin se retira. Un rapport précis de l’exécution fut rédigé, puis signé par le Maître d’exécution, le bourreau, ses deux aides, le prêtre et le médecin. Enfin, tout le monde quitta la prison. Le père Innocent et le docteur Harthmann décidèrent de prendre le même fiacre pour rentrer. À peine étaient-ils installés dans la voiture que le prêtre déclara : « Cette créature de Dieu eût pu devenir un brave homme, car il portait en lui tant de capacités ! »

    Chapitre II

    Des capacités inexploitées

    Le docteur Harthmann avait beaucoup de sympathie pour le père Innocent, car, même si la générosité de ce dernier avait parfois tendance à se limiter à des prières, la sincérité de celles-ci ne faisait aucun doute. Le médecin commençait toutefois à ressentir un certain agacement en raison de ce commentaire, qui revenait régulièrement, dès que l’occasion s’y prêtait, et qui semblait être un point final à la discussion : « Il portait en lui tant de capacités. » Non seulement cette affirmation prétendait clore le débat, mais elle semblait également détourner le regard de la médiocrité, quand ce n’était pas pire encore, qui caractérisait, bien souvent, la condition humaine. Cet aveuglement de la part du père Innocent finissait par irriter le docteur Harthmann. Celui-ci s’était longuement interrogé sur ces « capacités » et, surtout, sur ce que pouvait bien être leur intérêt quand elles n’étaient nullement exploitées. Il était d’avis que, si elles pouvaient être, a priori, impressionnantes et admirables, seul importait l’usage que l’on faisait de ses capacités, quelles qu’elles fussent, et que seul comptait le résultat qui en découlait. Il était bien décidé à en faire, le plus tôt possible, la démonstration au père Innocent.

    Dès qu’il en eut le loisir, le docteur Harthmann se rendit au presbytère et demanda au curé de bien vouloir l’accompagner à l’église, où il avait quelque chose de la plus haute importance à lui montrer. La curiosité étant l’une des nombreuses qualités du père Innocent, celui-ci se hâta d’enfiler son manteau et de suivre le médecin. Lorsqu’ils furent arrivés dans l’église déserte, que le prêtre connaissait parfaitement et où rien ne semblait avoir changé, sa curiosité était à son comble. Les vitraux étaient intacts, la chaire ne semblait avoir subi aucun outrage, pas plus que l’autel. Tout au plus quelques fleurs commençaient-elles à flétrir, mais cela justifiait-il l’empressement du docteur Harthmann ? Que pouvait-il donc bien avoir de si important à lui montrer ? « Eh bien, Docteur, me direz-vous donc cette chose de la plus haute importance que vous vouliez me montrer ? » lui demanda-t-il. Le regard malicieux, le médecin répondit : « L’orgue, monsieur le Curé, l’orgue ! » Le père innocent se retourna et regarda l’instrument avec attention. Lui non plus n’avait pas changé. Toujours plus intrigué, il demanda : « Ah, mais, Monsieur l’organiste, me direz-vous enfin ce qui se passe ? » La réponse du docteur Harthmann ne se fit pas attendre : « Rien, Monsieur le Curé, il ne se passe justement rien ! L’orgue ne chante pas ! » L’incompréhension du père Innocent était à son comble. Où l’organiste voulait-il en venir ? Le docteur Harthmann estima que le moment était venu de faire sa démonstration au père Innocent, dont la curiosité et l’incompréhension l’avaient d’ailleurs assez amusé. Il expliqua donc au prêtre que l’orgue devant lequel ils se tenaient et qui restait muet disposait pourtant, lui aussi, d’innombrables « capacités », lesquelles permettaient de produire des sons merveilleux, pour le plus grand bonheur de ceux qui l’écoutaient. Quelle autre utilité un instrument de musique pouvait-il bien avoir, si ce n’était celle de faire naître des sons qui réjouissaient les auditeurs ? Assurément aucun ! Si l’orgue restait muet, comme c’était d’ailleurs le cas avant l’arrivée du docteur Harthmann à Finsterseelheim, les « capacités » de l’instrument, quelle que pût en être l’étendue, n’avaient pas le moindre intérêt ! Le père Innocent dut reconnaître que l’affirmation du docteur Harthmann était pleine de bon sens. À quoi servirait, en effet, un instrument de musique, aussi élaboré fût-il, dont on ne jouerait point ? À rien, si ce n’était à prendre la poussière ! Le curé se rappelait d’ailleurs le triste état dans lequel se trouvait l’orgue avant l’arrivée du docteur : il avait fallu non seulement réaccorder l’instrument, mais aussi le dépoussiérer entièrement, ce qui n’avait pas été une mince affaire ! Après un court instant, le docteur Harthmann ajouta : « Il en va de même pour l’être humain ! »

    Le père Innocent le regarda. Dans ses yeux, on pouvait discerner un mélange de surprise et de curiosité. Comment pouvait-on comparer l’Homme à un orgue ? Comment osait-il comparer la créature de Dieu à un instrument de musique, fût-ce le « Roi des instruments » ? Comment cette idée lui était-elle venue ? Le médecin, qui s’attendait à cette réaction, lui raconta alors l’anecdote suivante : il y a quelque temps déjà, il avait perdu une de ses malades, et ce malgré les bons soins qu’il lui avait prodigués, car le mal qui la rongeait était tout simplement incurable. Le lendemain, il était allé présenter ses respects à la défunte ainsi que ses condoléances à sa famille éprouvée. Il s’était approché de la malheureuse qui reposait sur son lit, un crucifix entre ses doigts entrelacés. Ses lèvres étaient fines et son teint déjà cireux. Le docteur avait posé sa main sur le front de la vieille femme et, bien qu’il eût eu affaire à de nombreux cadavres depuis l’époque lointaine de ses études, il fut impressionné par le froid de ce corps que la vie avait quitté. Après une dernière caresse, il s’en était allé. Plus tard dans la journée, n’ayant plus aucun malade à visiter, il avait eu l’idée d’aller jouer un peu d’orgue. Il avait cependant dû y renoncer, n’ayant pu trouver un assistant qui actionnât les soufflets pour fournir du vent à l’instrument. Il était malgré tout monté à la tribune pour y reprendre quelques partitions oubliées après une récente répétition. Au passage, il avait fait une caresse à son orgue, pour lequel il avait beaucoup d’affection et qui, ce jour-là, ne pouvait chanter. Quand ses doigts avaient effleuré les tuyaux en alliage d’étain

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