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Les trois fondements constructeurs de l'activité
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Les trois fondements constructeurs de l'activité
Livre électronique377 pages3 heures

Les trois fondements constructeurs de l'activité

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À propos de ce livre électronique

Pour élaborer une recette de cuisine, il faut avoir connaissance des ingrédients utilisables. De la même manière, il existe des éléments génériques sur lesquels reposerait la construction de l'activité. Ces éléments constituent ce que l'auteur a appelé les fondements constructeurs. Ce sont ces éléments que ce premier Volume d'une série de cinq a eu pour objectif de discerner et décrire. Déclinés en trois catégories principales, les fondements mis en place sont applicables à la construction de toute activité, quelle que soit sa nature, son envergure, sa complexité, sa durée ou encore, quelle que soit sa vocation. Ce livre unique, restitué en appliquant toute la rigueur nécessaire d'un travail de recherche, a pour ligne directrice la clarification, l'explication, la démonstration et la critique. A la fois intellectuel et très pratique, il s'adresse aux entreprises (GEs, PMEs, PMIs, microentreprises), aux administrations publiques, aux organisations, aux associations, aux organismes de normalisation, aux universités, aux lycées (en particulier aux filières économiques, commerciales ou sociales). L'utilisateur pourra être un manager, un planificateur, un ingénieur, un professeur, un professionnel de l'accompagnement, un porteur de projet, ainsi que tout acteur ou futur acteur appelé à participer au montage ou à la gestion d'activités à enjeux.
LangueFrançais
Date de sortie7 juil. 2023
ISBN9782493573049
Les trois fondements constructeurs de l'activité
Auteur

G. Samuel Yabre

G. Samuel Yabre est Physicien, Docteur en Optronique et Expert Fibre Optique et Laser. Diplômé de l'Université de Bretagne Occidentale, Il a travaillé à l'Ecole Nationale d'Ingénieurs de Brest (France), à l'Université Technologique d'Eindhoven (Pays-Bas) et chez FCI, filiale d'Arêva à l'époque, dans le domaine des technologies de l'information, comme Professeur, Ingénieur de Recherche et Chef de projet. Il est auteur et coauteur d'une quinzaine de brevets technologiques et d'un grand nombre d'articles scientifiques publiés tout au long de sa carrière et qui font, aujourd'hui référence. Dr. YABRE a été Reviewer pendant de nombreuses années, pour plusieurs sociétés savantes telles qu'IEEE ainsi que pour la Commission Européenne. Fort de sa riche expérience de plus de vingt ans, à la fois académique et industrielle, touchant, à la fois, à la recherche appliquée, à l'ingénierie, à la création de projets collaboratifs ou à la gestion, il a aujourd'hui choisi de transmettre ses connaissances au moyen de l'écriture et du conseil.

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    Aperçu du livre

    Les trois fondements constructeurs de l'activité - G. Samuel Yabre

    Remerciements

    Cet ouvrage n’aurait certainement jamais vu le jour sans les encouragements et le soutien de mes proches, de mes amis, de mes référents et de mes relations professionnelles. Je souhaite de tout mon cœur remercier tous ceux qui m’ont donné le courage de consacrer le meilleur de mon temps à ce travail et d’annoncer que je le leur dédie.

    Ma pensée va ensuite à mes enfants Lauriane et Vivien. Il n’est pas facile, tous les jours, de s’assoir à table pour écrire. Sans le savoir, leurs interpellations incessantes, « papa est-ce que tu as fini d’écrire ton livre ? », « papa est-ce que je peux comprendre ce que tu as écrit ? », etc., m’ont permis de poursuivre ce travail solitaire et d’avoir l’élan nécessaire pour aller jusqu’au bout, alors que j’aurais préféré, par moment, me retrouver ailleurs plutôt que devant un laptop. Vivien a prêté un intérêt particulier à la rédaction. J’espère qu’il sera fier de trouver dans les deux premiers Volumes certains dessins pour lesquels il m’a donné, à son jeune âge, de très bonnes idées pour les parfaire. Je remercie également ma mère qui n’a jamais cessé de me porter dans ses prières, malgré son grand âge, ainsi que mes frères et sœurs proches, mes nombreux neveux et nièces, que je ne cite pas nommément mais qui m’ont toujours porté dans leur cœur. Je remercie vivement ma famille élargie pour leurs encouragements et leurs affectueuses pensées. Sans pouvoir citer tous, je remercie Dr. J. Maré, Pst M. Yabré, Pst J. Yabré, Pst D. Yabré, Pst B. Yabré, Pst S. Yara et Pst T. R. Yara.

    Egalement, c’est pour moi l’occasion d’exprimer ma gratitude à mes amis, référents et à tous ceux qui ont compté dans ma vie, à un moment ou à un autre, ou qui sont toujours présents dans ma vie. Ils ont contribué, indirectement, à l’existence de cet ouvrage. Sans pouvoir tous les citer, je remercie Dr. S. Caro, Dr. D. Akwedo, Dr. JM. Goujon, Dr. C. Pellone, Dr. E. Ngameni, Dr. PN. Um, Dr. M. Ndendé, Dr. P. Rey, Dr. Y. Stricot, Mr. A. Téky, Mr. P. Koumou, Mr. N. Bognini, Mr. S. Sawadogo, Mr. Ibo, Mr. A. Ouédraogo, Mr. D. Audren, Mr. F. Schmidt, Mr. H. Piton, Mme Kaigre, Mr. D. Maré, Mr. JM. Abgral, Mr. BA. Ido, Mr. F. Rousseau, Mr. B. Le Moine, Mr D. Colin, Mr. E. Sawadogo, Mr. Z. Séyibo, Mr. T. Sendo, Pst I. Bandaogo, Pst Bagré, Pst P. Bouda, Pst A. Boulagnon, Pst. Dipama, Pst Z. Gansoré, Pst A. Gouba, Pst M. Ouédraogo, Pst M. Ouédraogo, Pst M. Pelletier, Pst P. Maurice, Pst. A. Millogo, Pst E. Sawadogo, Pst R. Sanchez, Pst G. Yaméogo, Pst R. Zinsoni.

    Enfin, la conception de cet ouvrage dont le thème est particulièrement ambitieux n’aurait pu être menée jusqu’au bout sans l’atmosphère stimulante de l’environnement entrepreneurial en France. Je souhaite exprimer ma gratitude aux institutions auprès desquelles j’ai bénéficié d’un soutien ou d’un autre :

    Je remercie la société GPS de la Création d’Entreprise (La Rochelle) et en particulier Mr. X. Barreau de m’avoir apporté son soutien dès les premiers moments de ma démarche entrepreneuriale et pour les aimables conseils dont j’ai bénéficié. Son soutien précieux m’a permis de construire la perspective de cet ouvrage ambitieux.

    Mes remerciements s’adressent aussi à l’association BGE (Luisant), en particulier Mme S. Fonbaustier, pour le suivi personnalisé dont j’ai bénéficié.

    Je tiens également à remercier Mr C. Kongo de Bfirme (Chartres) pour les soutiens très utiles dont j’ai bénéficié, en particulier pour trouver des solutions de réalisations graphiques.

    Auteur

    Table des matières

    Remerciements

    Préambule

    Introduction générale à ce premier Volume

    IG.1. Bases théoriques et définitions qualitatives de ce que nous appelons des fondements constructeurs

    IG.1.1. Base théorique et définition qualitative du concept de fondement constructeur structurel

    IG.1.2. Base théorique et définition qualitative du concept de fondement constructeur contextuel

    IG.1.3. Base théorique et définition qualitative du concept de fondement constructeur métrologique

    IG.2. Mieux percevoir les bases théoriques des connaissances à développer

    IG.2.1. Lexique illustratif

    IG.2.2. Mieux percevoir le caractère modulaire de l’activité

    IG.2.3. Mieux percevoir ce que nous avons appelé contenu technique de l’activité

    IG.3. Programme spécialisé de ce Volume 1

    Chapitre I. Fondement constructeur structurel de l’activité

    I.1. Introduction

    I.2. Forme synthétique du fondement constructeur structurel tel que proposé

    I.2.1. Importance du formalisme structurel segmentationnel tel que proposé

    I.2.2. Importance du formalisme structurel paramétrique tel que proposé

    I.3. Description spécifique de chacun des deux systèmes structurels tels que proposés

    I.3.1. Description spécifique du système segmentationnel tel que proposé

    I.3.1.1. Segmentation sectorielle

    I.3.1.1.1. Missions sectorielles de production

    I.3.1.1.2. Missions sectorielles de valorisation

    I.3.1.1.3. Missions sectorielles administratives

    I.3.1.2. Segmentation arborescente

    I.3.1.2.1. Missions globales

    I.3.1.2.2. Missions intermédiaires

    I.3.1.2.3. Missions basiques

    I.3.2. Description spécifique du système paramétrique tel que proposé

    I.3.2.1. Stratégies

    I.3.2.2. Dispositions d’accompagnement

    I.3.2.3. Ressources humaines

    I.3.2.4. Ressources utilitaires

    I.3.2.5. Résultats

    I.3.2.5.1. Buts

    I.3.2.5.2. Finalités

    I.4. Epilogue

    I.4.1. Récapitulatif

    I.4.2. Observations diverses

    I.4.2.1. Bien faire la distinction entre buts et finalités

    I.4.2.2. Bien faire la distinction entre résultats et impacts

    I.4.2.3. Mieux appréhender les énoncés de mission

    I.5. Conclusion

    Chapitre II. Fondement constructeur contextuel de l’activité

    II.1. Introduction

    II.2. Forme synthétique du fondement constructeur contextuel tel que proposé

    II.3.1. Importance du formalisme macroscopique tel que proposé

    II.3.2. Importance du formalisme relationnel tel que proposé

    II.3. Description spécifique de chacun des deux domaines environnementaux tels que proposés

    II.3.1. Description spécifique du contexte macroscopique tel que proposé

    II.3.1.1. Contexte macro-économique

    II.3.1.2. Contexte macro-géographique

    II.3.1.3. Contexte macro-concurrentiel

    II.3.1.4. Contexte macro-financier

    II.3.1.5. Contexte macro-technologique

    II.3.1.6. Contexte macro-socioculturel

    II.3.1.7. Contexte macro-juridique

    II.3.1.8. Contexte macro-politique

    II.3.1.9. Contexte macro-socio-organisationnel

    II.3.2. Description spécifique du contexte relationnel tel que proposé

    II.3.2.1. Contexte des prestataires

    II.3.2.2. Contexte des fournisseurs

    II.3.2.3. Contexte des financeurs

    II.3.2.4. Contexte des influenceurs

    II.3.2.5. Contexte des partenaires

    II.3.2.6. Contexte de l’évènementiel

    II.3.2.7. Contexte des concurrents

    II.3.2.8. Contexte des destinataires

    II.4. Epilogue

    II.4.1. Récapitulatif

    II.4.2. Observations diverses

    II.4.2.1. Bref aperçu de l’influence de l’environnement

    II.4.2.2. Bref aperçu des principaux outils d’analyse

    II.5. Conclusion

    Chapitre III. Fondement constructeur métrologique de l’activité

    III.1. Introduction

    III.2. Forme synthétique du fondement constructeur métrologique tel que proposé

    III.2.1. Importance du formalisme macrométrique tel que proposé

    III.2.2. Importance du formalisme micrométriqu tel que proposé

    III.3. Description spécifique de chacune des deux familles d’outils tels que proposés

    III.3.1. Description spécifique des outils macrométriques tels que proposés

    III.3.1.1. Outils macro-économiques

    III.3.1.2. Outils macro-géographiques

    III.3.1.3. Outils macro-concurrentiels

    III.3.1.4. Outils macro-financiers

    III.3.1.5. Outils macro-technologiques

    III.3.1.6. Outils macro-socioculturels

    III.3.1.7. Outils macro-juridiques

    III.3.1.8. Outils macro-politiques

    III.3.1.9. Outils macro-socio-organisationnels

    III.3.2. Description spécifique des outils micrométriques tels que proposés

    III.3.2.1. Outils micrométriques orientationnels

    III.3.2.2. Outils micrométriques RH

    III.3.2.3. Outils micrométriques utilitaires

    III.3.2.4. Outils micrométriques résultoires

    III.4. Description intrinsèque des outils métrologiques tels que proposés

    III.4.1. Passage en revue des outils catégoriels

    III.4.1.1. Outils qualitatifs

    III.4.1.2. Outils volumiques

    III.4.1.3. Outils proportionnels

    III.4.1.4. Outils critiques

    III.4.1.5. Outils organisationnels

    III.4.1.5.1. Plans d’action, plannings et programmes

    III.4.1.5.2. Organigrammes

    III.4.1.5.3. Comptes d’évaluation

    III.4.1.5.4. Tableaux de bord

    III.4.1.5.5. Autres outils organisationnels

    III.4.2. Application générale

    III.4.2.1. Application à l’activité sectorielle de production

    III.4.2.2. Application à l’activité sectorielle de valorisation

    III.4.2.3. Application à l’activité sectorielle administrative

    III.5. Epilogue

    III.5.1. Récapitulatif

    III.5.2. Observations diverses

    III.5.2.1. Mieux appréhender ce qu’est une organisation en relation avec les outils métrologiques associés

    III.5.2.2. Analogie métrologique entre sciences sociales et sciences expérimentales

    III.5.2.3. Mieux appréhender la notion de prévisionnels

    III.5.2.4. Mieux appréhender la classification des outils métrologiques

    III.6. Conclusion

    Conclusion générale

    CG.1. Conclusion de ce Volume 1

    CG.2. Présentation du Volume 2 suivant

    CG.3. Synopsis général de l’ouvrage

    CG.3.1. Rappel du programme général

    CG.3.2. Finalités

    CG.3.3. Destinataires

    Liste des tableaux

    Annexe des publications scientifiques de l’auteur

    Dédicaces spéciales

    Préambule

    Ce livre constitue la première restitution d’un important programme de recherche qui a duré plusieurs années sous le thème commun :

    « Théorie générale de l’activité ».

    Cet ambitieux travail a eu pour objectif de mettre en place un modèle « scientifique » complet de l’activité, au sens générique du terme. Il est présenté dans un ouvrage en cinq Volumes dont chacun traite un aspect différent et complémentaire du thème étudié :

    Volume 1 : Les trois fondements constructeurs de l’activité.

    Volume 2 : Ecrire son projet d’entreprise, en toute indépendance.

    Volume 3 : Préparer la construction des plans financiers, en toute indépendance.

    Volume 4 : Construire les premiers plans financiers, en toute indépendance.

    Volume 5 : Aller jusqu’au bout de la construction financière, en toute indépendance.

    Le lecteur trouvera en début d’introduction de chaque Volume le sommaire ci-dessus présenté comme un avant-propos lui permettant de se situer dans l’ouvrage. Ci-dessous, nous proposons de présenter, brièvement, l’origine de cet important travail, suivie de la problématique générale à résoudre, puis de l’objet qualitatif de l’ouvrage et de sa distribution puis, enfin, nous ferons état des principales difficultés rencontrées.

    OBJET DE L’OUVRAGE

    Le lecteur qui aura parcouru ma biographie, en quatrième de couverture, s’attendrait, sans doute, à ce que ce livre présente une dissertation sur les mécanismes de propagation guidée ou encore, sur les émissions de stimulation dans des cavités Laser. Ils ne s’attendraient, certainement pas, à ce qu’un chercheur scientifique d’expérience s’intéresse au sujet de ce livre qui relèverait, plutôt, du domaine des sciences économiques ou sociales.

    Qu’il me soit permis de rassurer chacun de mes lecteurs : Le besoin de construire des activités, pour en cerner les tenants et aboutissants avant de s’y engager, est un besoin universel et transversal. Ce besoin est aussi présent dans le domaine de la recherche scientifique. Autant qu’ailleurs, les scientifiques ont besoin de bien appréhender les activités de recherche, en particulier lorsqu’il s’agit de monter des activités collaboratives réunissant de nombreux partenaires, parfois venant de différents pays. On ne peut appréhender la correcte répartition des efforts entre partenaires et les coûts associés qu’à travers une formalisation, aussi précise que possible, des chaines de valeurs qui se présentent.

    Justement, l’idée de cet ouvrage est née pendant les années où je travaillais dans l’industrie comme Ingénieur de Recherche. Au cours de cette période (2001-2013), j’avais été, en tant que Chef de projets R&D, confronté à une réalité : Alors que j’avais la charge de monter et gérer des projets de recherche novateurs importants, je n’ai trouvé, dans la littérature, aucun cadre standard destiné à faciliter la construction d’activités. L’état de l’art documentaire disponible, à ce sujet, était resté assez généraliste et disparate. A peu de chose près, les chercheurs devaient se débrouiller pour présenter leurs projets comme ils l’entendaient. C’est ce constat qui est véritablement à l’origine de cet ouvrage. Une autre situation a joué le rôle de catalyseur : Pendant les années où j’étais en fonction dans l’industrie, j’ai été amené, dans le cadre de l’association de parrainage scolaire que j’ai créée en 2004, à m’intéresser à un autre type d’activités, à savoir, aux activités à caractère marchand. A l’époque, je n’avais pas vraiment mesuré l'impact que cette association pouvait avoir sur mes projets professionnels. Voulant monter des projets de création dans le cadre de l’association, j’ai été confronté, là aussi, aux lacunes de la documentation de support. J’ai dû faire appel à une marmaille de matériels documentaires peu faciles à exploiter. Là, on peut dire que la documentation est plutôt abondante mais elle était, soit confuse, soit élitiste. Autant dire, quand on faisait ses premiers pas dans le monde entrepreneurial, il fallait faire un effort démesuré pour démêler les nombreuses perceptions lexicales différentes présentes dans la littérature¹. Pour tout dire, à la fin d’une lecture, on ne savait toujours pas par quel bout prendre les choses. Clairement, il manquait un modèle générique complet à suivre. En cette absence, la phase de construction théorique de l’activité était restée un obstacle majeur et l’est encore aujourd’hui. Comme le montre les études récentes de l’INSEE en France, cette situation a un impact non négligeable concernant les créations de nouvelles entreprises. En effet, par peur de pouvoir trouver rapidement des solutions adéquates de formalisation, de nombreux porteurs de projets, voulant devenir des acteurs professionnels indépendants, n’osent pas se lancer. Toujours selon les statistiques de l’INSEE, parmi ceux qui se lancent, les abandons pendant le portage ne sont pas rares. Ceux qui vont jusqu’au bout se contentent de définitions globalistes ne permettant pas de percevoir l’ensemble des objectifs nécessaires à prendre en compte, ce qui les exposent à des risques séreux, souvent dès les premiers mois qui suivent le démarrage de l’activité. Bien évidemment, pour limiter ce problème, le créateur peut faire appel aux services d’un professionnel mais cela engendre des coûts et une perte de confidentialité, sans nécessairement apporter toutes les garanties de satisfaction². En somme, la formalisation théorique qui devrait être un B.A.BA pour tout le monde est restée un fardeau, voire une barrière. C’est, en quelque sorte, le moyen qui a pris le pas sur sa finalité car le plus important c’est, tout de même, de pouvoir démarrer l’activité et la faire vivre au quotidien.

    C’est cette double expérience que j’ai, personnellement, vécue sur le terrain, d’une part, en tant qu’Ingénieur de Recherche et Chef de projet dans l’industrie et, d’autre part, en tant que Président d’une association, qui a déclenché le programme de cet ouvrage. Il faut reconnaître que l’état de l’art décrit ci-dessus est étonnant car si la recherche scientifique est un domaine spécifique, l’activité à caractère marchand est présente dans la vie quotidienne de tout le monde. C’est le cœur de l’emploi dans tous les pays. Les entreprises qui ne se créent pas, ce sont des emplois qui ne se créent pas. C’est cette situation que le thème de recherche engagé a pour but de changer, en mettant en place une documentation appropriée pour la construction de l’activité, quelle que soit sa nature, son envergure, sa complexité ou encore, sa vocation.

    PROBLEMATIQUE

    Tout ce que l’on fait ou tout ce que l’on envisage de faire n’est autre qu’une activité. Autrement dit, le sujet qui préoccupe cet ouvrage, relatif aux fondements constructeurs de l’activité, devrait mériter l’attention de tous, car qui n’est pas concerné par l’activité ? Quel homme ou quelle femme n’est pas concerné ? Quelle entreprise n’est pas concernée ? Quel Gouvernement n’est pas concerné ? La réponse à ces questions est, bien évidemment, aucun ou aucune.

    En effet, la vie humaine est rythmée par toutes sortes d’activités se succédant les unes aux autres et allant des plus simples pouvant occuper une personne pendant quelques minutes aux plus complexes pouvant mobiliser des milliers de collaborateurs pendant de nombreuses années. Pour s’en convaincre, citons, pêle-mêle, des termes exprimant des activités, par exemple : « Etudier », « cuisiner », « manger », « marcher », « danser », « conduire », « décorer », « peindre », « tresser », « coudre », « nettoyer », « jardiner », « ensemencer », « labourer », « produire », « cultiver », « récolter », « fabriquer », « vendre », « gérer », etc. Même « prendre des vacances » peut être considéré comme une activité puisqu’il faudra bien «ranger sa maison», « élaguer son jardin », « entretenir sa voiture », « rendre visite à ses amis »³. Parlant des activités à enjeux telles que celles qui accompagnent les créations d’entreprises, il faut passer par une réflexion, par une construction formelle et par une appréciation des risques avant de s’y engager. Cette préoccupation est universelle. Elle réunit, tous les jours, à travers le monde entier, une multitude d’hommes et de femmes qui y sont confrontés à titre professionnel ou privé.

    Pour autant, au-delà de la connaissance de l’activité à travers la pratique quotidienne, savons-nous vraiment ce que c’est ? Savons-nous par quels mécanismes logiques on peut en construire ? Sommes-nous toujours à l’aise quand nous sommes confrontés à ce type d’exercice ? Comme expliqué ci-dessus, tout le monde ne peut pas répondre affirmativement à ces questions, à ce jour. Bien sûr, tant qu’on se limite à des activités simples demandant peu de ressources à employer, il n’est pas utile de recourir à un formalisme compliqué pour les monter, pour ne pas dire qu’on n’en a pas besoin du tout. La situation est différente quand on a à faire à des activités complexes qui demanderaient, pour leur fonctionnement, de disponibiliser des dizaines de machines automatiques et de mobiliser des milliers d’employés auxquels des fonctions différentes seraient attribuées. Or, les activités de ce genre nécessitent nécessite de passer par une définition formelle. C’est aussi le cas de nombreuses activités collaboratives pouvant demander l’articulation de plusieurs chaines de valeurs ou encore, de nombreuses activités partenariales publiques-privées. On n’a pas intérêt à monter au pif de telles activités pouvant demander des moyens importants et coûteux. Tous les porteurs de projets d’entreprises savent ce que cela veut dire, même si tous les projets de ce type n’ont pas la même envergure.

    Le lecteur avisé aura compris que la question essentielle qui se pose, c’est quelles connaissances mettre en place pour faciliter la construction de l’activité, quelle que soit sa nature, son envergure, sa complexité, sa durée ou, même, quelle que soit sa vocation ? Si cette question est assez simple à comprendre, elle l’est moins quant à sa résolution. Malgré l’intérêt majeur de ce sujet, aucune proposition satisfaisante n’est disponible, à ce jour. Même pour les activités à enjeux telles que celles qui accompagnent les créations d’entreprises, les modèles existants sont des modèles de principe, pas faciles à exploiter, surtout quand on est novice.

    OBJET DE L’OUVRAGE

    Pour aborder le problème posé, il faut se demander pourquoi nous avons tant de difficultés à construire des activités, pour peu que la complexité de celles-ci augmente ? Autrement dit, qu’est-ce qui manque, concrètement ? Très rapidement, il nous est apparu que le cœur du problème, c’est l’absence d’un modèle pas-à-pas générique et complet à suivre. En effet, de même qu’il serait difficile de chercher à préparer un mets sans recette, on comprend qu’il soit difficile de construire des activités sans modèle pas-à-pas à suivre. Bien qu’on arrive cahin-caha à le faire, à ce jour, il n’existe pas, en tant que tel, un modèle pas-à-pas générique et complet de l’activité. Tant que ce type de support reste absent, construire une activité à enjeux, ressemblera toujours à une entreprise alchimique, à l’apanage des seuls professionnels. Un sujet aussi important, à intérêt universel, ne devrait pas rester sans solution. Il est nécessaire de combler ce gap, afin de casser la barrière, qu’il représente, aujourd’hui, pour la création d’entreprises nouvelles. C’est précisément ce problème que nous nous sommes fixés pour ambition de résoudre, à travers le thème de recherche engagé. Le but visé, c’est, bien sûr, de mettre à la disposition du public une documentation complète qui ne se contenterait pas de compiler des cases à remplir mais qui apporterait toute la compréhension nécessaire, facilitant, ainsi, la maîtrise conceptionnelle et la gestion de l’activité après démarrage.

    Cependant, si l’on a repéré où se situe le problème, on est, sans doute, entrain de vouloir

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