Compilation 4 Romans / Intégrales Adultes
Par Rose Dubois
()
À propos de ce livre électronique
Compilation 4 Romans ADULTES (New Romance) à prix PROMO. Découvrez dans cette anthologie exceptionnelle:
1. Tu Apprendras (Trilogie Intégrale)
Directrice d'un grand magazine féminin, Nouna est une jeune femme à qui tout semble réussir. Pour autant, sa vie personnelle est au point mort. Son succès de journaliste et d'auteur de romans sentimentaux semble faire fuir les hommes et ne lui laisse pas de temps pour des relations épanouissantes.
Un jour, elle entend parler d'un lieu où l'on peut apprendre à se découvrir, une sorte de club exclusif dont on murmure le nom entre initiés : le Château. Sa curiosité de journaliste, de femme aussi, est piquée à vif.
C'est paraît-il endroit où les débutants, et les débutantes, découvrent des plaisirs interdits et tabous qu'ils n'auraient jamais pu imaginer. Un lieu où les fantasmes des romans érotiques à succès deviennent réalité et plaisir.
Un lieu initiatique, et secret.
Nouna accepte de mettre de côté ses préjugés et cède à la tentation. Elle veut en savoir plus, beaucoup plus.
Elle y rencontrera Amman, un homme habitué à obtenir ce qu'il veut. Et Amman a décidé qu'il voulait Nouna...pour lui, et lui seul.
Son initiation ne fait que commencer...
2. Tu Seras Ma Docile (Trilogie Intégrale)
Anna est ambitieuse. Très ambitieuse. Trop ambitieuse.
Et son collègue Jean l'a remarqué, surtout depuis qu'elle a essayé de saboter son propre travail. Il menace de dénoncer ses manigances, mais Anna, désespérée, envient à lui faire une proposition qu'il ne peut refuser: une nuit avec elle contre son silence.
Anna va alors s'offrir de son plein gré à lui pour une nuit de désirs interdits, de soumission totale et de domination féroce.
Car Jean n'est pas un homme comme les autres...
3. Dirty Sexy Bastard (Trilogie Intégrale)
Ses fantasmes vont devenir sa réalité. Mais le prix du plaisir n'est autre qu'une soumission complète.
Un homme comme lui ? Aussi beau et charismatique ? Selena sait pertinemment qu'elle n'a aucune chance. Mais parfois, elle le regarde, elle s'imagine avec lui, contre lui. Tout ce qui n'arrivera jamais.
Un jour, un voisin mystérieux s'installe quasi en face de chez elle, de l'autre coté de la cour, dans cet immense duplex qui a toujours été vide. Elle n'avait pas réellement envie d'épier, mais sans rideaux à sa salle de bain, elle peut voir son corps nu sous la douche tous les jours...et cette simple vision la faisait fantasmer comme jamais...ce corps, avec ces muscles...elle ne réalise pas qu'il s'agit du même homme...surtout qu'elle peut parfois le voir avec une femme sous la douche...
Et un jour, elle se fait prendre en plein flagrant délit de voyeurisme. La sonnette retentit quelques instants après, et c'est lui. Son fantasme. Prêt à bouleverser son petit monde.
4. Docile (Trilogie Intégrale)
Dès le premier regard, leur attraction était hors de contrôle.
En savoir plus sur Rose Dubois
Un Si Charmant Voisin Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCompilation - Compilation 4 Romances Adultes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationBad Boy Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCompilation - Compilation 3 Romances Adultes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCompilation 3 Romans / Intégrales Adultes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCompilation Alpha Males Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCompilation S&M Adulte (5 Romances Adultes) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRiches, Puissants & Dominateurs (L'Intégrale) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Lié à Compilation 4 Romans / Intégrales Adultes
Livres électroniques liés
Couvrant ses six Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Cri du cœur: L'Homme du Mois, #9 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationfantasme Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHate me! That's the game! - Coup de foudre: Romance rock torride et addictive entre une fan audacieuse et une rockstar inaccessible Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDerrière le Masque Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Renaissance Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Son mec “Et si ?” (Poursuivie par le Milliardaire) Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Lucie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Club des gentlemen, 2ème partie: La série Le Club des gentlemen, #2 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationIl était une fois… au réveillon de Noël: Romance à Swans Cove, #1 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe monde des ombres - Tome 1: Envolée astrale Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSa petite pucelle dépravée Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Punition de l’Alpha: Les Dominateurs Alpha, #2 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationQuand l'esprit nous traque... Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation6 mois avec toi ! Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'inconnu de Malte: La Proie, #1 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationChangement de plans Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe baiser de septembre Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationChoisie par le ma_le Alpha: Loup Garous Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDeuxième chance de tomber Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationChemins croisés - 17ans: Une romance New Adult intense entre passion toxique, amitiés brisées et renaissance sur un campus français. Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEnvers et contre tout: 2ème partie: La série Envers et contre tout, #2 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Diplomate Krinar Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRemous à Pleumeur-Bodou: Les dossiers secrets du commandant Forisse - Tome 3 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSortie 43 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationTu Es À Moi Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPercée à Jour Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes jeux de l'enfer Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationOh! Catherine Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Pompier et la Serveuse de Café Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Romance de milliardaires pour vous
Teste-moi si tu peux Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5La Tentation de l’Alpha: Alpha Bad Boys, #1 Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Prélude: La Bratva de Chicago, #1 Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Obsession: Vices et Vertus Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Captive de la Mafia: Trilogie Mafia Ménage, #1 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEnceinte du Bébé du PDG Arrogant Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Vengeance de la Mariée Trahie Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Fiançailles Factices Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPossédée: La Bratva de Chicago, #4 Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Désir Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Punition de l’Alpha: Les Dominateurs Alpha, #2 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMon Beau-Père Mafieux me Veut ! Livre 1: Mon Beau-Père Mafieux me Veut !, #1 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSon Maître Royal: Dompte-Moi, #1 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDésir Extrême: Une Romance Lesbienne Torride Et Milliardaire Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSon Maître Marine: Dompte-Moi, #4 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe PDG Tombe Amoureux de la Belle Docteur Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAchetée par le milliardaire - Les Débuts du Milliardaire - Parties Une à Six: Achetée par le milliardaire, #0 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEmbrasse-moi encore Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5L’escort attitrée: Le Club des éternels célibataires, #1 Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Le Secret Du Milliardaire Vol. 2: Le Secret Du Milliardaire, #2 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationGrand Méchant Patron: Accouplés: Les Loups-Garous de Wall Street, #4 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUn Contrat de Mariage Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRetrouvailles avec mon ex: Une comédie romantique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Mafia Hétéro est Tombé Amoureux de Moi Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSexto Coquin Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Professeur et la vierge Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Percée à Jour Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Roi des Ténèbres: La Cosa Nostra, #0.5 Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Une Seule Nuance d'Obscurité Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5
Avis sur Compilation 4 Romans / Intégrales Adultes
0 notation0 avis
Aperçu du livre
Compilation 4 Romans / Intégrales Adultes - Rose Dubois
Directrice d’un grand magazine féminin, Nouna est une jeune femme à qui tout semble réussir. Pour autant, sa vie personnelle est au point mort. Son succès de journaliste et d'auteur de romans sentimentaux semble faire fuir les hommes et ne lui laisse pas de temps pour des relations épanouissantes.
Un jour, elle entend parler d’un lieu où l’on peut apprendre à se découvrir, une sorte de club exclusif dont on murmure le nom entre initiés : le Château. Sa curiosité de journaliste, de femme aussi, est piquée à vif.
C'est paraît-il endroit où les débutants, et les débutantes, découvrent des plaisirs interdits et tabous qu’ils n’auraient jamais pu imaginer. Un lieu où les fantasmes des romans érotiques à succès deviennent réalité et plaisir.
Un lieu initiatique, et secret.
Nouna accepte de mettre de côté ses préjugés et cède à la tentation. Elle veut en savoir plus, beaucoup plus.
Elle y rencontrera Amman, un homme habitué à obtenir ce qu’il veut. Et Amman a décidé qu’il voulait Nouna...pour lui, et lui seul.
Son initiation ne fait que commencer...
Penchée sur son écran d’ordinateur, les yeux de Nouna parcourent à la va-vite le document que vient de lui envoyer l’une de ses employées sur sa boîte mail. Il s’agit de l’extrait d’un roman sentimental écrit par un certain Lucas. Bien écrit, le texte relate l’histoire d’une jeune adolescente de dix-sept ans qui tombe éperdument amoureuse de son voisin. Ce dernier, Jérôme, quarante-cinq ans, est marié à une magnifique professeure des écoles et a deux ravissants enfants, une fille et un garçon. Malgré la situation, se noue entre Jérôme et l’adolescente une relation profonde : ensemble, ils partagent aussi bien leurs instants de peines que leurs instants de joie, et le lien qui s’installe entre eux est alimenté par la tendresse mutuelle qu’ils s’accordent. Après avoir lu la dernière ligne, Nouna est satisfaite : c’est du bon boulot, l’histoire est bien montée, l’écriture est soignée. Sans prendre la peine de le faire relire à son assistant, elle déplace directement le fichier dans le dossier « à publier », puis envoie un duplicata à son supérieur. Voilà qui est fait, se dit-elle, faussement soulagée : une pile d’articles qui n’attendent que d’être écrits la nargue sournoisement sur l’étagère, à vingt centimètres de son ordinateur.
Elle s’installe confortablement dans son fauteuil et allume une cigarette. Qui viendrait l’embêter à cette heure de la journée ? Il est 16 heures ; tous les rédacteurs et rédactrices sont à la machine à café en train de se raconter leurs week-ends respectifs ; sa hiérarchie, c’est-à-dire son seul directeur de publication, Marshall, est en congé. Nouna tire quelques lattes en regardant la fumée s’échapper dans l’air ambiant de son bureau. Il faudra que je pense à mettre un bâton d’encens avant de partir, pense-t-elle mollement. Les idées vagabondes, elle n’arrive pas à mettre de l’ordre dans ses priorités. Cela fait déjà trois jours qu’elle doit rédiger un article transversal sur la politique de la ville initiée par le nouveau maire : confrontée à la page blanche, elle n’a su trouver que quelques mots d’introduction. Un autre dossier sur le feu, concernant le vandalisme dans les quartiers pauvres, la préoccupe depuis plus d’un mois. Elle est en retard dans son travail, c’est un fait.
Journaliste depuis maintenant cinq ans et directrice d’un célèbre magazine féminin, Nouna, jeune femme de vingt-huit ans, en a bavé pour en arriver là. Depuis ses seize ans, âge auquel elle a découvert les joies de la littérature, de la rédaction et de l’investigation, elle sait qu’elle est faite à la fois pour écrire et pour corriger les écrivains. Son talent réside dans une plume aiguisée et concise, qu’elle trempe dans l’encrier poétique de son for intérieur. Par ailleurs, son esprit critique et son audace l’ont, après des années de dur labeur, porté en haut de la scène journalistique. Après avoir participé deux fois aux concours des grandes écoles de journalisme françaises, sans toutefois parvenir à être sélectionnée pour les oraux, Nouna avait tout misé sur ses capacités de rédactrice. Elle y était allée au culot. Pigiste vagabonde deux années durant, elle avait fini par se faire remarquer par un grand nom, célèbre et reconnu, du monde de la publication, qui l’avait recrutée pour écrire des nouvelles sentimentales. Sérieusement impliquée dans son travail, la jeune femme avait très vite brillé dans le milieu ; elle s’est rapidement fait un nom, devenu avec le temps célèbre : Nouna Balik, la grande auteure des meilleurs best-sellers de romans sentimentaux publiés ces trois dernières années. La relation de confiance qui s’est instaurée entre elle et son patron l’a menée à la tête de la direction du magazine féminin pour lequel elle travaille actuellement. Son succès, retentissant aux quatre coins de la France, comble l’aspect professionnel de son existence : constamment valorisée par ses lectrices, qui lui envoient en flux continu des lettres et des mails de remerciements et d’admiration, payée chaque mois comme jamais elle n’aurait pu l’espérer quelques années plus tôt, vénérée par les employés de la rédaction, Nouna, au milieu de ce fourmillement de gratifications, n’en était pas moins seule.
Elle jette son mégot de cigarette dans sa tasse de café à moitié vide. Le grésillement de la braise qui s’éteint au contact du liquide remplit ses oreilles. Elle a le cerveau lourd et mou et son corps est tout entier engourdi, comme anesthésié. Perdue dans ses pensées, elle voit défiler devant ses yeux des mots, des visages, des objets, qui tous lui rappellent les choses qu’elle a à faire avant la fin de semaine. Un excès de lassitude lui fait fermer les yeux. Elle se laisse aller l’espace d’un instant.
Ne pas oublier que je suis directrice. Ils peuvent bien attendre quelques jours de plus pour une poignée d’articles. Et puis quelle idée de m’avoir confié l’écriture d’articles d’actualité politique. Ça apprendra au patron à oublier ma spécialité. Après tout je n’ai pas fais tout ce chemin pour qu’on me contraigne à écrire à propos de sujets qui me désintéressent totalement. Le vandalisme des banlieues... Que ce soit fondamental d’insérer un dossier là-dessus dans le prochain numéro, oui, que ce soit à moi de superviser sa rédaction, alors ça, non. Franchement quel merdier... Il faut à tout prix que je touche deux mots au dirlo quand il revient de vacances. Il faut que j’aille faire les courses aussi.
Son ventre gargouille.
Qu’est-ce que je mange ce soir ? Il me reste des pâtes d’hier et puis je dois avoir quelques trucs au congélateur. Ah j’ai des céréales aussi, ça fait longtemps que j’ai pas petit-déjeuner à huit heures du soir devant les infos. Si je sors assez tôt du boulot, je passerai à l’épicerie pour acheter du lait, je n’en ai plus je crois.
L’idée d’aller au restaurant traverse le spectre de ses projets. Cela fait des mois qu’elle n’est pas sortie de chez elle après le travail. Elle rentre, s’affale dans le canapé, allume la télé et fume des cigarettes en lisant en diagonal les romans dont la tâche de la relecture lui a été arbitrairement confiée par son patron. Elle ne sait même plus ce que veut dire se faire servir, elle qui vit seule et fait tout par elle-même. A deux ans de la trentaine, Nouna est pourtant une belle femme. Ses longs cheveux blonds, la plupart du temps relevés en un chignon désorganisé voire totalement chaotique, surmontent un visage doux dont les yeux bleus pétillent de curiosité et de dynamisme. Si son poste de directrice l’oblige à porter quotidiennement une tenue appropriée, c’est-à-dire un tailleur, dans son temps libre, Nouna se vêt uniquement de vêtements larges et amples. Elle aime être à l’aise dans ses fringues. En talons au travail, des baskets aux pieds dès qu’elle en sort, la jeune femme active apprécie pouvoir changer d’apparence à sa guise. Elle adore son travail et remercie le ciel tous les jours de lui avoir offert la chance de s’épanouir professionnellement. Mais cette chance est à double tranchant : sa vie personnelle est, elle, au point mort.
Dévouée corps et âme à son métier de journaliste et d’écrivaine, Nouna a très tôt mis de côté ses propres préoccupations personnelles. Pour se concentrer sur son objectif et réussir à l’atteindre, elle avait fait le choix, en début de carrière, de faire cavalier seul ; choix qu’aujourd’hui, la jeune femme regrette amèrement. Les longues soirées de solitude qui viennent combler des week-ends fades ne la satisfont plus, ni les monologues qu’elle invente de toute pièce et qu’elle déclare en chantant sous la douche. Seule du lever du jour au coucher du soleil, même dans son bureau, au dernier étage des locaux du magazine, elle rêve maintenant d’une présence pour occuper son temps libre.
Des amis, oui des amis pourraient être une bonne idée... Qui pourrais-je appeler pour aller au restaurant ? Voyons... Marc, mon meilleur ami d’enfance ? Non, on ne s’est pas adressé un mot depuis des années. Depuis qu’il a trouvé une femme, en fait, quand j’y pense. Juliette, ma copine de l’université ? Aux dernières nouvelles je crois qu’elle a été mutée en Hollande pour y faire un reportage. Il y aurait bien Sandrine, ma voisine de palier, avec qui je tape la discussion de temps à autre... Elle n’est pas très intéressante comme gonzesse, non j’oublie, je vois déjà la scène : l’une en face de l’autre à parler du beau temps, de Richard, le petit vieux du troisième... Non, non, j’oublie. Un ou deux bols de céréales devraient suffire pour ce soir.
En délaissant sa vie privée, Nouna s’est détournée de tous les hommes qui auraient potentiellement pu lui tenir compagnie. Les années passant, la jeune femme a commencé à rouvrir les yeux sur le monde extérieur ; elle a tenté de sortir de sa bulle et de découvrir ce qu’il y avait ailleurs que dans le monde des mots et de la publication. Son cercle social s’était alors quelque peu élargi et, elle s’en souvient, pendant une petite période, elle avait pu profiter encore un peu de son jeune âge. Sorties en boîte, apéro entre potes, virées shopping avec des copines... Tout cela était derrière elle maintenant. Ces souvenirs, joyeux pourtant amers, lui remémorent ses nombreux échecs amoureux.
Je les ai tous fait fuir avec ma grande gueule. Peut-être que je parle trop... Ou trop bien ? C’est vrai que je ne suis pas sortie qu’avec des lumières : Maxime par exemple, que j’ai fréquenté quoi... deux semaines il me semble, lui, était gardien d’immeuble. Je n’ai rien contre les gardiens d’immeuble mais peut-être qu’eux ont quelque chose contre les écrivains. Les écrivaines, qui plus est. Alexandre, un bel homme de trente ans, que j’ai côtoyé à peine quelques jours au cours de l’année dernière, était agent d’entretien pour une grande surface. Je pense que je leur fais peur en fait, ce n’est pas possible autrement. Je n’ai réussi à établir aucune relation sérieuse ; dès qu’on commence à parler boulot, je ne m’arrête plus et je déblatère sur l’embarras d’être si haut placé dans la rédaction d’un magazine. Peut-être pas très fût-fût’ de ma part, dira-t-on...
Nouna revient difficilement à la réalité. Son regard qui était plongé dans le vide, hagard, se focalise à présent sur la pile de dossier qui l’attend. Combien de feuilles chaque chemise comporte-t-elle ? Découragée d’avance, elle décide de sortir faire un tour dans les bureaux voisins et d’aller se chercher un café.
Elle sort de la pièce d’un pas las et fatigué, soulagée pourtant de prendre une pause. Depuis ce matin, elle rumine. Productivité zéro. Elle descend les escaliers en prenant soin de ne pas faire trop de bruit avec ses talons : rien de plus désagréable, pour quelqu’un qui travaille, d’entendre les pas féminins de sa patronne en train de filer en pause. Au palier du deuxième étage, elle croise George, le rédacteur de la rubrique mode.
« Bonjour George, comment allez-vous aujourd’hui ? » s’enquit-elle en lui tendant la main.
« On fait aller Madame, je vous remercie. Et vous comment allez-vous ? Vous avez une petite mine.
- Tout va bien George, merci. Passez une bonne après-midi et n’oubliez pas de me faire parvenir votre compte-rendu d’ici demain. C’est très important, après je me fais sermonner par la hiérarchie, vous savez bien.
- Bien sûr Madame, je suis dessus, j’y travaille, je termine pour ce soir. Au revoir. »
La voilà arrivée à destination. Elle entre dans la salle où une petite dizaine d’employés forment des petits groupes épars qui discutent dans un brouhaha ambiant à donner la migraine. L’odeur du café emplit ses narines et cela la détend immédiatement. S’il y a une chose qu’elle a toujours aimé plus que tout et dont elle ne pourrait pas se passer, c’est bien le café. Elle se dirige vers la machine et commande un café noir allongé, sans sucre. Un groupe de trois femmes se tient à sa gauche, à moins d’un mètre d’elle.
«Vous avez pu y aller hier soir ? » souffle l’une d’elles, la plus petite, en direction des deux autres. Elle est jolie, brune et pulpeuse, quoiqu’elle ait le teint blafard.
« J’ai pu me libérer quelques heures dans la nuit, j’y suis restée, peut-être une heure, ou deux. Je ne sais plus. » répond doucement la plus maigrichonne.
Elles chuchotent, et l’air cachotier sur leurs visages attire l’attention de Nouna. Elle récupère son gobelet bouillant et fait mine de le siroter. Elle tend sa fine oreille vers la conversation dont elle parvient à récolter des lambeaux.
« Cette fois-ci ils étaient trois. Je n’en avais pourtant pas fait la demande, mais ils en ont décidé ainsi et m’ont dit que c’était obligatoire pour poursuivre l’adhésion. Je ne sais pas ce que sera la prochaine étape, c’est si excitant... »
Quelqu’un vient prendre un café à la machine, ce qui oblige Nouna à quitter le fil de la conversation pendant un court instant.
Que signifie cette conversation ? Elle aurait juré avoir entendu, dans le méli-mélo d’informations sonores que lui offre la salle à moitié remplie d’employés, les mots « menottes » et « initiation ». Intriguée, Nouna se rapproche le plus discrètement possible des femmes en question.
« Je me sens enfin revivre, les filles. Je le sens, je sais, que cette aventure restera gravée en moi comme cette encre dans ma peau. »
En disant cela, la petite femme brune se rapproche des deux autres. Elles forment maintenant un petit cercle ; elle relève sa manche et montre ce que Nouna suppose être un tatouage. Elle n’a eu le temps d’apercevoir qu’un trait noir ondulant entre les veines de la peau blanche de l’avant-bras de sa lointaine collègue quand elle se rend compte que les trois femmes ont les yeux rivés sur elle. Elle, elle regarde les poignets rouges de la femme qui vient de montrer son bras : irrités, la chair à vif.
Merde j’ai manqué de discrétion je crois. Je me lance.
« Veuillez m’excuser mesdames, votre conversation à attiré ma curiosité. Déformation professionnelle, lâche-t-elle en souriant, rappelant ainsi, sans le vouloir, sa position élevée dans la direction du magazine. Puis-je vous demander de quoi il s’agit ? »
Les trois femmes se rétractent immédiatement en baissant les yeux. La question reste suspendue en l’air, sans réponse. Nouna, gênée, se rapproche du groupe pour s’insérer dans le cercle.
« Je sais garder des secrets, souffle-t-elle sur un ton sérieux.
- Rencontrez-moi ce soir, vers vingt heure, à la sortie du travail.» lui répond la petite brune.
Le lendemain matin, en se réveillant, Nouna avait encore la tête dans ses rêves, tous plus tordus les uns que les autres. Elle se sert une tasse de café en ressassant la longue conversation qu’elle a entretenu la veille au soir avec Carole, la femme au tatouage. Celle-ci lui a dévoilé ce qui semblait être à première vue un regroupement sectaire de nymphomanes fétichistes des punitions et de pervers sadiques et violents. Elle lui a tout raconté dans les moindres détails : de la boule au ventre avant de rentrer dans ce lieu presque mystique, à la couleur du cuir des ceintures qui en décorent les murs. Elle appelle cet endroit « le Château ». « C’est comme ça que les initiés doivent le nommer. » avait confié Carole aux oreilles attentives de Nouna. Lieu secret dont l’adresse n’est connue que par une poignée de fidèles, le Château serait un havre de libération sexuelle où aucun tabou n’entrave la réalisation des plaisirs et des fantasmes érotiques de chacun. Ouvert de 22 heures à 6 heures du matin, le lieu serait l’autel de la domination masculine sur lequel se sacrifieraient des femmes sexuellement libres mais physiquement attachées, bâillonnées, enchaînées. Un véritable temple de la punition. Carole fait l’éloge du lieu saint qui l’a accepté et qui a su être à l’écoute de ses prières. «Je suis en train de devenir réellement quelqu’un », avait-elle déclaré fièrement, les yeux étincelants d’espoir. Le tatouage, c’était pour signifier qu’elle avançait dans la quête initiatique de ses désirs les plus profonds. Les poignets enflammés, c’étaient les cordes qui la nouaient deux nuits plus tôt.
« Quand tu rentres, tu sens l’atmosphère tendue. C’est glauque à l’intérieur, les gens sont froids et paraissent tous névrosés. Tout est gris, oui parce qu’en fait tu descends dans une cave avant d’arriver vraiment où tu veux aller. Tout est en pierre. Il y a une espèce de salle d’attente dans laquelle une poignée de femme attendent leur sort. Tu t’adresses à un gardien qui te laisse rentrer ou pas, et si tu peux accéder au couloir, alors ensuite seulement l’un des cinq hommes qui gèrent le truc te prend. Ils te posent quelques questions, toutes plus surprenantes et insensées les unes que les autres. Je me souviens, moi, la première fois que j’y suis allée, m’être demandé ce que je foutais là-bas. Selon tes réponses, j’imagine, ou bien tous les visiteurs reçoivent-ils le même accueil je ne sais pas, ils te font des choses. Des choses que tu imagines depuis que tu connais l’amour du sexe mais que tu n’oses formuler qu’en rêves. Tes fantasmes les plus masochistes, ils les réaliseront. Il ne faut surtout pas parler lorsque l’homme avec toi ne te le demande pas. Il va te dire de faire des choses, de prendre telle ou telle position. Il faut à tout prix que tu te laisses faire, c’est essentiel, sinon, non seulement tu es frappée, mais tu n’as plus le droit de mettre un seul pied dans le Château. »
Une fois encore, Nouna n’avance que peu ses dossiers au travail aujourd’hui. Elle ressasse les mots que Carole lui a dits la veille. Qui aurait deviné, à son apparence pourtant propre sur elle, droite, rigoureuse même, qu’une telle femme avait des fantasmes sadomasochistes ? Qui aurait pensé, qui aurait pu imaginer, qu’elle était du genre à trouver du plaisir à se soumettre ? Nouna se pose des tas de questions. Non qu’elle n’ait jamais entretenu de fantasmes dont les scénarios comportent une certaine brutalité. Cela ne la choque pas, et, plus elle y pense, plus elle est d’ailleurs persuadée que cela est tout à fait normal chez une femme. Vouloir se faire prendre, avoir affaire à un homme viril et entreprenant, voilà qui avait de quoi exciter même les plus prudes. Pourtant, ce lieu l’intrigue. Plus encore, la manière dont en a parlé Carole a attisé en elle à la fois sa curiosité de journaliste, mais aussi son fort intérieur de femme. Il fallait qu’elle aille voir le Château de ses propres yeux pour s’en faire un avis, mais l’idée la rebute. Le décor glauque que lui a décrit sa collègue ne l’inspire pas plus que ça. Et puis cela fait si longtemps qu’elle n’a pas fait l’amour que son anatomie ne supporterait peut-être pas les conséquences de cet acte.
La fin de la journée approche à grand pas et Nouna n’est toujours pas décidée. Quelque chose lui dit qu’elle doit vivre cette découverte.
Je mourrais moins con. C’est une expérience comme une autre, et puis, personne ne peut m’obliger à y retourner. Du sadomasochisme... Comme dans Cinquante Nuance de Grey ? Ou comme dans Nymphomaniac ? Du reste, ils ne pourront pas me retenir bien longtemps s’il y a autant de monde que le prétend Carole. Ca ne coûte rien d’aller voir.
Il est 23h56 quand, après avoir bu sept thés à la menthe et mangé trois parts de lasagne, Nouna enfile sa veste et monte dans sa voiture. Sa collègue lui avait révélé l’adresse du Château et lui avait donné toutes les indications fondamentales pour parvenir à rentrer dans le bâtiment, que Nouna avait pris grand soin de retenir. Arrivée à l’endroit où l’a mené le GPS, encore dans la voiture, elle allume une cigarette et scrute l’horizon. Il fait très sombre ; aucun lampadaire n’éclaire la rue. Elle aperçoit malgré tout un rai, très fin, de lumière, sortant d’une fenêtre à une cinquantaine de mètres d’elle. Il est 0h23 quand Nouna se décide enfin à sortir de sa voiture.
A l’entrée, un homme baraqué lui demande le mot de passe. Elle prononce le mot que Carole lui avait renseigné préalablement. Il la laisse rentrer. Quand la porte se referme, elle découvre un deuxième homme. Celui-ci lui passe un bandeau autour des yeux et la guide quelque part. Elle comprend qu’elle rentre dans une pièce. Deux hommes sont présents ; elle entend leur voix. On lui enlève le bandeau mais elle ne voit qu’un mur orné de ceintures, de lacets, de cordes, de fouets, de masques aussi.
Trois minutes se sont écoulées. Une main ferme attrape son avant-bras ; Nouna est brutalement relevée du siège sur lequel elle était assise, déplacée et jetée nonchalamment dans un canapé. Troublée, inquiète, elle se tait. Elle a peur. Elle entend bouger autour d’elle mais ne voit toujours personne. Les yeux grands ouverts, elle voit deux mains déposer un nouveau bandeau sur ses yeux. Nouvel aveuglement.
On l’allonge, doucement cette fois. Des mains lui enlèvent son pantalon. Puis son string. Le haut de son corps est à présent déshabillé lui aussi : son soutien gorge rouge, dégrafé, glisse sur ses seins et tombe sur ses genoux.
Des doigts parcourent son corps entier : ils gravitent autour de son nombril, contournent ses seins, montent sur ses tétons qu’ils pincent, tordent, vrillent. Nouna, surprise, gémit
