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Liten Walkyrie
Liten Walkyrie
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Livre électronique142 pages1 heure

Liten Walkyrie

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À propos de ce livre électronique

Année 860, ancienne Scandinavie.

Les temps sont difficiles ; les terres s’appauvrissent et les ressources se font rares. Dans une ultime tentative de sauver son village, le Jarl regroupe ses meilleurs vikings pour une dangereuse mission dont aucun d’entre eux n’est certain de revenir.

Nylah, fille du défunt bras-droit du Jarl, n’a aucunement l’intention de laisser cette occasion filer entre ses doigts. Suivant obstinément les traces de son père, elle est devenue une guerrière redoutable.
La jeune femme s’impose à bord de cette expédition périlleuse, avec la promesse de la mener à terme.

Parviendront-ils à atteindre leur destination ?
Et surtout, à quel prix ?
LangueFrançais
Date de sortie12 janv. 2023
ISBN9782897656607
Liten Walkyrie
Auteur

Sarah Baril-Bergeron

Jeune écrivaine sensible et passionnée, Sarah écrit et invente depuis sa tendre enfance. Préférant souvent la compagnie de ses livres, séries et jeux vidéo à celle des humains, elle étudie la littérature à l’Université de Sherbrooke et prévoit vivre de sa plume un jour. Intéressée également par l’édition, elle participe activement à diverses revues et accompagne de jeunes écrivains dans leur parcours littéraire. Elle publie ses deux premiers romans dès l’âge de 17 ans. Elle souhaite dédier sa vie à cette magnifique vocation. Liten Walkyrie est son troisième roman.

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    Aperçu du livre

    Liten Walkyrie - Sarah Baril-Bergeron

    Lexique

    Vieux norrois :

    Ást — Amour

    Ek elska þik — Je t’aime

    Jarl — Chef d’un clan

    Kván — Femme

    Bǫrn — Enfants

    Mjöðr — Hydromel

    Móður — Mère

    Faðir — Père

    Langskip — Navire de guerre

    Bastarðr — Épée bâtarde

    Kåsa — Bol muni de poignées de têtes animales – utilisé dans les cérémonies de mariage.

    Fluga — Mouche

    Heilendi — Santé

    Viking — Guerrier Scandinave

    Hjaltland — Îles Shetland

    Noregr — Norvège

    Føroyar — Îles Féroé

    Skogkatt — Type de chat scandinave

    Einheri — Guerriers vikings morts bravement au combat

    Dieux scandinaves en vieux norrois :

    Óðinn — Odin

    Frigg — Frigga

    Þórr — Thor

    Freyja — Freyja

    Mjǫllnir — Marteau de Thor

    Norvégien :

    Blodtørstig — Assoiffés de sang

    Dyrisk — Bestial

    Må han hvile i Walhalla — Qu’il repose au Walhalla

    Må hun hvile i Walhalla — Qu’elle repose au Walhalla

    Ok — Ok

    Farvel — Adieu / Au revoir

    For medlidenhet — Par pitié

    Forbered dere — Préparez-vous

    Skam på familien din — Honte à ta famille.

    Dritt — Merde

    Dagr

    D

    Rune de l'Eveil

    Land Runde, Noregr 860

    Les yeux rivés au plafond, Nylah cherchait son souffle. Son cœur débattait dans sa poitrine, alors que des gouttes de sueur perlaient de son front et mouillaient ses cheveux d’orge.

    Étendue près d’elle sur la couverture de fourrure, Aage lui caressait la joue. Son visage délicat était éclairé par la vive flamme des chandelles. Aage posa un baiser sur l’épaule nue de sa compagne.

    Ek elska þik, Nylah, chuchota-t-elle.

    Nylah se tourna vers sa bien-aimée. Elle suivit la courbe de son corps frissonnant du bout de son index, puis baissa les yeux vers ses lèvres. Elle y joignit les siennes.

    — Moi aussi, souffla-t-elle ensuite.

    Du coin de la pièce, se réchauffant près des chandelles, leur skogkatt prénommé Torden les observait de ses yeux de félin. Son poil extrêmement long, bien que grisâtre, lui donnait les airs d’un lion du Sud.

    Nylah glissa ses doigts dans les cheveux d’Aage. Autrefois embrasés d’un cuivré si éclatant, ses cheveux s’étaient ternis au cours des dernières années de rude climat et de malnutrition. Ils étaient maintenant rêches au toucher. Nylah fronça les sourcils et secoua doucement la tête.

    — L’hiver ne t’a pas épargnée, ást

    Aage souleva sa tête en s’appuyant sur son coude, soudainement inquiète. Le regard empli de sous-entendus de Nylah ne lui avait pas échappé.

    — Je sais ce que tu as en tête, et il est hors de question que tu me quittes, déclara Aage. Je refuse de te perdre comme tu as perdu ton faðir. Må han hvile i Walhalla…

    — Må han hvile i Walhalla, soupira Nylah. Je ne suis pas mon père. Tu sais bien que je ne t’abandonnerai pas si tôt pour le Walhalla.

    La jeune femme se redressa et s’assit sur ses talons à travers les fourrures. Son visage s’illumina de passion.

    — Il aurait voulu que je reprenne son destin, Aage. Que j’explore l’Ouest et que je réussisse là où il a échoué !

    Elle se retourna, posant une main sur la joue de sa douce.

    — Avec les hivers que nous traversons… j’ai peur que nous ne survivions pas au prochain, ást.

    — Et comment t’y rendras-tu, sans bateau, sans guerriers ? demanda Aage, dans une vaine tentative de décourager sa bien-aimée.

    — Je trouverai un moyen, insista Nylah. Si les histoires disent vrai, ces terres lointaines nous nourriraient jusqu’à la fin des temps et nous rendraient plus riches encore que les rois anglais.

    Aage l’entraîna dans les couvertures, et Nylah se laissa tomber dans un soupir.

    — Tu l’as bien dit, ást, murmura Aage. Ce ne sont que des histoires. Maintenant, dors avec moi.

    Mais les yeux pâles de Nylah refusaient de quitter le plafond.

    — Comment puis-je dormir alors que je pourrais te perdre après la moisson ? Comment puis-je dormir alors que l’Ouest m’attend ?

    Aage enfourcha sa belle d’un élan agile. Sa tignasse couvrait à peine sa poitrine saillante ; elle ne portait qu’un fin chemisier de lin. Elle se pencha au-dessus de Nylah. Son pendentif en défense de morse lui frôlait presque le nez.

    — Calme tes ardeurs, liten Walkyrie. Nous serons réunies au Walhalla.

    Nylah esquissa un sourire. L’été débutait tout juste. Elle aurait le temps de la convaincre.

    Elle s’étira et agrippa Aage par la nuque, attirant son visage jusqu’au sien. Elles échangèrent un long baiser.

    Ing

    W

    Rune du dieu de la Fécondité

    Drukket Inn, Land Runde, Noregr 860

    Nylah posa la corne devant l’homme siégeant au comptoir et la remplit promptement. L’odeur sucrée de l’hydromel lui parvint aux narines alors qu’une goutte de la substance alcoolisée glissait le long de la cruche. Du bout de l’index, la jeune femme l’essuya et la porta jusqu’à ses lèvres.

    Aage la dépassa avec sa propre cruche, lui donnant un coup de hanche au passage.

    — Si tu comptes boire l’entièreté de notre mjöðr, tente au moins d’être subtile.

    Elle accompagna sa remarque d’un clin d’œil, auquel Nylah répliqua d’un sourire. Celle-ci l’observa s’éloigner, les volants de sa robe de laine suivant son moindre mouvement, bénissant le dieu Óðinn de lui avoir confié une compagne si magnifique.

    La petite taverne était pleine à craquer. Faite en bois sombre et comportant peu de fenêtres, les nombreuses chandelles suffisaient à éclairer cet endroit où l’odeur d’alcool semblait tout imprégner. La taverne était faite d’une seule pièce, qui, derrière le comptoir, menait à une autre, encore plus petite, faisant office de chambre pour les deux propriétaires. Alors qu’il avait connu des années plus propices aux festivités, l’établissement, bien que toujours aussi achalandé, était plutôt silencieux ces derniers temps. Les Vikings venaient boire leur hydromel en petit groupe et parlaient à voix basse, la mine tirée, souvent étendus sur les tables, la joue dans une flaque de salive.

    À l’autre bout de la pièce, Nylah remarqua quatre hommes vaguement familiers posés à une table. À en juger par leur expression et leur gesticulation, ils semblaient en grande discussion. Ils étaient tous vêtus d’une cuirasse de cuir recouverte d’une fourrure, signe qu’il s’agissait de guerriers. Il était inhabituel pour eux de porter leur uniforme publiquement en temps de paix. Nylah en déduisit que de se débarrasser de leurs inhibitions dans la taverne du village ne devait pas être leur seul objectif.

    Kván, ordonna alors un autre homme assis au comptoir. Sers-m’en davantage.

    D’une main, il brandissait sa corne et de l’autre, il jetait des pièces sur le comptoir.

    Nylah haussa un sourcil dans sa direction, malgré tout habituée de se faire traiter comme une femme de service. Deux femmes propriétaires de la seule taverne de l’île, cela avait tout pour attirer les foudres des habitants. Bien que leur relation n’était pas étalée au grand jour, elle leur attirait bien des regards de suspicion et de dégoût.

    Elle fit un pas dans sa direction et posa brusquement la cruche devant lui. Il était affalé sur le banc et de la bière dégoulinait de sa barbe.

    — Sers-t’en par toi-même, mann, rétorqua-t-elle d’un ton de dédain.

    Le visage de l’homme se teint d’indignation, mais Nylah se trouvait déjà loin. Aage la rejoignit au même moment, et ne put s’empêcher de secouer la tête. Nylah fit semblant de ne pas le remarquer.

    — Tu sais, les hommes trouveront un autre endroit pour boire si tu ne parviens pas à afficher un sourire, glissa Aage d’une voix douce.

    — Soit, répondit Nylah avant de contourner le comptoir avec une cruche fraîchement remplie aux barils.

    Elle traversa la pièce et en profita pour raviver une chandelle qui avait faibli à l’aide de la flamme d’une autre. Au même moment, Torden lui filait entre les jambes. Nylah ramena sa longue tresse sur son épaule gauche et sourit.

    Elle s’avança pour servir une table lorsque des voix masculines retinrent son attention et lui fit tourner la tête vers les quatre guerriers de plus tôt.

    — … nous convoque tous ce soir pour parler des détails de l’expédition, déclara un homme aux tresses rousses. Le langskip part dans une semaine. Nous ne sommes qu’une poignée de guerriers… Je me demande bien ce que le Jarl a en tête avec toute cette histoire.

    — Nous mourrons, renchérit un homme à la barbe noire et aux traits durs. Ce ne sont que des idioties. Il n’y a rien à l’Ouest.

    Nylah ouvrit grand les yeux. Est-ce que le Jarl préparait réellement une expédition vers ces terres utopiques ? Les expéditions étaient monnaie courante, mais personne encore n’avait osé s’aventurer au-delà des terres connues.

    Un guerrier au crâne rasé cala sa bière d’un trait. Sa tête était couverte de scarifications exhibant divers symboles, dont quelques runes que Nylah reconnaissait : Úr la santé, Fé la richesse, Óss la force divine. L’homme avala un bout de pain et s’éclaircit la gorge. Nylah tendit l’oreille.

    — Sveinn doit avoir ses raisons. Nous nous devons d’écouter ce qu’il a à dire. S’il exige que nous menions cette expédition à terme, alors c’est ce que nous ferons.

    Le premier homme et un

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