Arthur, Paul et Théo

Par Darcy Lived

Paul, père d’Arthur et amant de Théo.
Arthur et Théo sont en couple, Etudiants vivant dans un appartement dans la maison de Paul.
Théo kiffant les hommes plus vieux, a un secret.


À PROPOS DE L'AUTEUR 

Jeune quinqua qui aime lire et écrire. Je suis gay et j’aime lire des histoires et des romans où la vie homosexuelle n’est pas un simple faire valoir. J’écris des histoires gays qui peuvent parfois être softs, parfois sexuelles. Le monde BDSM ne m’est pas inconnu et quelques unes de mes histoires seront en lien avec cet univers.

• Langue: Français
• Éditeur: Ô Plaisir
• Date de sortie: 14 févr. 2023
• ISBN: 9782493845740

Aperçu du livre

ARTHUR

PAUL ET THEO

de Darcy Lived

Chapitre 1

Arthur

Bientôt 18 ans que je fêterai cet été dans notre nouvelle maison. Mon père a accepté que je puisse organiser une petite fête entre amis où, bien sûr, Théo aura la place la plus importante.

Je vis seul avec mon père depuis mes 5 ans, ma mère ayant décidé de partir vivre à l'autre bout du monde avec sa nouvelle dulcinée. Quelques cartes postales très espacées et puis juste une carte pour mon anniversaire, la prochaine en juillet donc ?

Je ne suis pas né de l'amour de deux personnes mais de deux personnes désirant un enfant, deux parents homosexuels qui se connaissaient depuis des années et qui ont sauté le pas il y à 19 ans en novembre, en Belgique.

Et oui je suis un bébé PMA. J'entends déjà les détracteurs mais je tiens à le dire haut et fort : je vis très bien, je me sens comme tout autre enfant ou jeune adulte. Bien sur l'absence de ma mère m'a coûté mais mon père a toujours su être présent. Il m'a proposé une aide par le biais d'une pédopsychiatre … J’ai appris à accepter de grandir avec mon père et avec une mère absente, je sais que je ne suis pas le seul dans ce cas de figure.

Bref je viens de passer mes premières épreuves du bac et j’espère pouvoir suivre un cursus universitaire, et plus particulièrement en Histoire tout comme Théo…

Je connais Théo depuis plusieurs années, nous sommes voisins du moins jusqu’à notre prochain déménagement. Nous avons fait le collège et le lycée ensemble et nous passions tous nos temps libres ensemble. Moi très timide et gauche avec mon mètre 80. De mes parents j’ai de très beaux yeux bleus, je suis blond avec une belle tignasse que je ne garderai certainement pas, héritage génétique. Théo, plus petit de quelques centimètres, brun aux yeux bleus, expansif, toujours les bons mots, les petites piques, des réparties plus drôles les unes que les autres et qui fusent dans les conversations avec nos amis. J’aimais être dans son ombre, une façon d’assumer ma timidité ?

Nous étions inséparables et notre profonde amitié s’est mue en amour sans que l’un de nous l’ait sentie venir. Nos années lycée se sont très bien passées, toujours ensemble, avec nos amis, ces trois années sont passées dans une certaine insouciance. Cette année nous passons le bac et la pression commence à monter, les vacances qui arrivent vont être les bienvenues même s’il va falloir travailler tous les jours pour réussir notre bac. Au retour du lycée en cette veille de vacances, nous nous sommes retrouvés dans ma chambre assis sur mon grand lit, nous parlions de la journée, nos voix mêlées d’enthousiasme et de stress, les projets d’avenir et le bac étant les sujets les plus importants. Petit à petit le silence s’est installé entre nous. On entendait un bruit de tondeuse au loin, le chant des oiseaux et le silence de la maison.

Nous étions très proches, je sentais la chaleur de son corps, nos mains se sont effleurées, nous nous sommes regardés pendant quelques secondes et nous nous sommes rapprochés. Nous avons échangé notre premier baiser d’abord doux, juste nos lèvres tendrement collées puis nous nous sommes littéralement dévorés, lui sur moi, moi sur lui, nous deux allongés face à face. Nous avons fait l’amour, pour la première fois, allongés sur le sol de ma chambre. Nous avons découvert les gestes de l’amour, ceux qui donnent et qui permettent de donner du plaisir. Ce fut torride, puissant… En regardant la pendule de mon bureau, je me suis rendu compte que l’après-midi avait filé sans que l’on s’en rende compte et mon père n’allait pas